CE QUE SIGNIFIE MANGER LA CHAIR DE NOTRE SEIGNEUR ET BOIRE SON SANG

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« Si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous‑mêmes. » ‑ Jean 6 :53, Seg.

Dans ce chapitre, le Seigneur s’adresse aux Juifs qui ne croyaient pas en Lui et qui murmuraient parce qu’il leur dit qu’il était le véritable Pain du ciel. Cette expression : « manger la chair et boire le sang du Fils de l’homme » renfermait une signification spirituelle profonde que personne ne pouvait comprendre à l’exception des véritables Israélites. Et cela est encore vrai de nos jours. Dans l’âge prochain, lorsque Jésus s’occupera du monde, les hommes auront l’occasion de manger la chair du Seigneur, de s’approprier les mérites de Son sacrifice ; mais ils n’auront pas le privilège de participer à Sa coupe, de boire Son sang. Dans le langage symbolique, a coupe signifie une vie sacrifiée. Le monde ne prendra pas part aux souffrances de Christ représentées dans la coupe.

Les paroles de notre Seigneur peuvent se paraphraser comme suit. Si vous acceptez ma proposition,offerte dans l’Age de l’Evangile, vous pouvez obtenir la vie et l’obtenir dans une mesure plus abondante que celle que l’homme n’a jamais eue ou qu’il pourra avoir. Il vous est possible d’avoir une vie inhérente : « la vie en vous-mêmes ».

Illustration des deux saluts

Les Ecritures font une différence, croyons-nous, entre le pain, symbole de la chair du Seigneur, et le vin, symbole de Son sang. L’Eglise, pour être acceptée par le Seigneur, en tant que Son corps glorifié, doit participer à ce que ces deux emblèmes représentent. Pour nous, explique l’Apôtre, le pain ne représente pas seulement notre Seigneur, ce Pain de vie qui nous est nécessaire ; il nous représente aussi en tant que membres du Corps de Christ qui devons être rompus comme le fut notre Seigneur ; et le vin représente non seulement le sang de notre Seigneur, mais aussi celui de l’Eglise ‑ notre participation aux souffrances que comportait Son sacrifice. ‑1 Cor. 10 : 16, 17.

Le privilège de participer à la coupe du Seigneur n’est pas réservé au monde. Les hommes n’auront pas part aux souffrances de Christ, parce que toute possibilité de participation aux souffrances et à la gloire du Maître aura cessé lorsque l’Eglise sera glorifiée. Le Seigneur a dit : « Buvez‑en tous ». Il n’en restera pas pour le monde. Et nous qui sommes de la classe de l’Eglise, nous achevons de souffrir ce qui reste encore à souffrir des afflictions du Christ (Col. 1 : 24).

« La chair du Fils de l’Homme » représente le rétablissement aux privilèges humains, c’est‑à-dire les moyens pour y parvenir ; elle restitue à l’homme la vie qu’il avait perdue ‑ la vie perdue en Adam, la vie humaine, la vie terrestre. Elle sera un don de Dieu par Christ. Mais la fourniture de ce Pain ne suffira pas. Il sera nécessaire aux hommes de le manger et de bénéficier de l’assistance que le Seigneur leur offrira par Son Royaume. Jésus déclara (au verset 51) : Je suis le Pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce Pain, il vivra éternellement.

D’un certain point de vue, on peut dire du monde qu’il n’est pas mort. Les hommes ont perdu leur droit à la vie, mais Dieu a pris des dispositions, par Jésus, en vertu desquelles cette vie leur sera rendue. Elle fut perdue en Adam, mais elle sera restituée par Christ, le Second Adam. Depuis six mille ans, le monde se trouve dans une condition déchue, il est privé du Pain de vie. Mais Dieu a pourvu à ce Pain qui sera offert aux hommes dans l’Age Millénaire.

Nulle part les Ecritures ne montrent, dans aucun symbole, que le monde aura part au sang, qu’il participera donc aux souffrances de Christ. Il est indiqué, en Lévitique 16, que seul un petit nombre participe au sang. Le sang aspergé la seconde fois sur le Propitiatoire l’a été en faveur de tout le peuple, donnant ainsi satisfaction à la justice. Cela représentait la libération de toute l’humanité de la sentence de mort, ce qui donnera à tous l’occasion de manger du Pain afin de ne pas mourir.

Le sang dans un autre tableau représente, comme on peut s’en rendre compte, l’acceptation par l’homme de l’arrangement Divin. Lors du scellage de l’Alliance de la Loi, type de la Nouvelle Alliance, Moïse aspergea d’abord les livres de la Loi ; cet acte représentait la satisfaction qui sera donnée à la justice. Ensuite, en se servant du même sang, il fit aspersion sur tout le peuple (Héb. 9 : 19 ; Exode 24 : 8). L’aspersion des livres de la Loi ne requit que quelques secondes ; mais l’aspersion du peuple exigea un long moment.

Au commencement de l’Age Millénaire dès que l’Eglise sera jointe à son Chef, au‑delà du voile ‑, il sera fait aspersion du sang pour satisfaire la justice en faveur du monde. Alors, en qualité de Médiateur, Christ se mettra à l’exécution d’un travail en faveur de tous ceux qui le voudront. Et ce travail est symboliquement représenté par l’aspersion du peuple au moyen du sang. En d’autres termes, tous les membres de notre race auront le privilège d’entrer en parenté d’Alliance avec Dieu, par l’entremise du Médiateur, en acceptant les conditions que Celui‑ci posera durant le Règne Millénaire.

La plus précieuse nourriture et la plus précieuse boisson jamais connues

S’ils satisfont à ces exigences au cours du Règne du Messie, les hommes seront parfaits à la fin de cette période ; Christ les présentera au Père et tous ceux qui subiront fidèlement l’épreuve à laquelle ils seront alors soumis entreront dans une entière parenté d’Alliance avec Dieu.

Dans le contexte de la citation que nous avons prise pour notre étude, au verset 54, on lit : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ». Les déclarations de notre Seigneur ont une signification telle qu’en de nombreux cas elles intéressent non seulement le Petit Troupeau, mais aussi la Grande Multitude ; elles dénotent en cela une grande sagesse. Dans le verset précité, le Seigneur ne dit pas : « a la vie éternelle en lui‑même », car d’entre ceux qui concluent actuellement l’alliance de sacrifice et deviennent participants de la coupe aussi bien que du pain, il en est certains qui ne parviendront pas à l’inhérence de la vie ‑ à l’immortalité ‑ ; ils passeront par de grandes afflictions et obtiendront la vie sur un plan spirituel inférieur. Ils n’auront pas une vie inhérente : néanmoins, ce sera une vie éternelle. Ceux qui obtiendront l’immortalité posséderont la vie éternelle sur le plan le plus élevé. Ceux de la Grande Multitude auront la vie éternelle, mais non l’immortalité, non la vie en eux‑mêmes.

Lorsque notre Seigneur déclara : « Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage » (verset 55), Il voulait dire, d’après nous, que Sa chair et Son sang étaient l’un, la plus précieuse nourriture et l’autre, le plus précieux breuvage jamais connus. Aucun autre pain ne possède une valeur pareille, et aucun autre breuvage ne pourrait être aussi précieux que celui‑ci ; en y participant on peut atteindre à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité ‑ à la nature divine, à la vie en soi-même.

Le Pain du ciel fut la chair de notre Seigneur, laquelle doit être donnée pour la vie du monde. Jésus explique que c’est là ce que typifiait la manne qui tombait dans le désert. Il déclare : « Vos pères… ont mangé la manne [dans le désert] et… sont morts ; celui qui mange de ce pain vivra éternellement ». Il dit aussi (Jean 12 : 24) : « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Et le Seigneur tomba en terre et mourut, Et nous, nous participons avec Lui à Sa mort. Nous participons à Ses souffrances et à Sa mort, ce que le monde ne fera jamais. Les hommes auront part aux résultats de cette mort.

Toute l’oeuvre de cet Age de l’Evangile consiste en la préparation de la nourriture pour le monde et du sang dont aspersion sera faite sur les hommes. Mais le message de notre Seigneur contenu dans notre texte n’a pas été destiné au monde. En effet, Jésus déclare : « C’est à vous qu’il a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux. »

Seule une classe spéciale a pu avoir quelque connaissance du mystère de Dieu au cours des dix‑neuf siècles passés, des deux millénaires écoulés. Ces choses ont été cachées au monde dans son ensemble. Mais actuellement, nous croyons qu’est arrivé le temps où elles doivent lui être révélées, afin de rendre les hommes conscients des bénédictions que Dieu leur réserve et qu’Il leur dispensera bientôt. Les Ecritures nous informent que le mystère de Dieu s’accomplira durant le retentissement de la septième trompette, qui est maintenant en train de sonner. La révélation de ces vérités par conséquent, semblerait correspondre à la tombée de la manne.

W. T. 5342 ‑ C.T.R. 1913

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