CE QUI EST COMPRIS DANS LA VÉRITABLE HUMILITÉ

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« Que rien ne se fasse par esprit de parti, ou par vaine gloire , mais que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même» — Philippiens 2 3, Darby

L’humilité d’esprit, l’humilité, est une qualité mentale qui rend capable celui qui la possède, de considérer avec respect non seulement Dieu, mais aussi des êtres terrestres, reconnaissant leurs qualités. L’Apôtre insiste pour que tous ceux du peuple de Dieu soient revêtus de cette humilité d’esprit ; ce fait démontre que l’humilité est une qualité demandant à être soigneusement cultivée.

De ceux qui forment le peuple de Dieu, tous ne sont pas humbles d’esprit. Certains d’entre eux se font d’eux-mêmes une opinion plus haute qu’ils ne devraient se faire. Il se peut que certains d’entre eux soient fiers de posséder la Vérité, ou d’être aptes à la servir. Le moindre orgueil de cette sorte est très blâmable aux yeux de l’Eternel, et indique que celui qui le possède a un esprit très petit, car, en ayant une appréciation correcte des choses, le meilleur d’entre nous peut se rendre compte que nous n’avons rien dont nous pourrions être fiers, rien dont nous pourrions nous vanter. Si nous avons reçu quelque chose de Dieu, nous devrions nous vanter du fait de l’avoir reçue, au lieu de nous en glorifier comme si nous l’avions obtenue de nous-mêmes.

Aussi, le peuple de Dieu devrait-il déployer un effort sérieux pour stimuler et encourager l’humilité. Certains possèdent cette qualité naturellement ; mais le grand nombre doit lutter contre la tendance inverse — contre l’estime de soi-même, contre l’élévation de soi-même, contre l’orgueil —contre le sentiment d’être supérieur aux autres.

Suggestions pour l’examen de soi-même.

Lorsque nous en venons à considérer l’injonction de St. Paul, « que, dans l’humilité, l’un estime l’autre supérieur à lui-même » nous nous demandons ce que l’Apôtre voulait dire au juste. Ceux qui sont entrés en Christ devraient faire des progrès et devraient, par conséquent, se sentir meilleurs qu’ils n’étaient avant leur entrée en Christ. Ceux-là savent qu’ils ne sont pas inférieurs à tous les autres humains. L’Apôtre ne voulait évidemment pas dire que le peuple de Dieu devrait s’estimer inférieur aux autres hommes. Dans son propre cas, il s’était senti avoir été le premier des pécheurs, parce qu’il avait été un adversaire déclaré de la Vérité ; or, Jésus avait dit que commettrait une sérieuse transgression quiconque scandaliserait l’un d’entre les petits de ses disciples. Nous ne pouvons pas dire, en ce qui nous concerne, que nous sommes les premiers de tous les pécheurs. Nous croyons qu’il en est peu, parmi le peuple de Dieu, qui seraient à même de dire Je suis le premier des pécheurs — soit du point de vue d’un crime commis, soit de celui d’avoir persécuté l’Eglise. Nous ne devons pas porter de faux témoignages contre nous-mêmes.

De quelle façon, alors, devons-nous comprendre l’injonction de l’Apôtre ? De la façon suivante : nous devons réaliser qu’il n’en est pas deux, parmi le peuple de Dieu, qui se ressemblent exactement. Si nous envisageons le sujet comme il doit l’être, nous considèrerons nos propres talents d’une manière humble. Nous nous dirons je possède, dans une certaine mesure, cette qualité-ci, ou bien ce talent-là, ou bien cette grâce-là. J’ai par conséquent, une grande responsabilité envers l’Eternel. Je me demande si j’utilise aussi fidèlement que je le pourrais ce talent qui, je le crois, est plus grand que celui possédé par mon prochain, par mon frère. Bien que ce dernier puisse avoir moins de talents que moi, il se peut qu’il utilise, tous ceux qu’il a, avec une intention de réussir plus résolue que celle dont je fais preuve en utilisant ceux que j’ai. S’il en est ainsi, il est alors supérieur à moi, à cet égard.

Une attitude convenable envers les frères.

Jetant les regards alentour, sur la famille de Dieu, nous sommes contraints de voir les points faibles et les faiblesses morales de ses différents membres. Nous ne devons cependant pas permettre, à nos pensées, de trop s’arrêter sur leurs défauts mais nous devons nous rappeler toutes leurs qualités, et particulièrement leur fidélité de coeur. En ce qui nous concerne personnellement, nous estimons que c’est toujours une recommandation, en faveur de qui que ce soit, que Dieu l’ait appelé et accepté. Toutes les fois que nous voyons quelqu’un qui est venu à la Vérité, nous devrions nous dire « Voyons, peu importe ce qu’il peut être selon la chair. Dieu a vu dans son coeur quelque chose de bon, de noble et de sincère ; et puisque Dieu le traite comme fils, il doit donc être regardé comme frère.» Même si nous ne pouvions pas estimer hautement ce frère d’après ses dispositions naturelles, nous lui ferions toutefois du bien selon que nous en aurions l’occasion. Il se pourrait qu’il n’eût pas été celui que nous choisirions comme compagnon ; Dieu peut, cependant, l’estimer plus hautement qu’Il ne nous estime. Réalisant cela, nous nous efforcerions de garder envers ce frère une attitude très humble, et d’apprendre toutes les leçons utiles que nous pourrions tirer de lui.

En toute personne, il y a certaines qualités que l’on peut estimer et apprécier une certaine dame, assez âgée disait même, à propos de Satan, qu’elle souhaiterait que d’autres aient autant de persévérance que lui. Nous devons apprécier les bons traits de caractère toutes les fois que nous les remarquons chez les autres. Nous ne savons pas si ces derniers, aux yeux de l’Eternel, ne sont pas plus nobles, s’ils ne se sacrifient pas plus, s’ils ne sont pas plus humbles d’esprit que nous-mêmes. Notre devoir est clair. Nous ne sommes pas capables de lire dans le coeur, et c’est pour cette raison que nous devons considérer avec bienveillance et générosité tous ceux que Dieu a introduits dans sa famille. « L’amour supporte tout, … endure tout.» « Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais. surtout à ceux de la maison de la foi.» — 1 Corinthiens 13 7 ; Galates 6 : 10 D.

L’humilité, le sentier vers la gloire.

Les Apôtres Pierre et Jacques insistent également sur la nécessité qu’il y a, pour le peuple de Dieu, d’être revêtu d’humilité. Ils nous disent que cette grâce est indispensable à ceux qui veulent demeurer dans la faveur du Père, car Dieu résiste aux orgueilleux tandis qu’Il témoigne continuellement de la faveur à ceux qui sont d’un esprit humble. Il encourage ainsi l’humilité et désapprouve l’orgueil (1 Pierre 5 : 5 ; Jacques 4 : 6). Nous comprenons la raison qui motive cette ligne de conduite. Le Tout-Puissant voit que nous n’avons absolument rien dont nous pourrions nous enorgueillir ou nous vanter. Tout ce que nous avons nous vient de la providence divine ou de circonstances qui nous ont favorisés.

Les Ecritures donnent des exemples frappants des résultats funestes de l’orgueil. Lucifer, un des plus élevés même d’entre les êtres spirituels, s’enorgueillit, s’éleva dans son imagination et, cultivant ces défauts, perdit la position élevée qu’il occupait et devint Satan, l’adversaire de Dieu. Si Eve avait possédé l’humilité véritable, elle se serait dit, lorsqu’elle fut tentée par le serpent « Je n’écouterai pas cette suggestion qui me pousse a désobéir à mon Créateur. Il sait ce qui est nécessaire à mon bien le meilleur je me soumettrai donc à Lui qui connaît toutes choses. « L’orgueil va devant la ruine, et l’esprit hautain devant la chute.» — Proverbe 16 : 18 D.

En contraste, il nous est donné, dans le cas du Logos, une magnifique illustration de l’esprit contraire — de l’humilité. Il nous est montré comment le Logos s’est abaissé, et comment Dieu l’a souverainement élevé — à la position même que Satan convoitait. De la même façon, si nous obéissons entièrement à Dieu, il en résultera pour nous ce qui a résulté pour le Seigneur Jésus, une grande bénédiction, une souveraine élévation. Après avoir présenté cet argument, l’Apôtre déclare « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu.» — 1 Pierre 5 : 6, D.

Le Père céleste a un amour profond pour ceux qui sont humbles. C’est la raison pour laquelle nous devrions nous humilier. Puisque nous apprenons que « Dieu résiste aux orgueilleux » et que l’humilité est un des éléments fondamentaux d’un caractère convenablement cristallisé, nous devrions nous efforcer, de plus en plus, de développer cette grâce pour parvenir à l’attitude qui permettra à Dieu de nous accorder la bénédiction la plus grande.

L’ « esprit de sobre bon sens » est humble.

Nous humilier ne signifie pas nécessairement croire que nous n’avons pas de talents, ni de facultés, ni d’aptitudes. Une telle disposition d’esprit serait une sottise. Nous devrions, seulement, nous faire une sobre opinion de nous-mêmes. Nous devrions considérer toutes nos facultés comme venant de Dieu. Et si nous constatons que nous avons plus de bénédictions que notre prochain, notre frère ou notre soeur, soyons reconnaissants; mais ne pensons pas un moment que nous avons quoi que ce soit dont nous pourrions nous enorgueillir. Ce que nous avons est un don. Nous devrions apprécier le don; mais ne pas nous bouffir de sa possession. Le fait que nous l’ayons reçu indique qu’il nous manquait, que nous en avions besoin.

Celui qui est orgueilleux par tempérament, mais qui se contraint jusqu’au point de la soumission, celui-là manifeste de l’humilité. Si d’un autre côté quelqu’un, ayant de nature une opinion trop petite de lui-même, se soumet à Dieu, à celui-là le Père fera voir l’attitude d’esprit correcte. L’Apôtre parle de ceux qui reçoivent l’Esprit saint comme de ceux qui possèdent l’ « esprit de sobre bon sens ». Dans la mesure où nous cherchons à connaître Dieu, et à nous soumettre à Sa volonté, dans cette même mesure nous devenons équilibrés en esprit. Nous devenons de plus en plus raisonnables. Celui qui reçoit la pensée de Christ, la pensée de Dieu, la sainte pensée, celui-là est instruit par la Parole d’une façon plus parfaite. C’est ainsi que nous acquérons l’équilibre d’un esprit sain, l’esprit de sobre bon sens. Nos facultés de raisonnement se développent davantage, à mesure que nous croissons dans la grâce et dans la connaissance de la Vérité.

Illustration de la véritable soumission

Personne ne peut venir au Père, si ce n’est par une pleine consécration. Il nous faut admettre que nous avons besoin du Maître et que, sans Lui, nous ne pouvons rien faire. Admettant cela, notre disposition d’esprit est alors la suivante « Je ne suis rien, si ce n’est un pêcheur; je sais que je suis imparfait, que je n’ai rien que je n’aie reçu. Dieu pourvoit à tout. Tout ce que j’ai est un don de Lui. Sachant cela, j’accepte avec reconnaissance tout ce que Dieu me donne, et je m’humilie sous sa puissante main.»

Le monde, par contre, s’exprime ainsi «Non je ne me soumettrai pas; si je mérite quelque châtiment, j’accepterai ce qui m’arrivera. Tel est l’esprit d’un être mondain qui n’a pas encore appris à connaître ses besoins et son impotence. Mais l’esprit du consacré est l’esprit de soumission à la volonté de Dieu. Ceux qui possèdent cet esprit reconnaissent que leur unique source d’aide est le Dieu Tout-Puissant par le Seigneur Jésus comme Sauveur. C’est uniquement en faveur de ceux qui deviennent Ses disciples que notre Seigneur devient Avocat; et, à moins de l’avoir pour Avocat, personne ne peut être accepté du Père. Nous aurions bien une bénédiction dans les temps de la restitution, mais personne ne peut venir à Dieu actuellement, si ce n’est par l’intermédiaire de l’Avocat.

Pour devenir disciples, nous devons déposer en sacrifice tous droits terrestres, tous intérêts terrestres. Tout doit être soumis avant que le Père ne nous accepte comme disciples de Christ, avant qu’Il ne nous engendre de l’Esprit saint, avant que nous ne devenions partie intégrante du corps oint de Christ. Si nous voulons effectuer tout progrès véritable, quel qu’il soit, il faut que du fond du coeur nous exprimions ces paroles « Que ta volonté soit faite, et non la mienne. » Nous savons que la volonté de Dieu est la meilleure, que nous la comprenions ou pas. Une personne ayant une haute opinion de soi-même, pourrait croire, selon l’homme naturel, que sa volonté est meilleure que celle de Dieu, mais si elle vient un jour à la Vérité, elle dira « Je me trompais auparavant ; j’agirai, dorénavant, selon la voie de Dieu, sans égard à ce que pourra être mon jugement.»

Ce comportement manifesterait l’humilité réelle, peu importe dans quelle mesure l’esprit de cette personne serait, de nature, imprégné d’orgueil. A mesure quelle progresserait dans la bonne voie, et verrait plus clairement où elle se trompait, son humilité croîtrait. C’est de cette manière que nous devons nous soumettre, nous humilier, ne pas avoir de volonté propre, mais seulement chercher la volonté de l’Eternel.

Illustration de la fausse humilité.

Il existe ce que l’on pourrait appeler une fausse soumission, qui pourrait bien induire en erreur la personne même qui prêcherait la soumission. Quelqu’un pourrait beaucoup parler de la soumission à la volonté de Dieu, et ne s’y soumettre cependant, que verbalement, alors qu’il effectuerait, en réalité sa volonté propre. Nous devons veiller, par conséquent, à mettre en pratique ce «métier » de soumission; dans notre conduite quotidienne, nous devrions nous demander « Cette conduite est-elle celle que l’Eternel désire que je poursuive ? Ceci est-il la volonté de Dieu ? »

Celui qui sera le plus soumis recevra la bénédiction la plus grande. Dieu éprouvera notre soumission et notre humilité. Nous ne pouvons supposer que notre Seigneur Jésus, qui était parfait, ne savait pas qu’il possédait des facultés parfaites. Mais quelles qu’aient été ses propres idées, il se soumit au Père et déclara :« Non pas ma volonté, mais que Ta volonté soit faite. » Un homme qui n’aurait pas de penchants particuliers, de préférences, serait une personne de peu d’importance. Nous pouvons bien savoir ce que nous préférerions et cependant, le sachant, nous devons nous dire « Tu ne peux pas agir à ta guise dans ce cas; tu dois chercher dans cette affaire, à connaître la volonté de Dieu te concernant, et tu dois l’accomplir aussi loin que tu la discerneras. »

La soumission, une épreuve de fidélité

La main de Dieu est parfois très pesante. Dans le cas de notre Seigneur Jésus, elle fut pesante elle exerçait sur lui une pression qui l’abaissait. Mais lorsque le Seigneur sentait la main du Père le presser ainsi, il s’inclinait avec résignation sous son poids, en signe d’humble acquiescement à la volonté de Celui dont il était venu mettre le dessein à exécution. Mais cette Main ne l’écrasa pas, bien qu’elle parut l’écraser. Au lieu d’être une main qui écrase, ce fut une main d’amour, qui mit à une épreuve complète l’obéissance du Seigneur. Et lorsque son obéissance fut pleinement éprouvée, cette même Main le releva et le fit « asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination. et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir ». — Ephésiens 1 : 20-23 D.

Il en sera ainsi de nous, si nous sommes trouvés fidèles, Dieu nous élèvera quand le temps sera venu. Mais Il ne pourra élever ceux qui ne seront pas humbles. La soumission est l’indice de la foi. Nous ne nous soumettrions pas, à moins d’avoir en Dieu une confiance absolue. Et ce n’est pas la foi seulement qui est nécessaire, mais la fidélité aussi. Le Père nous éprouve, par conséquent, dans ces deux attributs. Si nous ne les développions pas en nous, nous serions absolument impropres au royaume; et c’est pourquoi, nos différentes épreuves du temps présent sont des épreuves de foi et de fidélité à Dieu, des épreuves d’entière soumission à Sa volonté. C’est à ceux « qui, en persévérant dans les bonnes oeuvres, cherchent la gloire et l’honneur et l’incorruptibilité » que Dieu a promis la « vie éternelle ». — Romains 2 : 7 D.

Nous devrions admettre que les providences divines sont réelles, et nous devrions nous y attendre. Nous devrions nous attendre aux directions providentielles de Dieu dans toutes les affaires de notre vie. Nous ne devrions pas passer par le chemin de la vie avec cette pensée que notre travail est d’administrer ceci, ou de diriger cela. Comme un enfant regarderait à son père ou un élève à son professeur, comme un apprenti regarderait à son maître ou une servante à sa maîtresse, ainsi nos yeux devraient regarder à l’Eternel et lui demander sa direction en toutes choses. — Psaume 123 : 1, 2.

Notre attitude dans l’épreuve.

Nous devrions chercher cette direction divine en toutes choses. Supposons que surgisse à l’un de nous quelque difficulté d’emploi. Quelqu’un perd, peut-être, sa situation. Un enfant de Dieu, qui n’aurait pas appris à se soumettre entièrement à la volonté de l’Eternel, pourrait immédiatement rejeter la responsabilité de ce fait sur quelqu’un d’autre, ou bien, il trouverait à redire à son employeur. Mais l’attitude correcte du peuple de Dieu serait de dire : « Le Père connaît tout dans cette affaire ; Il aurait pu l’empêcher et l’aurait fait, si cela devait favoriser mes intérêts les meilleurs. Il y a ici, pour moi, une certaine leçon à apprendre, et je vais chercher laquelle.» Au cas où il trouverait qu’il y avait eu quelque négligence de sa part, il faudrait alors qu’il comprenne que la conséquence logique était qu’il perdit son emploi.

Mais si, après un examen soigneux de son cas, il sent qu’il n’aurait pas pu être plus fidèle et plus loyal dans sa tâche, il devrait alors regarder plus loin et dire «Seigneur, je ne vois pas où j’ai mal agi pour mériter de perdre cette situation, mais je regarde à Toi pour voir quelle est Ta providence en cette affaire. Tu sais qu’il me faut avoir quelque emploi et c’est pour cela que je prie simplement. Donne-moi aujourd’hui mon pain quotidien. Je ne peux supposer que ce qui m’arrive soit accidentel. Tu as indubitablement, une leçon pour moi dans cette expérience. Je ne sais pas ce que peut être Ta providence. Donne-moi, je te prie, la grâce et la sagesse nécessaires pour comprendre Ta volonté. »

Priant ainsi, il devrait en même temps porter son attention sur la providence et sur la direction de l’Eternel. L’enfant de Dieu qui se conduit ainsi envers l’Eternel, et Lui est fidèle dans tous les détails des affaires de sa vie, est celui qui sortira finalement vainqueur et qui participera, avec le Maître, à son royaume. C’est à tous ceux qui seront entièrement soumis à la volonté de Dieu que sera accordée cette grande élévation, que les facultés, ou talents, qu’ils possèdent soient nombreux, ou peu nombreux.

Le plus haut degré d’obéissance

Dans le contexte du verset que nous avons pris pour sujet, l’Apôtre Paul exhorte l’Eglise à cultiver l’esprit — la pensée — de Christ. Il déclare « Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus. » (Philippiens 2: 5, D.) Il y a énuméré les qualités nécessaires à l’Eglise pour être agréable au Père. Parmi celles-ci : un ardent désir de plaire à Dieu. L’Apôtre exhorte les membres de l’Eglise à poursuivre le chemin de l’humilité et de la soumission, pris par notre Seigneur et étant, pour ceux qui suivent les traces du Maître, l’unique sentier qui convienne. St. Paul s’est efforcé de bien leur faire comprendre que la pensée de Christ était éminemment digne d’être imitée et assidûment cultivée.

Comme preuve supplémentaire de la grande humilité du Maître, l’Apôtre porte à leur attention, avec force, ce que fut Jésus dans son existence pré-humaine. En tant que Logos, il était en forme de Dieu — il se trouvait dans la condition spirituelle. Il n’était cependant pas ambitieux il n’était pas égoïste. Au contraire il se fit lui-même sans réputation — se dépouilla de la gloire et de l’honneur qu’il possédait précédemment, pour accomplir la volonté du Père. Son esprit était directement opposé à celui de Satan. Le Logos n’eut pas l’idée d’usurper la place du Père, ni de revendiquer l’égalité avec le Père, mais il manifesta une disposition très différente — une attitude d’humilité. « Qu’il y ait donc en vous cette pensée », exhorte l’Apôtre. « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu. » Considérez que Dieu vous a appelés du même « haut appel » pour vous permettre”d’obtenir une place à la droite de Christ, comme Christ a obtenu une place à la droite du Père. Réalisant cela, permettez que la pensée de Christ soit en vous.

Dieu n’a pas cherché à imposer cette pensée à Christ, Il ne cherche pas non plus à nous l’imposer. Notre Seigneur, s’étant abaissé à cette position d’humilité afin de devenir le Rédempteur de l’homme, il était nécessaire qu’il se maintînt dans cette attitude d’esprit pour développer en lui le fruit béni de la patience. Trois années et demie ont été nécessaires à Jésus pour accomplir son oeuvre; et ce ne fut qu’après avoir atteint la croix, et avoir dit « c’est accompli », qu’il s’est « assis avec le Père sur son trône ». Si nous sommes devenus disciples de Jésus, si nous avons accepté les conditions du «haut appel», si nous avons reçu cette pensée, nous devons alors la laisser, ou lui permettre de produire en nous la ressemblance du caractère de notre Chef.

Le degré universel d’obéissance.

~Nous avons vu que le Logos n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais il s’est au contraire abaissé. Lucifer prit la ligne de conduite opposée. Au lieu de s’abaisser, il déclara : «Je serai semblable au Très-Haut. » (Esaïe 14 : 14). Nous avons ici une illustration de ce que nous ne devrions pas faire. Une des règles du gouvernement divin est que «quiconque s’élève sera abaissé; et celui qui s’abaisse sera élevé ». « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand le temps sera venu. » —Luc 14:11 ; 1 Pierre 5:6D.

Chaque créature de Dieu, qu’elle soit ange ou homme, devrait être revêtue de cet esprit humble. Cette attitude est la seule convenable. L’épreuve d’humilité ne vient, au cours de l’âge de l’Evangile, que sur le Seigneur et sur l’Eglise. Dans quelle mesure peut-elle jamais venir sur d’autres, cela reste à savoir. Il paraît impossible que tous aient, à la subir. Ceux dont le caractère est droit désireront accomplir, à tout prix, la volonté du Père. Il est très probable que si, à l’un des saints anges, le privilège avait été accordé de devenu le Rédempteur d’une race, it aurait été heureux de le devenir. Nous ne savons pas toutefois s’il le serait devenu vraiment si les anges n’avaient pas vu le résultat de l’obéissance du Loges à la volonté du Père.

Le monde sera soumis à une épreuve au cours de l’âge Millénaire. L’attitude convenable pour toute créature devrait être de tout risquer dans le service du Père; ce sera, par la suite, la position que prendront les humains — tous ceux qui parviendront à la vie éternelle. Nous devons nous rappeler, toutefois, que la justice divine n’appelle jamais au sacrifice. Elle appelle à l’obéissance, et l’obéissance de l’Eglise va jusqu’à la dernière limite de l’obéissance — « jusqu’à la mort » même. Mais le Père a offert une si grande récompense à l’obéissance de cette nature, qu’elle est devenue le modèle d’obéissance par excellence dans tout l’univers. — Apocalypse 2 : 10.

W.T. 5.842 — C.T.R. 1916.

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