Notre volonté dicte nos choix qui découlent en grande partie de nos impressions et de notre jugement – bon ou mauvais – sur les choses qui nous entourent. Tel un enfant qui cherche à attraper un rasoir finement aiguisé ou une bougie et qui se blesse ou se brûle, de même notre volonté cherche parfois à obtenir des choses qui ne sont pas bonnes pour nous. C’est lorsque nous avons perçu pour la première fois la voix du Seigneur que l’éducation de notre volonté a alors commencé à progresser. Car nous sommes tous déficients, tant dans nos choix que dans notre manière de concevoir les choses ou dans notre façon de penser.
Notre bon état mental se développe par la connaissance du plan de Dieu et du caractère de notre Seigneur. Quand nous considérons sa perfection en tant que Logos et en tant qu’homme Jésus-Christ, il nous est alors possible de réaliser combien nous sommes imparfaits, et cherchons dès lors à éliminer toutes choses qui rendent notre jugement imparfait. Nous nous souvenons qu’ « Il était saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs » – qu’Il était parfait. Ayant consacré sa volonté, nous Le voyons emprunter le « chemin étroit », animé d’une volonté droite et d’un esprit équilibré que les épreuves qu’Il allait endurer allaient encore renforcer. Avec cet exemple de perfection devant les yeux, nous nous efforçons chaque jour d’exercer notre volonté en harmonie avec la volonté de Dieu.
La volonté est le résultat d’une certaine combinaison de capacités mentales, ou facultés. Nous pouvons ainsi orienter notre volonté dans différentes directions par la combinaison de différentes capacités mentales. Par exemple, une disposition mentale est l’accaparement – le désir d’acquérir, de contrôler. Une autre, celle de la justice, ou pour la musique, pour l’art, etc…
Si le sens de la justice est faible ou en sommeil, une personne très avide pourrait être amenée à dérober. Elle n’aurait aucune inclination pour la justice pour lui dire que cet acte est mauvais. Quelqu’un d’autre pourrait être tenté de voler de l’argent, un autre serait prêt à faire quelque chose de déshonorant afin de satisfaire sa passion pour la musique ou que sais-je encore… A l’opposé, celui qui a un sens aigu de la justice sera guidé par celle-ci. Si cette faculté était parfaitement éveillée et mise en pratique, il se dirait : « Non. C’est mal de voler ! Il y a des principes à respecter. » Ainsi son désir n’est pas satisfait aux dépens du principe.
La volonté résulte des mécanismes qui commandent le comportement. Si la tendance tire vers l’égoïsme, on sera égoïste. Chez certains, la conscience semble être en sommeil. Dans certains cas, ces personnes agissent comme le ferait un animal, sans réfléchir pourquoi ils font cela ni aux conséquences de leurs actes sur autrui. S’il arrivait que de telles personnes consacrent un jour leur cœur au Seigneur, tôt ou tard, leur attention sera attirée sur leur manière de vivre. Recherchant l’instruction de la Parole de Dieu, les Saintes Écritures leur apprendront que Dieu n’approuve pas leur conduite. Recevant cette information, elles commenceront à apprendre à examiner soigneusement leurs pensées, leurs paroles et leurs actes pour changer leur attitude le moment venu.
La conscience donne la force de caractère
Une personne qui a une grande vénération, une grande spiritualité et une grande conscience a un grand avantage sur une personne qui a une petite vénération ou une petite spiritualité ou une petite conscience, car lorsque différentes questions surgissent, ces trois facultés s’accordent naturellement et disent : « C’est bien » (ou mal, selon le cas). Quand la chose semble juste, le jugement dirait : « C’est une bonne chose. » Des personnes de ce genre peuvent se sacrifier pour tout ce qu’elles croient être juste, car elles sont fortes dans ces trois qualités de l’esprit qui leur donnent une force de caractère pour la droiture.
Une personne qui a moins de conscience aurait moins de cette force de caractère. Une forte volonté exercée dans n’importe quelle direction produit un caractère fort ; mauvaise volonté, mauvais caractère ; bonne volonté, bon caractère. Nous sommes dans une certaine mesure ce que nous sommes par naissance. Après notre consécration, Dieu nous instruit et nous sommes tellement transformés par le renouvellement de notre entendement que nous avons notre esprit formé pour faire le bien et non le mal. Cette transformation de l’intelligence est la formation de la volonté.
Nous devons nous efforcer d’avoir une volonté forte, un caractère fort, et rejeter tout ce qui risquerait d’affaiblir notre caractère. Celui qui construit un caractère fort réfléchit sur ce qu’il pense être la volonté de Dieu – ce qu’il pense être la bonne chose à faire. Puis il décide de faire cette chose sans rien laisser interférer avec l’accomplissement de son dessein. Quiconque a une bonne et forte volonté a quelque chose pour l’aider dans chaque épreuve et difficulté de la vie.
WT1913 p5158