1 Thessaloniciens 5:1

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Auteur : Tadeusz Ka. , Conférence Franco-Allemande, le 7/12/2024, par Zoom

Chers frères et sœurs en notre Seigneur Jésus-Christ, chers auditeurs et amis de la vérité de Dieu.

Je souhaite vous saluer par les mots de notre Seigneur : « Que la paix soit avec vous ! »

Par la grâce de notre Père céleste, nous avons à nouveau le privilège de nous réunir au nom du Seigneur pour lui rendre honneur et louange en glorifiant ensemble le Dieu Très-Haut et son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, pour l’immensité de leurs grâces et de leurs bénédictions que nous recevons continuellement de leur main généreuse. Cette opportunité de rassembler virtuellement plus de frères est également une énorme bénédiction et un réconfort dans notre pèlerinage à la suite du Seigneur. Nous apprécions ce privilège et en remercions le Seigneur.

Je dois reconnaitre que je ressens un poids écrasant de responsabilité pour les mots que j’ai le privilège de vous adresser depuis cette plateforme, et ce n’est pas du tout de la fausse modestie ou de l’humilité de ma part, mais plutôt une inquiétude qui m’accompagne et ne me quitte pas.

Cependant, je crois que le Seigneur m’aidera dans cette tâche difficile par sa grâce et ses conseils.

Comme texte de référence, j’ai choisi une phrase de l’apôtre Paul rapportée en 1.Thessaloniciens 5 : 1 : « En ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous écrive à ce sujet. »

Temps et moments… Une expression et un concept probablement familiers à chacun d’entre nous. En observant le monde qui nous entoure, nous remarquons que l’époque actuelle est difficile à vivre pour les personnes qui ont la foi et qui se consacrent au Seigneur. Souvent, nous parlons de notre époque comme de la fin des temps, en ayant à l’esprit les grands changements que nous croyons imminents et que nous attendons.

Ces attentes ne concernent pas seulement notre génération, qui vit actuellement, comme nous le croyons, les jours de la présence du Seigneur.

Les prophéties sur le temps et l’attente du retour de notre Seigneur ont toujours été un sujet de conversation parmi ses fidèles, même à l’époque de l’Église primitive.

Déjà après la résurrection du Seigneur, une telle réflexion prévalait parmi les fidèles. Lorsqu’il est apparu pour la troisième fois aux disciples déçus, qui étaient retournés à leur ancienne activité de pêche sur le lac de Tibériade, lorsqu’après une nuit d’efforts inutiles le Seigneur avait miraculeusement rempli leurs filets, ils le reconnurent enfin. Nous nous souvenons de l’histoire relatée dans Jean chapitre 21 où, après avoir partagé un repas de pain et de poissons qu’il avait préparé (en plus des 153 gros poissons pris dans les filets), le Christ fit une douce remontrance à Simon, lui montrant sa grâce malgré son manquement et son reniement du Maître, et lui prescrivit de le suivre et de faire paître le troupeau du Seigneur.

Obéissant littéralement à cet ordre Pierre voit Jean suivre également le Seigneur. Il demande alors au Seigneur : « Et lui ? Lui as-tu aussi ordonné de te suivre ? »

« Jésus lui dit : « Si je veux qu’il vive jusqu’à ce que je revienne, en quoi cela te concerne-t-il ? Toi, suis-moi. Là-dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Cependant, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il vive jusqu’à ce que je revienne, en quoi cela te concerne-t-il ? » (Versets 22 et 23)

Ces déclarations donnaient à penser que l’absence du Seigneur ne serait pas longue, qu’elle ne durerait que le temps de la vie de Jean. Rappelons-nous que les disciples étaient à l’aise avec le Seigneur. Il prenait soin de leurs besoins corporels, il les enseignait, leur procurait la paix de l’esprit. Il n’est donc pas étonnant qu’il leur ait tant manqué… De plus le Seigneur ne leur avait pas révélé grand-chose des choses futures qui allaient leur arriver.

Le Seigneur a délibérément caché de nombreuses vérités à l’Église primitive. Si l’on avait su que de longs siècles d’attente allaient s’écouler, cela aurait introduit le doute et le désintérêt, de même que le manque de vigilance à l’égard du retour du Seigneur, ce que l’on constate parfois aujourd’hui. L’apôtre Paul appelle cela « endormissement », dans le sens d’un manque de vigilance. Même le Christ, le Seigneur, dans la parabole de l’ivraie, l’appelle « l’endormissement des gens qui veillaient à la bonne croissance du blé ».

Matthieu 13 :25 : « Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de la mauvaise herbe parmi le blé et s’en alla. »

Une fois que les Apôtres se furent endormis, l’Église tout entière s’est endormie, en ce sens qu’elle n’était pas suffisamment vigilante à l’égard de ses devoirs et de ses privilèges. Un tel état d’assoupissement et de léthargie, d’inactivité à l’égard de la vérité, a existé au sein du peuple du Seigneur tout au long des siècles que l’histoire appelle « l’âge des ténèbres » ou « le Moyen-Âge ».

Aujourd’hui encore, cette léthargie existe à un degré considérable et les paroles de l’Apôtre sont toujours d’actualité : « Ne dormons donc pas comme les

autres » (1 Thessaloniciens 5 : 6). Bon nombre de véritables disciples du Seigneur, dans l’attente de son retour, rêvaient de la conversion du monde, tandis que son grand ennemi, Satan, semait l’ivraie parmi eux d’une main généreuse, ou, comme l’a expliqué l’apôtre Pierre, ils introduiront sournoisement des doctrines qui conduisent à la perdition, allant jusqu’à renier le maître qui les a rachetés » (2. Pierre 2 : 1).

Comme je l’ai mentionné précédemment, l’Église primitive vivait cette espérance du retour imminent du Seigneur.

Ils pensaient alors que ce grand changement d’époque dans le plan divin des âges (parfois appelé dispensation) était sur le point de se produire. Les fidèles vivaient dans l’attente constante de la venue du Seigneur, de l’établissement du Royaume de Dieu, de l’accomplissement des promesses du Seigneur et de la glorification de l’Église. Certains en étaient même fermement convaincus, et c’est pourquoi ils prêchaient et enseignaient en ce sens. Ils auraient pu trouver un fondement à cela dans la première lettre de l’apôtre Paul aux Thessaloniciens (chapitre 5, versets 2 et 4), où il écrit que ce jour viendra comme un voleur, c’est-à-dire secrètement, silencieusement et sans qu’on s’en aperçoive. En tant que douzième apôtre de Jésus-Christ, Paul a reçu par son zèle et son abnégation totale, une plus grande connaissance des vérités à propos du temps ; et cela grâce aux visions miraculeuses et à la révélation que le Seigneur lui a données et dont il parle humblement dans 2. Corinthiens, au chapitre 12. Dans sa lettre suivante aux Thessaloniciens, il corrige donc ces enseignements et écrit que c’était une erreur de penser à l’époque que le jour du Seigneur était déjà venu.

2. Thessaloniciens 2 : 1 et2 : « En ce qui concerne le retour de notre Seigneur Jésus-Christ et notre rassemblement auprès de lui, nous vous le demandons, frères et sœurs : ne vous laissez pas facilement ébranler dans votre bon sens ni troubler par une révélation, par une parole, ou par une lettre qui semblerait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. »

Dans le verset suivant, le troisième, il explique que ce jour ne devait pas arriver avant que « l’homme du péché » n’ait été premièrement révélé.

Le sujet de l’homme du péché est expliqué en détail par le Fidèle Serviteur dans le deuxième volume des Études dans les Écritures, c’est pourquoi je ne le développerai pas ici.

Ainsi, à l’époque des apôtres, comme tout au long de l’ère évangélique, l’Église fut laissée dans l’incertitude quant au moment exact de la seconde venue du Seigneur, mais elle devait veiller et se préparer pour le Royaume à venir, sachant qu’au moment fixé, le jour du Christ viendrait, « comme un voleur dans la nuit ».

Comment donc interpréter notre verset de référence ?

« En ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous écrive à ce sujet. » 1. Thessaloniciens 5 : 1.

Il ne s’agit pas d’une série d’enseignements erronés basés sur les paroles antérieures du Maître.

Marc 13 :32 : « Quant au jour et à l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel ni le Fils : le Père seul les connaît. »

Actes 1 :7 : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. »

Nous savons que ces enseignements erronés, semés comme l’ivraie, sont basés sur le retour visible du Seigneur et sa grande manifestation.

A ce propos nous lisons aussi le verset de 1. Thessaloniciens 4 :16 : « En effet, le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront d’abord. »

Nous ne voulons pas entamer de polémique au sujet de ces enseignements, mais s’ils étaient corrects, pourquoi notre Seigneur et les apôtres accorderaient-ils tant d’importance à la vigilance ? Aurait-il été nécessaire que les instructions de notre Seigneur soient consignées dans le 24e chapitre de Matthieu ?

L’apôtre Paul a également consigné immédiatement dans les versets suivants, (versets 2 et 3) ce qui constitue un indice pour une interprétation correcte : « En effet, vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : « Paix et sécurité ! » alors une ruine soudaine fondra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte ; ils n’y échapperont pas. »

Nous voyons l’importance que le Seigneur et les apôtres accordent à la nécessité de veiller et d’observer.

Nous pouvons déduire de ce texte que les Thessaloniciens ont été instruits à cette époque du moment et des modalités de la seconde venue du Seigneur.

Le moment – par des signes annonçant la sécurité –mais pas seulement ;

La manière – comme un voleur, discrètement, imperceptiblement dans la nuit –conformément à ce que le Seigneur lui-même a dit en Luc au chapitre 12, et qui a certainement été transmis par les apôtres à titre de témoins de ces paroles.

Il est également intéressant de noter que dans la parabole des gens qui attendent le retour de leur Seigneur après les noces (Luc 12 : 36-40), le Seigneur lui-même ne précise pas le moment du retour, mais énumère plusieurs possibilités : à la deuxième ou à la troisième veille. Ceci devait être une pierre d’achoppement pour l’hôte de la maison en question, qui représente les gouvernements et les institutions actuels sous l’influence de Satan.

« Les temps et les moments » ont été tenus secrets afin que ces derniers ne perçoivent pas ces changements, auxquels ils pourraient alors mieux se préparer par leurs propres réformes et réglementations, ceci afin d’empêcher la préparation de « nouveaux cieux et d’une nouvelle terre ». Ainsi, ils pourraient, par peur, perpétuer l’ordre actuel et empêcher l’établissement du nouveau Royaume. Donc pour que les serviteurs puissent reconnaître que le Seigneur qui revient frappe à leur porte, une vigilance constante est nécessaire, et ce pendant toutes les veilles de la nuit. Seules une vigilance et une fidélité constantes nous permettront d’entendre ces coups frappés à la porte de nos cœurs pour les ouvrir au fait de la présence du Seigneur. Ce n’est qu’alors que nous pourrons nous asseoir à la table du Seigneur, richement garnie, et bénéficier de la nourriture qu’il nous offre par l’intermédiaire de ses représentants visibles.

Nous en arrivons donc à la conclusion que le fait d’avoir omis de parler des « temps et des moments » n’est pas dû à un manque d’intérêt pour le sujet, mais à la certitude que les Thessaloniciens étaient déjà familiarisés avec celui-ci.

D’ailleurs, il en va de même de la nécessité de cultiver l’amour fraternel, dont l’apôtre avait parlé plus haut, en ajoutant la phrase suivante : « Vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive au sujet de l’amour fraternel, car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres. » 1. Thessaloniciens 4 : 9.

Comme je l’ai déjà mentionné, je ne souhaite pas approfondir les questions du but, de la manière et du moment de la seconde présence du Seigneur. Ces sujets sont expliqués en détail dans le deuxième volume des Études dans les Écritures.

Ce qui est important pour nous qui vivons à la fin de la moisson de l’ère de l’Évangile, c’est la question de la pertinence des paroles de l’apôtre Paul.

Ces paroles s’adressent-elles aussi à nous ? N’avons-nous pas besoin, nous aussi, d’un rappel des « temps et des moments » ?

Je pense avoir déjà répondu en partie à cette question.

Nous devons nous prémunir contre la tendance du christianisme nominal d’aujourd’hui, qui est enclin à repousser le moment de la fin des temps, à oublier la promesse du Seigneur de régler ses comptes avec ses serviteurs et de prendre les vainqueurs avec lui.

Et quand ils y pensent, ils éprouvent des sentiments de peur et de terreur. Tout le contraire de ce qui se passait aux temps des apôtres, où on l’attendait avec joie et impatience, où on en cherchait la confirmation dans les prophéties.

L’apôtre mettait à juste titre l’accent sur l’examen des récits prophétiques en tenant compte du temps et des moments convenables.

L’un d’eux était la prophétie de Daniel, aux chapitres 11 et 12, sur le surgissement de « l’homme du péché ». L’apôtre Paul avait déjà vu ces

prémices lorsqu’il décrivait dans le deuxième chapitre de Thessaloniciens les obstacles liés au libre développement de « l’Antéchrist ». Il leur rappelle en effet ce qu’il leur avait déjà dit et ce qu’il leur avait enseigné, étant avec eux personnellement, comme le confirme le verset 5. « Ne vous rappelez-vous pas que je vous disais cela, lorsque j’étais encore chez vous ? » (2.Thessaloniciens 2 : 5)

La révélation de cet Antichrist devait être la première œuvre accomplie au moment de la seconde présence du Seigneur.

Nous lisons en 2. Thessaloniciens 2 : 8 : « Alors apparaîtra l’impie que le Seigneur [Jésus] détruira par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par la manifestation de son retour. »

Et cela est conforme aux paroles de l’apôtre Jean rapportées en 1. Jean 2 :18 et 19, paroles prononcées au début de l’ère de l’Évangile :

« Petits enfants, c’est la dernière heure. Vous avez appris que l’Antichrist vient. Or, déjà maintenant, il y a plusieurs antichrists ; par là nous reconnaissons que c’est la dernière heure. Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres, car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais cela est arrivé afin qu’il soit bien clair que tous ne sont pas des nôtres. »

L’apôtre appelle ici les antéchrists « de faux docteurs sortis des rangs des disciples ». Mais dans un sens prophétique, il décrit ici l’ensemble du système, ce que l’apôtre Paul avait déjà enseigné. (E 272 ; 277 ; B 28 : E 286.)

Et plus loin, l’apôtre Jean nous dit : « Quant à vous, vous avez l’onction donnée par celui qui est saint et vous avez toute connaissance. » 1. Jean 2 :20.

Vous savez tout ! Vous avez été instruits. Observez donc et veillez ! C’est alors seulement que vous percevrez non pas tant le retour du Seigneur que sa Présence.

Rappelons-nous aussi la déclaration de l’apôtre Pierre, en 2. Pierre 1 :19 :

« Nous considérons comme d’autant plus certaine la parole des prophètes. Vous faites bien de lui prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur jusqu’à ce que le jour commence à poindre et que l’étoile du matin se lève dans votre cœur. »

L’aube, c’est-à-dire le soleil du grand jour, c’est le soleil de justice.

Le prophète Malachie écrit en Malachie 3 : 20 : « Mais pour vous qui craignez mon nom le soleil de justice se lèvera, et la guérison sera dans ses rayons. Vous sortirez en bondissant comme les veaux d’une étable. »

Nous sommes tous conscients que ce soleil de justice dont parle le prophète ne s’est pas levé lors du premier avènement du Seigneur. Il était également absent lors de l’époque des ténèbres. Même lors de la seconde présence, comme nous l’avons cité plus haut, et où il est dit que le Seigneur viendra dans la nuit pour prendre son épouse. Tout au long de l’âge de l’Évangile, le monde erre et marche dans les ténèbres. Seul le peuple du Seigneur marche dans la lumière,

ayant sa parole comme une lampe à ses pieds et une lumière, comme le dit le Psalmiste. Nous lisons Psaume 119 :105 : « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. » (D’après R-2504)

Par conséquent, tout cet argument à propos de la nuit s’applique au monde et non à l’Église.

Parmi les frères, nous constatons une tendance croissante à étudier les prophéties de l’Ancien Testament. Qu’est-ce que cela nous révèle ?

Premièrement, il s’agit certainement d’un retour à la méthode d’étude de l’Église primitive. À cette époque, les écrits du Nouveau Testament venaient à peine d’être rédigés. L’étude des prophéties a été recommandée par le Seigneur Jésus dans les discours qu’il a adressés aux scribes et à d’autres, en leur disant : « Étudiez les Écritures ».

Jean 5 :39 : « Vous étudiez les Écritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet. »

Et quelles étaient les Écritures qu’étudiaient les nobles Béréens ?

Actes 17 : 11 : « Ces derniers avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique. Ils accueillirent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur disait était exact. »

Sur la route d’Emmaüs, le Seigneur ressuscité expliqua les prophéties aux deux voyageurs. Ils étaient déçus que leurs espoirs de délivrance d’Israël ne se soient pas réalisés. Au lieu des honneurs et de la gloire du Royaume, leur Maître avait perdu la vie comme transgresseur de la Loi et imposteur.

Pour raviver leur foi, il ne manqua pas de citer d’abord les prophéties qui parlaient d’abord des souffrances du Messie, et seulement, dans un deuxième temps, de la gloire qui devait suivre ces souffrances. Peut-être commença-t-il par le sacrifice d’Isaac. Le Seigneur leur expliqua qu’Abraham était un type du Père céleste, et Isaac un type de lui-même, et que ce sacrifice, bien qu’incomplet, représentait sa mort, qui avait déjà eu lieu à Golgotha, tandis que le fait que la vie d’Isaac ait été préservée représentait la résurrection de Jésus, afin que le Fils soit de nouveau avec son Père.

Sans aucun doute, il a aussi mentionné le serpent de bronze qui avait été placé en hauteur sur une perche et qui avait ainsi rendu la vie et la santé à ceux qui avaient été mordus par le péché. Peut-être leur expliqua-t-il la figure de l’agneau de la Pâque.

Et peut-être leur donna-t-il aussi de nombreux autres exemples sur la manière dont les Écritures le désignaient lui comme Rédempteur. C’est ainsi qu’il a ravivé leur foi et leur zèle afin qu’ils continuent à le suivre.

Le jeune Timothée, lui aussi, connaissait les Écritures depuis son enfance, comme en témoigne l’apôtre Paul… etc…

Voilà comment on étudiait les Écritures dans l’Église primitive.

La deuxième raison de revenir à l’étude des prophéties, comme je le crois et comme le signalait aussi le fidèle Serviteur, c’est que le moment est venu pour bien comprendre les prophéties. Non pas que nous soyons plus sages pour comprendre, comme l’a suggéré le prophète Daniel :

Daniel 12 : 9 et 10 : « Il a répondu : « Vas-y, Daniel, car ces paroles seront tenues cachées et marquées du sceau du secret jusqu’au moment de la fin. Beaucoup seront purifiés, épurés et affinés. Les méchants feront le mal et aucun d’eux ne comprendra, tandis que ceux qui seront perspicaces comprendront. »

Les prophéties étaient incompréhensibles – scellées – jusqu’à un temps donné. Je crois que ce temps est venu depuis la seconde présence pour ceux qui étudient la Bible, et qu’il est maintenant aussi d’actualité pour nous qui vivons aujourd’hui. Cela ne veut pas dire que toutes les prophéties sont devenues claires pour nous à partir de ce moment-là. Nous savons que les prophéties deviennent intelligibles au moment de leur accomplissement. Cependant, même si nous éprouvons parfois des difficultés à comprendre harmonieusement certaines prophéties difficiles, le Seigneur continue à « nous servir à table et à nous donner ces vérités du plan de Dieu par l’intermédiaire de ses serviteurs ».

Cette connaissance, ce plan, nous sont-ils donnés simplement pour satisfaire notre curiosité ? Ou avons-nous aussi une certaine responsabilité du fait de cette connaissance ?

Citons la pensée du Serviteur Fidèle : « Ce même plan divin nous a été présenté et nous l’avons accepté, de sorte que nous sommes également invités à devenir des collaborateurs de Dieu dans l’accomplissement de ce plan (2. Corinthiens 6 :1). Ce faisant, nous sommes comptés avec le Christ Jésus comme accomplissant dans une certaine mesure les tribulations du corps oint, tribulations qui font partie de ce plan. Notre Père céleste manifeste également sa confiance en nous – en la fidélité de nos cœurs à son égard et en la sincérité de notre consécration – même s’il reconnaît nos faiblesses héréditaires et notre incapacité à mener à bien nos propres bonnes résolutions. En dépit de cela, sa confiance en la sincérité et la droiture de nos cœurs est telle que, sur la confession de notre foi et de notre consécration, Il nous accepte comme ses fils et héritiers, compensant nos déficiences et nos insuffisances par le grand mérite de notre Rédempteur, en qui nous avons humblement confiance.

Mais bien plus, en tant que fils honorés et bien-aimés, il nous fait connaître ses conseils, que d’autres ne peuvent pas connaître (Matthieu 13 :11). « Jésus leur répondit : « Parce qu’il vous a été donné, à vous, de connaître les mystères du

royaume des cieux, mais qu’à eux cela n’a pas été donné. » Et il nous invite à nous confier en lui comme des enfants et à lui présenter franchement tout ce qui nous préoccupe, en étant totalement convaincus de son intérêt affectueux, même dans nos plus petites affaires (Psaume 103 :13 – 14).

Alors, il nous confie une certaine partie de sa grande œuvre. Il nous donne certains talents, une certaine partie de ses biens, et nous dit de les gérer selon notre meilleur jugement quant aux résultats bénéfiques, sans nous dicter des détails d’intendance comme à des serviteurs à gages, mais en nous exposant simplement les principes généraux par lesquels nous devrions être gouvernés.

Ainsi, par exemple, il nous confie son plan, en nous remettant, pour ainsi dire, une certaine œuvre entre les mains, avec ce commandement général de ne pas jeter les perles parmi les pourceaux ; d’être prudents comme les serpents et simples comme les colombes ; de distribuer la nourriture au temps convenable ; de faire du bien à tous lorsque nous en avons l’occasion, mais plus particulièrement à ceux de la maison de la foi ; et d’observer les temps et les moments et le genre de travail qui doit être fait à chaque instant – semer au printemps, récolter au moment de la moisson, et ainsi de suite. » (R-3160)

Revenons à notre texte clé :

En 1. Thessaloniciens 5 :1 : « En ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous écrive à ce sujet. »

Je n’ai pas besoin de vous écrire à propos de l’heure de la venue du Jour du Seigneur !

Nous connaissons la manière et l’heure de la venue de ce jour. Nous savons quel est son but. Connaissons-nous également notre rôle et notre travail en ce jour ? D’après la déclaration citée plus haut, oui, nous le savons ! Sommes-nous prêts à travailler en ce jour ? (…)

De combien de temps disposons-nous ? Pouvons-nous nous permettre de nous reposer pour obtenir quelques minutes de sommeil supplémentaires ?

Et pour nous, les mots « Le temps est proche… » résonnent. Apocalypse 1 :3 ; 22 :10.

Ces mots ont été prononcés il y a 2000 ans. Cependant, pour nous, ces mots ont été prononcés il y a 5, 20 ou 60 ans, voire plus.

Encore une citation tirée des Reprints page 5735.

« La nouvelle créature, engendrée d’en haut, veut être sainte et elle veut aussi garder sa demeure dans la sainteté. Par nature, elle respire une atmosphère sainte ; tout ce qui est contraire est un poison pour ce fœtus céleste, qui doit être entretenu et nourri avec le plus grand soin. Pour qu’il puisse se développer correctement, il a besoin d’être nourri avec les meilleurs aliments ; il est aussi nécessaire que les pensées et les méditations du cœur atteignent, autant que

possible, le niveau du modèle parfait que Dieu a établi pour ces nouvelles créatures. À cette fin, nous recevons aussi de généreuses ressources de notre Père céleste, qui nous a engendrés à cette nouvelle nature.

Un enfant de Dieu qui est lent ou paresseux dans la gestion de son corps terrestre et qui ne vit pas selon la vraie sainteté ne développe pas adéquatement cette semence céleste implantée en lui. Dans la mesure du possible, les nouvelles créatures doivent aussi être en communion les unes avec les autres. Elles doivent s’efforcer de s’édifier mutuellement dans la très sainte foi. Elles doivent se rappeler qu’il est de leur devoir de ne pas se nuire, mais de s’aider les uns les autres. Celui qui se dit : « Peut-être qu’un jour le royaume de Dieu viendra, et que la grande tribulation renversera l’ordre actuel des choses ; mais jusqu’à ce qu’elle vienne, nous utiliserons les choses de ce monde », ne vivra pas à la hauteur de son privilège et risque d’être entrainé sans préparation par un « voleur dans la nuit » ; car un tel homme n’est pas en pleine communion avec Dieu et après un certain temps il s’apercevra qu’il a perdu « la grande récompense ». (R-5735 « Le commencement des douleurs ».)

Quel conseil l’apôtre Paul donne-t-il aux Thessaloniciens pour qu’ils ne soient pas déçus ?

1.Thessaloniciens 5 :4 : « Mais vous, frères et sœurs, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous des enfants de la lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. »

Vous n’êtes pas dans les ténèbres ! Avec la lampe de la Parole de Dieu qui éclaire nos chemins, nous pouvons marcher avec confiance et non pas à tâtons. Les ténèbres sont pour ceux qui dorment et qui ne sont pas vigilants ; or le Seigneur et les apôtres ont conseillé d’avoir cette vigilance.

Les Thessaloniciens ont reçu ces conseils directement de la personne de Paul, qui les leur a expliqués personnellement. Mais ne nous les explique-t-il pas aussi personnellement à travers ses leçons ? Oui, mais ses enseignements nous devons les accepter par la foi comme venant du Seigneur !

1 Thessaloniciens 5 :8 : « Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, enfilons la cuirasse de la foi et de l’amour et ayons pour casque l’espérance du salut. »

Il arrive parfois que l’on entende parfois que certaines de ses explications ne sont que des conseils, des suggestions. Chers frères et sœurs, ne rejetons pas par négligence tous ses préceptes comme étant l’enseignement du Seigneur. Ne négligeons pas non plus les paroles de celui que le Seigneur a autorisé à distribuer la nourriture au temps convenable.

Chère frères et sœurs, l’année 2024 va bientôt se terminer.

Les choses auxquelles nous faisons référence ont commencé en 1874, lorsque, comme nous le croyons, le Seigneur est revenu. Cela fait exactement 150 ans. Pour une génération, il s’agit là d’un intervalle temporel énorme et insurmontable.

De nombreux croyants remettent en question cette période passée et se demandent si elle est marque la seconde présence du Seigneur. Beaucoup d’impatients préfèrent ne pas y penser, beaucoup se moquent des calculs chronologiques. A mon sens, il s’agit là d’une grande épreuve de foi.

Mais rappelons-nous que la moquerie existait déjà à l’époque des apôtres, et rappelons-nous aussi la réponse donnée par l’apôtre Pierre :

Nous lisons 2. Pierre 3 : 2-10 : « fin que vous vous rappeliez les paroles prononcées autrefois par les saints prophètes ainsi que le commandement du Seigneur et Sauveur enseigné par vos apôtres. Sachez avant tout que dans les derniers jours viendront des moqueurs [pleins de raillerie]. Ces hommes vivront en suivant leurs propres désirs et diront : « Où est la promesse de son retour ? En effet, depuis que nos ancêtres sont morts, tout reste dans le même état qu’au début de la création. » De fait, ils veulent ignorer que des cieux ont existé autrefois par la parole de Dieu, ainsi qu’une terre tirée des eaux et au milieu d’elles. Ils oublient volontairement que le monde d’alors a disparu de la même manière, submergé par l’eau. Or, par la parole de Dieu, le ciel et la terre actuels sont gardés pour le feu, réservés pour le jour du jugement et de la perdition des hommes impies. Mais s’il y a une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas oublier, c’est qu’aux yeux du Seigneur un jour est comme 1000 ans et 1000 ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme certains le pensent ; au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur [dans la nuit]. Ce jour-là, le ciel disparaîtra avec fracas, les éléments embrasés se désagrégeront et la terre avec les œuvres qu’elle contient sera brûlée. »

Puissions-nous être fortifiés et réconfortés par la pensée que, aucun jour de ces moments passés n’a été oublié dans les considérations de Dieu.

Nous lisons 2. Pierre 3 :11 : « Puisque tout notre monde doit être dissous, combien votre conduite et votre piété doivent-elles être saintes ! »

Recherchons ce saint comportement et cette sainte dévotion dans notre vie quotidienne, afin d’être dignes d’échapper aux difficultés et de nous retrouver avec notre Seigneur au-delà du Voile.

C’est ce que je vous souhaite et ce que je désire pour moi-même, Dieu voulant.

Amen