CONSEIL PASTORAL SUR LA PRIÈRE ET LE TÉMOIGNAGE

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La Nouvelle Création a besoin de participer à des réunions à caractère pieux une fois par semaine pour prier et témoigner. Nous croyons que les frères et sœurs trouveraient (aussi) très profitable de réserver au moins un soir par trimestre à une réunion de prières, dans un sens très général. Nous suggérons que le mercredi soir au milieu du trimestre soit retenu dans ce but. Cette réunion devrait être dévouée à la prière plutôt qu’au témoignage. Elle pourrait commencer avec une prière faite par le président, qui pourrait ensuite appeler deux ou trois membres à la prière. Ensuite, il pourrait lire le texte de la semaine, et le commenter durant environ trois minutes ; ou, si l’assemblée est très petite, durant environ cinq minutes. Si l’assemblée est très nombreuse, environ deux minutes. La longueur du commentaire serait selon la taille de l’assemblée.

Ensuite, le président pourrait dire : « Cette soirée a été prévue tout spécialement pour un service de prière. Nous savons tous, sans aucun doute, que le fait de louer le Seigneur est un privilège particulier du chrétien, au travers de prières ou de louanges. Nous croyons par le cœur et nous confessons par la bouche. Durant ce service, nous préférons ne pas appeler les frères à la prière, mais nous souhaitons que tous ceux qui sont présents participent. Si vous n’avez que quelques mots à dire, peu importe. En effet, nous encourageons plutôt l’idée que la prière ne doit pas être trop longue. Maintenant, nous allons donner l’opportunité à trois membres de se lever, deux frères et une sœur ; après cela, nous chanterons un cantique. Après avoir chanté, nous aurons encore deux prières – un frère et une sœur (en fonction de la composition de l’assemblée), et ainsi, chacun aura l’occasion de pouvoir participer. »

Nous trouvons que l’exercice du privilège de la prière apporte une grande bénédiction au peuple du Seigneur. Ils ont besoin d’être encouragés, car beaucoup d’entre eux n’ont pas eu de tels encouragements dans leurs précédentes expériences de la vie.

Nous pensons qu’une réunion de prière une fois par trimestre serait plus bénéfique qu’une fois par mois. Plus d’une fois par trimestre pourrait s’avérer fastidieux ; et si c’est ainsi que font certaines assemblées, nous recommandons de changer cela.

UNE RÉUNION DE TÉMOIGNAGE MODÈLE.

En règle générale, la réunion du milieu de la semaine devrait être réservée aux louanges et au témoignage. Comme nous l’avons déclaré plus haut, le chrétien a besoin d’une réunion dédiée à la dévotion, avec la possibilité de témoigner de ses expériences. Des témoignages récents sont très utiles. Tous les membres du peuple du Seigneur ont des épreuves et des difficultés, et en entendant les expériences des autres, nous apprenons à compatir avec eux.

De telles réunions devraient commencer avec un ou deux cantiques, suivis par une ou plusieurs courtes prières. Le frère qui ouvre la réunion avec la prière devrait avoir été informé au préalable sur ce qu’il est ou non convenable de faire. Et la prière d’ouverture devrait être simplement une demande de bénédiction divine sur les cœurs et esprits de ceux qui sont assemblés, pour qu’ils puissent être dans la condition convenable pour recevoir la bénédiction du Seigneur.

Supposons que le texte du soir soit le suivant : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu pour qu’Il vous élève au temps convenable. » (1 Pierre 5 : 6). Le président pourrait dire alors quelque chose comme : « Notre texte de la semaine se lit ainsi (lire le texte) … De toute évidence, aux yeux de Dieu, l’humilité est une des plus importantes qualités que doit posséder son peuple. Toute l’Ecriture semble indiquer que lorsque nous sommes humbles, nous sommes agréables aux yeux de Dieu ; et à moins d’avoir cette qualité, nous ne serons jamais aptes pour le Royaume. Nous pouvons voir en outre la sagesse de cette exigence ; car si Dieu devait élever à une haute position ceux qui ne sont pas humbles, cela pourrait créer des difficultés ultérieures dans les cieux.

Nous pouvons voir que Satan n’a pas été véritablement soumis à Dieu. Après être devenu orgueilleux, il a pensé probablement qu’il pourrait faire mieux que Dieu ; et dans sa tentative de montrer ce dont il était capable, il suscita sa propre chute et amena la famille humaine dans le péché et la mort. Il n’est donc pas étonnant que Dieu demanda à Jésus de montrer sa soumission à la volonté du Père. Nous voyons la vie de Jésus, et comment le Père L’a ensuite élevé. Nous devons nous aussi nous soumettre à tout ce que la providence divine nous apporte. – « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu pour qu’Il vous élève au temps convenable. »

Maintenant, chers frères et sœurs, peut-être avez-vous quelque chose à nous dire de vos expériences de cette semaine, en ce qui concerne l’humilité, ou son contraire – l’orgueil. Ce ne doit pas être un exposé des Écritures. Nous savons déjà ce que le texte de ce soir signifie. Nous voulons que vous parliez de vos expériences personnelles. Quelles expériences avez-vous traversé qui ont été susceptibles d’imprimer ce texte dans vos esprits ? Laissez-nous une petite page de votre expérience personnelle. Nous commencerons avec le frère A, puis la sœur B, et ensuite, nous alternerons entre les deux côtés de la salle. C’est ainsi que nous procéderons. Voulez-vous nous donner votre témoignage, frère ? »

COMMENT OBTENIR UN DOUBLE EFFET.

En suivant la méthode d’appeler l’un ici, et l’autre là, nous obtenons un double effet. Sans alterner, si le témoignage commence à une extrémité, quelqu’un assis loin de là pourrait penser : « Oh, mon tour ne viendra pas avant longtemps ! » Mais si l’on adopte la méthode d’appeler quelqu’un ici et ensuite quelqu’un là, puis là et ici, cela tend à rendre chacun plus alerte, et à garder chacun éveillé sur le sujet.

Conduisant une réunion de témoignage, nous devons garder présent à l’esprit de commencer avec un bon témoignage et terminer avec un bon témoignage. Ainsi, on commencera avec quelqu’un qui donnera un bon témoignage, avisé, pour donner une bonne impulsion au départ. Dès le chant du cantique de début, il faut avoir à l’esprit le frère untel ou untel ou telle ou telle sœur pour commencer et pour terminer. Ainsi, nous serons certains d’avoir un bon début et une bonne fin.

Si durant le service certains semblent hésiter un peu et ne pas savoir comment poursuivre, nous pourrions dire : « Nous comprenons, frère (ou sœur), que votre expérience a été comme ceci ou comme cela. » Nous reprendrions alors ce que nous supposons être sa pensée et nous l’exprimerions pour lui, si nous pensons qu’il n’est pas en mesure de la compléter lui-même. Nous devrions être capables de faire cela. Tout président devrait être capable de faire cela et ainsi l’encourager avec douceur.

Nous ferons attention à ne pas rendre une idée nettement différente de la pensée que le frère ou la sœur aurait eu envie de dire. « Oh non, ce n’est pas cela du tout ! » Mais nous essaierons de donner sa pensée pour qu’il puisse dire : « Le frère Russell comprend ma pensée ! » Mais si nous avons un air renfrogné et que nous ne disons rien, le frère (ou la sœur plus particulièrement) pourrait se sentir trop découragé pour réessayer la fois suivante, pensant qu’il (ou elle) ferait mieux de garder le silence.

Une réunion de témoignage qui comporte soixante à cent personnes, n’est pas propice à une réunion véritablement bénéfique. Le nombre le plus profitable semblerait être de douze à quinze. C’est un nombre suffisant pour ne pas gaspiller de temps et bien assez pour que chacun puisse témoigner.

Si le premier qui témoigne a une mauvaise pensée ou une mauvaise façon d’agir, il pourrait dire : « Cette semaine, j’ai eu une conversation avec un pasteur qui pense avoir une connaissance approfondie des Écritures – Je lui ai posé quelques questions auxquelles il ne pouvait pas répondre ; et tout le monde pouvait voir qu’il ne pouvait pas du tout me répondre ! »

Le président pourrait lui dire : « Frère, je n’ai aucun doute sur le fait que tu avais une bonne intention, mais je ne suis pas certain que tu as fait cela avec sagesse. Cela aurait été mieux si tu avais fait cela avec délicatesse. Nous ne devons pas être durs, mais bienveillants, instruisant avec douceur les opposants. Tu dois te souvenir que c’est une situation très difficile pour un homme d’un certain âge, considéré, instruit et connu de concevoir cela. Tu devrais donc être doublement sur tes gardes afin de ne pas susciter d’antagonisme. Aussi, je te conseillerais dans un tel cas de simplement glisser un petit mot qui serait davantage en harmonie avec les principes de douceur et d’humilité. En parlant comme tu l’as fait, ce pasteur a pu penser que tu n’es pas suffisamment humble. »

Un autre encore pourrait avoir des pensées qui soient mal tournées d’une autre manière. L’art de bien témoigner est quelque chose que les présidents des réunions de témoignage devraient cultiver dans l’assemblée. Ils devraient avoir des idées correctes à ce sujet, de sorte que l’assemblée puisse acquérir des pensées adéquates pour gérer ce qui arrive. De cette manière, quelque chose s’imprime dans leur esprit.

TÉMOIGNAGE ET NON DISCOURS.

Si quelqu’un tente de faire un discours, le président pourrait dire : « Excuse-moi, frère, mais ce n’est pas une réunion prévue pour cela. C’est une réunion de témoignage. Une autre fois, peut-être, tu pourras parler plus longuement. »

Il serait bon que le président définisse à l’avance ce qu’est une réunion de témoignage, comme par exemple : « Nous savons tous probablement ce qu’est un témoignage. Ce n’est pas un sujet ou une dissertation sur les Écritures. C’est une réunion réservée aux témoignages. Maintenant, pour commencer, je commenterai moi-même le texte de ce soir, mais ensuite, nous souhaiterions entendre les expériences personnelles des frères et des sœurs. »

Nous considérons comme acquis le fait que tous les frères et sœurs ont de bonnes intentions ; tout ce qui n’est pas fait avec ordre n’est pas nécessairement vu comme étant en désordre. Le président, en faisant remarquer qu’il va lire le texte et dire quelques mots sur sa signification et qu’ensuite il y aura des témoignages, fait comprendre comment cela va se dérouler. En donnant son propre témoignage à la fin, l’assemblée apprend aussi comment il faut faire.

Notre pensée est qu’il ne serait pas idéal pour les frères et sœurs de rentrer chez eux avec une précipitation inconvenante, mais plutôt de s’attarder un peu pour saluer les frères. Telle est notre habitude. Nous ne connaissons aucun texte des Écritures portant directement sur ce sujet et nous n’avons aucun droit d’établir une règle ou une loi ; nous donnons simplement la suggestion qu’il ne serait d’aucun avantage d’entamer de longues conversations à la fin du service. On risque après la réunion de dissiper tous les bénéfices et les bénédictions du service. Bien entendu, s’ils rentrent rapidement chez eux, les frères et sœurs n’auront pas beaucoup d’opportunités de communion, à moins qu’ils arrivent un peu plus tôt – un peu avant le début – à la salle de réunion. Si certains peuvent faire cela, il ne serait pas inapproprié pour eux d’avoir un échange fraternel avant l’arrivée du président et le début de la réunion. Cela semble être une opportunité très profitable.

LA POSITION CONVENABLE POUR PRIER.

Rien dans les Écritures ne contraint le Chrétien en ce qui concerne la position à adopter lorsqu’il vient au Seigneur par la prière. Deux positions sont mentionnées : Debout et à genoux. On devrait être guidé par l’esprit de sobre bon sens. Si on se trouve dans la rue, il ne serait certainement pas opportun de se mettre à genoux. Si le sol est assez dur, il peut être également inapproprié de se mettre à genoux. Par contre, en privé, il serait mieux de s’agenouiller pour prier. Toutefois, certains nous ont dit que lorsqu’ils se mettent à genoux, cela les rend somnolents. Il est souhaitable d’être dans une attitude qui nous permette de mieux penser à ce que nous faisons. Si nous constatons qu’à genoux nous avons tendance à nous endormir, alors nous adopterons une autre position qui nous maintienne éveillé et attentif à la prière.

En ce qui concerne la prière dans les assemblées, nous pensons qu’il est généralement mieux de rester assis, la tête inclinée. Bien entendu, la position préférée est en grande partie une question d’éducation, d’habitude. Mais nous avons coutume de dire aux frères un peu partout que lors des services publics, cette position est la plus adaptée durant la prière. Lorsque la réunion est peu nombreuse et lorsqu’il y a de la moquette au sol, il peut être tout aussi bon de s’agenouiller.

Concernant les réunions de témoignages, notre avis est qu’il est mieux de rester assis pour témoigner, à moins que l’assemblée soit nombreuse ; car en restant assis, il est plus facile de témoigner. La difficulté pour certains qui témoignent est que lorsqu’ils se lèvent, ils se sentent embarrassés et oublient ce qu’ils ont à dire. Ainsi, rester assis réduit l’excitation nerveuse de certains. Dans les grandes assemblées, il serait mieux pour la personne de se lever, afin que la voix puisse être entendue de tous.

SE TENIR DEBOUT DURANT LE CHANT.

En ce qui concerne les cantiques, nous croyons que l’habitude de chanter debout, très courante en Grande Bretagne, est très bonne. Il semblerait exagéré de rester debout durant un service de louange, où un certain nombre de cantiques se suivent. Mais se lever pour chanter offre généralement des avantages. Une personne debout se place dans une attitude spécifique et peut mieux chanter en positionnant ses cordes vocales dans une meilleure position. Il est ainsi souhaitable, lorsqu’un cantique est annoncé, de se lever.

L’invitation à se lever devrait toujours être donnée d’une manière appropriée, et non d’une manière péremptoire. Le président ne devrait pas dire : « L’assemblée se lève », mais « Levons-nous et chantons ». Certains peuvent être dans une condition physique nécessitant de rester assis. Aussi, l’invitation « Levons-nous et chantons » s’adresse particulièrement à ceux qui souhaitent se lever. Nous pensons que ce serait une grave erreur de dire : « Levons-nous et chantons » et ensuite d’ajouter, comme le font certains, « Puis restons debout pendant que le frère A priera. » Ceci peut causer une réelle affliction dans bien des cas.

TROP DE SUFFISANCE.

Mais si, pour le cantique de clôture, l’assistance se lève, alors au lieu de leur demander de se rasseoir pour la prière de clôture, il serait bien de rester debout, et la prière devrait être simplement sous la forme d’une bénédiction et ne devrait épuiser personne par sa longueur. S’il y avait déjà une prière auparavant, alors il n’est plus nécessaire d’en dire plus que quelques mots. La plupart des prières sont trop longues.

Celui qui est en train de prier ne devrait pas porter atteinte aux libertés et aux droits de l’assemblée par la longueur de ses prières. Nous ne trouvons pas écrit que notre Seigneur ait fait de très longues prières. Il est vrai qu’en certaines occasions, Il persévéra dans la prière durant toute la nuit, seul ; mais Il n’offrait pas de longues prières en public. La « Prière du Seigneur » est plutôt brève et précise. Ceux qui pensent qu’ils devraient dire au Seigneur tout ce qu’Il devrait faire pour diriger l’univers sont trop centrés sur eux-mêmes, ont trop de vanité. Lorsque nous découvrons combien nous sommes incapables de nous diriger nous-mêmes, nous devrions bien nous garder de conseiller au Tout-Puissant comment gérer ses affaires.

UNE PRIÈRE FORMELLE EST SOUVENT UN SIMULACRE.

Un journal de Boston, se référant à la prière d’un pasteur important, a déclaré le lendemain que le Révérend avait prononcé la plus éloquente prière jamais adressée à un public de Boston ! L’éditeur savait évidemment que cette prière n’était pas adressée au Seigneur ! Nous avons grand besoin de l’esprit de sobre bon sens. Nous présumons que le Seigneur voit que toutes nos intentions sont bonnes. Mais Il ne nous a pas dit que nous devions prier pour être entendu des hommes. Nous devons prier le Seigneur.

Pour la prière en privé, il nous est dit « entre dans ta chambre » et nous supposons que personne ne devrait prier de manière à être entendu à l’extérieur de celle-ci. La prière, qu’elle soit privée ou publique, doit être adressée au Tout-Puissant, en des termes révérencieux, et exprimer le désir du cœur approprié à l’occasion. Nous devrions savoir pour quelle raison nous venons vers le Seigneur. Il est préférable de ne pas aller au Trône de Grâce si nous n’avons rien à dire.

A la clôture de toute réunion, nous pensons qu’il serait malavisé de prier durant dix ou quinze minutes, ou même cinq minutes. Nous pensons que deux ou trois minutes seraient déjà bien suffisantes. Le Seigneur connaît tous nos besoins et nous devrions prendre l’assemblée en considération.

Il ne serait pas raisonnable de rester assis durant une heure et de prolonger le service par une longue prière. Les longues prières devraient être offertes en privé. Certains chrétiens, toutefois, ont besoin d’être encouragés en ce qui concerne la prière – certains ne sont pas disposés à prier autant qu’ils le devraient. La prière est le plus merveilleux des privilèges, dont on ne devrait pas abuser en répétant sans fin les mêmes paroles.

WT 1914 p5384

« Nous allons veiller en priant,

Nos lampes prêtes et allumées ;

Nous allons travailler patientant,

Jusqu’à ce que le Maître revienne ;

Nous allons chanter et nous réjouir,

Discernant chaque signe. »

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