APPROCHANT DU HAVRE DE REPOS DÉSİRÉ

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« Il les conduit au port qu’ils désiraient. » Psaume 107 : 30 – Darby.

Notre contexte semble décrire l’Église de Christ et son voyage houleux depuis la Pentecôte jusqu’au moment où le dernier membre de l’Église, qui est le Corps de Christ, sera changé en un instant, en un clin d’œil, et où, tous ensemble unis à Lui, Il les placera « irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie » (Jude 24 – Darby). C’est certainement le havre désiré de tous ceux qui sont engendrés du Saint Esprit, qui sont enseignés par Dieu et qui ont appris quelque chose au moins sur les choses que l’œil n’a pas vues, que l’oreille n’a pas entendues, et qui ne sont pas montées au cœur de l’homme, sur les choses que Dieu a en réserve pour ceux qui L’aiment – 1 Corinthiens 2 : 9.

C’est de ce havre désiré que le Prophète parle en représentant Christ et l’Église, disant : « Je serai satisfait quand je me réveillerai à ta ressemblance. » (Psaume 17 : 15 – traduction littérale). Ô bien-aimés, nous pouvons être satisfaits quel que soit le sort qui nous est réservé, puisque nous comprenons que nous sommes guidés et conduits par notre Seigneur et que nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui L’aiment, de ceux qui sont appelés selon son dessein ! Nous pouvons être contents au milieu de toutes les souffrances, épreuves et difficultés de la vie, mais nous ne sommes pas satisfaits. Nous sommes contents parce que notre Seigneur nous assure que les leçons, les expériences et les disciplines actuelles sont nécessaires pour nous adapter et nous préparer au Royaume des Cieux et à la gloire future. Mais nous ne serons satisfaits que lorsque nous obtiendrons ces vérités éternelles dont nous n’avons maintenant que la promesse ou l’espérance. Mais quelle espérance est la nôtre, quelle espérance glorieuse ! Il n’est pas étonnant que l’Apôtre l’ait appelée « la bienheureuse espérance » et qu’il l’ait reliée à l’apparition glorieuse de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ lors de son Second Avènement – Tite 2 : 13.

De plus en plus, à mesure que nous étudions la Parole de notre Père et que nous parvenons à comprendre les choses profondes du Plan Divin, nous constatons que cette espérance est une espérance bénie, celle que notre cher Rédempteur avait à l’esprit lorsqu’Il a dit : « Si je m’en vais … je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi » (Jean 14 : 3 – Darby). L’Apôtre fait à nouveau référence à cette « bienheureuse espérance » qui est la nôtre, en disant qu’elle est pour nos âmes une « ancre sûre et ferme, qui entre jusqu’au dedans du voile » (Hébreux 6 : 19 – Darby), parce que nous croyons en Jésus. La foi est le moyen par lequel cette glorieuse promesse ou espérance que le Seigneur nous a donnée nous tient solidement et en sécurité, sans bouger au milieu des tempêtes et des épreuves de la vie. Je vous rappelle que cette espérance, comme l’explique l’Apôtre, était à l’origine énoncée dans la promesse de Dieu faite à Abraham ― promesse qu’Il a non seulement répétée mais pour laquelle Il a prêté serment ― la seule promesse assortie d’un serment, garantie et tenue solidement par la déclaration la plus solennelle que l’on puisse imaginer, la parole et le serment de Jéhovah Dieu.

« LAQUELLE ESPÉRANCE NOUS AVONS … » – Hébreux 6 : 19 – KJV.

Cette promesse qui constitue notre espérance, notre ancrage en Christ, est contenue dans la Parole de Dieu à Abraham : « … en ta semence toutes les familles de la terre seront bénies » (Genèse 28 : 14 – KJV). Quelle espérance nous pouvons nourrir pour l’humanité en général ! S’ils doivent tous être bénis, ils ne sont pas dans une position ou une condition désespérée. Ils sont certes descendus dans le silence du tombeau, dans le Shéol, dans le Hadès ; mais Celui dont la parole ne peut être révoquée et dont le serment est inviolable déclare qu’ils seront encore tous bénis. Et cela signifie, nous le voyons, qu’ils doivent tous être réveillés du sommeil de la mort. Il n’est pas étonnant que l’Apôtre nous exhorte à ne pas nous affliger comme les autres qui n’ont pas d’espérance ; car si nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, nous croyons aussi que tous ceux qui dorment en Jésus, Dieu les ramènera d’entre les morts par son intermédiaire (1 Thessaloniciens 4 : 13, 14). Ah, oui, nous sommes heureux que ce qui aurait été la mort dans le sens le plus absolu, dans le sens où elle s’applique à la création animale, ne soit pas la disposition ultime de Dieu pour l’humanité. Comme nous sommes heureux que, dans son amour et sa sympathie, Il ait prévu, avant même notre chute, que nous soyons rachetés par le précieux sang de Christ ! Comme nous sommes heureux de savoir que ce sang précieux a été versé en temps voulu « pour faire réconciliation pour l’iniquité, et pour amener la droiture éternelle ! » – Daniel 9 : 24 -KJV.

« QUELQUE CHOSE DE MEİLLEUR POUR NOUS » – Hébreux 11 : 40 – Darby.

Combien nous sommes heureux que les résultats ultimes de ce précieux sacrifice et de la résurrection subséquente de notre Seigneur à la puissance et à la grande gloire en tant que Roi Emmanuel signifient finalement la bénédiction de tous ces fils et filles d’Adam qui sont descendus dans la mort ; que leur condition de mort a été transformée en ce qui est figurativement un sommeil, une période d’inconscience, dont ils se réveilleront au glorieux Matin de la Résurrection ! Quiconque a de la sympathie pour ses semblables, pour la création gémissante, ne peut s’empêcher de se réjouir en apprenant le si grand salut que Dieu a prévu pour le monde ! En effet, nous n’avons pas à nous affliger comme d’autres qui n’ont pas d’espérance. Nous croyons que Jésus est mort, qu’Il est ressuscité, qu’au temps convenable Il sera le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, et qu’Il doit régner en tant qu’Emmanuel, qui signifie « Dieu avec les hommes », jusqu’à ce qu’Il ait mis fin à toute insubordination et jusqu’à ce que le dernier ennemi, la mort Adamique, soit détruit et que toute l’humanité ait été ramenée à tout ce qui a été perdu en Adam et racheté par Jésus-Christ notre Seigneur ― à l’exception seulement de ceux qui, ayant reçu ces glorieuses opportunités, les rejetteront volontairement, intelligemment et de leur propre responsabilité, et mourront de la Seconde Mort – Actes 3 : 23.

Mais si notre coupe de bénédiction déborde à la pensée de toutes les bénédictions qui viendront à toutes les familles de la terre lorsque, pendant l’Âge Millénaire, le Seigneur répandra son Esprit sur toute chair, lorsqu’Emmanuel régnera pour bénir du réveil de la tombe et par le relèvement de tous du péché et de la mort, et lorsque Satan sera lié, nos joies deviennent surabondantes lorsque nous apprécions le fait que Dieu nous a appelés avant le monde, non seulement en nous donnant le privilège de connaître son dessein gracieux pour l’humanité, mais en nous offrant une part spéciale, un salut spécial encore plus élevé, encore plus grand, « que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme » (1 Corinthiens 2 : 9 – Darby) ― à savoir le co-héritage avec notre Rédempteur dans son glorieux Royaume en tant que son Épouse. Il n’est pas étonnant que l’Apôtre parle des longueurs, des largeurs, des hauteurs, des profondeurs de l’Amour de Dieu, qui surpasse toute intelligence ! Qu’y avait-il dans le monde des hommes pour L’inciter à accorder à l’humanité une rédemption, une opportunité de restitution, et qu’y avait-il en nous, qu’Il a maintenant appelés à l’avance, pour que nous soyons appelés fils de Dieu, pour que nous soyons faits cohéritiers de son Fils ? Nous ne pouvons que nous émerveiller et être dans l’étonnement de l’Amour de Dieu qui surpasse toute intelligence.

L’ÉGLİSE SUR UNE MER DÉCHAÎNÉE

Ainsi donc, chers amis, nous avons une double espérance, une espérance pour le monde et une espérance spéciale pour nous-mêmes, pour tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera, pour tous ceux qui affermiront leur appel et leur élection en répondant fidèlement aux termes et aux conditions de l’appel. Ces espérances sont toutes centrées sur la promesse d’Abraham, la part du monde étant qu’il sera béni par la Semence d’Abraham, et celle de l’Église en ce qu’elle sera associée à son Seigneur en tant que Semence d’Abraham, en harmonie avec les paroles de l’Apôtre : « Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la semence d’Abraham, héritiers selon la promesse » – Galates 3 : 29 – Darby.

Lorsque nous pensons à l’Église de Christ, nous devons écarter les diverses églises des hommes. Nous devons nous rappeler qu’il n’y a qu’une seule Église de Christ, et qu’elle comprend tous ceux qui Lui appartiennent vraiment par la foi, la consécration et l’obéissance. Le sectarisme, grand ou petit, n’a aucune place dans l’arrangement Divin tel qu’il est révélé dans les Écritures. L’Église que le Seigneur reconnaît est « l’Église des premiers-nés inscrits dans les cieux » (Hébreux 12 : 23 – Synodale). Par conséquent, aucune histoire de quelque église ne relate les expériences de la véritable Église. Ce que nous en savons doit être basé sur les témoignages de la Parole de Dieu, sur nos propres expériences et sur les conclusions que nous en tirons. Le Seigneur a dit que quiconque vivrait pieusement souffrirait la persécution, que quiconque serait fidèlement son disciple trouverait des croix, des épreuves et serait haï de tous les hommes à cause de Lui. Nos propres expériences corroboreront sans doute ces déclarations Scripturaires. Nous sommes tous d’accord pour dire que la course Chrétienne est intense, des conflits avec des ennemis intérieurs et extérieurs, des batailles, des luttes, des combats pour la vie, pour la vie éternelle, pour la vie qui a déjà été engendrée en nous par le Saint Esprit et qui doit chercher à croître, à se développer afin d’être rendue parfaite dans la Première Résurrection – Apocalypse 20 : 6.

Les Écritures nous disent quelque chose de l’expérience des premiers membres de l’Église, à savoir qu’ils ont « enduré un grand combat de souffrances, quand d’une part ils ont été mis en spectacle par des opprobres et des afflictions, et quand d’autre part ils ont été faits compagnons de ceux qui étaient ainsi traités » (Hébreux 10 : 32, 33 – KJV). Nous avons toutes les raisons de croire que des conditions similaires ont prévalu avec cette même classe consacrée depuis l’époque de l’Apôtre jusqu’à nos jours. De plus, nous avons toutes les raisons de croire que des conditions similaires continueront jusqu’à la fin de l’expérience de l’Église de ce côté-ci du voile, jusqu’à ce que le dernier membre ait terminé sa course et jusqu’à ce que l’Église soit élevée au-delà du voile, parfaite, comblée, ayant atteint le havre désiré.

Nous voyons donc que ces expériences tumultueuses s’appliquent à la fois à l’Église entière et à chaque membre individuellement. Il est vrai qu’il y a certaines tempêtes, difficultés et épreuves communes à l’ensemble de l’humanité ; et, comme le dit l’Apôtre, « nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement » (Romains 8 : 22), dans l’attente de « la révélation des fils de Dieu. » (Romains 8 : 19 – Darby). Mais ces tempêtes qui s’abattent sur l’Église sont spécifiques et différentes à certains égards de toutes celles qui viennent sur le monde. Elles s’abattent sur nous parce que nous ne sommes pas du monde, parce que nous sommes séparés du monde et de son esprit, de ses aspirations, et que nous suivons les nouvelles aspirations et directives du Seigneur. Remarquons les paroles du Maître : « Si le monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis hors du monde, c’est pourquoi le monde vous hait » (Jean 15 : 18, 19 – KJV). Pour ainsi dire, lorsque nous quittons le monde, nous commençons notre voyage vers notre havre de repos, la glorieuse Cité Céleste, la Nouvelle Jérusalem.

Pour certains, le début du voyage est paisible et les conditions sont favorables, de sorte qu’ils sont plus ou moins tentés de faire du cabotage et de se sentir chez eux sur l’océan au lieu de se diriger directement vers le havre de repos. Pour d’autres, les vents tempétueux soufflent dès le début, suggérant l’impossibilité de voyager, pour que nous soyons effrayés et que nous fassions demi-tour, concluant que le coût pour rejoindre notre demeure sera trop élevé et que nous devrions abandonner le projet. Ces deux influences prévalent auprès d’un grand nombre de personnes ; et elles rebroussent chemin alors qu’autrefois elles avaient décidé d’entreprendre le voyage en harmonie avec l’invitation du Seigneur à Le suivre, à supporter les difficultés, à se séparer des intérêts terrestres et à rechercher sa bénédiction et sa faveur.

Notre appel s’adresse à ceux qui n’ont pas été détournés par les attraits de la paix et du calme, qui n’ont pas été découragés par les tempêtes et les aspects menaçants, mais qui se sont engagés pleins de courage dans la course vers le port Céleste. De ceux-là, nous affirmons avec certitude qu’ils n’ont pas fait un long chemin avant que les tempêtes et les grandes vagues ne les assaillent et que l’Adversaire ne menace de les submerger par son opposition, ou par ses tentations et ses séductions. Telle est l’expérience du peuple du Seigneur en général, et celle que les Écritures nous autorisent à attendre pour tous : « Le serviteur n’est pas plus grand que son Seigneur » (Jean 13 : 15) ; et les expériences du Maître doivent être, dans une large mesure du moins, les expériences de tous ceux qui marcheront sur ses traces.

Dans notre contexte, le Prophète décrit de façon imagée certaines de nos épreuves, de nos difficultés et de nos expériences, les comparant aux tempêtes de la mer, disant de ces marins : « Ils montent jusqu’au ciel ; ils redescendent aux abîmes ; leur âme se fond d’inquiétude. Ils tournoient çà et là, et titubent comme un homme ivre, et ne savent plus quoi faire. Alors ils crient au Seigneur dans leur inquiétude, et il les sort de leurs détresses. Il rend la tempête calme, de sorte que les vagues s’apaisent. Alors ils sont heureux parce qu’elles sont calmées ; ainsi il les conduit au port qu’ils désiraient. » (Psaume 107 : 26-30 – KJV), à travers de telles expériences de tempêtes, d’épreuves, de difficultés, de recherche du Seigneur dans la prière, en L’attendant et en Lui faisant confiance, en expérimentant le calme et le soulagement, et en jouissant de sa présence et de sa bénédiction. Puis une autre tempête survient ― davantage de problèmes, des vents contraires, la prière à nouveau, s’approcher du Seigneur, voir sa force de soutien se manifester à nouveau, espérer de nouveau, un nouveau courage, une nouvelle sagesse venant d’en haut. Ainsi, par ces diverses tempêtes de la vie et les diverses bénédictions du soleil et de la faveur et les diverses leçons que nous apprenons de cette façon, notre Père Céleste et notre Seigneur nous amènent petit à petit au havre désiré, nous instruisent progressivement dans la bonne voie, nous adaptent et nous préparent peu à peu à sa présence et à sa gloire !

En effet, nous sommes assurés que ces leçons sont absolument indispensables à tous ceux qui veulent atteindre les choses glorieuses que Dieu a en réserve pour eux. L’Apôtre nous compare à des fils humains et demande : « Quel est le fils que le père ne châtie pas ? » (Hébreux 12 : 7 – KJV). Il suggère que si le châtiment est nécessaire et que nous n’en recevons aucun, cela indiquerait que nous ne sommes pas vraiment des fils, mais des bâtards, qui n’ont pas vraiment l’amour et la faveur du Père. Tout cela fait partie de la grande leçon de foi et de confiance ; que nous soyons capables de reconnaître la main du Seigneur dans toutes nos difficultés, de voir le bon côté dans chaque affliction, et de réaliser que tout autour de nous se trouvent les puissances protectrices de notre Dieu ; qu’Il nous tient, pour ainsi dire, dans le creux de sa main et que rien de mal ou d’affligeant ne peut en aucune façon nous blesser si nous restons confiants, fidèles et obéissants sous sa protection, cherchant à apprendre les leçons qu’Il veut nous enseigner. C’est ainsi qu’Il nous amène au havre désiré. Il nous amène à cette condition de cœur et de caractère qu’Il peut approuver comme digne de la vie éternelle, de la récompense glorieuse qui consiste à « avoir part à l’héritage des saints dans la lumière »Colossiens 1 : 12.

« LÀ IL N’Y AURA PAS DE LİON » – Ésaïe 35 : 9 – KJV.

Nous avons remarqué que le monde passe actuellement par des tribulations, mais elles ne sont pas du genre de celles qui nous arrivent à nous qui avons rejoint l’étendard du Seigneur et consacré nos vies à être des soldats de la croix et à combattre un bon combat sous sa bannière. D’ailleurs le monde ne connaîtra jamais d’expériences similaires aux nôtres. Les rapports du Seigneur avec le monde au Jour de leur Jugement, l’Âge Millénaire, seront très différents de ceux d’avec l’Église, le Corps de Christ. C’est parce que l’Église est appelée à une position si élevée, celle d’être cohéritière de son Seigneur, qu’il est exigé de tous ceux qui veulent atteindre cette gloire, cet honneur et cette immortalité qu’ils soient capables et désireux d’endurer la difficulté comme de bons soldats de Dieu ; qu’ils vainquent le monde, la chair et l’Adversaire et qu’ils en sortent plus que vainqueurs par la grâce secourable de notre Seigneur.

Remarquons cependant que tandis que les épreuves de l’Église sont concentrées sur quelques années d’expérience, le jour d’épreuve du monde doit durer mille ans, et les conditions seront très différentes. Ce qui rend notre voyage orageux, c’est en grande partie l’opposition du monde, de l’Adversaire, et de notre propre chair déchue induite en tentation par son environnement qui ne nous est pas favorable en tant que Nouvelles Créatures et qui nous cause une détresse continuelle. Dans l’Âge prochain, dans le Millenium, lorsque Satan sera lié et que le Règne de Justice sera instauré, l’humanité, alors à l’épreuve pour la vie éternelle ou la mort éternelle, trouvera toutes choses à tous égards plus favorables à la voie de la justice que maintenant.

Quelle époque magnifique ce sera pour le monde ! Quelle pensée bénie que les millions d’habitants de la terre qui ont connu tant de peines, de douleurs et d’afflictions connaîtront ensuite tant de bénédictions et de faveurs du Seigneur. Il essuiera toute larme de tous les visages et apportera la justice éternelle, et tous ceux qui seront trouvés fidèles jusqu’au bout atteindront non seulement la perfection humaine perdue en Adam et un paradis terrestre comme foyer, mais la vie éternelle par le cher Rédempteur et le fonctionnement de son glorieux Royaume ! Comme nous sommes heureux pour eux que de telles bénédictions les attendent ! Nous sommes disposés cependant à affronter les tempêtes et les vagues du temps présent, ainsi que les tribulations nécessaires à notre développement, afin d’être héritiers de Dieu et cohéritiers de Jésus-Christ notre Seigneur.

UNE İMAGE SYMBOLİQUE

Rappelez-vous la nuit où notre Seigneur a envoyé les disciples en bateau sur la Mer de Galilée, tandis qu’Il restait dans un endroit désert pour prier ! Rappelez-vous la tempête qui s’est levée, et la grande détresse dans laquelle ils se trouvaient ! Rappelez-vous comment, plus tard, ils virent Jésus marcher sur l’eau ! Rappelez-vous comment leurs cœurs furent d’abord effrayés mais ensuite calmés quand ils réalisèrent que c’était bien leur Seigneur et qu’Il était présent avec eux et avait tout pouvoir ! Rappelez-vous ensuite comment Pierre, à ce moment-là, est devenu si courageux qu’il a même proposé de marcher sur l’eau si notre Seigneur y consentait ! Rappelez-vous sa crainte lorsqu’il a vu les flots tumultueux ! Rappelez-vous que finalement notre Seigneur Lui-même est entré dans le bateau, et qu’aussitôt, touchant terre, il y eut un grand calme ! Ce récit nous a peut-être été donné comme une image des expériences de l’Église, individuellement et collectivement. Individuellement, nous vivons de telles expériences. Le Seigneur, sans nous oublier, ne se révèle pas pour un temps et permet aux tempêtes de la vie, aux vagues de la détresse, de nous assaillir. Puis Il se manifeste ; et les tempêtes ne nous causent plus d’effroi ni de crainte. Nous sommes capables de les supporter parce que nous avons pris conscience de la présence et de la sollicitude du Seigneur.

Certains d’entre nous pourraient même essayer d’ignorer les tempêtes, et pourtant, c’est peut-être imprudent, comme l’illustre le cas de St. Pierre. Mais dès que le Seigneur est présent auprès de nous, nous avons la paix, et finalement Il nous amène au havre désiré du repos Céleste. Si l’on applique cette image à l’Église dans son ensemble, elle est tout aussi appropriée : Des tempêtes et des épreuves ont assiégé le chemin des fidèles du Seigneur tout au long du voyage depuis la Pentecôte jusqu’à maintenant. Il est apparu aux veilles du matin. À la lumière de sa Parole, nous discernons sa présence. Nos cœurs sont réconfortés ; les tempêtes et les vagues de la vie ne nous terrorisent pas en présence de notre Maître, en qui nous avons confiance. Alors qu’Il prend place au milieu de nous, nous nous trouvons à la fin du voyage, au havre désiré. Nous n’avons pas encore tout à fait atteint ce but, si ce n’est par la foi. Nous nous approchons encore du port, mais notre réconfort et notre force résident dans le fait de se rendre compte de la présence du Seigneur et de sa faveur. Continuons jusqu’à la fin du voyage, et bientôt nous débarquerons de l’autre côté du voile. Ce sera la gloire pour nous, ce sera la satisfaction, ce sera plus que ce que le cœur pourrait souhaiter ou la langue pourrait dire. « Nous serons satisfaits lorsque nous nous réveillerons à sa ressemblance », lorsque nous partagerons sa gloire, lorsque nous serons semblables à Lui et Le verrons tel qu’Il est, lorsque nous participerons avec Lui aux gloires du Royaume Millénaire pour la bénédiction de l’humanité !

Livre des Sermons CTR p739