Verset mémoire : “ II a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies”
(Matthieu 8 :17).
Texte choisi : Matthieu 9 :18-31.
Parmi les signes indiqués dans les prophéties et qui devaient permettre aux enfants d’Israël de reconnaître le Roi du royaume promis (le Messie), il y avait le merveilleux don de guérir les malades et de réveiller les morts (Esaïe 42 :1-7). Dans les milieux juifs, on avait coutume de penser que le Messie se signalerait de cette manière et que surtout il serait nanti d’une puissance suffisante pour établir son royaume. Or s’il accomplit de nombreux miracles, il ne fit rien, en ce temps-là, dans le sens d’un établissement immédiat d’un royaume. Ce fut une des raisons pour lesquelles Jésus ne fut pas accepté comme Messie par les Juifs. Même Jean-Baptiste, qui avait été chargé par Dieu d’annoncer Jésus, le Messie, lui fit demander : “ Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? ” (Matthieu 11 :3).
En présence des messagers de Jean-Baptiste, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d’infirmités et d’esprits malins et il leur répondit : “ Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! ” (Luc 7 : 21-23).
Ces signes avaient pour but de faire reconnaître Jésus comme étant le Messie, et d’annoncer les bienfaits du royaume, lorsque celui-ci serait établi au temps fixé par Dieu.
Tout le monde avait omis de considérer ce qu’annonçaient les prophéties, notamment, que le Christ devait souffrir avant d’entrer dans sa gloire. “ Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa gloire ? Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait ” (Luc 24:25-27).
Par le prophète Esaïe, l’Eternel avait dit que Jésus serait rejeté des hommes, qu’il serait un homme de douleur, habitué à la souffrance, qu’il se livrerait lui-même à la mort, qu’il serait mis au nombre des malfaiteurs, qu’il porterait les péchés de beaucoup d’hommes et intercéderait pour les coupables.
Autrement dit, il est venu une première fois pour souffrir et pour mourir en rançon pour Adam. En rachetant Adam, il a racheté tous ceux qui ont hérité de sa condamnation, c’est-à-dire toute la race humaine. “ Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes ”. (Romains 5 :18).
Après avoir donné sa vie pour Adam, Jésus, ressuscité, fut élevé à la nature divine, placé à la droite de Dieu, investi de tout pouvoir dans le ciel et sur la terre. Il lui a cependant été dit d’attendre que Dieu ait fait de ses ennemis son marchepied (Hébreux 5 : 7-9 ; Matthieu 28 : 18 ; Psaume 110).
Cette attente était liée à la venue du royaume qui ne devait s’établir qu’après la suppression des ennemis de ce royaume. Pendant ce temps devait s’accomplir un travail de sélection parmi les Juifs et les Gentils “ d’un peuple pour son nom ”, l’épouse de Christ. (Actes 15 :14-18).
Quand cette œuvre sera accomplie, le temps fixé pour l’établissement du royaume sera venu. Alors Jésus-Christ et son Eglise feront fonction de Médiateurs de la Nouvelle Alliance et donneront vie et santé à tous ceux qui se soumettront aux lois du royaume. L’apôtre Jean parle avec enthousiasme de cette époque-là : “ Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Ecris ; car ces paroles sont certaines et véritables ”. (Apocalypse 21 : 3-5).