CELUİ QUİ EST PRUDENT SE CACHE

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« L’homme prudent voit le mal et se cache » – Proverbes 22 : 3

Que personne ne croit qu’il sera possible d’échapper aux épreuves et difficultés du grand Temps de Détresse, dont l’ombre recouvre à présent la terre. Ce que l’on pourrait espérer de plus et de mieux, dans cette direction, serait une amélioration des conditions, par l’exercice de la sagesse qui vient d’en-haut, décrite par l’Apôtre comme étant « premièrement pure, en­suite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséri­corde et de bons fruits ». Dans la mesure où une per­sonne, où qu’elle puisse se trouver, suivra cette pres­cription de la sagesse céleste, nous pouvons être as­surés qu’elle recevra la faveur de Dieu. Cette faveur garantit au bénéficiaire que « toutes choses concou­rent à son bien. »

La leçon la plus précieuse qu’un parent ou un con­seiller puissent donner à ceux qui sont soumis à leur instruction, serait, d’abord, la Règle d’Or, qui inculque la justice absolue, et rien de moins. Deuxièmement, en plus de la justice, qui est représentée par la Règle d’Or, il devrait y avoir la leçon de la miséricorde, de la compassion, de la sympathie et un esprit d’entraide. La troisième leçon de la série concerne la douceur, la gentillesse, la patience et la persévérance. La qua­trième leçon devrait être l’économie en toutes choses : éviter le gaspillage, réaliser que ce dont nous n’avons pas besoin, un autre en a besoin.

En suggérant ces leçons, nous présupposons une base chrétienne, à savoir que nos lecteurs sont eux-mêmes enfants de Dieu, se nourrissant à la table du Seigneur de nourriture spirituelle, céleste, et s’efforçant de rendre leurs familles heureuses, les éduquant en harmonie avec la Parole du Seigneur.

En rapport avec la détresse extrême, que nous voyons s’approcher, une telle préparation de caractère est le meilleur héritage que tout parent puisse laisser à son enfant. Les bons et les valeurs mobilières seront indisponibles, pour se procurer de la nourriture ; les comptes bancaires peuvent devenir incertains et la possession de l’argent peut devenir une tentation, chez les gens adonnés au vice, en vue du vol et du meurtre. Mais un bon caractère ne peut être dérobé. Sa pos­session donnera une mesure de paix, de sécurité et de confiance dans le Seigneur, ce qui n’a pas de prix.

Notre recommandation est que personne ne se presse outre mesure à accomplir une pleine consécra­tion de son cœur, de sa vie, de son tout, à l’Eternel et à son service. Les membres du peuple de Dieu, par leur vie, devraient, en toute circonstance, constituer « des épîtres vivantes … connues et lues de tous les hommes » et, en particulier, de leurs propres familles. Leur vie ne devrait pas seulement rendre témoignage de leur entière consécration au Seigneur, mais égale­ment témoigner de la paix, de la joie et du réconfort qui en découle. « Que la paix de Dieu règne dans vos cœurs, et soyez reconnaissants. » (Colossiens 3 : 15). Le fait d’être une épître vivante, ne nécessitant pas la moindre parole d’exhortation, offrira des leçons puis­santes à tous ceux qui se trouveront directement sous votre influence. De plus, au temps convenable, il sera approprié de faire connaître à votre famille, à vos amis et à vos voisins le réconfort et la joie, la paix et la bé­nédiction que vous avez obtenus grâce à une pleine acceptation du Seigneur Jésus-Christ et du Message de sa Parole, et quel plaisir vous auriez de voir vos chers proches pareillement bénis, réconfortés et spiri­tuellement guéris.

Il est néanmoins préférable que vos enfants et amis s’abstiennent de se déclarer consacrés au Seigneur, ce qui ne serait que pure hypocrisie. Ils sont déjà beaucoup trop nombreux ceux qui déclarent, hypocri­tement, être consacrés. Ils font du mal à la cause de Christ, tout en se faisant du mal à eux-mêmes ; le Sei­gneur, en effet, semble mépriser particulièrement l’hypocrisie, qui devient un mur insurmontable à l’hypocrite lui-même. Par conséquent, notre influence devrait toujours s’exercer du côté de l’honnêteté, non seulement sur le plan financier et social, mais égale­ment, et tout particulièrement, en ce qui concerne Dieu et la religion.

POURVOİR ÉGALEMENT A CE QUİ EST HONNÊTE

L’Apôtre recommande vivement aux membres du peuple de Dieu de pourvoir à leurs propres besoins, ainsi qu’aux besoins de leurs propres familles (à ce qui leur est nécessaire), et il recommande vivement que de telles dispositions soient prises avec honnêteté ; si elles ne sont pas prises honnêtement, qu’elles ne le soient pas du tout. Il exhorte encore le peuple du Sei­gneur à travailler de ses propres mains, afin de pouvoir aider ceux qui se trouvent dans le besoin. Ces exhor­tations ne doivent pas être comprises comme étant des recommandations à amasser un trésor terrestre, une fortune terrestre. Le peuple du Seigneur doit vivre en harmonie avec sa foi et se constituer un trésor dans les Cieux. Ainsi, ces suggestions concernant les choses temporelles ne sont pas des recommandations à amasser des richesses, mais seulement « à user du monde, et ne pas en abuser. »

En harmonie avec le texte de référence de cet ar­ticle, et en accord avec notre analyse des possibilités pour le futur, nous avons quelques recommandations à présenter à nos lecteurs. Bien que nous ne soyons pas certains que les terribles calamités accompagnant le Jour du Seigneur surviendront sur terre au cours des onze prochains mois (écrit en 1914 en vue des évé­nements annonciateurs de la Première Guerre Mon­diale – note du traducteur), néanmoins, la probabilité est suffisante pour que nous fassions des provisions et que nous prenions des dispositions dans l’intérêt de nos familles, de nos amis et de nos voisins, en vue de ce temps de détresse.

Nous recommandons à ceux qui ont des celliers secs et propres (ou tout autre lieu propice et bien ven­tilé), de faire un bon stock de produits nécessaires à la vie, par exemple : du charbon en bonne quantité, du riz, des haricots secs, des sacs d’avoine, de blé, d’orge, du sucre, de la mélasse, du poisson, etc. Gar­dez en mémoire les valeurs nutritives de la nourriture, en particulier le simple fait que les soupes constituent des repas économiques et nutritifs. Ne soyez pas in­quiets à l’idée de vous constituer un stock trop impor­tant de nourriture, car ce genre d’aliments se conser­vera bien jusqu’à ce que la chaleur de l’été prochain commence (et même d’ici là, s’il est nécessaire de vendre le surplus à perte, cela ne sera pas du gaspil­lage). Pensez à ces provisions, non de manière trop égoïste, mais considérez-les comme étant des provi­sions pour tous ceux qui pourront en avoir besoin et qui, par la providence du Seigneur, peuvent se trouver sur votre chemin. « Pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. » – Ephésiens 4 : 28.

Ne sonnez pas de la trompette devant vous, parlant de vos provisions, de vos intentions, etc. « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu ». Seule votre propre famille devrait être mise au courant de ce stockage de nourriture, et devrait recevoir la stricte in­jonction de ne pas en parler aux autres. Tout au plus, suggérez à vos amis ou voisins qu’il serait sage de garder un stock des aliments principaux, en vue des possibilités de tempêtes et de grèves, durant la saison hivernale. N’essayez pas de donner trop de détails concernant le Temps de Détresse, car la majorité des gens est, de toutes manières, aveugle et sourde à ce sujet.

Ne faites pas ces achats à crédit, si vous n’avez pas d’argent. Laissez le sujet et exercez-vous à plus de foi, mais rappelez-vous que la Règle d’Or est l’éta­lon le plus bas, pouvant être reconnu par le peuple du Seigneur, et qu’il précède tout genre de charité.

Même si les tempêtes nous assaillent

 et si les dangers nous alarment,

Même si les amis viennent à manquer

 et si les ennemis s’unissent tous,

Néanmoins, une chose nous protège, quoi qu’il advienne ;

C’est la promesse que

« l’Éternel pourvoira ».

Lorsque Satan semble nous bloquer le chemin,

Et qu’il nous remplit de craintes,

 néanmoins nous triomphons par la foi.

Il ne peut nous l’enlever, bien qu’il ait souvent essayé.

La promesse, qui réjouit notre cœur, est que

« l’Éternel pourvoira ».

Lorsque la vie décline rapidement et que la mort approche,

La parole de sa grâce sera notre réconfort,

Aucune peur ni crainte ne demeure, quand Christ est à notre côté.

Nous avons l’assurance qu’à notre mort,

« l’Éternel pourvoira ».

WT1914 p5571