Considérations bibliques en rapport avec la guerre d’Extrême-Orient.

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“Béni soit lEternel mon rocher qui exerce mes mains au combat, mes doigts à la bataille ! “‘ — Ps144: 1.

Beaucoup de penseurs éminents sont demeurés per­plexes sur la question de savoir jusqu’a quel point la guerre est excusable ou justifiable. L’idée que la guerre n’est jamais justifiable, dans aucune circonstance, trouve peu de partisans; cependant, comme nous devrions nous y attendre, les meilleurs et les plus braves parmi l’humanité déplorent la guerre et plaident pour la paix de toute façon raisonnable. Comment se fait-il alors, que nous trouvons les pages de l’histoire couvertes de récits de guerre et que nous y trouvons aussi les noms de guerriers les plus sages et des nations les plus grandes.

Nous répliquons à cela que ce n’est pas tant dans le fait que la chute a dépravé et abruti notre race que réside la difficulté, mais parce qu’elle a tant affaibli le jugement humain que la sagesse et la justice étant plus ou moins obscurcies pour tous, ce qui est injustice paraît être la droiture. Un des principaux résultats de la chute a été de maintenir l’égoïsme tandis que tant d’autres qualités de l’esprit ont décru ou diminué. Cet égoïsme, étant devenu un des princi­paux facteurs dans le raisonnement des pensées natu­relles, a faussé et tordu le jugement des hommes et des nations et laissé le champ libre à des actions qui autrement auraient été désapprouvées.

Ce qui illustre bien cela, c’est que les voies de l’homme semblent droites à ses propres yeux, et comme l’a si bien dit le poète Burns, il ne voit pas en lui-même ce que les autres voient. Il peut raisonner plus samement sur les affaires des autres que sur les siennes propres à cause du biais ou de la torsion exercée sur son esprit par l’égoïsme. Nous reconnaissons tous que la même chose est vraie pour les nations. C’est ainsi que dans la récente guerre sud-africaine, nos amis britanniques se sentaient assurés d’être entièrement dans le droit, tandis que d’autres, même leurs amis, pensaient que l’égoïsme les aveuglait sur les droits des Boers. Il en est de même aujourd’hui; les Russes et les Japonais qui se battent pour des opinions diffé­rentes, y sont, d’une part, poussés par des sentiments égoïstes, tandis que, d’autre part, ils déplorent la guerre et en souffrent tout en la poursuivant.

Manière de voir des Japonais.

C’est un fait bien connu que les Japonais pour se justifier d’avoir déclaré la guerre, prétendent que la Russie en prenant possession d’un territoire chinois menaçait les intérêts japonais. Que le Japon qui désire vivre en paix, est plus ou moins dépendant de ses voisins du continent pour tout ce qui concerne les denrées alimentaires et qu’à cause de cela il ne peut pas supporter que la puissante Russie, son ennemie reconnue s’y établisse. Ce raisonnement sera bon ou mauvais suivant l’esprit qui l’examine. Au point de vue de la sagesse humaine le Japon a agi sagement en frappant son puissant ennemi avant qu’il ne se fût solidement retranché en Chine. A ce point de vue, l’épouvantable sacrifice de vies humaines et d’argent par les Japonais est considéré comme étant de la sagesse et la façon d’agir de la Russie est gé­néralement condamnée.

Toutefois, si ceux qui tiennent ces raisonnements étaient Russes, ils approuveraient la politique du Czar de s’établir graduellement en Extrême-Orient et d’exercer un contrôle militaire et financier sur la Chine, en s’appropriant ainsi les vastes ressources et l’énergie d’un peuple comptant près du quart de la population du monde entier. Le raisonnement des Russes est sans doute, qu’ils apportaient à un peuple païen la civilisation, les méthodes de commerce et un gouvernement solide, et qu’ainsi ils avaient le droit

138 Juin 1905

d’exploiter ce peuple à leur avantage. Pour justifier leur manière de faire, ils pensaient sans doute au procédé pareil employé par la Grande Bretagne dans l’Inde. Sans doute aussi, l’orgueil a suggéré aux Russes que leur désir égoïste de s’approprier la direction de leurs voisins chinois était en partie bien­veillant, puisqu’ils désiraient leur donner un bon gouvernement.

Tous les conquérants du monde ont toujours donné comme excuse qu’ils sont capables de donner aux conquis des lois et des réglements meilleurs que ceux dont ils étaient capables par eux-mêmes. C’est ainsi que l’esprit d’orgueil, qui est un élément d’égoïsme dans la nature déchue, combinait et coopérait avec l’égoïsme générale, dans la continuation de presque toutes les guerres de conquête, c’est en effet ce qui a été dans une grande mesure, l’excuse de l’inhuma­nité des hommes.

La situation au point de vue de Dieu.

Comment Dieu voit-il ces choses? Pourquoi n’in­tervient-il pas pour établir et faire prospérer le droit et pour renverser l’injustice? Pourquoi les rapaces, les querelleurs, les larrons, héritent-ils la terre plutôt que les débonnaires? Pourquoi le péché et l’égoïsme ont-ils régné pendant 6000 ans sur la terre produisant les guerres et les bruits de guerre? Pourquoi même pendant ces 19 derniers siècles, depuis que les anges ont chanté à la naissance du Sauveur: “Paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes”, n’y a-t-il pas eu de paix? Pourquoi l’esprit de lutte croît-il au lieu de diminuer? Pourquoi, malgré l’introduction de conférences pour la paix parmi les nations les plus puissantes du monde, depuis celle de Genève, du 14 Septembre 1862, jusqu’à celle de La Haye, et malgré les traités d’arbitrage et le fait qu’une autre confé­rence internationale est encore proposée, le monde est témoin aujourd’hui des plus grands armements, des forts les plus imprenables, des plus puissants na­vires et des plus formidables munitions? Pourquoi semble-t-il que la colombe de la paix soit plus alarmée que jamais et que le monde entier, bien que criant, paix, paix, sent qu’il a l’esprit de plus en plus ba­tailleur, non seulement entre royaumes et armées mais entre financiers, capitalistes et ouvriers, comme dans les maisons et les familles, on ne trouve que guerre, contention et querelles? Quand viendra le Prince de Paix, quand inaugurera-t-il son règne?

Un grand nombre de personnes d’opinions diverses pourront répondre à ces questions, mais aucune ne s accordera; il n’y aura pas deux réponses qui seront exactement semblables. C’est pourquoi nous aimons mieux en appeler à l’Eternel lui-même, lui deman­dant son explication en prêtant l’oreille au message de sa parole. Nous ne pourrons entendre qu’une ré­ponse, mais elle satisfait pleinement nos désirs.

La réponse de la Parole de Dieu.

Non seulement la Bible explique la condition de chute de l’humanité dans l’esclavage du péché et de la mort; mais elle dit aussi, que dans un sens général, Dieu a donné aux enfants des hommes l’autorité de la terre, tout en gardant une certaine surveillance sur les affaires des nations en les empêchant de venir en conflit avec ses plans qu’il a établis dans le but de bénir le monde par le royaume de Christ; et dans ces limites, il leur permet de s’étendre et d’exercer leur ingéniosité en différentes méthodes pour se gou­verner eux-mêmes, etc.

Cela démontre deux choses: (1) Le manque de sagesse, de justice et d’amour de la part des peuples. (2) Le désespoir du monde de jamais pouvoir atteindre à la perfection sous de telles conditions, et ainsi, la nécessité, dans l’intérêt du monde, que le royaume du bien-aimé Fils de Dieu — pour lequel nous avons été enseignés à prier: “Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel” — soit établi. Beaucoup ne comprennent pas encore tout ce qu’il y a de désespoir à se confier au bras de la chair, mais ils espèrent que l’accroissement d’éducation élèvera sûrement l’humanité tout entière à un niveau intellectuel où la sagesse de la justice prendra la place de la folie de l’iniquité. Alors, disent-ils, nous avons le Millénium.

Non, il n’en sera pas ainsi: Le Millénium ne sera jamais établi sur ces données; mais il sera établi par force, comme les Ecritures l’enseignent – L’Eternel combattra en ce jour”. L’admirable éducation du siècle écoulé a élevé le niveau intellectuel de l’hu­manité, mais n’a pas accru la paix et la joie du monde. Le jour dans lequel nous vivons est par excellence celui du mécontentement; et plus l’éducation est élevée, plus aussi le mécontentement est général; c’est la règle. Le petit nombre de vrais chrétiens, dont la vie est consacrée au Seigneur et qui trouvent suffisamment de paix et de joie dans les gracieuses promesses de la Parole divine, sont l’exception. La grande majorité de l’humanité est toujours “plongée dans le mal” (1 Jean 5:19) et il est toujours vrai, comme le déclare l’Eternel: “Qu’il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu” (Esaïe 57 : 21). “Ils sont comme la mer agitée” leurs ambitions égoïstes les maintiennent dans une agitation perpétuelle.

Les écrits prophétiques concordent pleinement avec ce que nous voyons autour de nous de l’agitation amenée par notre haute civilisation et notre éducation plus générale. Le coeur non régénéré est sûrement troublé en proportion de son éducation plus élevée. Les principaux moteurs nationaux sont des hommes ayant de l’éducation; les conducteurs dans chaque espèce de cause injuste, dans presque chaque violation de la règle d’amour sont des hommes ayant de l’éducation. Nous ne voulons pas dire qu’il y ait plus de méchanceté dans leur coeur que s’ils n’avaient pas d’éducation; nous prétendons simplement que leur puissance a été accrue par l’éducation et que leur coeur n’étant pas régénéré leur pouvoir est nécessaire­ment associé autant avec l’égoïsme qu’avec l’altruisme; et c’est cet égoïsme sous ses diverses formes qui est à la base des luttes et des querelles dont nous avons connaissance. Les Ecritures indiquent ce qui est apparent de chaque côté; que bientôt, notre civilisa­tion si élevée, au lieu d’amener le Millénium de paix, naufragera elle-même dans l’anarchie — résultats d’efforts contraires, et luttes entre autorités sociales, financières et politiques.

139 Avril 1905

L’espérance placée devant nous dans les Ecritures.

Appuyé sur les leçons apprises dans les conflits actuels entre le bien et le mal, la vérité et l’erreur, l’amour et l’égoïsme; le Royaume millénaire de notre Seigneur instruira le peuple, ,,faisant de la droiture une règle et de la justice un niveau”, en chassant loin par la force et le pouvoir divins (guidés par l’a­mour), l’ignorance, la superstition et l’égoïsme qui suffoquent. Le soc de la charrue de l’égoïsme et du trouble a fait son oeuvre, pendant 5000 ans, en brisant le sol en friche du coeur naturel et en le préparant pour le glorieux temps de printemps, le temps de la semence de la grâce et de la vérité sous le règne millénaire du Sauveur. De même que la moisson actuelle est dans le péché, les souffrances et la mort, la moisson future sera assurément dans la justice, la vie, la paix et la joie pour tous ceux qui voudront en profiter, tandis que tous les autres seront détruits dans la seconde mort. C’est ainsi que l’Eternel dé­clare qu’il fera cesser la guerre jusqu’aux extrémités de la terre — en prouvant premièrement, à l’humanité son impuissance et ensuite en pourvoyant au secours nécessaire à son instruction et à son relèvement.

La guerre au point de vue chrétien.

Nous avons considéré comment le monde dans sa sagesse considère les nécessités de la guerre; nous allons maintenant examiner le point de vue chrétien, tel qu’il a été placé devant nous par le Seigneur et les apôtres pour être le guide du soldat de la croix. Nous ne pouvons admettre toute la science des capitaines du monde de l’industrie, des finances, de la sociologie et de l’armée. Nous devons écouter le capitaine de notre salut, le Seigneur Jésus. Que nous conseille-t-il? Une difficulté qui en a fait broncher plusieurs, c’est qu’ils ne reconnaissent pas de diffé­rence entre l’Eglise et le monde, au milieu de notre civilisation actuelle.

En effet, l’Eglise nominale comprend le monde en­tier, tandis que l’Eglise vraie, composée seulement des disciples du Seigneur qui lui sont pleinement consacrés, est toujours, comme les Ecritures le déclarent, un ,,petit troupeau” ne comprenant pas beau­coup de grands, de sages, de nobles ou de puissants; mais principalement des pauvres de ce monde, riches dans la foi et héritiers du royaume. Les véritables chrétiens sont en si petit nombre et sont si insignifi­ants politiquement, socialement et financièrement que leur manière de voir particulière concernant la guerre est considérée comme peu de chose ou rien. Ils peuvent tranquillement suivre les conseils de leur Maître, sachant que la course de ce monde ne sera pas particulièrement influencée par eux, si ce n’est dans ses lignes générales. Engendrés de nouveau par l’Esprit saint, ils ont trop l’esprit d’amour pour leurs amis ou leur prochain, même pour leurs ennemis, pour prendre plaisir à faire du mal à autrui en leur retirant la vie ou en les mutilant. Ils voudront plutôt soulager les coeurs brisés, guérir les malades et réconforter les découragés. Ce fut la manière d’être du Maître, ce fut son esprit; ce doit être aussi l’esprit de tous les siens dans la mesure où ils lui sont con­sacrés.

C’est pourquoi au point de vue chrétien la guerre est répréhensible, particulièrement la guerre agressive. L’amour pour le prochain et pour les ennemis, con­duit sûrement à la règle par excellence; et celle-ci arrêtera sûrement toute guerre agressive; parce qu’elle aimerait éliminer de la terre la faim et la soif de pouvoir qui conduisent à de telles guerres. Au point de vue chrétien, la Russie n’aurait jamais dû con­voiter la Chine, et essayer d’étendre son territoire et sa puissance. En agissant ainsi, la guerre avec le Japon aurait été évitée. D’un autre côté, un chrétien dans la position du Japon aurait suivi l’injonction divine de “rechercher la paix avec tous les hommes” et aurait pensé que le Seigneur sait faire résulter du bien de toutes choses. En un mot, l’étendard chrétien en décidant de la manière d’agir du Japon, aurait été d’accord avec notre texte de cette année: — “La sagesse qui vient d’en haut est premièrement pure puis paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits.”

Nous apprécions les vues des sages de ce monde sur la matière, lorsqu’ils disent: Si tout le monde était de votre avis, nos ennemis nous passeraient sur le corps: nous perdrions nos libertés et nos vies. C’est vrai, répondons-nous, nous ne pensons pas que les ordres et réglements donnés par notre Seigneur à ses disciples convenaient présentement pour le monde. Ce n’est pas au monde qu’il donna ses instructions, mais au “petit troupeau” qui cherche à marcher sur ses traces. Comme nous l’avons déjà suggéré, ce petit troupeau est si peu nombreux, que sa conduite dans ces circonstances n’influerait à aucun degré la marche des affaires du monde.

Les hommes politiques de l’avenir.

“Voici la victoire qui triomphe du monde: notre foi” (1 Jean 5 4). Les politiciens de l’avenir, dans l’âge millénaire, seront ces vainqueurs qui, ayant suivi l’exemple de leur Seigneur et possédant les espérances et les promesses des Ecritures se sont séparés du monde maintenant. Nous employons ce terme ,,hommes politiques”, dans son vrai sens, comme se rapportant à ceux qui sont bien versés dans l’art de gouverner et de conduire les affaires de l’Etat, d’administrer le bien public, dans l’intérêt de la paix, de la prospérité et du salut publics.

Au point de vue des Ecritures, le monde entier est dérangé dans son état mental, moral et physique et c’est là la cause de l’idiosyncrasie qui se manifeste chez beaucoup de gens. L’un a un égoïsme anormal pour l’argent; un autre a également une soif anormale de pouvoir; un autre est poursuivi par d’irraisonnables désirs du plaisir. Toutes ces extravagances indiquent un manque de rectitude de l’esprit et à ce point de vue, le monde est mentalement malade; l’un affecté d’une marotte, l’autre d’une autre. La parole de l’Eternel présente cet état de choses, et exhorte le ,,petit troupeau”, les ,.soldats de la croix”, à ce que

140 Avril 1905

“leur modération (douceur) soit connue de tous les hommes”; et elle déclare aussi que ceux qui ont la sagesse d’en haut ont un esprit de saines pensées et estiment davantage les choses réellement valables plutôt que de courir après les gloires irisées et le renom terrestre avec ses joies et son opulence dont la beauté et le plaisir s’évanouissent lorsqu’on les ap­proche.

Nous recommandons les richesses, les beautés et les joies célestes; et ajouté à cela, les gloires et la puis­sance promises aux fidèles vainqueurs dans la vie à venir, pour tous ceux qui ont des oreilles pour en­tendre et des coeurs pour les apprécier. Ceux qui traversent la période d’épreuves actuelles, dont le ca­ractère se développe en harmonie avec le caractère divin, auront bientôt la gloire, la puissance, l’honneur et la domination dans une mesure telle ,,que l’oeil n’a point vu, que l’oreille n’a point entendu et qui n’est jamais monté au coeur de l’homme, (choses) que Dieu a réservées pour ceux qui l’aiment” qui l’aiment plus que leurs maisons ou leur pays, plus que leur nom ou leur renommée, plus qu’eux-mêmes ou les autres.

La guerre et les combats sont recommandés.

Ce que nous disons est en parfait accord avec notre texte, parce que bien que David vécût avant le temps de l’engendrement de l’esprit, il était prophète et son langage était par conséquent guidé par le Seigneur de sorte que ses paroles s’adaptaient aux disciples de Jésus engendrés par l’Esprit pendant l’age évangélique, comme décrivant les batailles et les combats scriptu­raires (spirituels) des disciples du Seigneur.

L’esprit, de combat n’est pas totalement mauvais, il ne l’est que par la fausse direction qui lui est donnée. Le côté belliqueux se trouve à la base de toute dispute; et bien qu’il ait fait beaucoup de mal dans le monde, sans lui, l’humanité serait aujourd’hui dans un état pitoyable. Les plus grands des essais et des entreprises n”auraient pu être exécutées sans l’émulation d” la concurrence qui nous aidait à vaincre les difficultés du chemin. Sans émulation, le monde serait sans puissance pour vaincre les obstacles et les périls dans le sentier de la vie et à cause de cela, n’aurait pas de caractère.

En vue de cette vérité évidente par elle-même, nous ne sommes pas surpris que les Ecritures repré­sentent notre Père céleste et le Seigneur Jésus comme d’aussi puissants vainqueurs et conquérants, que vic­torieux dans les conflits, etc. La Bible nous dit tout particulièrement du Seigneur Jésus qu’au temps voulu, il prendra possession de son grand pouvoir et de son règne et qu’alors les nations de la terre seront brisées comme les vases d’un potier et qu’il les gouvernera avec une verge de fer. Nous sommes sûrs qu’il exer­cera son pouvoir afin que toutes les nations lui soient assujetties. Nous sommes de plus assurés qu’,jl doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds, le dernier ennemi qui sera détruit c’est la mort”.

Si nous comparons la ressemblance humaine avec l’original divin, nous trouvons dans les deux les qua­lités de combat, l’esprit de guerre et de victoire; mais dans le Tout-Puissant, cela est en parfait accord avec les autres éléments de son caractère, savoir de justice, d’amour et de sagesse; de sorte que l’arme divine n’est jamais employée à tort, ni d’une manière égoïste; de même aussi, le royaume qu’il établira bientôt entre les mains des vainqueurs de ce temps présent aura en lut la force et la puissance conquérante du combattant, mais tout cela sera exercé dans l’intérêt et pour le bien de tous ceux qui désireront être en ac­cord avec le Seigneur et ses justes arrangements.

Combats le bon combat.

Le peuple de Dieu est exhorté à combattre le bon combat et à saisir la vie éternelle, et cela se rapporte aux épreuves du temps présent, plutôt qu’aux guerres victorieuses de l’avenir. Cela implique aussi qu’un tel combat est nécessaire pour atteindre la vie éter­nelle. Quiconque donc est assez nonchalant et assez peu soucieux du Seigneur et des intérêts de la justice pour ne pas chercher à vaincre le monde en ne com­battant pas le bon combat, sera considéré indigne de la vie éternelle. De même il nous est dit encore que tous ceux qui auront part à la première résurrection seront ,,des vainqueurs”.

Contre qui devons-nous donc combattre et qui de­vons-nous vaincre? Nous répondons, qu’étant engen­drés de l’Esprit saint, nous n’avons, comme nouvelles créatures, rien à faire avec notre vieux moi et avec la manière d’agir du monde, que notre bon combat consiste à résister au monde, à la chair et à l’adver­saire; et notre victoire sur eux, est de ne plus leur permettre de réglementer nos coeurs et nos vies et d’y produire de mauvais fruits. Plus que cela, un tel combat avec soi-même, implique le renversement de toute haute opinion de nature terrestre de toute am­bition ou désir caressé et la soumission entière et complète de notre coeur à la volonté de Dieu.

C’est le combat journalier, de tous les instants:

c’est une lutte continue, sans repos. Comme l’exprime l’apôtre: la chair et l’esprit sont opposés entre eux, ayant des désirs contraires. Notre victoire signifie la survie de l’esprit, de la nouvelle nature; et ceci à son tour signifie avoir surmonté la nature humaine, ses affections et ses désirs; en ne lui permettant plus de nous prendre dans ses pièges pour nous faire consentir au péché; en ne lui permettant plus d’em­pêcher nos efforts pour faire tout ce que nous pouvons au service de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.

Le Seigneur a besoin de combattants, chers amis. Ceux qu’il cherche dans ce temps sont des “vain­queurs”. Ne perdons pas notre temps et nos forces en faisant le mal, en causant du tort à nos amis, à nos voisins ni même à nos ennemis; combattons le bon combat de la foi, à l’exemple de Paul qui nous dit d’être ses imitateurs. “Ne perdons pas courage en pratiquant le bien, car, en ne nous laissant point abattre, nous moissonnerons dans la saison convenable…Faisons donc le bien envers tous, mais surtout envers ceux de la maison de la foi.” — Gal. 6: 9,10

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