COMPTE RENDU DE LA CONFÉRENCE DE PENTECÔTE 2013 VIGY LES 18 ET 19 MAI 2013

Listen to this article

La conférence de Pentecôte s’est déroulée à Vigy les samedi 18 et dimanche 19 mai 2013. Environ 130 participants, dont une quinzaine d’enfants en bas âge, y ont assisté dans une ambiance très fraternelle. Elle a débuté le samedi à 15 heures sous la présidence du fr. Francis Gikière. Les frères orateurs sont intervenus selon le programme.

Le fr. Paul Brychcy : « La Pentecôte ».

Jésus réconforta les apôtres, disant : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. » (Jean 14 : 2). Il le fit en prévision de son départ – « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur. » (Jean 14 : 16). Après cette intervention Jésus s’est réuni avec les apôtres pour un dernier souper (Luc 22 : 19, 20). Dans sa prière sacerdotale Il dit : « J’ai fait connaître ton nom [Dieu] aux hommes que tu m’as donnés. » – Jean 17 : 6.

Après sa mort puis sa résurrection et ses apparitions pendant quarante jours, Il a été enlevé au ciel en recommandant aux apôtres de ne pas s’éloigner de Jérusalem afin d’être revêtus de la puissance d’en haut, ce qui se produisit le jour de la Pentecôte. Les disciples regroupés entendirent « un bruit comme celui d’un vent impétueux… Des langues, semblables à des langues de feu, …  se posèrent sur chacun d’eux… Et ils se mirent à parler en d’autres langues. » – Actes 2 : 1 à 4.

Ce don des langues était la manifestation de l’influence et de la puissance du Saint Esprit déversé sur les disciples et provenant du Père. « J’enverrai sur vous ce que mon Père a promis… soyez revêtus de la puissance d’en haut. » (Luc 24 : 49). En aucun cas il ne s’agit là d’une troisième personne de la soi-disant Trinité enseignée dans les églises nominales.

Nombreux furent alors ceux qui acceptèrent la Parole du Seigneur, 3000 selon Actes 2 : 41. Parmi les appelés on retrouve plus de faibles que de puissants (1 Corinthiens 1 : 26, 27). Ceux-ci sont capables de cultiver « La sagesse qui vient d’en haut. » (Jacques 3 : 17, 18). « Car Dieu nous a donné un esprit de force, d’amour et de sagesse. » – 2 Timothée 1 : 7.

Le fr. Jan Knop (Pologne) : « L’action du Saint Esprit ».

Les apôtres furent témoins de l’ascension de Jésus-Christ. « Vous êtes témoins de ces choses. » (Luc 24 : 48, 49). Ils étaient en attente de la promesse de l’envoi d’un « consolateur », le Saint Esprit.

Comment définir le Saint Esprit ?

C’est d’abord l’Esprit de Dieu comme mentionné dès la Genèse – « l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. » (Genèse 1 : 2). C’est aussi l’Esprit de Christ, esprit de sacrifice durant l’Age de l’Évangile. C’est un Esprit de sanctification par la purification. C’est un Esprit de grâce car Dieu n’était pas dans l’obligation de le déverser. C’est un Esprit de sobre bon sens, de vérité, de connaissance mais aussi de pratique. C’est un Esprit de liberté, car nous sommes libérés du péché et de la condamnation sans pour autant permettre les exactions de la chair. C’est un Esprit de promesse et de sécurité comme une ancre préservant la nouvelle nature. C’est un Esprit d’adoption « Mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! » – Romains 8 : 15, 16.

Nous devons prier pour obtenir plus d’Esprit Saint afin de nous libérer de l’esprit de servitude. Satan est le père du mensonge, de l’esprit de l’erreur, de l’esprit de crainte, de l’esprit du monde, monde où l’orgueil prime avec tous ces abus. Nous devons rejeter l’esprit de l’Anti-Christ qui est en opposition à l’Esprit de Christ. « C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » – Jean 6 : 63.

Le fr. Pieczyk (Pologne) : « Le prophète Elie ».

A la question posée à Jésus par les disciples « Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Elie doit venir premièrement ? Il répondit : Il est vrai qu’Elie doit venir et rétablir toutes choses. » – Matthieu 17 : 10, 11 ; Marc 9 : 11, 12.

Cet événement a eu lieu après la Transfiguration et a posé le problème de la résurrection : « Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts. Ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce qu’il entendait par ressusciter des morts. » (Marc 9 : 9, 10). « Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection. » – Actes 23 : 8.

Avant le rétablissement de toutes choses le prophète Malachie a annoncé : « Voici, je vous enverrai Elie, le prophète, avant que le jour de l’Eternel arrive. » – Malachie 4 : 5.

Pierre, Jacques et Jean ont vu la gloire du royaume à venir apparaître dans cette vision entre Jésus, Moïse et Elie (Marc 9 : 1 à 7). Dans cette vision, Moïse nous représente la classe terrestre de retour à la perfection. Elie nous représente la classe spirituelle, l’Église, le Corps de Christ.

D’autre part Elie peut être apparenté à Jean-Baptiste « Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean… C’est lui [Jean-Baptiste] qui est l’Elie qui devait venir. » (Matthieu 11 : 13, 14). Et tous deux ont été persécutés.

Extrait du Volume II, page 273 : Mais dans le cas qui nous occupe, c’est la figure d’un homme, Elie, qui est employée, parce que l’œuvre préfigurée n’est pas l’œuvre de l’Eglise séparée de Jésus, mais le travail de tous deux ensemble.

Extrait des Questions / Réponses pages 276 et 277 : Christ est le chef de l’Elie-antitype, vous et moi sommes des membres du corps de cet Elie-antitype, ce grand prophète est celui que Dieu suscite d’entre le peuple, et cet Elie sera celui qui, dans l’Age millénaire, restaurera tout.

La journée de dimanche débuta à 9h et fut présidée par le fr. André Lecroart qui fit intervenir les orateurs suivants :

Le fr. Jérôme Gruhn (décédé le 13 Mai 2013) : « Le Corps de Christ ».

(Sujet préparé par le frère pour cette conférence et lu par le fr. Joseph Skarbek)

Le terme « Corps de Christ » s’adresse uniquement aux consacrés qui ont offert leur corps en sacrifice depuis l’effusion du Saint Esprit à la Pentecôte et durant tout l’Age de l’Évangile. (Romains 8 : 17 ; 12 : 1). « Donnez-vous vous-mêmes à Dieu… offrez à Dieu vos membres. » (Romains 6 : 13). « Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. » (1 Corinthiens 6 : 19, 20). « Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? » – 1 Corinthiens 6 : 15.

Notre sacrifice est présenté à Dieu par Jésus-Christ qui couvre nos imperfections. Nous sommes alors engendrés du Saint Esprit à la « nouvelle nature » – bien que dans des vases de terre, notre corps de chair.

Dans le Tabernacle, le processus de justification passe par le Parvis qui mène au « Premier voile » et permet d’entrer dans le « Saint » correspondant à l’engendrement du Saint Esprit.

Seuls les membres de l’Église sont justifiés (Psaume 50 : 5). L’ancienne nature est alors considérée comme morte et : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. » (Colossiens 3 : 1). « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont Fils de Dieu. » (Romains 8 : 11-14). « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. » – 2 Corinthiens 5 : 17, 18.

Nous devons produire des fruits dignes d’être acceptés par Dieu (Galates 5 : 22), sinon nous serons retranchés. – Jean 15 : 2.

Ainsi donc, ayant approuvé le sacrifice de Jésus sur l’autel d’airain du parvis, lavé nos imperfections dans la cuve d’airain, présenté notre corps en sacrifice, nous passons sous le voile menant au Saint. Là, nous sommes éclairés par le chandelier et nourris par les pains de proposition pour enfin atteindre le Très Saint réservé aux plus que vainqueurs et ne former qu’un seul corps avec Christ dans la gloire, l’honneur et l’immortalité. « Car nous serons semblables à Lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » – 1 Jean 3 : 2.

« Car comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. » – 1 Corinthiens 12 : 12.

Le fr. Jan Knop (Pologne) : « Point de vue sur la communion avec Dieu ».

Les Figures du Tabernacle nous enseignent que le Parvis est le lieu de la justification de notre corps et le Saint celui du développement de la vie spirituelle.

Dans le Parvis, la Cuve d’airain est un type du sang de Christ, l’eau la Parole de Dieu. Dans le Saint, les pains de proposition représentent la nourriture spirituelle.

L’intimité et la spontanéité avec le Seigneur doivent être partagées avec les frères. L’exemple de Simon Pierre, premier appelé parmi les apôtres, nous montre, en Luc 5 : 1 à 11, Jésus montant dans la barque de Pierre et lui demandant de jeter le filet alors qu’ils avaient pêché toute la nuit sans résultat. Surprise ! La pêche fut très abondante. Pierre fut épouvanté (verset 8) : « Retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur. » Jésus le rassura (verset 10) : « Ne crains point ; désormais tu seras pêcheur d’hommes. » Pierre spontanément suivit Jésus en laissant sa famille ; il en fut de même pour les autres apôtres.

Nous trouvons un exemple de promptitude à suivre un messager en la personne de Rebecca (Genèse 24 : 1-58) ; verset 51 : « Voici Rebecca devant toi ; prends et va, et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Eternel l’a dit. » ; verset 58 : « Veux-tu aller avec cet homme ? Elle répondit : j’irai. »

Une femme, spontanément, avec foi et humilité, s’approcha de Jésus par derrière, et toucha ses vêtements pour obtenir une guérison (Marc 5 : 27, 28). Zachée, un publicain, monta sur un arbre pour voir Jésus. Jésus l’interpella et avec joie il reçut Jésus dans sa maison. – Luc 19 : 2-6.

La repentance est une condition pour accéder à la communion avec Dieu. « Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. » (Marc 1 : 14, 15). Notre foi doit être vivante, intense et enthousiaste.

Adam et Ève, après avoir péché, cherchèrent à couvrir leur nudité (Genèse 3 : 7). Nous sommes imparfaits et avons besoin d’un voile de justification. – 1 Jean 1 : 8-10.

« Quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : … nous avons fait ce que nous devions faire. » (Luc 17 : 10). Nous devons mener une vie pieuse, sainte et nos manquements seront complétés par la part de justification accordée par Christ à tous ceux qui Lui sont fidèles.

Le fr. Daniel Mlynek : « La fumée sainte ».

« Le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu, et de sa puissance ; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu’à ce que les sept fléaux des sept anges soient accomplis. » – Apocalypse 15 : 8.

Apocalypse 15 : 1 : Les sept derniers fléaux (plaies) sont annoncés.

Apocalypse 15 : 2-4 : La référence est faite aux vainqueurs, donc au temps de la moisson de l’Age Évangélique. – Apocalypse 14 : 13 à 20.

Apocalypse 15 : 5-8 : La référence est faite au temps de préparation et de l’instauration du Royaume.

En se rapportant aux dix plaies survenues sur l’Égypte, nous constatons que les sept dernières plaies frappèrent uniquement les Égyptiens alors que les trois premières touchèrent aussi les Hébreux.

L’ouverture du temple dans le ciel (verset 5) correspond à la résurrection des saints endormis en 1878 et depuis complétée par les vainqueurs transformés en un clin d’œil jusqu’au dernier membre. Alors interviendra la vendange de la terre.

Les vainqueurs se tenaient debout sur une mer de verre (cristal) (verset 2). Une mer tumultueuse symbolise les éléments anarchiques de ce monde alors que la mer de verre symbolise la pureté, la transparence de la vérité rétablie sur la terre et la joie qui en découle. Comme Moïse, à la sortie d’Égypte, chantait un cantique à l’Eternel (Exode 15), de même l’Église glorifiée chantera le cantique de l’Agneau (verset 3) en louange au Haut appel et à la restitution de toutes choses.

Tenez-vous tranquilles en attendant la réalisation du Plan de Dieu. «  … Attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ! » (2 Pierre 3 : 12). « Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut. » (verset 15). « Mettez-vous sur vos gardes… Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. » – versets 17 et 18.

Le fr. Jean Piorkowski : « Cherchez premièrement le Royaume ».

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » – Matthieu 6 : 31-33.

Il s’agit là d’un message prioritaire pour ceux qui cherchent la voie de Dieu. Un message similaire a été adressé au peuple d’Israël. « Moïse monta vers Dieu ; et l’Eternel l’appela du haut de la montagne, en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d’Israël… Maintenant si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples. » – Exode 19 : 3-6.

Le Seigneur Jésus a dit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » (Matthieu 15 : 24). Aux apôtres Il leur a conseillé « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains. » – Matthieu 10 : 5-7.

A la foule, Jésus parla souvent en paraboles (Matthieu 13 : 10-16, 24). Quelques-unes de ces paraboles furent expliquées aux apôtres.

Jean-Baptiste précédait Jésus dans sa mission et « Comme le peuple était en attente, et que tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. » – Luc 3 : 15.

Jésus, au début de sa mission, accomplit des miracles et « Plusieurs parmi la foule crurent en lui, et ils disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n’en a fait celui-ci ? » – Jean 7 : 31 ; 8 : 30.

Cette période favorable au peuple Juif est représentée symboliquement par les 70 semaines citées en Daniel 9 : 24-27. Après les 70 semaines symboliques (ou 490 ans) la Parole fut adressée aux païens dont Corneille fut le premier à l’accepter.

Dans la parabole du semeur il est montré comment un même message peut être accepté. C’est du fond du cœur (affection, désir) que dépendra le fruit : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » – Proverbes 4 : 23.

« Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole… la retiennent, et portent du fruit avec persévérance… Ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique. » – Luc 8 : 15, 21.

Mais ce bon terrain peut être envahi par de mauvaises herbes : égoïsme, confiance en soi, recherche de richesses terrestres. – Matthieu 6 : 19-21, 25-34 ; Manne du 20 Avril.

Nous devons lutter pour notre développement spirituel afin d’obtenir la vie éternelle. – Galates 5 : 16, 17 ; 1 Jean 2 : 25 ; Manne du 8 Mai.

Le dimanche, en fin de matinée, la chorale (38 participants) dirigée par le fr. Henri Peau nous a égayés par quelques cantiques chantés à la gloire de Dieu. Elle a été précédée par les chants d’un groupe de 12 jeunes enfants encadrés par la sœur Ewa et Virginie.

Nous remercions l’Eternel et notre Seigneur Jésus pour la protection et les bénédictions ressenties au cours de cette rencontre. Merci à tous les organisateurs, aux intervenants et aux participants.

Pour l’AEB le fr. Romain Mlotkiewicz

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *