Comme les années précédentes, cette conférence, la dernière de l’année 2012, a réuni environ 80 participants et s’est déroulée dans une bonne ambiance fraternelle. Elle a débuté le samedi 27 Octobre à 15h sous la direction du fr. Jean Siwek. Les orateurs sont intervenus selon le programme établi.
Le fr. Frédéric LECROART : « La véritable sainteté, la sanctification ».
Dans l’Ancien Testament le terme sanctifié signifie ‘mis à part, séparé’ directement par l’Eternel : « Je suis l’Eternel qui sanctifie Israël » (Lévitique 20 : 8) ‒ ou par l’intermédiaire d’un homme – « Vas [Moïse] vers le peuple ; sanctifie-les aujourd’hui et demain » (Exode 19 : 10) ; « Tu [Moïse] sanctifieras ces choses, et elles seront très saintes… Tu oindras Aaron et ses fils et tu les sanctifieras pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce. » – Exode 30 : 29, 30.
Dans le Nouveau Testament le terme sanctifier signifie purifier, nettoyer. Jésus, en priant le Père pour ses disciples s’est exprimé ainsi en Jean 17 : 17 : « Sanctifie-les par ta vérité, ta parole est la vérité. » En 1 Thessaloniciens 4 : 3, 7, nous lisons : « Ce que Dieu veut c’est votre sanctification » car « Il nous a appelés à la sanctification » en respectant ses principes, ses commandements, grâce au saint Esprit. L’apôtre Paul en Hébreux 12 : 14 nous exhorte « à rechercher la paix et la sanctification ». Demême l’apôtre Pierre en 1 Pierre 1 : 15 : « Soyez saints dans toute votre conduite ». En 1 Thessaloniciens 5 : 23 « Afin que Dieu lui-même vous sanctifie » – grâce au sang de Christ (Hébreux 9 : 14) – « Dieu nous a choisis dès le commencement pour le salut par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité » (2 Thessaloniciens 2 : 13). « Tout est sanctifié par la parole de Dieu et la prière. » – 1 Timothée 4 : 5.
« Achevons notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7 : 1), en fuyant la débauche (1 Corinthiens 6 : 18-20). « Afin que nos cœurs soient irréprochables dans la sainteté devant Dieu, notre Père. » – 1 Thessaloniciens 3 : 13.
Le fr. John TRZECIAK (USA) : « La préparation au Royaume ».
La mission de Jésus-Christ débuta autour du Lac de Galilée (Génésareth), région prospère telle que mentionnée en Deutéronome 8 : 7, 8. Jésus enseigna dans la synagogue à Capernaüm ; Il guérit la belle-mère de Simon (Pierre) et bien d’autres malades (Matthieu 8 : 5-13). Il prêchait dans les synagogues de la Galilée (Luc 4 : 31-44). Il recruta ses apôtres et les enseigna sur les semailles et la moisson de l’Âge Évangélique (Matthieu 13 : 30) et aussi sur le rejet du peuple d’Israël et de leur retour en grâce en les comparant au figuier (Luc 21 : 29). Il les mit en garde sur les événements qui allaient s’abattre à la fin de cet âge, sur la manifestation de l’antichrist décrit par l’apôtre Paul en 2 Thessaloniciens 2 : 1 à 12.
Au regard des événements présents et qui doivent advenir – guerres, actes terroristes, pollution, dépravation morale – nous n’avons rien à craindre (Luc 12 : 32 ; Psaume 46 : 1, 2). Nous devons manifester une grande foi comme les apôtres (Matthieu 4 : 18-20 ; Actes 4 : 13) ou comme ceux qui s’approchaient de Jésus en espérant être guéris par le simple toucher de ses vêtements. – Matthieu 14 : 34-36.
La foi des apôtres a été éprouvée durant une tempête lors d’une traversée en barque sur le Lac de Génésareth. – Matthieu 14 : 23, 24, 32.
Ayons toujours confiance en notre Dieu (Esaïe 25 : 9). Rejetons tout signe de doute (1 Rois 18 : 21), et « Attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. » – 2 Pierre 3 : 13.
Le fr. Régis LIBERDA : « Les trésors de la mine ».
L’histoire de Job est très émouvante. Menant une vie tranquille avec sa famille, il subit des épreuves très douloureuses, des pertes matérielles, la maladie, et même la mort de ses proches, et cela sans jamais maudire Dieu.
Le chapitre 28 du livre de Job nous parle de la recherche de la sagesse et cite l’exemple d’une mine d’où est tiré l’argent (le métal). [Le fr. Régis a travaillé dans les mines de charbon du Nord de la France puis dans les mines de potasse en Alsace, ce qui l’a amené à développer ce thème].
Job était un homme intègre, droit et riche, plein de sagesse. Une mine est un endroit caché comportant des richesses. Déjà, dans la Genèse, il est mentionné au sujet de la postérité de Caïn qu’elle formerait des instruments « d’airain et de fer » (Genèse 4 : 22). Job dans la description énumère plusieurs métaux tels que l’argent tiré de la mine, le fer tiré de la poussière, l’airain tiré de la pierre, l’or et aussi des pierres précieuses telles que le saphir, l’onyx, le corail, le cristal, la topaze. L’exploitation de ces éléments souterrains au moyen de puits et de galeries est dangereuse (effondrements, noyades, explosions…). Ces difficultés d’exploitation décrites dans les versets 3 à 11 n’ont pas été complètement éliminées de nos jours malgré la mécanisation très élaborée.
« Mais la sagesse où se trouve-t-elle ? » (Verset 12). Symboliquement, le gisement à prospecter et à exploiter c’est la Bible, les Saintes Écritures. Les richesses spirituelles doivent être amassées dans un monde en effervescence – guerres civiles ou religieuses, croisades, inquisition, etc. Cela demande une forte foi et une confiance en Dieu sans faille à l’instar de celle de Job.
Le lendemain, dimanche, la conférence reprit à 9h30 sous la présidence du frère Romain Mlotkiewicz qui invita les frères suivants à présenter leur exposé :
Le fr. Benjamin POGODA (Pologne) : « Le temps est court ».
« Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court. » – 1 Corinthiens 7 : 29.
Bien que le temps du dénouement du Plan de Dieu soit court, soyons patients à l’image du laboureur (Jacques 5 : 7, 8). Les apôtres s’attendaient à la fin de toutes choses, comme l’exprime l’apôtre Pierre « La fin de toutes choses est proche » (1 Pierre 4 : 7), ou encore l’apôtre Jean « Petits enfants, c’est la dernière heure » (1 Jean 2 : 18). L’apôtre Paul nous exhorte à être vigilants dans ces derniers jours « de ne pas nous laisser ébranler dans notre bon sens… Que personne ne vous séduise d’aucune manière. » (2 Thessaloniciens 2 : 1-12). « Évitons les disputes de mots, … les discours vains et profanes… car leur parole rongera comme la gangrène [cancer] »(2 Timothée 2 : 14-17). Ne nous inquiétons pas « Car la figure de ce monde passe. » – 1 Corinthiens 7 : 31.
Les événements du monde : la 1ère guerre mondiale 1914-1918, la 2ème guerre mondiale 1939-1945, l’extermination des Juifs, ‘la Shoa’, la situation d’Israël depuis 1948… tous ces événements et bien d’autres ont poussé certains frères à prédire une fin très proche alors qu’aujourd’hui même nul n’est capable d’en prédire la manière et la date. Tant que nous sommes dans cette chair « Tenons-nous en éveil par des avertissements. » – 2 Pierre 1 : 13, 14.
Comme l’apôtre Paul, au moment de quitter cette terre, pourrions-nous dire aussi : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. » (2 Timothée 4 : 7). Avons-nous tout fait pour être accepté par Dieu dans le Royaume de Christ ?
Le fr. John TRZECIAK (USA) : « Les choix dans notre vie ».
Dans l’Église primitive, alors que des païens acceptaient la Bonne Nouvelle, un dilemme surgissait sur la circoncision ou non des païens. Lors d’une rencontre, à Jérusalem, des apôtres et des anciens, ils décidèrent de ne pas imposer cette contrainte aux païens. – Actes 15 : 1 à 7.
La vie du chrétien exige à faire de nombreux choix. Comme des routes différentes, étranges, sans fin, brumeuses, cahoteuses, les choix de nos actions dépendront de notre état spirituel.
« Quel est l’homme qui craint l’Eternel ? L’Eternel lui montre la voie qu’il doit choisir. » (Psaume 25 : 12). Sachant « qu’étroite est la porte, resserré est le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. » (Matthieu 7 : 14). C’est avec humilité que nous devons progresser, à l’image de notre Seigneur lorsqu’Il lava les pieds des disciples. – Jean 13 : 4-9.
Ne soyons pas complices de ceux qui persécutent les croyants comme le fut Saul lors de la lapidation d’Etienne (Actes 7 : 58, 59). Ne cherchons pas à occuper les premières places (Proverbes 25 : 6, 7 ; Luc 14 : 7-24). « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (Jacques 4 : 6). Prenons de bons engagements à l’image du bon Samaritain (Luc 10 : 30-37). « Combattons le bon combat de la foi » (1 Timothée 6 : 12). « Soyons riches en bonnes œuvres » (verset 18), afin de « s’amasser ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide » (verset 19). Ne négligeons pas l’invitation aux noces mentionnée dans la parabole de Jésus. – Matthieu 22 : 2-5.
En conclusion, pour être disciple de Jésus il faut L’aimer plus que tout autre (Luc 14 : 26), porter sa croix (verset 27) et renoncer à tout ce que nous possédons (verset 33).
« Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères dans la foi. » – Galates 6 : 10.
Le fr. André LECROART : « La parabole du cultivateur ».
Cette parabole est inscrite dans le livre d’Esaïe au chapitre 28 : 23 à 29. Le prophète mentionne les étapes menant au résultat escompté.
La préparation du terrain : Cela consiste à labourer, herser, égaliser ; rouler, tasser.
Les semailles : Décider du choix des graines à mettre en terre au temps défini.
La récolte : Après la croissance et le constat du mûrissement (Marc 4 : 28, 29). Plusieurs espèces de graines sont mentionnées dans cette parabole que l’on peut transposer symboliquement dans la vie d’un disciple de Jésus.
La nielle ou nigelle : Une herbacée aux graines noires, bonne pour le système immunitaire. Les apôtres, les messagers, les missionnaires ont propagé la Bonne nouvelle. « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28 : 19). « Paul… mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu. » – Romains 1 : 1.
Le cumin (semblable au persil) : Il facilite la digestion. Assimilé aux prophètes dont Jean-Baptiste qui prépara le chemin du Seigneur, puis à Jésus enseignant dans les provinces et ensuite aux autres disciples enseignant parmi les païens.
Le froment : Transformé en farine pour en faire du pain il devient une nourriture essentielle. De Jésus il est dit qu’Il est « le pain de vie ».
L’orge : Recommandée contre le cholestérol. Elle est citée 36 fois dans l’Ancien Testament et 3 fois dans le Nouveau Testament. Sa valeur est 2 fois moindre que le froment (2 Rois 7 : 1). Elle peut être assimilée aux guérisons. – Luc 4 : 18.
L’épeautre : Proche du blé, plus vigoureux, renferme des sels minéraux, favorise le sommeil, et est un anti-stressant. Semé en bordure des champs il sert de protection. Jésus est le protecteur du troupeau ainsi que les apôtres, les anciens. – 1 Pierre 2 : 25 ; 5 : 1-3.
Symboliquement la préparation du terrain peut être assimilée au Royaume embryonnaire.
« Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme pasteurs et docteurs. » (Éphésiens 4 : 11 ; 1 Corinthiens 12 : 28). C’est Jésus qui « nous a choisis du milieu du monde » (Jean 15 : 16). « Mais c’est Dieu qui fait croître » (1 Corinthiens 3 : 6, 7). Soyons de ceux assimilés au bon grain et non à l’ivraie dans la parabole de Jésus (Matthieu 13 : 1 à 43). Dans le Plan de Dieu chaque période se termine par une moisson symbolique : Moisson (passée) de l’Âge Judaïque concernant le peuple d’Israël ; Moisson actuelle de l’Âge de l’Évangile concernant les membres de l’Église ; Moisson, future, de l’Âge Millénaire concernant tous les humains.
Le fr. Henri PEAU : « Jean-Baptiste ».
La naissance particulière de Jean-Baptiste nous est rapportée dans l’Évangile de Luc au chapitre 1 versets 5 à 25 et 57 à 66. Il a vécu dans des régions sauvages, dans le désert de Judée, libéré de tous les soucis matériels. – Matthieu 3 : 1.
La 15ème année du règne de Tibère, la Parole de Dieu lui fut adressée (Luc 3 : 1, 2) et il commença à prêcher dans le désert appelant les Juifs au « baptême de la repentance » – Marc 1 : 4.
Il fut le « doigt » indicateur menant à Jésus (Jean 1 : 29). Il dévoila publiquement les exactions des dirigeants Juifs. Il a été considéré par Jésus comme le plus grand des prophètes (Matthieu 11 : 7-12). Jean-Baptiste a rendu un témoignage sur Jésus sans orgueil ni jalousie (Jean 1 : 15-27 ; 3 : 26, 27). Il fut le premier à voir en Jésus « l’Agneau de Dieu » (Jean 1 : 29). La mission de Jean-Baptiste fut très courte, environ 1 an, et s’est terminée par sa décapitation sur ordre d’Hérode manipulé par Hérodias. – Marc 6 : 18-25.
Bien que Jean-Baptiste soit un personnage important, c’est Jésus que nous devons suivre, Celui dont parle le prophète Esaïe au chapitre 61 verset 1. Jean-Baptiste est aussi présenté comme le « second Elie » et par extension illustre la classe de L’Église. Elie fut persécuté par Jézabel, Jean-Baptiste fut persécuté par Hérodias, l’Église, à la fin de l’âge de l’Évangile, pourrait être exposée à de plus vives persécutions.
Jean-Baptiste, emprisonné avant sa mort, déstabilisé, commence à douter, et envoie deux de ses disciples questionner Jésus. – Luc 7 : 18-23.
Ne soyons pas de ceux qui doutent aujourd’hui de la « Seconde présence du Seigneur ». Apprécions l’œuvre de la « moisson » en cours et les autres signes tels que l’augmentation de la connaissance, le retour d’Israël dans son pays, etc., signes annonciateurs de l’instauration du Royaume de Christ dans un proche avenir.
La journée du samedi s’est terminée par un repas pris en commun, sur place, et apprécié des convives. Le dimanche la chorale, dirigée par le fr. Henri Peau, a interprété quelques cantiques pour le plaisir de tous.
Nous remercions tous ceux qui ont eu part à cette manifestation, les organisateurs, les participants, les orateurs et en particulier ceux venus de l’étranger, les musiciens, les chanteurs et tous ceux et celles qui ont participé au service des repas. Soyons reconnaissants à Dieu pour toutes les bénédictions reçues.
Pour l’A.E.B, le fr. Romain Mlotkiewicz