“ Le Prof. George Frédéric Wright, du Collège d’Oberlin, bien connu pour ses travaux en géologie, est rentré d’un voyage en Europe. Il est l’auteur des “ Glaciers de l’Amérique du Nord ” et d’autres traités de géologie se rapportant à l’époque glaciaire. Il vient d’achever un voyage d’étude, au cours, duquel il s’est surtout préoccupé d’examiner certaines formations géologiques et de relever des indices en particulier en Sibérie, bien que ses explorations l’aient conduit dans d’autres parties de l’Asie et en Afrique.
Le but principal du voyage du Professeur Wright était de répondre, si possible, à une question très controversée entre géologues, savoir si la Sibérie avait été, à l’époque glaciaire, recouverte de glaces tout comme l’Amérique du Nord et des parties de l’Europe.
“ De très nombreux géologues, y compris bon nombre d’éminents savants russes, croient que la Sibérie était recouverte de glace.
23 . LE COMMENCEMENT
“ Comme résultat de ses études actuelles, le Prof. Wright croit, au contraire, qu’aux temps très reculés où l’Amérique du Nord était couverte de glace, la Sibérie était couverte d’eau.
“ Or, l’eau et la glace furent pratiquement des moments du déluge biblique.
“ Lisez d’abord un condensé de la description du déluge d’après la Genèse.
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“ Et le déluge fut sur la terre quarante jours ; et les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle fut élevée au-dessus de la terre.
“ Et, les eaux se renforcèrent et crûrent beaucoup, sur la terre ; et toutes les hautes montagnes qui sont sous tous les cieux furent couvertes.
“ Tout ce qui avait le souffle de vie dans ses narines, de tout ce qui était sur la terre sèche, mourut… Il ne resta que Noé et ce qui était avec lui dans l’arche.
“ Les eaux se renforcèrent sur la terre, cent cinquante jours ” Genèse 7 : 17-24.
Écoutez maintenant ce que dit le Prof. Wright
“ Je n’ai trouvé aucune trace du phénomène glaciaire au sud du 56e parallèle. Je ne suis pas allé plus au nord ; mais d’après d’autres choses, je suis convaincu que, là, le pays fut couvert de glace comme le fut l’Amérique où l’on en trouve des traces jusqu’à la latitude de New-York.
“ Nous n’avons pu relever d’indication accusant un affaissement étendu de toute cette région comme ici par exemple.
“ A Trébizonde, sur les bords de la Mer Noire on relève la preuve d’une dépression d’environ 210 mètres comme l’indiquent certaines couches de sable sur les collines.
“ Ce fut au centre du Turkestan que les eaux atteignirent leur plus grande hauteur puisque là nous retrouvons les mêmes couches de sable à plus de 600 mètres au-dessus du niveau de la mer.
24 . LE COMMENCEMENT
“ La partie sud de la Russie est recouverte du même dépôt de terre noire que nous trouvons au Turkestan.
“ Il existe d’autres preuves encore que les eaux ont autrefois recouvert cette partie du globe. En particulier, la présence de phoques dans le lac Baïkal (Sibérie) situé à 480 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les phoques que nous y avons trouvés sont de la même espèce que ceux qu’on rencontre dans l’Arctique et qu’on retrouve aussi dans la Mer Caspienne.
“ La seule hypothèse qui s’impose donc est que ces phoques sont restés pris lorsque les eaux se sont retirées. La découverte la plus sensationnelle de toutes fut petit-être celle qui fut faite à Kiev sur le Dniepr où l’on retrouva des outils de pierre 16 mètres au-dessous du dépôt de terre noire ce qui montre que l’eau y vint après la création de l’homme.
“ Ceci nous a donc permis de déterminer l’époque où cette dépression a eu lieu. Après que l’homme eut paru dans cette partie du globe, il s’est produit un affaissement de 250 mètres à Trébizonde, tandis que dans le Turkestan du sud des eaux montèrent jusqu’à plus de 600 mètres. Les outils trouvés étaient du même genre que ceux découverts en Amérique du Nord avant la période glaciaire ce qui semble établir que la dépression se produisit là quand l’avalanche de glace arrivait ici.
“ En fait, c’était pratiquement le déluge. ”
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Connaissant la fin dès le commencement, l’Eternel plaça l’homme sur la terre en temps opportun. Le dernier des anneaux s’abattit au temps convenable en un déluge qui détruisit la race perverse aux jours de Noé et fut le point de départ de notre économie actuelle connue dans les Écritures sous le nom de : “ présent monde mauvais ”. La disparition de cette gaine d’eau qui entourait la terre, non seulement introduisit les saisons très différentes de l’été et de l’hiver et rendit possibles les violentes tempêtes, mais l’arc-en-ciel put aussi paraître.
25 . LE COMMENCEMENT
On ne l’aperçut en effet pour la première fois qu’après le déluge, puisque, auparavant, les rayons directs du soleil ne pouvant pas pénétrer la voûte, ne pouvaient former d’arc-en-ciel. — Genèse 9 : 12-17.
Depuis que nous avons écrit ce qui précède, nous avons relevé dans la revue “ Scientific American ” la lettre suivante du Prof. Vail lui-même :
“ A PROPOS DU MAMMOUTH GELÉ ”
“ A Monsieur le Rédacteur du “ Scientific American ”
“ J’ai lu avec grand intérêt dans votre numéro du 12 avril la note concernant la découverte récente, par le Docteur Herz, du corps d’un mammouth pris dans les glaces en Sibérie orientale. Cette découverte est, à mon sens, plus qu’une “ pierre de Rosette ” (*) sur le sentier du géologue Elle constitue le témoignage le plus convaincant à l’appui du l’hypothèse suivante : toutes les époques glaciaires et tous les déluges que la terre ait jamais vus, furent provoqués par l’abaissement progressif et successif des premières vapeurs de la terre qui demeuraient autour de notre planète, comme des nuages vaporeux demeurent actuellement autour des planètes Jupiter et Saturne.
(*)Pierre trouvée au cours de l’expédition de Bonaparte en Egypte, et qui permit à J. François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens – Trad.
“ Permettez-moi de suggérer à mes collègues géologues que les restes des vapeurs d’eau terrestre peuvent avoir tourné autour de la terre, comme la voûte de la planète Jupiter, et cela jusqu’à des époques géologiques très récentes. Ces vapeurs doivent s’être condensées plus particulièrement au niveau des régions polaires en raison d’une résistance moindre et d’une attraction plus grande s’y exerçant, et cela très certainement sous forme d’immenses avalanches de neiges tellurio-cosmiques. Une voûte comme celle-là, véritable toit du monde, doit avoir tempéré le climat jusqu’aux pôles et procuré ainsi des pâturages au mammouth et à ses congénères de la région arctique, faisant de cette partie du globe une terre de serre sous un toit de serre.
26 . LE COMMENCEMENT
Si l’on admet ceci, il faut conclure aux proportions énormes et à l’efficacité des avalanches qui s’abattirent de la voûte et désolèrent un monde exubérant de vie. Il semble que le mammouth du Dr Herz (comme pour beaucoup d’autres retrouvés dans la glace et ayant encore de l’herbe non digérée dans l’estomac) prouve qu’il fut soudainement surpris par une chute écrasante de neige.
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Dans ce cas, la présence d’herbe non encore mâchée dans la bouche établit sans équivoque que l’animal a été frappé à mort dans un tombeau de neige. Si cela est admis, nous avons là ce qui peut avoir été une source tout à fait possible de neiges glaciaires, et nous pouvons avec joie mettre de côté l’idée peu philosophique que la terre se serait refroidie afin d’avoir son manteau de neige, alors qu’au contraire les neiges s’abattirent sur elle provoquant son refroidissement.
“ Au temps où la terre était encore une masse fluide incandescente, l’eau des océans devait exister sous forme de vapeurs très haut dans le ciel ainsi qu’une quantité incommensurable de minéraux et de métaux à l’état de sublimation. Si nous admettons que ces vapeurs formèrent un système d’anneaux qui reprirent contact avec la terre au cours des âges, certains d’entre eux, alors même que l’homme avait déjà paru, nous pouvons expliquer beaucoup de choses demeurées à ce jour obscures et mystérieuses.
“ Déjà, en 1874, j’ai exposé quelques-unes de ces idées sous forme de brochure, et c’est dans l’espoir que les penseurs de ce vingtième siècle voudront bien les examiner que je rappelle ici la “ Théorie de la Voûte ”. Isaac N. Vail.