Mon thème, aujourd’hui, est tiré d’un verset que nous trouvons en Actes 20 :24 :« Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. »
Notre leçon est tirée de la vie de notre cher Apôtre Paul.Je souhaite aborder les combats quotidiens qu’il eut pour transformer toutes choses dans sa vie pour l’œuvre de Jésus-Christ, et Christ seulement.
L’Apôtre Paul semble ne rien avoir laissé de sa vie sujet à interprétation. Après avoir vu Christ sur la route de Damas, entendu et compris ce que Christ avait fait pour lui personnellement, pour le Père Adam et toute l’humanité, il choisit de vivre sa vie de sacrifice avec ferveur, et être digne de porter le nom de Christ.
Au travers de sa vaste connaissance et compréhension des choses, ses expériences de vie extrêmes, ses défis, et les violentes attaques de toutes parts, il a été en mesure de nous montrer de nombreuses leçons, répondant ainsi à nos propres perplexités quotidiennes.
« Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. »– Philippiens 3 :14.
Ce furent les paroles d’un des précurseurs les plus fervents et les plus fidèles pour le prix du Haut Appel de l’Église de l’Évangile. L’Apôtre Paul était un homme de grande foi. Il se rendit là où nombreux furent ceux qui lui recommandaientvivement de ne pas aller. Il était un homme de grande expérience, il comprenait à la fois le rôle de la faveur juive ainsi que l’adoption des païens, et comment tous sont rachetés dans le Divin Plan de Dieu en Jésus-Christ.
C’était un homme d’une détermination et d’un courage inébranlable – rien ne l’arrêtait. Il était sage au regard des Écritures, bien que considéré comme fou aux yeux du monde.
Nous sommes assurés que son pèlerinage sur le chemin étroit, ainsi que celui des onze autres Apôtres, fut victorieux, car dans l’Apocalypse de Jean, l’auteur décrit la nouvelle Jérusalem céleste disant : « La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau. »– Apocalypse 21 :14.
À la fin de sa course, l’Apôtre Paul, en pleine assurance de foi, nous a laissé ce témoignage triomphant :« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là. »– 2 Timothée 4 :7, 8.
Puis, ayant toujours à l’esprit les autres membres du Corps toujours dans la course, il ajouta :« et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » (verset8).
Il parle de vous et moi, chers frères et sœurs ! Avons-nous atteint et maintenu ce genre de foi ? Le mot grec traduit par « combattu » est le numéro 75 dans la concordance Strong et signifie : lutter (au sens propre) – concourir pour un prix (au figuré) – lutter contre un adversaire – ou généralement : s’efforcer d’accomplir quelque chose – combattre – travailler – lutter avec ferveur.
Citons quelques versets complémentaires qui décrivent les combats du Chrétien :
Luc 13 :24 : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas. »
Jean 18 :36 :« Mon royaume n’est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas. »
1 Corinthiens 9 :25 :« Tous ceux qui combattent [qui cherchent à dominer ou maitriser selon version anglaise] s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. »
Colossiens 1 :29 :« C‘est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi. »
Travaillons-nous chaque jour, et combattons-nous pour l’œuvre du Seigneur ?
Colossiens 4 :12 :« Epaphras, qui est des vôtres, vous salue : serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu. »
Prions-nous ainsi les uns pour les autres ?
1 Timothée 6 :12 :« Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as fait une belle confession en présence d’un grand nombre de témoins. »
Nous rendons-nous compte que nous sommes appelés à être héritiers et cohéritiers de Christ (Romains 8 :17), par Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ?
2 Pierre 1 :10 :« C’est pourquoi, frères, appliquez-vous [soyez prompts, ne ménagez aucun effort, courez avec fidélité :œuvrez, étudiez] d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez [trébucherez] jamais. »
En examinant le parcours réussi de ceux qui nous ont précédé, ces vainqueurs sont pour nous un énorme encouragement, et une aide pour tous ceux qui s’efforcent encore d’affermir leur appel et leur élection. Ils ont partagé leurs expériences à notre avantage.
Même l’Apôtre Paul, avec sa force et son courage, nous rappelle qu’il avait des passions similaires aux nôtres. Tandis qu’il combattait le bon combat du chrétien, il ne considérait pas avoir remporté le prix, ni avoir atteint la perfection- Philippiens 3 :12.
Il nous dit qu’il réalisait qu’une autre loi luttait dans ses membres, une loi contraire à la loi de son entendement (Romains 7 :23), et qu’il trouvait nécessaire d’exercer continuellement sa nouvelle volonté pour maintenir le corps assujetti- 1 Corinthiens 9 :27.
Ne menons-nous pas le même combat ? Et pourtant, nous n’en sommes pas moins enfant de Dieu !
Les douze Apôtres et tous les saints bien-aimés de l’église primitive étaient des hommes ayant des désirs semblables aux nôtres, assaillis par des infirmités, des influences contraires, des attaques, des tentations et des séductions. S’ils étaient fréquemment assaillis par des tentations et des épreuves qui nécessitaient toutes leurs forces pour vaincre, leur réussite nous donne l’assurance que nous pouvons aussi être vainqueurs par la grâce qui nous est promise, à condition que nous en tirions parti. Car nous avons l’assurance que Dieu « peut nous préserver de toute chute et nous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l’allégresse. »– Jude 24.
L’Apôtre avait une telle assurance par sa fidélité constante, – de même que les autres apôtres- et ses co-ouvriers (1 Corinthiens 3 :9) -, qu’il pouvait dire à l’église : Vous nous avez pour exemples. « Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. »– Philippiens 3 :17.
« Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous n’avons pas vécu parmi vous dans le désordre. Nous n’avons mangé gratuitement le pain de personne ; mais, dans le travail et dans la peine, nous avons été nuit et jour à l’œuvre, pour n’être à charge à aucun de vous. Ce n’est pas que nous n’en eussions le droit, mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter. » – 2 Thessaloniciens 3 :7-9.
« Car Dieu, ce me semble, a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. » – 1 Corinthiens 4 :9.
Paul croyait fermement dans la puissance et la force du Seigneur, afin d’être victorieux dans sa vie. Les apôtres étaient de nobles exemples de fidélité, de zèle, de patience, d’endurance, ayant une véritable détermination chrétienne et un héroïsme chrétien.
Au commencement de la course chrétienne de Paul, le Seigneur dit :« Je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom. »– Actes 9 :16.
Mais au lieu de se laisser déprimer par la perspective d’une tribulation continuelle, il se réjouit simplement du privilège qui lui était accordé de témoigner de son amour et de sa dévotion au Seigneur.
« Et maintenant voici, lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m’y arrivera ; seulement, de ville en ville, l’Esprit Saint m’avertit que des liens et des tribulations m’attendent. Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. »– Actes 20 :22-24.
Écoutons donc le témoignage de l’Apôtre sur sa propre expérience : « Sont-ils ministres de Christ ? … Je le suis plus encore : par les travaux, bien plus ; par les coups, bien plus ; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme. Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. »– 2 Corinthiens 11 :23-27.
Malgré toutes ces tribulations, l’Apôtre Paul continua à courir vers le but, pour remporter le prix du Haut Appel (Philippiens 3 :14). Ce but à atteindre est la sainteté, afin que la sainteté amène toute pensée captive à la volonté de Dieu, qui est l’esprit de Christ.
« Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. »– 2 Corinthiens 10 :5.
Paul dit à Timothée de « combattre le bon combat » (1 Timothée 1 :18) et également : « Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé ; et l’athlète [voulant exceller dans sa carrière] n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. »– 2 Timothée 2 :3-5.
Paul poursuivait constamment ce grand idéal ; et sa vie donnait la preuve d’une croissance constante dans la grâce. Il est particulièrement important que nous observions comment notre bien-aimé frère Paul fut capable de résister aux tentations et aux attaques, et en mesure de courir avec tant de constance dans cette course difficile.
« Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »– Philippiens 3 :13, 14.
Chaque jour l’apôtre Paul a travaillé durement pour imiter Christ, et ainsi établir un standard de vie digne d’être imité. Faisons-nous de même en établissant un standard de vie pour nos frères, nos familles et nos amis, et pour ceux qui s’opposent à nous ?
Notons brièvement sixéléments essentiels à notre vie de Chrétien :
1/ L’humilité – La volonté et la nécessité d’être humbles.
2/ Un but unique (unité d’objectif)– Le désir de notre première pensée matinale.
3/ Oubliant ce qui est en arrière – La honte, la culpabilité, les affaires terrestres, l’enterrement de nos morts.
4/ Nous portant vers ce qui est en avant – Sommes-nous portés pas les bonnes choses ou sommes-nous absorbés et de plus en plus occupés ?
5/ Gardant notre attention sur le but – Le but cité auparavant : la sainteté.
6/ Être un modèle ou un exemple de caractère chrétien – Que notre vie illustre le standard.
Regardons à présent d’un peu plus près ces 6 éléments :
- La première attitude essentielle à notre vie de chrétienest l’humilité.
L’Apôtre fit une humble et sobre évaluation de son état spirituel et de sa force. Il ne s’enorgueillit pas d’être un vase choisi du Seigneur pour porter son Nom devant les païens et tous les hommes. Il ne se considérait pas lui-même comme un« Grand Apôtre », ni ne se loua ou vanta d’aucune manière.
Il était si loin de se vanter de son travail spirituel qu’il rappela humblement à l’Église qu’il pouvait être rejeté après avoir prêché aux autres (1 Corinthiens 9 : 27). Il devait constamment tenir ferme dans son intégrité et grandir dans la grâce. Être rejeté signifie ne pas être approuvé, être vain.
Tandis qu’il maintenait devant les frèresChrist, – puissance et sagesse de Dieu, et modèle à imiter– il déclarait humblement qu’il s’efforçait, avec eux, de suivre le seul vrai modèle, Jésus-Christ, tout en se confiant dans le mérite de ce sacrifice pour combler ses propres lacunes.
Paul était libéré du plus grand obstacle pour le développement spirituel qui est l’autosatisfaction, car si quelqu’un pense avoir atteint un état spirituel satisfaisant, il peut dater de ce moment-là le commencement de son déclin spirituel. Aucun aboutissement ne peut être satisfaisant pour un disciple fidèle de Christ qui s’efforce consciencieusement de copier le modèle parfait.
Ce n’est seulement qu’en tournant nos yeux vers Christ que l’autosatisfaction peut être combattue, car en observant dans le détail le modèle parfait, nos manquements sont manifestes. Si nous sommes trop absorbés, nous ne prendrons pas le temps de considérer notre Modèle. Si dans l’orgueil de notre cœur nous perdons de vue nos manquements, ils deviennent alors plus évidents aux yeux des autres. Et personne n’aime que les autres nous fassent remarquer nos faiblesses.
Ce n’est uniquement que dans notre accomplissement et notre croissance continuelle à la ressemblance de Christ que le chrétien doit trouver satisfaction. C’est un cheminement personnel entre nous et le Seigneur, et tout concourra à notre bien.
Comme l’Apôtre, que chacun d’entre nous considère non pas avoir déjà remporté le prix, ni être déjà parfait, mais être toujours dans la course et progresser vers celui-ci.
C’est sans doute le fait de se considérer lui-même comme n’ayant pas atteint la perfection, et toujours sujet à la faiblesse, qui a conduit l’Apôtre Paul à rechercher la grâce du Seigneur, – ce qui l’a toujours maintenu dans une attitude humble d’esprit, et a développé sa compassion pour les faiblesses et les défauts des autres. Ce sont ceux qui deviennent arrogants et autosuffisants qui essaient d’ôter la paille de l’œil de leur frère, et oublient d’enlever la poutre de leur œil.
- La deuxième attitude essentielle que le Chrétien doit posséder est l’unité d’objectif.
Nous observons l’unité d’objectif de l’Apôtre lorsqu’il dit : « je fais une chose » (Philippiens 3 :13). Nous pensons qu’il pouvait se dire en commençant sa journée : Je désire que ma première pensée soit « Que puis-je abandonner de la chair, et quelles leçons vais-je recevoir et apprendre aujourd’hui pour perfectionner ma Nouvelle Créature ? »
Il n’essaya pas d’accomplir plusieurs choses. S’il l’avait fait, il aurait sûrement échoué. Il dévoua sa vie à un but unique auquel il avait été appelé, et à cette fin, il abandonna toutes autres aspirations dans la vie. Il le fit également en sachant que durant toute sa vie, son choix apporterait certaines pertes, des privations, du labeur, des soucis, des persécutions et des reproches continuels. Avec cette unité d’objectif, il fut soulagé d’un grand nombre de tentations, de profiter des bonnes choses de la vie présente, ou de poursuivre des aspirations illusoires.
- La troisième attitude essentielle est d’oublier ce qui est en arrière.
Nous observons qu’il fit un choix, et qu’il fut déterminé à oublier les choses qui étaient en arrière. S’il avait permis à son esprit de se tourner encore et encore vers les attraits du passé qu’il avait abandonnés, ou même considéré la grandeur du sacrifice qu’il avait fait en se dévouant à la cause de Christ, il aurait pu tout d’abord être frappé de découragement – ce qui signifie la perte d’espoir, de courage, l’abattement – et revenir ensuite en arrière, essayant de récupérer les choses laissées en arrière. Avons-nous des choses du passé que nous souhaiterions récupérer dans nos vies ?
Paul aurait pu aussi se reprocher sans cesse sa persécution des Chrétiens et son approbation de leur martyre, comme celui d’Étienne et d’autres, se demandant toujours si le Seigneur lui avait pardonné, se condamnant continuellement pour son aveuglement, perdant ainsi sa paix de l’esprit, perturbant son utilité dans l’œuvre du Seigneur.
En ayant accepté le pardon en Christ, il rejeta cette culpabilité également, bien qu’il ressentît fréquemment de lourds remords, et cette pensée sembla influencer toute sa carrière le poussant à œuvrer d’autant plus diligemment, témoignant de sa reconnaissance pour la grâce reçue, et être longanime avec les autres, tout comme Dieu le fut avec lui.
En 1 Corinthiens 15 :9,10 nous lisons :« car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. »
Éphésiens 3 :8 :« À moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d’annoncer aux païens les richesses incompréhensibles de Christ ». (Voir aussi Philippiens 3 :6 ; Galates 1 :13 et 1 Timothée 1 :12-16).
Oh combien il est sage d’oublier les choses du passé !
- La quatrième étape essentielle est de nous porter vers l’avant.
Paul se porta vers ce qui est en avant. Sa foi se saisit des précieuses promesses de Dieu avec une telle ténacité que pour lui elles étaient devenues des réalités, lui inspirant zèle et fidélité. Vivons-nous dans la réalité céleste qui existe maintenant au-delà du second voile ?
Paul concentra ses pensées sur toutes les choses justes et célestes, comme il le recommande à chacun d’entre nous en disant : « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. »– Philippiens 4 :8.
C’est ainsi qu’il se porta en avant, et nous devons de même être inspirés à la sainteté, au courage d’endurer et de persévérer fidèlement, même dans la souffrance ou jusqu’à la mort.
L’habitude de penser du Chrétien est étroitement liée à notre progrès spirituel ; elle est aussi un indice de notre état spirituel, et les bonnes habitudes de penser doivent être soigneusement cultivées. Ce que notre chair ou le monde considèrent comme de bonnes habitudes ne sont pas ce que Dieu ou sa Parole considèrent comme étant de bonnes habitudes de penser. Par habitude de penser, nous voulons dire cette condition naturelle à laquelle l’esprit retourne habituellement dans les moments de détente mentale. Quelles sont les pensées qui nous viennent naturellement ?
Lorsque nous remplissons les obligations de la vie, nous devons nécessairement concentrer notre énergie mentale sur notre travail, car si nous le faisions machinalement, sans être concentrés, nous ne pourrions bien l’accomplir. Toutefois, même ici, le principe chrétien bien établi dans le caractère guidera inconsciemment. Mais lorsque la pression due au travail et aux soucis est momentanément relâchée, l’habitude établie de penser devrait, comme l’aiguille de la boussole vers le pôle, rapidement retourner dans son repos en Dieu. Le Psalmiste dit :« Mon âme, retourne à ton repos, car l’Éternel t’a fait du bien. »- Psaume 116 :7.
Ne laissons pas notre esprit se relâcher, même temporairement, pour s’abaisser et se délecter de choses terrestres, mais retourne à son repos et à son rafraichissement dans la contemplation de « tout ce qui est pur, aimable, et digne de louange ». Notre but ou objectif – ou finalité de notre Haut Appel – repose sur ces beautés de la sainteté dont la réalisation sera récompensée par le « prix » :La gloire, l’honneur et l’immortalité.
Que les méditations sur Dieu et sur Christ, sur les saints du passé et du présent, remplissent continuellement nos esprits de notre héritage céleste. Que la félicité de notre futur travail en coopération avec Christ, la grandeur et la bienveillance du Plan Divin, la gloire et le bonheur de notre rassemblement en Christ après que le travail de la vie présente sera terminé remplissent nos esprits et inspirent nos cœurs !
Recevons également le réconfort supplémentaire et la bénédiction de la communion personnelle avec Dieu par l’étude de sa Parole, dans la prière, et en nous rassemblant pour L’adorer et Le louer.
- Cinquièmement, l’étape essentielle de maintenir son attention sur le but.
Nous remarquons le zèle plein d’ardeur de l’Apôtre. Il pouvait contempler par les yeux de la foi et désirer ardemment la beauté de la sainteté et de la gloire céleste, continuant à courir avec ardeur vers le but pour obtenir le prix céleste éternel.
Ce n’est pas suffisant de croire ou de souhaiter que ces choses se réalisent, mais il nous faut croire et courir fidèlement vers elles, nous efforçant de les atteindre, étudiant et persévérant, par la grâce de Dieu, à courir de manière à les obtenir.
Dans ce contexte, nous voyons une beauté renouvelée dans son instruction : « lutter (s’efforcer, œuvrer) pour entrer dans le repos ».
Plus nous travaillons fermement à accomplir la volonté du Seigneur en nous-mêmes et dans la part de son œuvre qui nous incombe, plus grands sont notre paix et notre véritable repos.
Jérémie 6 :16 :« Ainsi parle l’Éternel : Placez-vous sur les chemins, regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers, quelle est la bonne voie ; marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes ! »
Matthieu 11 :29 :« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. »
Que tous les fidèles prennent courage et s’instruisent de l’exemple et de l’enseignement du fidèle Apôtre qui a couru victorieusement jusqu’à la fin de sa course, car la même grâce est également promise à chacun d’entre nous.
- Et finalement, chers frères, le sixième critère essentiel pour le chrétien : être un modèle ou unexemple de chrétien.
Tout chrétien devrait s’efforcer d’être un modèle digne d’imitation, un modèle d’effort ardent et fidèle pour imiter le Christ dans sa vie journalière et de zèle actif à son service. Mais nous ne pouvons nous attendre à être, dans la vie présente, des modèles de perfection. Un tel modèle, nous l’avons uniquement en Christ Jésus notre Seigneur.
En aucun cas Paul n’a dit :« suivez- moi, ou suivez-nous », mais il a dit :« Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. »– 1 Corinthiens 11 :1.
Finalement, chers frères et sœurs, puisque nous sommes transformés par le renouvellement de notre intelligence (Romains 12 :2), nous observerons ces six éléments de développement de notre caractère, donnés par notre cher Apôtre Paul, pour nous aider à courir la course de notre vie avec patience, aussi bien qu’avec zèle, à cause de la grande joie placée devant nous.
En résumé :
- Tandis que Paul nous exhorte à être ses imitateurs, comme il l’est lui-même de Christ, il est demeuré humble. Il a couru gardant toujours à l’esprit qu’il pouvait être rejeté.
- Il nous montre l’importance de repousser tous les soucis de cette vie au profit de l’unique but ultime : prêcher Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié, pour atteindre le prix ducohéritage avec Lui en gloire.
- Sa détermination lui permit de regarder en avant, et non pas de penser ou demeurer sur les choses du passé. Des choses qui peuvent aussi nous détourner de notre course, et apporter tristesse, culpabilité ou honte inutile, nous faisant manquer l’opportunité de servir le Maître et nos frères.
- Avec une grande foi, il a considéré chacune de ses épreuves comme des expériences nécessaires pour atteindre le prix. Il continua à avancer, maintenant le regard sur les choses invisibles. Il vivait, autant que possible, dans la réalité de la vie éternelle, au-delà de sa course terrestre.
- Il savait que ses efforts et son labeur seraient difficiles, mais que cela lui apporterait une véritable paix et un repos dans la vie présente, et la victoire tant attendue.
- Finalement, nous voyons le noble exemple de Paul, et comment il a suivi fidèlement le modèle parfait de Christ.
Hébreux 12 :1, 2 :« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. »
Puissions-nous tous être victorieux en Christ.
Que la Paix soit avec vous tous.
Que le Seigneur vous bénisse.
Fr. Tim Allen
Petite-Forêt, Toussaint 2019