APPRÊTONS-NOUS POUR LE RÈGNE DE JUSTICE

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« Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre ». — Apocalypse 11 : 18.

Nous publions ci-dessous un article écrit par le « serviteur fidèle et prudent s, le Pasteur Russell, et paru dans le journal anglais bi-mensuel « The Watch Tower »du 1er novembre 1914. Cet article, bien que relatant parfois des faits relatifs au passé, est d’une grande valeur pour le Peuple de Dieu. Nous espérons qu’il sera d’un grand profit spirituel pour l’ensemble du Peuple de Dieu.

Il se peut que bon nombre d’enfants de Dieu aient compté, pour le début de l’année juive de 1915, qui commença le 21 septembre 1914, sur un dénouement plus important des événements que celui auquel ils auraient dû s’attendre. L’esprit humain semble avoir une tendance naturelle, pour laquelle nous devrions avoir de la compassion, à s’attendre à ce que des choses se terminent plus rapidement, à ce que des accomplissements aient lieu plus subitement qu’ils ne se produisent. Par exemple, les Ecritures nous disent qu’au temps où sonnerait la septième Trompette, certains grands événements, ceux énumérés dans notre texte, commenceraient à se dérouler. Beaucoup de Chrétiens, examinant le contenu de notre texte, pensaient que tous les événements qui y sont mentionnés, s’accompliraient en quelques minutes, ou en quelques heures, ou au plus en quelques semaines. Mais à mesure que nous arrivons à comprendre les Ecritures, nous percevons qu’il couvre les mille ans du règne de Christ.

« Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts ». Les membres de l’Eglise sont les premiers à passer en jugement, à connaître la décision rendue à leur égard ; pour le monde, Dieu a fixé un jour de mille ans. (Actes 17 : 31 ; 2 Pierre 3 : 8). «… de récompenser tes serviteurs les prophètes [les anciens dignitaires], les saints [tous les saints] et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands ». Tous ceux de la dernière classe, les petits et les grands (les humains) seront jugés, et leur sort sera décidé selon la manière dont ils se conduiront sous les conditions posées dans le Millénium. Nous lisons encore dans le verset pris pour texte « et de détruire ceux qui détruisent la terre ». S’il est vrai que ce verset contient tant de choses qu’un millier d’années sera requis pour son accomplissement, il peut en être de même d’autres versets des Ecritures.

Un autre texte de l’Ecriture (Daniel 12 : 1), décrivant la période de transition, de la suprématie des Gentils au Royaume du Messie, déclare : « Ce sera un temps de détresse tel qu’on n’en aura jamais vu de pareil depuis qu’il existe des nations ». Notre Seigneur commenta cette déclaration dans Sa grande prophétie, et ajouta « Et qu’il n’y en aura jamais » (Matth. 24 : 21). Après avoir parlé de la tribulation qui devait venir sur les Juifs à la fin de leur âge, le Maître dit « Jérusalem sera foulée aux pieds par les païens, jusqu’à ce que les temps des nations païennes soient accomplis » (Luc 21 : 24). Nous pensons qu’il est raisonnable pour nous de soutenir que, s’il y a des temps des nations qui doivent être accomplis, ils doivent avoir été prédits, et que s’ils ont été prédits, ils ont donc été pré-ordonnés et projetés par Dieu qui savait d’avance quelle serait la durée de ces temps des Gentils et quand ils seraient accomplis.

Les paroles de notre Seigneur paraissaient nous suggérer l’idée, tout à fait convenable, de faire des recherches pour voir s’il nous serait possible de découvrir des indications relatives aux temps ou années des Gentils. En examinant notre Bible et notre livre d’histoire, nous trouvons qu’à une date particulière Dieu enleva le Royaume à Son peuple typique, Israël, et qu’à cette même date Il transmit aux Gentils la domination sur le monde, en leur donnant à bail plus ou moins de pouvoir. Nous y trouvons aussi, dans la mesure où nous sommes capables de le voir dans la Bible, que la date à laquelle le royaume fut enlevé au dernier roi de la lignée de David, au roi Sédécias, était l’année 606 avant J.-C. (Nous ne disons pas que ce n’était pas l’année 605 ou 607, mais nous disons, avec toute l’approximation possible, que c’était l’année 606 avant J.-C.). Nous avons alors conclu que si l’année 606 avant J.-C. était le temps où Dieu enleva le royaume typique à Israël, elle fut sans doute aussi le temps où Dieu se proposa de donner la permission aux Gentils de détenir le pouvoir. Nous avons sondé l’histoire et la Bible pour voir ce qu’elles avaient à nous apprendre à ce sujet.

La statue représentant la suprématie des Gentils

En répétant simplement ce que nous avons exposé dans la série des volumes appelés « Etudes des Ecritures » et en présentant nos connaissances sous une autre forme, nous avons trouvé qu’après avoir enlevé le Royaume au roi Sédécias, Dieu donna la domination aux Gentils, et l’empereur Nébucadnetsar fut le premier souverain mondial. Nous apprîmes des Ecritures que Dieu envoya un songe à Nébucadnetsar. Le matin venu, le roi avait oublié le songe, mais le Prophète Daniel le lui expliqua par la suite. Dans son songe, le roi vit une grande statue, dont la tête était d’or ; la poitrine et les bras, d’argent le ventre et les cuisses, d’airain ; les jambes de fer ; et les pieds, de fer enduit d’argile.

Le Prophète Daniel expliqua que cette grande statue, qui s’était tenue devant Nébucadnetsar, représentait tous les royaumes païens. Babylone, le royaume de Nébucadnetsar, représenté par la tête d’or, venait d’abord ; sitôt après venait l’empire Médo-Perse, symbolisé par la poitrine et les bras d’argent ; puis la Grèce, représentée par le ventre et les cuisses d’airain ; ensuite venait Rome typifiée par les jambes de fer ; après cela venait le soi-disant saint empire romain, symbolisé par les pieds de fer recouvert d’argile ; et en dernier les gouvernements actuels de l’Europe, représentés par les dix orteils également de fer recouvert d’argile.

Par cette vision de la statue donnée à l’empereur Nébucadnetsar et expliquée par le Prophète Daniel, Dieu se proposa de représenter tous les gouvernements païens qui devaient régner sur la terre entière.

Quand ce sujet devint clair pour nous, nous nous sommes dit que la période de temps durant laquelle ces empires universels gouverneraient le monde devait correspondre aux temps des nations. Dans Luc 21 : 24, Dieu parla des temps des nations par la bouche de notre Seigneur Jésus-Christ, et maintenant dans l’Ancien Testament nous trouvons combien il y a de ces temps, combien ils représentent d’années, car habituellement dans l’Ecriture, un temps signifie une année.

Nous étudiâmes ce sujet encore plus à fond, et nous trouvâmes que Dieu avait prédit aux Israélites qu’ils encourraient Sa disgrâce pendant sept temps (Lévitique 26 : 14-28). Ces temps ne pouvaient pas être des années littérales, car les Israélites traversèrent de nombreuses tribulations dont la durée fut aussi longue ou plus longue que sept années. La question suivante se posa alors : De quel genre d’années devaient être ces sept temps ? Nous conclûmes que si ces temps ne devaient pas représenter des années littérales, ils devaient représenter des années symboliques. Etant donné qu’une année littérale, selon le mode juif de calcul du temps, contient 360 jours, et que dans la prophétie un jour représente une année de temps réel (Ezéchiel 4 : 6), chaque « temps » symbolique aurait une durée de 360 années. De cette manière, cette période de sept temps aurait une durée de 7 fois 360 années, soit 2.520 ans.

Nous trouvâmes ainsi que ces 2.520 années devaient être la période de temps durant laquelle Israël devait être « en ruines » (Ezéchiel 21 : 30-32) — durant laquelle son royaume et son gouvernement devaient être assujettis aux Gentils. Pendant ce temps-là, tout en mettant de côté Son royaume typique, Dieu dit aux Gentils Je n’établirai pas mon Royaume avant quelque temps. Dans l’intervalle, je vous donne l’occasion de démontrer ce que vous savez faire pour le monde. Mettez en place le meilleur gouvernement que vous pouvez. Faites de votre mieux pour régner sur le monde avec justice et avec sagesse.

Les grands empires universels de la terre

Ayant la pleine assurance qu’ils gouverneraient le monde de la meilleure manière possible, les Babyloniens se mirent à l’œuvre, mais très vite ils atteignirent un apogée qui fut des plus tristes. D’après le programme général qu’ils suivirent, les peuples n’obtenaient pas la reconnaissance de leurs droits, les riches obtenant tout et les pauvres ne recevant pratiquement rien. Puis ce furent les Mèdes et les Perses qui exercèrent le pouvoir. Ils commencèrent aussi à très bien gouverner, ayant de justes desseins et s’efforçant en tout point de faire ce qui est droit. Nous rappelons que Cyrus, le premier empereur Médo-Perse, affranchit les Juifs et leur donna la permission de retourner à Jérusalem ; il fit en outre renvoyer les vases sacrés du Temple ; il ne voulut pas garder ces vases, qui étaient d’une grande valeur, parce qu’ils appartenaient à Dieu. Cyrus tenta de maintenir un gouvernement juste et droit; pourtant, en relativement peu de temps l’empire Médo-Perse cessa de donner satisfaction au peuple ou de prouver qu’il était en grande bénédiction au monde.

Vint ensuite le tour de la Grèce. Alexandre le Grand, avant d’atteindre l’âge de trente et un ans, avait conquit le monde. Pendant quelque temps, la Grèce domina sur le monde. La civilisation hellénique et les différents systèmes de philosophie grecs se répandirent partout. Les théories grecques, sur des sujets de tous genres, ont plus ou moins pénétré dans tous les grands pays de la terre ; même de nos jours l’influence qui vint de la Grèce se fait sentir dans toutes les formes de religion qui existent dans le monde, la religion de la Chrétienté étant elle-même une mixture de mythologie grecque et de Christianisme combiné avec les enseignements de la Loi mosaïque et des Prophètes juifs. Mais la Grèce eut son temps, et elle dut faire ses adieux au sceptre du pouvoir.

Puis vint l’Empire romain avec ses différents types de gouvernements, dont chacun essaya, par ses efforts, de diriger le monde avec sagesse et justice. Tout cela aboutit à la centralisation du pouvoir à un degré plus ou moins grand ; les richesses furent concentrées entre les mains de quelques-uns, et les masses des peuples furent laissées malheureuses et insatisfaites. Dès lors le système romain commença à s’effondrer.

Il se fit bientôt du Christianisme et du pouvoir civil romain un mélange qui fut représenté par les pieds de fer de la statue recouverts d’argile comme l’argile recouvrait les pieds de la statue, ainsi le vernis du Christianisme recouvra les pouvoirs civils. Ce vernis ne rendit pas les nations réellement chrétiennes, il a simplement amené les royaumes et les gouvernements païens à se considérer comme Chrétiens ; c’est ainsi qu’ils se font appeler l’Allemagne chrétienne, la Grande Bretagne chrétienne, la France chrétienne, la Russie chrétienne, l’Italie chrétienne et l’Autriche-Hongrie chrétienne.

Une contrefaçon du Royaume de Christ

L’argile ressemble beaucoup à la pierre, et Dieu se servit de la pierre pour en faire le symbole de Son Royaume de la même manière qu’Il se servit de l’argile, qui recouvrait les pieds de fer, pour en faire la représentation des Chrétiens de nom. Le Royaume de Christ n’a pas encore été établi, mais il sera édifié sur les ruines des institutions actuelles qui, extérieurement, ressemblent au Royaume de Christ. Ces institutions proclament être des nations chrétiennes sur toutes leurs pièces de monnaie et déclarent être des royaumes sur lesquels Dieu règne. Collectivement, elles se font appeler Chrétienté, ce qui signifie Royaume de Christ ; elles furent amenées à se désigner sous ce nom par les enseignements de l’église de l’âge des ténèbres, non pas de la véritable Eglise, mais de celle dont les membres, trompés, croyaient faire partie de l’Eglise de Christ et persécutaient les vrais Chrétiens.

Nous considérons comme églises sectaires toutes celles qui ne sont pas l’Eglise véritable. Il y a beaucoup de fausses églises, car toutes ne peuvent pas être la véritable. La question est donc de savoir quelle est la véritable ? Aucune ne veut reconnaître une autre pour la véritable, chacune d’elles prétend être la vraie Eglise. Selon la description que nous trouvons dans la Bible de l’Eglise de Christ, aucune d’elles n’est la véritable. Dieu reconnaît seulement celle qui se compose de personnes consacrées à Lui. On trouve de telles personnes dans les églises grecque, anglaise, allemande, suédoise, parmi les Baptistes, les Méthodistes, les Luthériens, les Presbytériens et parmi ceux qui ne fréquentent aucune église. Tous les saints de Dieu sont membres de Son Eglise ; tous les autres ne sont qu’une imitation de Chrétiens. Ces grands systèmes qui se nomment Eglises de Dieu n’ont reçu du Créateur aucune autorité et ne sont pas reconnus par les Ecritures. Ce sont simplement des institutions humaines, et seuls les saints qui s’y trouvent sont reconnus par Dieu comme étant Son peuple.

La Bible enseigne que ces fausses églises constituent Babylone, terme qui signifie confusion. Elles forment un mélange confus, non seulement de toutes sortes de gens, mais de toutes sortes de doctrines, ce qui est donc tout à fait contraire à tout ce que Dieu et Sa Parole requièrent. C’est de cette masse confuse de gens que Dieu appelle Ses enfants à sortir, en disant « Sortez de Babylone, ô mon peuple, de peur qu’en participant à ses péchés vous n’ayez aussi part à ses plaies » (Apoc. 18 :4) ; Il leur dit que sur cette grande institution appelée Chrétienté fondra subitement une grande calamité, qui démolira entièrement ce système, dans toute l’acceptation du terme.

[Quand l’auteur écrivit cet article, en 1914, la Moisson symbolique battait son plein ; le blé (les véritables Chrétiens) se séparait en masse de l’ivraie (les Chrétiens de nom). Ayant pris de l’essor progressivement, la Moisson atteignait son point culminant vers l’année 1916, ensuite elle décrut graduellement. L’œuvre qui s’accomplit de nos jours au sein du Peuple de Dieu, représenté par le blé, est essentiellement une œuvre de purification et de passage au crible (Luc 22: 31). — Trad.]

La f in des temps des nations

En étudiant la Parole de Dieu, nous avons pu mesurer les 2.520 années, les sept temps symboliques ; en les faisant partir de l’année 606 avant nous avons trouvé, avec le degré d’exactitude dont nous avons été capables de compter, qu’ils nous amenaient au mois d’octobre de l’année 1914. Nous n’avons pas dit positivement que ce serait cette année-là. Nous avons simplement laissé à chacun le soin d’examiner les faits historiques et de faire le calcul soi-même. Serait-ce cette date-là ou serait-ce une autre date qui marquerait la fin des sept temps ? nous sommes-nous que, pour autant que nous pouvions le voir, octodemandé. Beaucoup d’entre nous furent d’avis que cette année marquerait la fin du bail de pouvoir accordé aux nations, car en octobre nous arriverions à la fin de l’année juive. L’année 1914 se termina effectivement le 20 septembre, selon le calcul juif.

Maintenant la question se pose les temps des nations ont-ils pris fin ou non? Certains peut-être pourraient être enclins à dire « Non, ils ne sont pas finis ». D’autres pourraient dire « Quand les temps des nations seront finis, nous devrons voir toutes les nations dépossédées entièrement de tout pouvoir et de toute autorité, et le Royaume de Christ établi. Ne devrions-nous pas nous attendre à ce que beaucoup de choses s’accomplissent à l’expiration des temps des nations ? »

Nous voyons que certains ont une idée, d’autres, une autre. Certains pensaient que juste dans l’heure qui suivrait minuit, un grand, un très grand changement s’opérerait partout, que le mal serait supprimé en soixante minutes ou en soixante secondes. Mais serait-il raisonnable de s’attendre à ce que les royaumes des Gentils fussent détruits en l’espace d’une heure ou d’un jour ? Si Dieu l’avait dit, ce serait différent ; nous savons que Dieu a tout pouvoir pour accomplir Sa volonté en tous lieux. Devions-nous nous attendre, de quelle que façon que ce fût, à un changement tellement subit qu’après nous être couchés le soir du 20 septembre et nous être réveillés le matin du 21 septembre, nous trouvions tous les royaumes du monde détruits, le Royaume de Christ établi, les saints glorifiés, etc. ? Un tel changement eût été foudroyant Nous ne pensons pas que quelqu’un eût pu être justifié d’avoir pensé ainsi. Si quelqu’un vivait dans cette attente, il n’y était pas autorisé.

Les deux témoins de Dieu

Jetons maintenant un regard en arrière et voyons ce qui est arrivé immédiatement après l’expiration de différentes périodes de temps. Il y a, par exemple, de grandes périodes mentionnées en jours dans la Bible, notamment les 1.260 jours symboliques, les 1.290, les 1.335 et aussi les 2.300 jours (Daniel 12 : 7, 11, 12 ; 8 :13, 14). Nous n’avons pas le temps d’entrer dans les détails au sujet de ces périodes de temps. Elles nous sont familières, et elles sont traitées en détail dans les volumes des Etudes des Ecritures. Nous vous les remettons donc simplement en mémoire.

Les 1.260 années se terminèrent en 1799. Depuis leur commencement jusqu’à leur achèvement, la persécution régna en puissance. Quand ces 1.260 années se terminèrent, est-ce que quelque chose a été fait en une heure, en un jour ou en une année pour stopper cette persécution ? Non ! L’un des résultats obtenus a été l’élévation des deux Témoins de Dieu jusqu’au ciel. Ces deux Témoins de Dieu, l’Ancien et le Nouveau Testament, « montèrent au ciel », furent portés à un haut degré aux yeux du monde et élevés à une position de grande influence et de grande dignité, qu’ils n’avaient jamais occupée auparavant.

Elevés jusqu’au ciel

Avant ce temps-là, le clergé soutenait que la Bible était en plein accord avec la voix de l’église, que la voix de l’église était celle des évêques et des papes, et que la Bible devait seulement confirmer la voix de l’église. Mais après l’expiration des 1.260 jours prophétiques, la Bible commença à prendre une position nouvelle.

Nous vous rappelons que bon nombre de nos grandes Sociétés bibliques furent organisées entre les années 1803 et 1813. C’est alors que commença l’impression de la Bible dans toutes les langues et sous une forme bon marché ; et la Bible commença à se répandre parmi toutes les nations. La Bible fut élevée aux yeux des peuples ; elle fut élevée jusqu’au ciel, expression qui a le même sens que celle employée par le Seigneur lorsqu’Il dit : « Et toi, Capernaùm, qui a été élevée jusqu’au ciel ». La Bible fut hautement mise en valeur par rapport à la position avilissante qu’elle occupait pendant l’âge des ténèbres. Plusieurs années furent nécessaires, cependant, pour l’amener à cette haute position.

« Le temps de la fin »

Pendant tout ce temps-là, l’erreur a bien entendu combattu plus ou moins la vérité ; celle-ci a progressé néanmoins pas à pas. L’année 1799 marqua le commencement du « temps de la fin », au cours duquel divers événements devaient se produire. Le Prophète avait déclaré que « la connaissance sera augmentée », que « les sages comprendront » et que « ce sera un temps de détresse tel, qu’il n’y en aura pas eu depuis qu’il existe une nation jusqu’à ce temps-là » (Daniel 12 :1-10 D.) Ces diverses prédictions, qui devaient se réaliser après l’année 1799, sont en cours d’accomplissement depuis le siècle passé. L’action de courir çà et là n’avait pas atteint de développement particulier pendant un certain nombre d’années, après que le temps de la fin eut commencé. L’emploi de l’énergie de la vapeur progressa graduellement. On fit d’abord des bateaux à vapeur ; ensuite fut construit le premier train de chemin de fer. Ces inventions devaient nécessairement précéder la réalisation de cette prédiction « Plusieurs courront çà et là ».

C’est seulement dans l’espace des quelques dernières années que nous avons atteint le maximum de vitesse sur les chemins de fer et avec les bateaux à vapeur.

Ces magnifiques inventions qui caractérisent notre époque sont venues progressivement depuis 1799. L’augmentation de la connaissance, qui eut lieu après la première partie de cette période, atteint son point culminant. Nous sommes maintenant au temps où, dans les pays civilisés, l’instruction obligatoire apporte tout ce qu’elle peut aux peuples ; certaines nations essayent de restreindre l’instruction. Un éminent homme d’état russe déclara récemment que l’instruction est à l’origine de tout l’esprit révolutionnaire se manifestant parmi les peuples, et que si les gens en possédaient moins, il n’y aurait pas tant de troubles. En temps opportun, toutes les autres nations apprendront que, si elle n’est pas restreinte dans une certaine mesure, l’instruction est une chose dangereuse. Donner de l’instruction à un cœur non-régénéré, c’est remettre entre des mains non régénérées une puissance d’action, ce qui n’est pas toujours sans danger.

Le temps marqué pour la compréhension de la chronologie

La déclaration du Prophète Daniel, selon laquelle « les sages comprendront », se réfère visiblement à la fin des 1.290 jours mentionnés dans le même chapitre. Cette période de 1.290 jours se termina en 1829. Peu après 1829, le message annonçant la prochaine et seconde venue de Christ commença à être proclamé spécialement par William Miller. Comme conséquence de l’élévation de la Parole de Dieu, certaines doctrines virent le jour et furent mises bien en évidence.

Nous avons tous lu l’histoire du grand Mouvement créé par Miller dans ce pays [Etats-Unis d’Amérique — trad.] (Voyez les Etudes des Ecritures, vol. 3, page 75). Nous n’endossons pas les enseignements de frère Miller. Bien qu’il eût des pensées correctes au sujet des Saintes Ecritures, il en avait aussi d’incorrectes; tout comme frère Calvin et d’autres frères ayant vécu après lui. Cependant le temps était arrivé pour annoncer la seconde venue de Christ. Si la seconde venue n’eut pas lieu en 1844, comme l’espéraient les disciples de frère Miller, certaines doctrines, commençant à se faire jour graduellement depuis 1829, furent portées à l’attention de l’Eglise. Ces doctrines, comme celles relatives à la mortalité de l’homme, aux natures spirituelles et humaines, etc., n’avaient jamais été remarquées auparavant. Elles conduisirent les Chrétiens à sonder soigneusement les Ecritures et à se confier dans la Parole de Dieu plutôt que dans les traditions des hommes.

La lumière a augmenté progressivement; elle a, par degrés, dissipé les ténèbres de l’erreur jusqu’à aujourd’hui, dévoilant les doctrines et les pratiques erronées, et le Peuple de Dieu retire de cet accroissement de lumière de grandes bénédictions. Plus de cent années se sont écoulées depuis le commencement du temps de la fin, et ce développement de la connaissance chrétienne continue régulièrement, rencontrant de l’opposition de diverses manières, mais combattant néanmoins victorieusement.

Une autre période prophétique mentionnée par le Prophète Daniel est celle des 2.300 jours. Cette période de 2.300 jours devait marquer certains événements, et à son expiration le sanctuaire devait être purifié. Cette œuvre de purification de la vraie Eglise, de la classe du sanctuaire, des souillures de l’âge des ténèbres, atteignit son point culminant, croyons-nous, en 1846, date à laquelle s’achevèrent les 2.300 jours. L’œuvre de purification ne s’est pas accomplie en un moment, en un jour ou même en une année ; et la purification était simplement limitée.

Nous en arrivons aux 1.335 jours, qui se terminèrent en 1875. Parlant de ces jours-là, le Prophète dit « Bienheureux celui qui attend et qui parvient à mille trois cent trente-cinq jours » (années) (Daniel 12 : 12). Au terme de cette période, de grandes bénédictions furent accordées au Peuple de Dieu ; car c’est alors que notre Maitre revint, en vue de saisir Sa grande puissance et de commencer Son règne de mille ans, promis depuis longtemps. Le temps pour Sa parousia était venu, et le Seigneur fut présent ! Nous n’avons pas besoin de répéter quelle fut la nature de ces bénédictions ; en fait, celles-ci ne pourraient pas être définies en quelques mots. Depuis la présence du Maître, nous avons eu de nombreuses preuves des grandes bénédictions qui nous sont venues, et qui ont été prédites par le Prophète Daniel.

Preuves de la parousia de notre Seigneur

De quelle manière le Seigneur saisira-t-Il Sa grande puissance et régnera-t-Il ? Les Ecritures nous le montrent très clairement. Parallèlement avec les périodes chronologiques précitées, les Ecritures nous enseignent qu’il y a un temps marqué pour la parousia ou présence du Seigneur. Ce temps-là, selon ce que nous avons pu calculer, commença en 1874. Depuis cette date, nous vivons dans le temps de la parousia du Fils de l’Homme. Y-a-t-il quelque chose qui le confirme ? Oui. En premier lieu, examinons la façon d’agir du Seigneur à l’égard de Son peuple, l’Eglise. Nous devrions nous attendre à ce qu’au temps de Sa venue, le Seigneur fasse entendre à Son peuple Son « frappement » — le frappement des prophéties —et à ce qu’Il se ceigne, comme serviteur, et se mette à servir celui qui Lui ouvrirait son cœur et serait disposé à recevoir de Lui des choses dans un état d’esprit de consécration. — Apoc. 3 : 20.

Toutes les bénédictions spéciales que, comme groupement d’Etudiants de la Bible, nous avons reçues pendant les quarante dernières années, sont le résultat de la Présence du Seigneur. Celui-ci a été notre Serviteur, et Il nous a apporté de Son trésor des choses nouvelles et anciennes. Les choses anciennes ont été mises en évidence sous une forme nouvelle, non pas grâce à l’habileté ou à l’adresse humaine, mais parce que le temps marqué par le Seigneur, pour leur mise en lumière, était venu. C’est ainsi que nous avons pu comprendre la doctrine de la rédemption, celle de la rançon, la signification de l’expression Corps de Christ, de quelle manière la justification pour nos péchés s’obtient par la mort de Christ, comment Son mérite est imputé à l’Eglise et donné au monde, ce que la sanctification de l’Eglise signifie réellement, ce que représente l’engendrement du Saint Esprit, comment les engendrés de l’Esprit deviennent de nouvelles créatures en Christ, la signification de l’expression nouvelle créature, comment la nouvelle créature diffère de la vieille créature, et de quelle manière la première résurrection doit apporter à cette nouvelle création de glorieux privilèges, une bénédiction divine —la gloire, l’honneur et l’immortalité. — Etudes des Ecritures, Vol. Il, page 103; Vol. V, page 501 Vol. VI, pages 65-91.

Notre Seigneur, présent, quoiqu’invisible, a mis en lumière pour nous tous les traits du Plan divin, non seulement ceux relatifs aux choses anciennes, telles que la justification, la sanctification et la rédemption, mais aussi ceux qui concernent la philosophie des façons d’agir de Dieu, et qui nous font voir comment notre Seigneur devint chair et habita parmi nous, comment Il fut saint, innocent, sans souillure, bien qu’Il naquît d’une mère terrestre. Toutes ces choses, jadis confuses pour nous, mais maintenant mises en lumière, sont des preuves que le Seigneur est là, et qu’Il est en train de servir Son peuple. Nous savons que nous avons reçu ces choses. Nous croyons que nous les avons reçues, non par le moyen de quelque discours ou écrit humain, mais du Seigneur, qui est en train de nous donner la « nourriture au temps convenable ». Pour avoir reçu cette nourriture spirituelle, beaucoup de gens ont été sanctifiés — ont subi une transformation de l’esprit, qui les conduit à donner leur vie pour les frères et à marcher sur les traces de Jésus avec joie.

Un homme distingué vînt nous voir récemment et nous fit remarquer qu’une représentation du Photo-Drame de la Création lui avait fait entrevoir, pour la première fois, le caractère de Dieu, et lui avait appris à L’aimer. Il avait été membre de l’Eglise épiscopale, ensuite Chrétien scientiste, puis, pendant quinze années, il avait été incrédule ; mais maintenant, il possédait, grâce à ce Photo-Drame, des vues plus claires sur Dieu et sur Son Plan. Bien qu’il soit un homme très bien doué, il fait ce qu’il trouve à faire pour servir le Seigneur, aidant à envelopper la littérature destinée au colportage volontaire. Le premier témoignage que nous avons eu de son intérêt pour la vérité, fut son don de 50 dollars au profit de l’œuvre. Il ressentit tant de bien pour avoir regardé le Photo-Drame, qu’il souhaita s’employer à sa diffusion.

Nous mentionnons ce fait pour montrer la puissance de la vérité, par rapport à l’influence contraire de l’erreur. Si nous ne pouvons pas dire que nous nous comptons par millions, nous pouvons dire cependant que presque quatorze milliers d’entre nous ont fait un voeu spécial qui implique une pleine consécration à l’Eternel. Beaucoup de personnes nous écrivent pour nous dire qu’elles ont déjà prononcé ce voeu ; certaines d’entre elles nous disent l’avoir fait depuis plusieurs années; et il y a celles dont nous n’entendrons jamais parler. D’autres encore n’ont jamais prononcé ce voeu, mais elles sont entièrement consacrées, pour autant que nous le sachions.

Quand nous demandons à des personnes chrétiennes si elles ont donné tout ce qu’elles ont à l’Eternel, la plupart d’entre elles nous disent : « Non. Nous voulons vivre une vie bien chrétienne, mais nous ne nous sommes jamais consacrées entièrement à l’Eternel ». Toutes ces bénédictions énumérées ci-dessus sont le résultat de la très précieuse vérité qui nous a été transmise ainsi qu’à des milliers d’autres. Ceux-ci ont été très grandement bénis et aidés par elle, même s’ils ne se sont pas tous consacrés à l’Eternel. C’est là une excellente preuve que quelque chose d’inhabituel est survenu dans cette période de la Moisson.

Bien plus, l’œuvre entreprise n’a cessé de progresser ; elle a été soutenue d’une manière qui nous a émerveillés ainsi que nos ennemis. Plusieurs de nos chers amis peuvent se demander si un miracle n’a pas été accompli. Non, il n’y a pas eu de miracle, mais il est merveilleux pour nous de constater que des résultats si considérables ont été obtenus avec une somme d’argent relativement petite ; car, parmi le peuple de Dieu, il n’y a pas beaucoup de riches ni beaucoup d’instruits. — 1 Corinthiens 1 : 26-29.

Le temps de la Moisson

Notre Seigneur indiqua qu’à Sa seconde venue, tous ses serviteurs qui seraient dans la condition de cœur convenable L’entendraient frapper ; s’ils Lui ouvraient immédiatement, Il entrerait et souperait avec eux. Que signifient ces paroles ? Elles indiquent que, au moment où les coups seraient frappés, le temps pour le grand Représentant de Dieu, notre Seigneur glorifié, d’être présent, serait venu. Elles veulent dire aussi que tous ceux qui seraient prêts entendraient le frappement de ces coups, le frappement des prophéties, attirant l’attention sur le témoignage prophétique leur annonçant qu’ils pouvaient désormais s’attendre au commencement de la Parousia du Messie, à Son œuvre de Moisson qui débuterait immédiatement au sein de toutes les dénominations religieuses.

Quand parut l’année 1875, est-ce que tout s’accomplit en vingt-quatre heures ? Certainement pas ! Est-ce que tous les enfants de Dieu ont été réveillés à la même minute ? Ne sont-ils pas réveillés tout au long du temps de la Moisson ? Certains d’entre nous ne sont réveillés que depuis peu. Plusieurs d’entre nous n’entendirent pas tout de suite le Seigneur frapper, quand Il revint. Mais aussitôt que nous l’entendîmes et Lui ouvrîmes notre cœur, nous reçûmes Sa bénédiction, car nous étions dans la condition de cœur convenable pour la recevoir. Cela fut vrai aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Afrique, en Australie ; cela fut vrai partout.

Que s’est-il passé durant ce temps ? Nous avons eu une période de Moisson, et l’œuvre de la Moisson s’est poursuivie silencieusement, graduellement. Le Seigneur s’est mis à juger Son peuple, comme précisément Il avait promis de le faire. Il avait dit qu’Il appellerait d’abord Ses serviteurs et qu’Il réglerait Ses comptes avec eux. Naturellement, rien de cela ne devait être vu avec nos yeux charnels, mais cela devait être reconnaissable grâce à la révélation de la Parole de Dieu.

La résurrection des saints

Par le témoignage de la Parole de Dieu, nous comprenons que la résurrection commença en 1878; nous ne vîmes rien de nos yeux naturels, mais par les yeux de notre entendement nous reconnûmes que le temps était venu pour l’accomplissement de la première résurrection, pour le réveil des saints qui s’étaient endormis en Christ. Nous comprenons qu’à cette date commença le temps mentionné par l’auteur de l’Apocalypse en ces termes « Heureux, dès à présent, les morts qui meurent dans le Seigneur », un temps particulier, avant lequel ce ne serait pas une bénédiction de mourir, mais après lequel la mort serait une bénédiction. « Oui, dit l’Esprit ; car ils se reposent de leurs travaux, et leurs œuvres les suivent ». — Apoc. 14 : 13.

Ce temps particulier arriva, croyons-nous, en 1878; nous ne vîmes rien de nos yeux naturels, Apôtres, mais tous les fidèles en Christ Jésus, tous les membres endormis du Corps de Christ. C’était le commencement de la résurrection du Corps de Christ — le Seigneur jugeant Son peuple, avant de juger le monde. Le Maître avait annoncé que lorsqu’Il viendrait, Il appellerait Ses serviteurs et réglerait Ses comptes avec eux — non pas avec le monde — récompensant ceux de Son Eglise qui sont morts les premiers, en leur donnant une part dans la première résurrection, et ensuite s’occupant de nous, « les vivants qui restons », afin que tous ceux d’entre nous qui appartiennent au peuple du Seigneur puissent, à la mort, être « changés en un instant, en un clin d’œil », pendant le retentissement de la dernière trompette, de la septième. — 1 Cor. 15 : 51, 52.

Nous vivons actuellement dans le temps où sonne cette grande trompette de Dieu ; non que nous entendions quelque chose de nos oreilles naturelles, mais que, ayant les oreilles de notre entendement ouvertes, nous entendons la Parole nous dire que le temps de Dieu est venu, et que la grande institution qu’Il prépare pour l’avenir est en train d’être inaugurée.

La période prophétique suivante est le temps de détresse. Dans un sens, peut-être, elle commença vers 1872. C’était le temps où l’on commença à parler de nouveau du communisme et où le socialisme commença à se propager. Nous croyons que beaucoup de gens, qui ne sont pas réellement socialistes, sont comptés pour socialistes ; ils pourraient cependant devenir tels dans des circonstances propices ou des conditions favorables comme celles qui se développeront vraisemblablement avant 1916. Ce développement du socialisme est lié à l’anarchie. Les espérances des socialistes seront déçues et leurs méthodes échoueront ; celles-ci seront alors appliquées à un tel degré qu’elles amèneront le grand temps de détresse. Dans l’intervalle, les préparatifs qui ont abouti à la guerre actuelle ont continué progressivement. Si les nations proclamèrent publiquement, en 1872, à la Conférence de Genève pour la paix, leur volonté de s’unir et de rechercher un règlement pacifique de tous leurs différends, et si elles crient encore « Paix Paix ! », ces nations du monde ont, malgré cela, continué à fabriquer de grands navires de guerre et à entraîner leurs armées.

Nous ne voulons pas entrer dans plus de détails ; nous souhaitons simplement faire bien comprendre cette pensée que ces événements prophétiques ne se sont pas accomplis subitement, mais graduellement ; ils devaient commencer à se produire à une date particulière, et ils devaient ensuite s’accomplir d’une manière certaine. Compte tenu de ces enseignements du passé, que devons-nous penser du futur ? Nous ne devons pas conclure que tout sera transformé en une minute, en une heure, en un jour, mais progressivement.

Le « serviteur fidèle et prudent » s’attendait, selon ce qui est écrit dans ce chapitre, à un développement remarquable du socialisme avant 1916. Ce brusque accroissement du socialisme survint en 1917, après la révolution qui eut lieu en Russie. Dans les années qui suivirent le socialisme et le communisme prirent rapidement de l’extension et s’implantèrent dans une grande partie du monde. Ils progressent encore dans des pays où règne la pauvreté ; dans les pays civilisés, par contre, où ils se sont instaurés, ils se sont révélés impuissants à satisfaire les exigences des peuples. Leur faillite à cet égard est de plus en plus évidente. Le Pasteur Russell, éclairé par l’Esprit de Dieu, a vu juste quand il a annoncé que les méthodes des socialistes échoueront. —Trad.

L’inauguration du Royaume du Messie est graduelle

Cela nous conduit à croire que les périodes prophétiques restantes auront un accomplissement similaire, et que le 20 septembre de cette année, 1914, fut la date qui marqua probablement la fin des temps des nations. S’il en est ainsi, ce à quoi nous assistons actuellement parmi les nations est un conflit qui conduira à leur fin. C’est exactement ce à quoi nous devrions nous attendre. Evidemment, le Seigneur supervise ces événements. Son Royaume se manifestera de plus en plus. Il ne sera pleinement manifesté, cependant, que lorsque l’Eglise sera avec Son Seigneur dans la gloire: « Lorsque le Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous aussi vous paraitrez avec Lui dans la gloire ». — Col. 3 : 4.

Devions-nous nous attendre à ce que le Seigneur se révélât au moment même où les temps des Gentils prirent fin ? Selon la déclaration de la Bible, Il se révélera en « flammes de feu ». Combien de temps s’écoulera-t-il exactement après la fin des temps des nations, avant qu’Il ne se révèle en « flammes de feu », nous ne le savons pas. Apparemment, cette grande guerre sera suivie du « tremblement de terre », le plus grand qui se soit jamais produit — d’une révolution qui englobera toutes les nations civilisées (Apocalypse 16 : 18). Ensuite le socialisme peut apparaître et se développer ; il sera cependant de courte durée, et il aboutira à l’anarchie. Cette anarchie constituera ces « flammes de feu » qui révéleront le nouveau Royaume, exerceront la vengeance et infligeront un juste châtiment au monde, avant que celui-ci ne soit béni.

Si l’œuvre de la Moisson pendant la présence (parousia) de notre Seigneur a été, pendant quarante ans, une œuvre graduelle qui aboutit au temps présent, et si le temps de la fin est une période qui s’écoule lentement, quelle sera la durée de cette période dans laquelle les institutions présentes seront évincées et l’ordre de choses actuel sera condamné puis aboli pour faire place au Règne de justice ? Nous répondrons que, selon les images évoquées plus haut, nous pouvons nous attendre à ce que ce temps de transition dure un bon nombre d’années. Nous pouvons penser qu’il durera cinq, dix ou vingt ans. Il y a quelque chose, cependant, qui nous permet de compter sur une durée plus courte. Le Seigneur nous a dît qu’Il « fera une affaire abrégée sur la terre » (Rom. 9 : 28). Dire exactement comment cette œuvre sera abrégée serait faire une supposition. Chacun peut avoir sa propre opinion à cet égard. Une fois le Seigneur parle de cette œuvre comme devant s’accomplir « en une heure » ; une autre fois, comme devant se faire « en un jour »; et l’Apôtre dit qu’elle se fera soudainement, à la manière des douleurs qui surprennent une femme enceinte (…).

Le Maître nous dit que si ces jours n’étaient pas abrégés, nulle chair ne serait sauvée (Matth. 24 : 22). Une partie de l’œuvre du Royaume du Messie consistera non seulement à réduire en miettes ces nations, mais à arrêter l’anarchie lorsqu’elle aura accompli son œuvre et qu’elle aura convaincu l’homme que rien de ce qu’il peut faire ne peut porter remède à sa race. Quand l’homme sera réduit à l’extrémité, le Royaume du Messie interviendra, le grand désastre sera arrêté, les bénédictions du Royaume commenceront à se répandre sur les humains qui les recevront dans la mesure où ils seront dans une condition de cœur convenable.

Prélude au temps de détresse

Nous voyons que Dieu donna aux Gentils la permission de régner. Selon les paroles de la prophétie, la couronne de Sédécias devait être mise en ruines, en ruines, en ruines, jusqu’à ce que vînt Celui à qui appartient le droit, et Dieu la Lui donnerait. Le Royaume a-t-il commencé en quelque sens du mot ? Nous le croyons. Nous pensons que la projection actuelle de la lumière se fait sous la direction du Capitaine de notre salut. Nous croyons que la détresse présente parmi les nations est simplement le commencement du temps d’affliction. Les nations n’attendirent pas que vienne le temps où elles devaient être frappées. Dans leur « colère », elles s’attirèrent de l’affliction avant que leur bail eût expiré.

Ces nations nourrissent, à présent, une telle rancune les unes envers les autres, et manifestent chacune un tel désir de vaincre et de détruire les autres, qu’elles sont déterminées à continuer la guerre même au prix de la perte de leurs propres richesses, de la destruction de leurs propres demeures et de leur propre existence. L’esprit de rivalité, que l’on croyait mort, couvait simplement pendant quelque temps ; l’esprit de l’adversaire est toujours là. Ces nations, bien qu’appelées chrétiennes, n’ont pas reçu l’Esprit de l’Eternel ; elles n’ont pas reçu l’esprit de douceur, de bienveillance, de patience, d’affection et d’amour fraternels, les fruits du Saint Esprit. Elles ont reçu, au contraire, un esprit que Saint Paul décrit comme étant un esprit suscitant la haine, la colère, les querelles et le meurtre, œuvres de la chair et du diable. C’est pour cette raison que les nations se sont irritées et qu’elles se sont engagées dans le conflit actuel. [Ecrît en 1914. — Trad.]

Les nations n’attendirent même pas la venue de la colère de Dieu ; elles commencèrent à attirer cette colère sur elles presque deux mois à l’avance. Elles se sont tellement irritées qu’elles commencèrent à se détruire avant même que leur bail de pouvoir eût expiré. La colère de Dieu durera jusqu’à l’achèvement de ce temps de détresse — jusqu’au « feu ». Les grands cuirassés et les super grands cuirassés, les grands canons et les petits canons, les Tsars et les Empereurs, tout sera bientôt mis en pièces. L’anarchie qui suivra cette guerre sera le véritable temps de détresse.

La bataille d’Harmaguédon

Notre pensée est que cette guerre affaiblira tellement les nations qu’après des tentatives seront faites pour mettre en pratique les idées socialistes. Ces tentatives rencontreront l’opposition des gouvernements, c’est-à-dire des riches et de toutes les classes de gens qui ont intérêt à ce que dure l’ordre de choses actuel, « le monde d’à présent », les « cieux » actuels ou systèmes ecclésiastiques et la « terre » ou ordre social. L’ordre actuel sera soutenu – par, les riches, les financiers, les politiciens, les princes de l’industrie et les rois assis sur leurs trônes. Tous ceux-ci feront tout ce qui leur sera possible pour maintenir la condition actuelle du monde, et demanderont au clergé de leur venir en aide. Un soulèvement général suivra ; d’un côté se tiendront tous ceux qui tirent avantage des institutions présentes et qui seront contre tout changement ; de l’autre côté, seront leurs antagonistes, les masses qui s’efforcent d’améliorer leur condition de vie. Dans le Plan de Dieu, le temps est en effet venu pour qu’ait lieu un changement.

Le peuple de l’Eternel prendra-t-il une part quelconque au combat ? Non N’oublions pas que nous sommes des artisans de la paix. Non seulement nous sommes nous-mêmes pacifiques et cherchons à vivre en paix avec tous les hommes, mais nous devons être des promoteurs de la paix et aider les autres à considérer toutes choses avec droiture et justice. Cette ligne de conduite serait de nature à prévenir l’anarchie et les dissensions, mais l’anarchie viendra à coup sûr en dépit de tous les efforts faits pour l’éviter.

Néanmoins, le Seigneur nous montre dans Sa Parole que la victoire sera du côté du nouvel ordre de choses qui arrive maintenant. Les Socialistes ne veulent pas l’anarchie ; mais ils n’en sont pas loin. L’anarchie est la pire des choses qu’il y ait; l’absence d’une forme quelconque de gouvernement est la pire des expériences que le monde puisse faire. Les éléments guerriers mèneront le combat jusqu’au bout ; cette bataille sera le moyen par lequel Dieu amènera le changement prédit elle est représentée dans la Bible comme étant un grand « feu » qui consumera les « cieux »actuels, ou puissances ecclésiastiques régnantes, et la « terre » d’à présent, ou institutions sociales.

Après ce grand « feu », se manifesteront les « nouveaux cieux et la nouvelle terre ». Les nouveaux cieux, la nouvelle puissance ecclésiastique régnante, sera l’Eglise céleste glorifiée, l’Epouse du Christ, assise avec Lui sur Son trône. La nouvelle terre sera le nouvel ordre de choses existant sur la terre, remis entre les mains des anciens dignitaires, que le Seigneur établira « princes sur toute la terre », quand Son Royaume sera pleinement établi.

« Que Ton règne vienne »

Notre texte dit aussi « Et le temps est venu de juger les morts » ; de leur attribuer des récompenses et des châtiments et de s’occuper d’eux avec justice. Ce temps est étroitement lié au temps actuel où les nations sont irritées. Tous les humains décédés feront l’objet de traitements pendant les mille ans du Règne de Christ. Ces traitements auront pour but « de récompenser tes serviteurs les prophètes », et ils commenceront au temps fixé. La récompense de ces serviteurs consistera à être établis princes dans le Royaume, sur toute la terre. Il est dit en outre « Les saints ». Les saints seront changés à la première résurrection, « dès l’aube du matin » (Psaume 46 : 5). Puis « Et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands ». Il est fait allusion ici à la récompense que recevront tous ceux qui se mettront en accord avec le Seigneur pendant les mille ans, aux bénédictions du rétablissement qui seront accordées à tous les humains. Les hommes recevront ces bénédictions à mesure qu’ils démontreront leur obéissance au Seigneur en toutes choses.

Quel sera l’achèvement de ces traitements ? « Et de détruire ceux qui détruisent [ou corrompent] la terre », dit notre texte. Ceux qui exerceront une influence corruptrice et qui refuseront de se mettre d’accord avec la justice pendant les mille ans seront exterminés du milieu du peuple. Il ne restera rien d’eux. Tout ce qui est mal sera détruit, il n’en restera ni racine ni rameau ; seuls les justes subsisteront et vivront pour toute l’éternité. Tous ceux qui sympathiseront avec l’injustice seront détruits. Nous voyons, par conséquent, que l’Age millénaire entier sera nécessaire pour accomplir l’œuvre esquissée dans notre texte. Celle-ci ne s’accomplira pas subitement ; nous ne devons pas nous attendre à un brusque accomplissement de cette œuvre.

L’extrême limite des temps des Gentils verra-t-elle l’introduction du Royaume par un très lent changement ? Si non, que va-t-il se passer ? Le 21 septembre n’apporta pas de grand changement, mais il fut témoin de cette irritation et de cette psychose de guerre qui se sont maintenant déjà emparées des nations. Cet esprit d’irritation se formait en elles pendant les quarante dernières années. Ces nations se préparaient durant tout ce temps-là, dépensant de l’argent, non pour l’amusement, mais en prévision de la guerre.

Elles ont construit de grands vaisseaux, sachant que la majorité d’entre eux iraient à la ferraille, sitôt que de nouveaux types de navires de guerre, démodant les plus anciens, entreraient en service. Elles ne gaspillaient pas leur argent sans motifs. Elles savaient que ce grand conflit se préparait.

Dans la marine allemande, c’est la coutume d’infiltrer dans l’esprit des hommes l’idée qu’ils deviendront les maîtres du monde, et ils attendaient cette guerre pour réaliser ce dessein.

Ce serait s’avancer sur ce que nous pourrions peut-être appeler un terrain dangereux que d’envisager, durant cette année même qui a commencé, la possibilité d’un soulèvement général des nations et d’une tentative de la part des rois, des gouvernants, des princes de la politique et du commerce pour maintenir l’ordre de choses actuel. Pour ce faire, ces derniers élèveront probablement les églises à une position de grande puissance, et ils espéreront faire obstacle par elles, si possible, à l’instauration du nouvel ordre de choses. Que ces événements se réalisent cette année ou au cours d’une période plus longue, cela importe peu ; nous croyons, selon les indications données par la Bible, que ces événements se produiront. Quand les systèmes ecclésiastiques seront ainsi élevés, tous ceux qui soutiendront le Plan de Dieu seront l’objet de médisances et de mauvais soupçons, bien qu’ils soient les meilleurs et les plus sincères amis du monde, comme le Seigneur est l’ami le plus sincère de toute la famille humaine. Si Jésus fut crucifié, ceux qui Le suivent auront aussi à endurer des épreuves ; et quoique ceux qui nous feront du mal puissent appartenir à la maison de la foi, nous devrons être bienveillants envers eux. C’est ainsi qu’a agi Saint Pierre quand il a dit à ses frères juifs « Et maintenant, mes frères, je sais que vous avez agi ainsi par ignorance, aussi bien que vos chefs ». — Actes 3 : 17.

La question juive

Quelqu’un pourrait dire : Nous ne voyons pas encore les Juifs de retour à Jérusalem. (Ecrit en 1914. — Trad.). Jérusalem n’est-elle pas encore foulée aux pieds par les païens ? A cela nous répondons par une autre question. Que pensez-vous que notre Seigneur voulait dire quand Il déclara que Jérusalem serait foulée aux pieds par les païens jusqu’à ce que les temps des nations païennes soient accomplis ? Croyez-vous que le fait de marcher sur les pierres et dans les rues de Jérusalem était ce que le Seigneur entendait par foulage aux pieds de Jérusalem ? Si oui, votre conception est très ridicule. Jérusalem est une image de l’Etat juif, de son gouvernement, de ses institutions et de son peuple. Les Juifs avaient déjà été foulés aux pieds pendant des siècles, avant la déclaration de notre Seigneur ; en fait, ils étaient sous les pieds des Romains au moment où Jésus prononça ces paroles, et ils continuèrent à être sous la domination des gouvernements païens jusqu’à ce que les temps des nations païennes fussent accomplis.

Progressivement les Juifs sont sortis de leur état d’assujettissement, ont été libérés de la persécution qui a duré dix-huit siècles. Nous sommes dans le temps de l’accomplissement de cette prophétie d’Esaïe: « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem et annoncez-lui que son temps d’épreuve a pris fin que son iniquité est pardonnée ; qu’elle a reçu, de la main de l’Eternel, un double châtiment pour tous ses péchés ». (Esaïe 40 : 1, 2). Ce message du Prophète leur a été et leur est encore adressé.

Comme nous l’avons indiqué dans les Etudes des Ecritures, cette prophétie commença à s’accomplir en 1878, et depuis cette date-là l’étoile du judaïsme n’a cessé de s’élever. Les Juifs sont devenus plus prospères depuis ce temps-là, et ils en conviennent eux-mêmes. Nulle part leur prospérité ne s’est accrue autant qu’aux Etats-Unis, où ils ont reçu leur plus grande bénédiction. (…)

Jérusalem n’est plus foulée aux pieds.

Le foulage aux pieds des Juifs a pris fin (…) Le 5 septembre, le Tsar de Russie publia un décret en faveur de tous les Juifs de l’Empire russe, donc avant l’expiration des temps des nations. Ce décret stipulait que les Juifs pourraient accéder au rang le plus haut dans l’armée russe, et que la religion juive devait jouir de la même liberté que toute autre religion en Russie. Où sont donc les Juifs qui sont encore foulés aux pieds ? (…) Nous croyons que le foulage aux pieds de Jérusalem a cessé, parce que le temps donné aux nations pour fouler aux pieds Israël a pris fin.

Quant à la Palestine, les Juifs ont autant de droits de la gérer que tout autre peuple qui y habite. Nominalement, c’est le gouvernement turc qui y exerce le pouvoir. Quand nous en aurons l’occasion, nous appellerons l’attention de nos amis Juifs sur le fait que leur temps de défaveur de même que les temps des nations sont terminés, et qu’ils peuvent rétablir leur royaume en Palestine, car il n’y a plus rien maintenant qui s’y oppose. Il y a quelques années, nous attirâmes leur attention sur le fait que les temps des nations étaient en train de se terminer rapidement. Notre message, dirons-nous en passant, alla dans tous les pays où habitaient les Juifs, et il a été imprimé en yiddish et en allemand. Ce message leur a apporté la paix ; il leur annonçait leur rétablissement et leur indiquait que celui-ci s’accomplirait en ce temps-ci. Maintenant nous pouvons leur dire que les temps des nations étant expirés, ils peuvent aller prendre possession de leur terre. Nous ne savons pas dans combien de temps ils en prendront possession. Tout dépendra du degré de leur foi.

Une conception correcte du Plan et des arrangements divins fait voir que le temps est venu pour les Juifs d’obtenir la terre de Palestine des mains du Gouvernement turc. Les Turcs sont très désireux d’obtenir de l’argent, et, comme ils n’en ont pas beaucoup à présent, il semble qu’ils soient très désireux de se débarrasser de quelque chose qui ne leur apporte pas d’avantage spécial. Ce serait maintenant une bonne occasion pour les Juifs de se porter acheteurs de la Palestine ; ils obtiendraient probablement leur pays pour quelques millions de dollars.

Les Turcs se rendent compte que s’ils perdent dans la guerre actuelle, ils perdront la Palestine ; en ce temps si favorable, la vente de ce pays serait pour eux une bonne affaire. Dans cette déclaration de notre Seigneur : « Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis », il n’y a rien qui milite contre cette pensée ; au contraire, tout la soutient, car le foulage des Juifs aux pieds a cessé. Maintenant, il leur appartient simplement d’aller prendre possession de leur terre.

Dans ce chapitre, le Pasteur Russell exprime une pensée importante. Il déclare que les Juifs ne pouvaient rétablir leur royaume qu’après 1914. Qu’après la fin des temps des nations. Cette pensée est des plus justes. Cependant l’Eternel a précipité le retour des Juifs en Palestine, en envoyant vers eux des « pêcheurs » et des « chasseurs ». (Jér. 16 : 16). Il permit contre eux la persécution hitlérienne, qui commença dans une certaine mesure dés l’avènement du régime nazi, d’une part pour accélérer le rythme du retour des Juifs en terre promise, ce qui fit passer le nombre des Israélites établis en Palestine de 174.610 en 1931 à 1.000.000 en 1949, et d’autre part pour susciter chez les nations une vive émotion et les inciter à reconnaître aux Juifs le droit de s’implanter dans une terre qui leur appartienne en propre.

Aujourd’hui il n’y a plus de doute possible, Jérusalem, au sens symbolique comme au sens littéral, n’est plus foulée aux pieds par les nations. Les temps des nations sont, sans contredit, terminés. — Trad.

Ce que l’Eglise attend

Quelqu’un peut se demander : Etant donné que l’accomplissement des diverses prophéties de temps démontre que les méthodes opérantes de Dieu sont lentes, ne se peut-il pas que le Royaume ne soit pas introduit avant cinq, dix ou même vingt-cinq ans ? A cela nous répondons que nous ne sommes pas prophètes ; nous croyons simplement que nous sommes arrivés au point chronologique indiquant que les temps des nations sont terminés. Si le Seigneur désire que nous soyons cinq années de plus ici-bas, nous serons très heureux de rester de ce côté-ci du voile ; nous sommes sûrs que tous les enfants de Dieu vraiment consacrés seraient contents aussi de demeurer encore de ce côté-ci du voile, si telle était la volonté du Seigneur. Si le Seigneur nous accorde simplement une année de plus, et qu’elle soit aussi bonne que l’année précédente, que pouvons-nous exiger de plus ?

Rien ne pourrait nous persuader d’abandonner cette connaissance de Dieu et de Son Plan, dans laquelle nous nous réjouissons aujourd’hui. Ce qui fait paraître heureux les fidèles du Seigneur, dans le monde entier, ce n’est pas la beauté de leur apparence extérieure, mais la lumière qui est en eux, la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu, la lumière de la connaissance de la vérité divine répandue dans leurs cœurs. La lumière qui brille par ces vases terrestres est encourageante et réconfortante. Nous ne pouvons imaginer rien de meilleur. Comme le dit le poète:

« Elle satisfait mes aspirations, comme rien d’autre ne peut le faire ».

Nous sommes heureux d’être collaborateurs de Dieu ; et bientôt nous serons Ses collaborateurs de l’autre côté du voile.

Regardons en arrière et voyons comment les promesses de l’Eternel se sont accomplies — comment ce temps de la Moisson a été un temps béni, car l’Eternel avait dit qu’il le serait. Ecoutez les paroles du Prophète concernant la période qui suit 1875 et remarquez comment sa prédiction s’est accomplie : « Bienheureux celui qui attend et qui parvient à mille trois cent trente-cinq jours» (Daniel 12 : 12). Bienheureux sont ceux qui ont vécu depuis 1875 jusqu’à maintenant.

Quelles bénédictions avons-nous reçues ? Comme la Bible nous l’avait dit, ainsi en a-t-il été. Ceux qui ouvrent leurs cœurs au Seigneur constatent que non seulement Il y entre et soupe avec eux, mais Il devient leur serviteur, les réconforte et leur sert la « nourriture au temps convenable ». C’est à ce fait qu’il faut attribuer toutes les vérités bénies dont nous nous sommes délectés depuis que nous sommes parvenus à la lumière de la vérité présente ; il prouve que ce divin Plan des Ages n’est pas de provenance humaine ni un plan ou projet humain, car un être humain n’est pas capable de faire ressortir de si glorieuses choses de la Parole de Dieu.

Quand nous portons nos regards sur les dix-huit cents siècles passés, nous constatons que les efforts d’hommes et de femmes nobles et capables de faire sortir quelque chose de raisonnable et d’harmonieux de la Parole de Dieu ont été vains et ne nous donnent pas satisfaction. Au contraire, nous avons honte de tous les credo du passé. Même ceux fabriqués dans le siècle passé ne satisfont les aspirations de personne. Ceux qui sont payés pour les prêcher sont honteux de le faire, et ils les dissimulent autant qu’ils le peuvent.

Notre Seigneur déclara qu’à Sa seconde venue Il servirait des choses nouvelles et des choses anciennes (Matth. 13 : 52) ; et c’est ce qui s’est produit. Non seulement des choses nouvelles sont portées à notre attention concernant la gloire du Royaume à venir et l’œuvre de l’entière période des mille ans du Règne de Christ, mais des choses anciennes nous sont présentées dans une lumière plus claire et meilleure. Parmi les choses anciennes l’on trouve la doctrine de la justification par la foi, prêchée par le frère Luther il y a déjà quelques siècles et que nous pensions avoir été correctement définie et entièrement comprise. Maintenant nous voyons que nous n’avions pas compris du tout la justification par la foi. La sanctification fut prêchée aussi par de braves gens. Quand nous parvînmes à comprendre par la Bible le sujet de la sanctification, tout ce que nous savions auparavant parut enfantin et contradictoire.

Combien ces doctrines devinrent magnifiques et harmonieuses ! D’ailleurs elles sont des figures du Lévitique qui dépeint tous les traits glorieux du Plan divin. Tous ces sujets familiers brillent maintenant comme s’ils étaient nouveaux, ayant été mis en relief par notre grand Maître qui est en train de servir, de donner « la nourriture au temps convenable », « des choses nouvelles et des choses anciennes ».

Prenez la doctrine du baptême qui a été prêchée pendant les siècles passés. Nous constatons maintenant que ce que nous ne savions pas sur ce sujet a rempli des volumes. Quand nous parvînmes à comprendre ce sujet du baptême, nous le trouvâmes grand et magnifique. Nous n’avions jamais supposé qu’il avait une si grande signification. Cet accroissement de connaissance est dû au fait que nous vivons au temps béni, mentionné par le Prophète Daniel : « Bienheureux celui qui attend et qui parvient à mille trois cent trente-cinq jours »(Dan. 12 : 12) — en d’autres termes, bienheureux celui qui vît après l’expiration des 1.335 jours. Nous vivons dans la période durant laquelle Dieu répand dans nos cœurs et dans nos esprits cette joie, cette paix et cette bénédiction dont parle le Prophète; mais cela ne s’est pas produit en une heure, en un jour ou en une année. C’est graduellement que la vérité divine a été dévoilée. Le sentier du juste brille d’un éclat croissant.

«Prudents comme les serpents —simples comme les colombes »

Nous reconnaissons tous qu’à la fin de toutes les différentes périodes prophétiques du passé, il n’y eut pas de soudaine irruption de nouvelles choses ; au contraire, les conditions nouvelles s’établirent graduellement. Actuellement, cependant, compte tenu du temps dans lequel nous vivons, il semble qu’il y ait une petite différence, car en parlant de ce grand temps de détresse qui commence à s’emparer du monde et des changements qui doivent avoir lieu au temps présent, l’Eternel les représente partout comme venant subitement. « En une heure » est, de l’Eternel, une expression fréquente, qui ne signifie pas nécessairement une heure littérale, mais un très court espace de temps. « En un jour » est une autre de Ses expressions ; elle indique une brève période de temps. Le Seigneur dit qu’Il fera « une affaire abrégée sur la terre » (Rom. 9 : 28). Nous le croyons. Nous nous rappelons encore ces paroles du Maître : « Si ces jours-là n’étaient pas abrégés, aucune créature ne serait sauvée ; mais ces jours-là seront abrégés à cause des élus ». —Matth. 24 : 22.

Que voulait-Il dire ? Nous croyons que cet esprit de folie qui se manifeste actuellement dans l’ancien Monde est certain de se répandre, et que la colère, la haine, la malice que des nations ont envers d’autres se communiqueront aux individus. Nous pensons qu’il est très sage, donc, que la presse en général et les divers fonctionnaires du gouvernement s’efforcent de faire reconnaître par tous le fait que, étant dans un pays formé d’un mélange de divers peuples, nous avons une sympathie naturelle pour ceux de nos familles qui sont au-delà des mers, et que toute activité spéciale menée en vue de défendre quelque nation particulière maintenant en guerre produirait de la colère et de la haine, et tendrait à créer l’état de choses dont parle la Bible en ces termes : « Et l’on se battra frère contre frère, ami contre ami ». —Esaïe 19 : 2.

Nous pensons qu’il est très sage de la part des fonctionnaires du gouvernement de préconiser de ne prendre parti ni pour l’un ni pour l’autre dans la guerre actuelle, car agir ainsi serait favoriser l’esprit d’anarchie. Nous pensons que tous ceux qui ont des sentiments religieux devraient faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher le développement de cet esprit d’anarchie, même s’ils savent qu’il se répandra à coup sûr. De cette façon, nous ferons notre devoir, même si nos efforts pour amener la paix au monde sont entièrement sans effet. Nous ne devrions jamais oublier que nous sommes des représentants du Dieu de la justice et du grand Roi de la paix qui finalement régnera en puissance.

Concernant la délivrance de l’Eglise

Que devons-nous attendre de ce grand changement qui doit venir l’année prochaine ? Il nous paraît possible qu’une seule année suffise pour accomplir tout ce grand changement que nous attendons. Peut-être n’en sera-t-il pas ainsi. Nous devons attendre et voir. Nous suggérons simplement l’idée qu’en une seule année tous ces grands événements peuvent se produire. Ils viendront subitement, comme les douleurs surprennent une femme enceinte, — sans avertissement. Cette guerre éclata sans avertissement, et très rapidement les nations se mirent à se battre les unes contre les autres ; car le temps pour cela était venu.

Tous ces événements étaient auparavant plus ou moins retenus par le Seigneur, mais maintenant Il leur donne graduellement libre cours. Il les laissera se développer de plus en plus jusqu’à ce que survienne la grande anarchie qui détruirait entièrement la race humaine si elle n’était pas arrêtée. Dans l’intervalle, la classe du Royaume aura été glorifiée, notre grand Roi aura pris en main Son grand pouvoir et, avec les Elus, le Corps de Christ, l’Eglise, Il apportera la paix et la bénédiction au monde, aussitôt que les humains auront passé au travers du feu de l’anarchie et que l’ordre de choses actuel aura été dissous dans l’embrasement général. Les élus de Dieu interviendront à ce moment-là pour que le monde ne soit pas détruit, pour que les humains ne s’exterminent pas. Alors les bénédictions promises commenceront à se répandre sur tous les peuples par Christ, par le mérite de Son sacrifice, par l’entremise du Christ glorifié — de Jésus et de Ses cohéritiers dans le Royaume.

Quand nous considérons cela, nous comprenons que nous avons toute raison de faire notre possible pour nous préparer à ce glorieux ministère. Nous rappelons aussi ce que notre cher Rédempteur nous a dit de faire : « Lorsque tout cela commencera d’arriver [est-ce que cela arrive ? Nous le croyons !], redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance est proche » (Luc 21 : 28). Combien de temps s’écoulera exactement avant que tout cela soit entièrement arrivé, le Seigneur ne le dit pas. Nous n’essayerons donc pas non plus de le dire.

Nous ne pouvons pas être éloignés du moment où nous serons changés ; nous conseillons à tous les enfants de Dieu de vivre jour après jour comme si chaque jour était le dernier de ce côté-ci du voile et que dans la nuit ou le lendemain ils dussent être introduits dans la gloire au-delà du voile. En vivant de cette façon, nous ferons pour le moins une bonne expérience qui nous apportera des bénédictions et fera mûrir notre caractère. Quelle façon bénie de vivre. Quelle bénédiction de s’attendre chaque jour à voir notre Rédempteur et à participer à Son œuvre merveilleuse. Tout ce qui a trait à la vie actuelle nous paraît de moins en moins important, du fait que nos noms sont rejetés comme mauvais par ceux qui vivent uniquement pour les jouissances qu’ils peuvent tirer de la vie présente.

« Buvez-en tous»

Que peut-il arriver à nos corps mortels ? Personne n’a le pouvoir de nous faire du tort comme Nouvelles Créatures. Nous attendons notre changement, qui viendra de telle manière pour certains et de telle autre manière pour d’autres. Que Dieu soit loué ! Que Sa volonté soit faite ! Au terme de Ses épreuves, notre Maître but une coupe particulièrement amère ; Il souffrit cruellement d’être considéré comme malfaiteur et comme blasphémateur. Sous la loi juive, tout blasphème du nom de l’Eternel constituait un crime des plus graves et il était puni en particulier par une mort ignominieuse. Jésus n’était pas blasphémateur, mais les Scribes et les Pharisiens l’étaient. Cependant Jésus devait mourir comme blasphémateur, et ceux qui blasphémaient vraiment étaient ceux qui Le mettaient à mort

Nous ne devrions pas nous étonner si Dieu, dans Son programme, a réservé une coupe amère semblable pour les membres formant les pieds du Corps de Christ. Pourquoi ne devrions-nous pas nous en étonner ? Pour diverses raisons. Nous avons reçu tant de faveurs de la part de Dieu que nous mériterions, nous semble-t-il, de passer par des épreuves plus sévères et de boire une coupe mieux remplie et plus amère que celle qui fut offerte à d’autres. D’ailleurs, les Ecritures paraissent donner à entendre qu’il en sera ainsi.

Elie fut un type de l’Eglise, et nous nous rappelons qu’au moment de partir, il entra dans un chariot de feu. Nous croyons que cela est une image symbolique du temps d’affliction qui viendra sur nous, l’Eglise, quand le temps de notre départ sera arrivé. De plus, Jean-Baptiste fut un demi-type, le demi-antitype d’Elie. Les épreuves de Jean furent très douloureuses. Il fut emprisonné pendant un certain temps et ne put faire aucune prédication. Il se demandait sans doute, durant le temps de son emprisonnement, s’il ne s’était pas trompé dans son attente sublime du Messie. Puis soudainement l’ordre fut donné de le décapiter. Hérodias et Salomé étaient très désireuses de se débarrasser de lui, mais le roi Hérode ne l’était pas. Nous rappelons l’interprétation que nous avons déjà donnée de ce type: le roi représente les pouvoirs civils, Hérodias représente l’Eglise catholique romaine et Salomé, la fille, symbolise la fédération des Eglises protestantes. Toutes ces églises sont plus ou moins unies aux pouvoirs civils, la « mère » spécialement. Nous rappelons que Salomé dansa d’une façon particulière devant le roi, qui fut tellement charmé par elle qu’il lui promit de lui donner tout ce qu’elle désirerait, même la moitié de son royaume. Elle conféra avec sa mère, et toutes deux conclurent que la meilleure chose qui pourrait les satisfaire serait la mort de Jean-Baptiste.

Il en fut ainsi du Maître. Les chefs religieux jugèrent que la meilleure chose qui pourrait être faite était de Le faire périr. Nous rappelons que c’était le dernier souverain sacrificateur de la nation juive, Caïphe, qui prophétisa sur Jésus et déclara qu’il valait mieux qu’un homme mourût pour le peuple et que la nation ne périt pas. Il en fut de même de Jean. Hérodias et Salomé conclurent que Jean-Baptiste devait mourir et qu’ainsi elles n’auraient plus à entendre son continuel rappel de leur mauvaise conduite ; et elles le firent décapiter.

Si ce drame doit être répété ou non dans l’antitype, cela reste à voir. Nous ne serions pas surpris s’il en était ainsi. Nous ne le disons pas positivement, car nous désirons être « prudents comme les serpents ». Ne soyons pas surpris de ce que le Seigneur peut permettre, quoi que cela puisse être. Rappelons-nous qu’à notre Seigneur fut donnée à boire une coupe de souffrances amères dans Ses dernières heures, et que le Père ne chercha pas à éloigner cette coupe de Lui. Avec résignation, Jésus l’accepta, disant : « Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? »Nous devrions donc être bien préparés à boire n’importe quelle coupe d’amères épreuves et d’ignominie que le Seigneur nous réserve. En même temps, nous devrions garder à l’esprit la pensée encourageante que, suivant Sa promesse contenue dans les Ecritures, le Seigneur ne permettra pas que nous soyons tentés ou éprouvés au-delà de nos forces, mais qu’avec la tentation Il préparera aussi le moyen d’en sortir. Nous avons aussi l’assurance que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ». — Rom. 8 : 28.

Paroles d’encouragement

Avons-nous entendu l’appel nous conviant à devenir l’Epouse, la Femme de l’Agneau, à sortir du monde, à mourir au monde, à donner notre volonté au Seigneur et à sacrifier nos trésors terrestres ? Sommes-nous devenus des imitateurs de Jésus ? « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même [renonce à sa propre volonté], qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Matth. 16 : 24). Avons-nous suivi le Maître et voulons-nous continuer à Le suivre ? Notre cœur devrait dire : Oui

Le Maître a dit qu’au temps de la régénération, ceux qui Le suivraient maintenant obtiendraient des corps glorieux, comme le Sien. « Nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3 : 2), nous participerons à Sa gloire. Puisse cela être la part d’héritage de chacun d’entre nous ! Réjouissons-nous ensemble des glorieuses choses que notre Dieu a préparées pour ceux qui composent Son Eglise — premièrement pour la Tête grandiose de cette Eglise, notre Seigneur Jésus, et ensuite pour nous, humbles disciples du Seigneur, qui cherchons à devenir héritiers avec Lui dans Son Royaume.

Rappelons-nous que ce n’est pas la connaissance seule qui sanctifie. La connaissance est utile à la sanctification de l’esprit seulement lorsque nous nous plions aux conditions qui exigent que nous mortifiions la volonté obstinée de la chair et que nous cultivions de plus en plus l’Esprit du Seigneur, au sujet duquel nous parle Saint Pierre. Nous sommes exhortés à nous dépouiller de la malice, de la haine, de la colère, des querelles, etc., et à nous revêtir de joie, de paix, de patience, de douceur, de bonté, de foi, de mansuétude, d’affection fraternelle et d’amour. L’Apôtre Pierre déclare : « Si ces grâces se trouvent en vous et si elles y abondent, elles ne vous laisseront ni oisifs, ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ », et « ainsi vous sera largement accordée l’entrée dans le Royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ». (2 Pierre 1 : 5-11). Que notre ambition et notre but soient d’avoir part à ce Royaume

« Qui pourra subsister ? »

Rappelons-nous que nous sommes dans un temps d’épreuve. Les Apôtres passèrent par un temps d’épreuve analogue après la mort de notre Seigneur et avant la Pentecôte. Après Sa résurrection, notre Seigneur apparut à Ses disciples plusieurs fois, puis Il ne se fit pas voir à eux pendant de nombreux jours. Alors Ses disciples se découragèrent et se dirent que ce n’était plus la peine d’attendre ; l’un dit : « Je vais pêcher ». D’autres ajoutèrent : « Nous y allons avec toi ». Ils étaient sur le point de reprendre leur occupation de pêcheurs de poissons et de laisser celle de pécheurs d’hommes. C’était un temps d’épreuve pour les disciples. De même aussi, il y en a un maintenant. Si, pour certains, il existe un motif quelconque de s’éloigner du Seigneur et de Sa vérité, et de cesser de se sacrifier pour la cause du Seigneur, c’est que ce n’est pas simplement l’amour pour Dieu du fond du cœur qui les avait incités à s’intéresser au Seigneur, mais quelque chose d’autre. Ils espéraient probablement que le temps serait court et pensaient que la consécration n’était que pour un certain temps. S’il en est ainsi, c’est maintenant le bon moment de tout lâcher.

Selon toute probabilité, il en est aujourd’hui comme du temps où Jésus dit à Ses disciples à une certaine occasion : « Ne voulez-vous pas, vous aussi, vous en aller ? » Eux Lui répondirent

« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Nous serions affamés spirituellement si nous allions à une autre table que celle du Seigneur. Nous n’en connaissons pas d’autre à laquelle aller. Nous resterons justement à la table du Seigneur. Il nous a nourris de Son message de vérité et de vie, et nous croyons qu’Il déposera sur la table tous les mets nécessaires à ceux qui ont faim et soif de la vérité ; nous croyons que la vérité sur tous les sujets qui nous sont nécessaires nous sera accordée, selon qu’Il plaira au Seigneur de nous la révéler car Il a fait cette promesse : « Ils seront rassasiés ».

W. T. 5563 – 1914

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