BIEN INTENTIONNES ET AVEC DE LA RETENUE

Listen to this article

Nous sommes persuadés que tous les membres du peuple du Seigneur n’ont que les meilleures motivations. Comment pourraient-ils avoir autre chose que de bonnes motivations, et cependant être reconnus par le Seigneur ? L’égoïsme peut s’infiltrer et s’imposer dans une certaine mesure sans être décelé par la Nouvelle Créature. Mais lorsqu’il est détecté, il doit être contenu, rabaissé et mis à mort. La course entière des disciples du Seigneur est une course pleine d’expériences en ce qui concerne les imperfections personnelles de l’esprit et du corps, et en ce qui concerne le fait de comprendre convenablement les paroles et le comportement des autres.

Il y a deux points que nous désirons porter à l’attention des frères qui parlent en public, qui président, qui assurent des services funéraires, etc. Nos suggestions et critiques doivent être comprises comme ayant pour but d’être une aide aux frères eux-mêmes, et à la cause que nous aimons tous servir.

(1) Nous savons que certains frères servant lors des funérailles, soucieux d’annoncer la Bonne Nouvelle en relation avec la mort et le salaire du péché qui concernent notre race, la rédemption et la résurrection comme libération de la condamnation, sont en danger d’aller à l’extrême. Quelquefois, ils parlent trop longtemps – essayant d’en dire plus que de raison en une telle occasion. En d’autres occasions, ils sont tellement déterminés à présenter le Message de l’Évangile et l’explication de la Bible concernant la mort, qu’ils en oublient de dire quelques paroles de réconfort aux membres affligés de la famille du défunt, voire même de parler un peu du défunt, de son caractère, de son zèle pour Dieu, de son dévouement pour la Bible – ou tout autre éloge vrai ayant pour but de réconforter la famille endeuillée.

Nous ne voulons pas laisser entendre en aucune manière que les sermons funéraires ordinaires qui sont élogieux et ne prêtent aucune attention à l’enseignement de la Bible en ce qui concerne la mort, sont convenables. Nous voulons simplement suggérer qu’un service empreint de modération est une attitude sage, apportant une explication d’une partie du Plan Divin, et faisant quelques références au défunt et à sa famille, etc.

(2) Il faudrait user d’une grande attention dans le choix d’un frère pour introduire un orateur public. Il serait bien mieux qu’il n’y ait pas d’introduction du tout plutôt qu’une qui soit mauvaise. La personne qui pense que cette occasion est appropriée pour se mettre en avant, pour montrer son éloquence et sa connaissance de la Bible, etc. ne devrait pas se voir confier tout travail de ce genre. Celui qui pense que c’est une opportunité pour dire tout ce qu’il sait du Plan Divin et informer l’auditoire à l’avance de ce que l’orateur souhaite dire, est tout autant déplacé que celui qui, étant invité à offrir la prière d’introduction, la fait durer autant qu’un discours, faisant perdre un temps précieux et rebutant tout le monde pour son manque de bienséance. Celui qui introduit l’orateur peut faire plus de tort en deux minutes que ce dernier ne pourrait le réparer en deux heures.

L’humilité, la modestie et la concision sont partout considérées comme de grandes qualités et sont tout particulièrement appropriées à ceux qui peuvent présenter un orateur, que ce soit à une réunion exceptionnelle, une réunion de Pèlerins ou une toute autre réunion.

A une telle occasion, celui qui conduit dans la prière ne devrait en faire qu’une simple invocation. L’auditoire ne s’est pas réuni pour l’entendre prier, mais pour écouter le message de l’orateur. Cette prière devrait remercier Dieu pour les privilèges présents, pour la liberté accordée de nos jours, pour le désir du cœur de connaître la Vérité et aussi pour l’accès à la Bible. Les requêtes devraient avoir pour objet la bénédiction de l’assemblée, de l’auditoire et de l’orateur, pour que le Nom du Seigneur puisse être glorifié, pour que la Vérité puisse progresser et pour que tous ceux qui aiment la justice soient bénis.

L’introduction aussi devrait être brève. On ne devrait pas dire : « L’orateur vous expliquera ce en quoi nous croyons » comme pour faire une distinction entre l’auditoire et le petit groupe dans l’auditoire qui professe d’être des enseignants. Plus humblement, ce pourrait être quelque chose comme ceci : « C’est un privilège et un honneur pour moi de présenter l’orateur de cet après-midi. Il vient sous les auspices de l’Association Internationale des Étudiants de la Bible, apportant, nous le croyons, un Message de la Parole de Dieu. Nous espérons qu’il sera convaincant, encourageant, et utile. Écoutons donc sincèrement, nous souvenant des paroles du Maître que nous sommes sanctifiés par la Vérité, et que sa Parole est la Vérité. Réjouissons-nous donc à mesure où nous entendons la Parole du Seigneur avec les oreilles de notre cœur. Je vous présente maintenant le frère ___________ dont le sujet pour la circonstance s’intitule _____________. »

WT1914 p5474