C’est de Moi que cela vient (dit l’Eternel)

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Leçon de 1 Rois 12 : 24

« C’est de Moi que cela vient » : Ce sont les paroles du Seigneur dites au roi Roboam. Elles indiquent une certaine façon d’agir de Dieu envers son peuple, façon d’agir que nous devrions toujours avoir à l’esprit. Roboam venait d’être fait roi sur le peuple d’Israël, pour succéder à son père Salomon. Les représentants de dix tribus se rendirent chez lui pour qu’il allège le fardeau que le roi Salomon avait fait peser sur eux. Après réflexion, Roboam ne prit pas en considération la demande du peuple. A partir de ce moment-là, ces tribus se rebellèrent et désignèrent Jéroboam comme roi.

Roboam réunit à la hâte une armée composée de 180 000 hommes pour écraser les révoltés, mais Dieu l’en empêcha, lui envoyant son prophète par ces paroles : « C’est de Moi que cela vient ». (1 Rois 12 : 24).

Roboam ne comprit probablement jamais pourquoi Dieu avait permis cette division, et nous n’essayerons pas non plus de le savoir. Pour Roboam, ce qui advint semblait contraire à la volonté de Dieu. Il pensait obtenir les bénédictions divines s’il parvenait à rétablir par la force l’unification du peuple. Cependant il se trompait. – « Car c’est de Moi que cela vient » – dit l’Eternel.

Toutes les déclarations de Dieu, comme celle énoncée plus haut, devraient nous assurer que Dieu se préoccupe de tout ce qui nous concerne. Il s’intéresse à notre bien-être, comme nous le faisons, et cela est sans comparaison avec notre capacité à reconnaître ce qui serait le mieux pour nous. Jésus-Christ nous donne une assurance aussi réconfortante dans ces paroles : Luc 12 : 6, 7 – « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? Et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés, Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux ».

L’apôtre Paul fait part de la même pensée, pleine d’espérance en Romains 8 : 28 quand il dit : « nous savons en outre que l’Esprit fait concourir toutes choses au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin » (Version Semeur). L’apôtre Paul savait que ces diverses assurances parlent au peuple de Dieu de l’amour et de la sollicitude divines. Il savait également que la plus grande épreuve conduit vers de riches bénédictions, bénédictions qu’il ne serait pas possible d’obtenir autrement que par des épreuves, et dont nous pouvons voir les résultats par les yeux de la foi.

Notre foi en Dieu, en sa gestion dans notre vie chrétienne nous affermit de manière certaine, car sans la permission de Dieu rien de mal ne peut nous arriver, et même les épreuves les plus douloureuses nous viennent en accord avec sa volonté. Si nous croyons de tout cœur qu’il en est ainsi, à ce moment-là notre joie sera plus profonde. Et nous supporterons les chagrins avec une plus grande espérance, car nous comprendrons que notre omniscient Père céleste sait exactement ce dont nous avons besoin pour notre développement, et pour l’héritage des Saints dans la lumière.

Le prophète Esaïe raconte comment Dieu se conduisait envers l’Israël charnel – Esaïe 43 : 4 nous dit : « Depuis que tu es devenu précieux à mes yeux, tu as été glorieux, et moi, je t’ai aimé ; et je donnerai des hommes pour toi et des peuples pour ta vie ». Et en Zacharie 2 : 8 : « car celui qui vous touche, touche la prunelle de son œil ».

L’Israël spirituel est sans aucun doute plus près du Père Céleste que le charnel, car nous sommes persuadés que dans nos joies comme dans toutes nos épreuves douloureuses, Dieu est avec nous. Ne nous donne t-il pas l’assurance de son amour  dans sa Parole ? Les épreuves de la vie quotidienne pour accomplir notre alliance par le sacrifice ne renforcent-elles pas notre caractère ?

Nous traversons des épreuves ? Le Seigneur le sait. Il ne nous conduit pas dans la tentation (Jacques 1 : 13), néanmoins, Il est au courant et Il le permet. Nous avons cette assurance que si l’épreuve était au-dessus de nos forces, Il nous donnerait le moyen de la supporter, qu’elle serait profitable pour notre bonheur éternel, et meilleure que si nous avions choisi nous-mêmes (1 Corinthiens 10 : 13) – « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter ».

En de tels moments Dieu nous dit : Tu dois savoir que, même si l’ennemi attaque comme un torrent, « c’est de Moi que cela vient ». J’ai permis cela, pour que tu reconnaisses ta faiblesse et que tu te reposes davantage sur Moi, pour recevoir une aide à chaque fois que cela est nécessaire (Hébreux 4 : 16) : « Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que vous receviez miséricorde et que vous trouviez grâce pour avoir du secours au moment opportun ». Tu dois apprendre que ta force comme nouvelle créature en Christ dépend de ce que tu te reposes sur Moi, et de la manière dont tu regardes vers la source de tes forces. Bien que tu doives faire ce qui t’est possible, pour lutter comme nouvelle créature contre l’ennemi, néanmoins tu dois savoir que ceux qui veulent être vainqueurs sans mon aide ne réussiront pas, mais que seuls ceux qui attendent « que Je lutte pour eux. » réussiront.

Pour reconnaître la main de Dieu dans toutes nos affaires, nous devons prendre conscience qu’Il veut nous préparer à sa grande œuvre dans le futur, et à la haute distinction d’héritiers avec son fils Jésus-Christ.

Une des leçons les plus importantes que nous devons apprendre pour être aptes à cette distinction, c’est l’humilité. Il est possible que Dieu nous conduise selon des chemins tout tracés, pour nous apprendre l’humilité. A de telles personnes Dieu peut dire :

« Tu te trouves dans des conditions humiliantes ? Peut-être te trouveras-tu parmi des personnes qui ne reconnaîtront jamais tes valeurs, et t’envoient vers l’arrière, se plaçant eux-mêmes devant. Ne les désapprouve pas. “C’est de Moi que cela vient”. Je suis de ton côté dans toutes tes humiliations en t’aidant à les supporter, et à en retirer une leçon. Je t’éduque pour accéder à la souveraineté, en prenant sur toi une grande responsabilité dans le futur, tu ne seras pas souverain pour ta gloire, mais pour la mienne. Pour cela il est nécessaire que tu sois fortement humilié, et que du fond de ton cœur tu puisses dire : ” Je ne suis rien, je ne suis rien”. Accepte cette information mon enfant bien-aimé, car ce n’est pas par hasard que tu te trouves dans un tel entourage, c’est de Moi que cela est venu, car je sais que c’est seulement dans de telles conditions qu’il te sera possible d’arriver à cette renommée royale. »

A un autre, Dieu dira peut-être :

« Tu as des soucis d’argent ? Il te faut faire beaucoup d’efforts pour sortir d’une situation difficile. Cette chose vient de Moi, car tu dois apprendre à avoir confiance en Moi, à croire en Moi car je sais ce qui t’est indispensable. Je sais comme il est désagréable de te trouver sans argent pour obtenir des choses indispensables. Tu voulais paraître un peu mieux devant tes amis et peut-être devant les frères ? Mais as-tu pensé une seule fois, que grâce à mon éducation et à mes directives, tu pourras mieux que les autres entrer dans le royaume ? Mieux que ceux qui extérieurement donnent une bonne impression ? Naturellement, en étant miséreux, je ne voudrais pas que tu te sentes meilleur que d’autres, car à ce moment tu n’apprendrais pas la leçon que Je veux t’apprendre : c’est que tu ais confiance en Moi, que tu te reposes sur Moi et sur mes capacités à pourvoir à tes besoins familiaux. Je veux que tu acceptes ce sort avec joie, car c’est de Moi que cette chose est venue. »

Lorsque nous voyageons dans la nuit noire car nous avons perdu un proche bien-aimé, ou parce que nous ne pouvons pas comprendre nos épreuves, à ce moment nous pouvons entendre une voix nous disant : « C’est de Moi que cela vient ». Je t’ai laissé ressentir un manque de réconfort terrestre, afin que tu t’attendes à mon réconfort. Tu n’as peut-être pas remarqué, mais Je sais très bien que tant que tu avais tes bien-aimés autour de toi, et des amis dignes de confiance, qui te consolaient dans les épreuves, tu ne pensais pas à Moi. Mais tu as fait alliance avec Moi, Je t’ai accepté dans ma famille, pour cette raison, tu m’es cher et Je voudrais faire en sorte que tu sois béni. Tu étais content de la vie, tes amis te suffisaient, sur ton chemin, Je ne comptais pas beaucoup, tu n’avais pas besoin de Moi. Je ne me réjouis pas de tes soucis, mais Je sais que de cette façon seulement tu viendras ver Moi et tu trouveras le réconfort et le soutien, plus que les joies terrestres ne pouvaient t’en donner. Tu dois savoir que Je suis ton ouvrage éternel et Je voudrais que tu te rapproches de Moi, pour que Moi je puisse me rapprocher de toi (Jacques 4 : 8).

Quelqu’un nous a outragés, nous a abaissés dans nos capacités, a présenté notre caractère d’une mauvaise façon. Le Seigneur permet de telles épreuves, car elles appartiennent à « toutes choses » qui sous son influence œuvrent pour notre bien. A ceux qui sont ainsi meurtris, Dieu parle ainsi :

« Ne t’occupe pas de ceux qui t’outragent. Je m’occuperai d’eux selon leurs besoins, néanmoins, tu dois retirer une leçon de ces épreuves. C’est sur ce chemin que tu apprendras le mieux l’humilité, une humilité telle que celle que possédait Christ ton maître. Dans cette épreuve donc, comporte-toi selon les paroles rapportées en Hébreux 12 : 3 : « Considère celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que tu ne sois pas fatigué, l’âme découragée ». Lorsque l’on s’opposait à Jésus, le maudissant, pendant qu’Il était attaché à la croix, Il ne maudissait pas, mais Il se confiait à ma protection et ma sollicitude, et Je voudrais que tu en fasses autant. »

Tout le peuple du Seigneur est quelquefois accablé de soucis et croulant sous le poids de responsabilités. Il est enclin à se tourmenter des résultats de ses efforts, et inquiet, pour sa survie. Dans de tels moments, il s’étonne quelquefois de ne pas ressentir la joie et la paix dans le Seigneur, qui enrichissaient sa vie. Ensuite, malgré ses efforts, quelque chose ne va pas selon ses pensées et, à ce moment-là, il baisse la tête. Dans notre tristesse nous allons vers le Seigneur, qui nous dit :

« C’est de moi que cela vient » Je t’ai toujours dit de te décharger de tes soucis sur Moi, Je suis prêt à prendre toutes mes responsabilités pour le résultat de ton service, que tu entreprends pour Moi. (1 Pierre 5 : 7). Je voudrais que tu apprennes à connaître non seulement ma volonté, mais aussi que tu l’accomplisses, et que tu Me confies la responsabilité pour ce qui concerne le résultat. A ce moment-là, tu ressentiras la paix et la joie dans l’Esprit saint, et tu sauras que pour Moi omniscient et tout puissant, aucune situation ne m’est difficile, même si le résultat de tes efforts à mon service ne se réalise pas selon tes souhaits – tu peux être assuré que sous mes directives, toutes choses serviront à ton salut, et à ma glorification.

Sermon NS 1971/78