« ALLEZ AUSSI A MA VIGNE »

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Matthieu 20 : 1-16

Texte d’or : – « Plusieurs des premiers seront les derniers ; et plusieurs des derniers seront les premiers. » – Matthieu 19 : 30.

La culture du raisin était l’une des principales industries du temps du grand Instructeur. Les coteaux pierreux de la Palestine étaient autrefois disposés en terrasse et intensivement utilisés comme vignobles. Lors de notre récente visite, nous avons noté avec un intérêt particulier la renaissance de cette coutume, comme étant une des preuves du commencement du rétablissement dans la terre sainte. – Actes 3 : 19 – 21.

La vigne fut mise à l’honneur par le Maître, en ce qu’Il l’employa dans une parabole pour Le symboliser Lui-même ainsi que l’Église, disant : « Je suis le cep, vous êtes les sarments » ; « mon Père est le vigneron » ; « si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon Père sera glorifié » ; «tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit » ; « tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche. »

Notre présente étude, la parabole des Ouvriers, est en plein accord avec ce qui précède, mais montre le sujet d’un point de vue différent. Elle montre comment chaque membre de l’Église consacré du Seigneur, chaque héritier du Royaume Messianique devant être établi sous peu, est favorisé pour être co-ouvrier avec son Seigneur et Maître, et avec le Père céleste, dans le travail de la vigne : prendre soin de la vigne, rechercher les parasites nuisibles, garder le sol en bon état, aider de toutes les façons à la production de « beaucoup de fruit », d’un fruit de bonne qualité. Manifestement, beaucoup de chrétiens n’apprécient pas le privilège d’être des ouvriers dans l’Église du Christ, en s’édifiant les uns les autres dans la très sainte foi, jusqu’a ce que nous parvenions tous à la pleine stature d’un homme dans l’Oint.

Paul apprécia grandement ce privilège, disant que Dieu a fait de nous des serviteurs qualifiés de la Nouvelle Alliance. Ainsi donc, comme ambassadeurs de Dieu, nous implorons les hommes disant : « soyez réconciliés avec Dieu » (2 Corinthiens 5 : 20). Quiconque néglige les occasions qui s’offrent à lui de servir ceux qui manifestent une oreille attentive, un cœur humble et un esprit se laissant enseigner, montre son propre manque d’appréciation du message de Dieu. Il indique ainsi qu’il n’est pas parvenu à une pleine connaissance de Dieu, ni à une connaissance de la vérité concernant le plan divin. De fait, les Écritures déclarent qu’une connaissance profonde de Dieu, de sa Parole et de ses buts n’est acquise que comme un don de Dieu et n’est accordée qu’à ceux qui sont humbles, fidèles et zélés – « c’est à vous qu’a été donné (de connaître) le mystère du royaume de Dieu. »

Les choses appartenant au Royaume de Dieu, dans sa future action envers le monde pendant mille ans, seront manifestées ouvertement à chaque créature prochainement. Mais maintenant il est approprié, et c’est la volonté divine, que ces choses ne soient connues que de l’Église – des consacrés, les fils de Dieu engendrés de l’Esprit. Il existe, de même, des vérités importantes se rapportant à la classe du Royaume, à l’Église, qui est en cours de préparation pour devenir l’Épouse de Christ et sa cohéritière dans le Royaume. Et ces vérités sont destinées, pareillement, à être tenues comparativement secrètes – à n’être comprises clairement et entièrement que par ceux qui ont fait une alliance avec le Seigneur par le sacrifice (Psaume 50 : 5). « Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent, pour leur faire connaître son alliance. » (Psaume 25 : 14). Tous ceux-là, en étroite sympathie avec les buts divins, s’impatienteront pour servir le Seigneur, la vérité et les frères. Et ce sont ceux-là qui seront, de temps à autre, envoyés spécialement dans la vigne et employés d’une manière particulière par le Seigneur, pour aider son peuple consacré de différentes façons.

D’ACCORD POUR UN PENNY PAR JOUR

Le mot « penny » (monnaie anglaise, trad.) employé ici provient du grec « denarius », une pièce d’argent d’une valeur d’environ 17 centimes. Mais la valeur de l’argent a tellement changé ces dernières années qu’aujourd’hui un salaire d’ouvrier, comparé à d’autres choses serait, toutes proportions gardées, considérablement plus élevé. Le « denarius » était l’étalon romain de l’époque, comme la Lire est l’étalon italien, le Mark, l’étalon allemand, le Franc, l’étalon français, le Shilling, l’étalon anglais et le Dollar, l’étalon américain. Il est bon de noter que les archives de l’une des plus remarquables cathédrales anglaises anciennes, rapportent que son excellent travail de ciselage, supérieur à tout ce qui peut être fait aujourd’hui, coûta « un penny par jour et un repas pour chaque ouvrier. » La parabole de notre leçon a évidemment pour but d’enseigner que Dieu donnera tout ce pour quoi Il a été d’accord, à tous ceux qui travaillent – qu’Il donnera dans sa générosité plus que ce qu’Il a stipulé.

Nous lisons qu’à la fin de la journée ceux qui furent loués les premiers murmurèrent contre leur seigneur. Nous ne pouvons supposer que ceux qui seront estimés dignes d’avoir part au Royaume murmureront contre le Donateur de toutes bonnes choses. Le payement de la rémunération doit avoir lieu à la fin du jour de moisson et on peut s’attendre à ce que les murmures aient lieu à ce moment-là aussi. Le « penny », la rémunération semblerait ainsi être quelque chose en rapport avec les joies, les bénédictions, les honneurs et les privilèges accordés au Peuple de Dieu dans la vie actuelle, à la clôture de cet âge. Ceux qui murmurent du fait qu’ils ne reçoivent pas suffisamment d’honneur, de distinction et de reconnaissance divine, prouveront par cela qu’ils sont peu propres au service futur, « au delà du voile », comme membres de l’Église dans la gloire. Ceci semblerait comporter un avertissement destiné à ceux d’entre le Peuple de Dieu qui sont dans la Vérité depuis longtemps, et qui ont eu de grands privilèges de service. S’ils murmurent du fait des bénédictions et des récompenses qui leur sont accordées, cela signifiera qu’ils travaillaient seulement pour la récompense et qu’ils n’appréciaient pas le privilège d’être des ouvriers auprès de Christ et auprès du Père ; cela impliquerait qu’ils ne sont pas arrivés à se pénétrer de l’esprit des merveilleux privilèges qui leur étaient accordés en servant le Seigneur, la vérité et les frères. Un esprit correct, un intérêt approprié pour l’œuvre du Père et pour les frères, devraient inciter tous les frères à se réjouir avec chaque nouvel ouvrier et à être heureux que celui-ci puisse recevoir les faveurs du Seigneur, des bénédictions et être éclairé autant qu’eux et aussi librement. Il est certain que quiconque n’a pas cet esprit n’a pas l’Esprit de Christ, sur ce sujet du moins.

La leçon générale est que Dieu est si juste, si généreux, si bienveillant dans ses affaires, que tous ceux qui apprécient les choses selon son point de vue se réjouiront des bénédictions qui se déversent sur d’autres. Un manque d’appréciation de la générosité du Seigneur fut une cause du trébuchement des Juifs il y a dix-huit siècles – ils furent offensés du fait que le message de l’Évangile devait aller au-delà de chez eux vers les Païens. De même aujourd’hui, quelques personnes chrétiennes trébuchent sur le fait que selon la Parole de Dieu, si des bénédictions divines sont maintenant confinées à l’Église, « l’élection », les serviteurs et les servantes de l’âge de l’Évangile, cependant le temps est proche où « Dieu répandra son esprit sur toute chair » et où toutes les familles de la terre seront bénies.

Tous ceux qui ont le privilège de supporter le travail et la chaleur du jour au service du Seigneur, doivent se réjouir de ce privilège, afin d’être dignes de participer au Royaume. Ainsi, certains, qui semblent être les premiers à s’empresser de répondre à l’appel d’ouvriers, adressé par le Seigneur, peuvent être parmi les derniers à recevoir les bénédictions spéciales de grâce et de Vérité, et cela peut servir de test particulier pour eux – en rapport avec leur fidélité et les mobiles qui les ont poussés à s’engager dans le travail de la vigne. « Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. »

WT 1910 p.4666

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