« … suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. » – Hébreux 12 : 13 – Segond.
Oh, si seulement j’avais une voix de trompette pour crier au peuple du Seigneur de partout et lui dire d’être en état d’alerte, prêt à résister à notre grand ennemi, Satan ! Et dans ce mot « Satan », nous incluons toutes les ruses de notre grand Adversaire, par lesquelles il guette l’occasion de tromper et de prendre au piège les Soldats de la Croix. Il est en effet l’Adversaire du monde entier, en ce sens qu’il est l’Adversaire de Dieu et de toutes les lois et dispositions sages et miséricordieuses, établies par Dieu, pour protéger l’homme contre les tendances avilissantes et destructrices du péché.
Selon des informations qui nous parviennent de différentes façons, nous sommes enclins à croire qu’une grande vague d’immoralité et de sensualité déferle sur le monde civilisé (trad. écrit en 1916). Sans doute la Guerre, et les diverses nouvelles conditions qu’elle engendre, ont beaucoup à faire avec cette situation maléfique. Il ne pourrait guère en être autrement. Mais il apparaîtrait, en outre, que depuis des millénaires, notre grand Adversaire trouve que la sensualité et l’immoralité figurent parmi les voies les plus sûres pour attaquer l’humanité et, en particulier, ceux du genre humain qui reconnaissent le Seigneur et les règlements équitables qu’Il établit, pour tous ceux qui deviendront son peuple.
Les étudiants de la Bible, qui connaissent bien l’histoire de l’Israël typique, se souviendront que c’est dans cet esprit-là que Balak et Balaam complotèrent, contre l’Israël, avec tant de succès qu’ils attirèrent des jugements divins à l’encontre des Israélites. L’Apôtre Paul nous raconte que c’est de cette manière que l’espèce humaine, à l’origine créée à l’image de Dieu, tomba si profondément dans la dégradation. « Puisque, ayant connu Dieu, ils ne L’ont point glorifié comme Dieu, et ne Lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ; …. C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs ; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps ; …. Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, …. » etc. – Romains 1 : 21-32.
Si quelqu’un se demande comment notre espèce en vint à tomber dans sa condition dépravée actuelle, il trouvera dans les paroles de l’Apôtre une explication détaillée. Et aujourd’hui, après la propagation de l’Evangile durant plus de dix-huit siècles – après que la Bible eut été imprimée en toute langue, et alors que l’éducation est si générale que pratiquement tout le monde sait lire la Bible, et que le savoir en toute matière a tant augmenté, n’est-il pas stupéfiant de voir que les tactiques anciennes de notre Adversaire prévalent de nouveau ? De nouveau, les savants prétendent être sages et rejettent étourdiment la sagesse d’en haut ; et une fois de plus l’immoralité sévit : la colère, la méchanceté, la haine, les conflits, les médisances, les rumeurs insidieuses, les guerres et les meurtres ont le dessus. Il semble que le Seigneur soit en train d´apprendre à l’homme la leçon enseignant que la « Civilisation » n’est pas le« Salut », comme certains l’avaient espéré.
La Bible présente les hommes comme des oiseaux, et le grand Adversaire comme le chasseur qui cherche à les piéger et à les tuer ; mais les saints sont présentés comme des oiseaux tachetés que le chasseur trouve particulièrement séduisants. C’est contre ces derniers qu’il emploie tous ses artifices et tous ses pièges, s’efforçant avec ardeur de provoquer leur chute.
UN BIENHEUREUX MOYEN DE GRÂCE
Il y a quelques années, la providence du Seigneur nous amena à présenter « UN VŒU AU SEIGNEUR », que nous recommandâmes avec zèle à son peuple et qui, nous le croyons, lui fit grand bien. Non pas que ce Vœu, ou n’importe quel autre vœu pourrait être de portée plus grande ou plus importante que le vœu du sacrifice de soi, accompli par tout membre du peuple de Dieu, avant d’être accepté par le Seigneur et engendré du Saint Esprit ; mais il se révéla utile à ses saints, dans la mesure où il attira particulièrement leur attention sur certains dangers, qu’on peut rencontrer sur le chemin, les conseillant sur ce qu’il y avait lieu de faire, pour demeurer dans la faveur du Seigneur.
Environ 20.000 personnes, parmi les consacrés au Seigneur, nous écrivirent qu’elles désiraient figurer parmi ceux qui avaient déjà accompli ce Vœu. Beaucoup parmi elles nous firent savoir, après, quelles grandes bénédictions découlèrent de leurs efforts à observer fidèlement les divers articles composant ce Vœu : elles indiquèrent de quelle manière ces articles les ont empêchées de trébucher et à quel point elles ont été aidées, en ce qui concerne leur communion avec le Seigneur ; elles mentionnèrent combien elles furent revigorées spirituellement, en pensant journellement, aux pieds du Trône de la Grâce, à tous ceux qui, comme elles, avaient accompli le Vœu ; elles rapportèrent, aussi, à quel point elles ont été bénies dans leur rappel quotidien de l’Oeuvre de la Moisson et des privilèges qui leur échurent sur ce point; elles confessèrent, également, qu’elles sont devenues plus prudentes, grâce aux résolutions prises à propos du Spiritisme et de l’Occultisme et à celles concernant les rapports avec les personnes de l’autre sexe.
Avec l’idée que beaucoup sont, peut-être, des lecteurs du périodique « WATCH TOWER » aujourd’hui, mais qu’ils ne l’étaient pas au moment où ce Vœu fut présenté, nous le publions de nouveau :
UN VŒU À L’ÉTERNEL
1. Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ! Que tes préceptes entrent de plus en plus dans mon cœur et que ta volonté soit faite dans mon corps mortel ! Comptant sur l’assistance de ta grâce, promise en tout cas de besoin, par Jésus Christ notre Seigneur, j’exprime ce Vœu-ci :
2. Chaque jour, je me souviendrai, devant le Trône de la Grâce Céleste, de l’importance générale de l’oeuvre de la Moisson et, en particulier, du privilège qui m’est donné d’y participer moi-même. Je me souviendrai aussi des chers collaborateurs de partout ailleurs.
3. Je fais le Vœu d’examiner encore plus méticuleusement, si possible, mes pensées, mes paroles et mes faits et gestes, afin d’être mieux en état de Te servir et de servir Ton cher troupeau.
4. Je Te fais le Vœu que je veillerai à résister à tout ce qui tient du Spiritisme et de l’Occultisme et que, me souvenant qu’il n’y a que deux maîtres, je ferai tout ce qui est raisonnable pour éviter ces pièges, sachant qu’ils sont tendus par l’Adversaire.
5. De plus, sauf les exceptions indiquées ci-dessous, je fais le Vœu de me conduire en privé, à tout moment et en tous lieux, envers ceux de l’autre sexe, exactement comme je le ferais en public – en présence d’une assemblée du peuple du Seigneur.
6. Et, dans la mesure où cela sera raisonnablement possible, j’éviterai de me trouver seul(e) dans la même pièce avec quelqu’un de l’autre sexe, à moins que la porte n’en soit grande ouverte.
7. Exceptions : en cas de Frères – s’il s’agit de la femme, des enfants, de la mère et des sœurs selon la chair ; en cas de Sœurs – s’il s’agit du mari, des enfants, du père et des frères selon la chair.
UNE MISE EN GARDE
Certains nous ont fait savoir que, tandis qu’ils étaient grandement bénis, lorsqu’ils observaient fidèlement le Vœu, ils le négligèrent peu à peu et commencèrent à en perdre les bienfaits, puis trébuchèrent et tombèrent dans le péché. Nous ne serons jamais hors de danger, chers Frères, tant que nous serons dans la chair. Par conséquent, tout ce que nous pouvons faire du côté du Seigneur, et de la justice, comme Nouvelles Créatures engagées sous la bannière de notre Rédempteur, nous devrions le faire – afin de maintenir nos propres valeurs et de porter assistance, à d’autres, dans le combat que nous avons engagé contre le monde, la chair et l’Adversaire.
Le texte, en tête de cet article, ne devrait jamais être oublié, par aucun des Soldats de la Croix. Il est nécessaire que les plus forts se le rappellent et, évidemment, pour les plus faibles, il est requis d’y obéir. Nous sommes tous des boiteux. Personne ne sait marcher droit, de façon parfaite, en suivant les traces de notre Seigneur. Au mieux, nous avançons en boitant. Combien il est nécessaire, alors, de faire de notre mieux, pour éviter les épreuves et les tentations qui exerceraient une tension particulière sur nous, à cause de nos faiblesses charnelles ! Combien devrions-nous chercher à marcher près du Seigneur et à Le tenir fermement par la main, lorsque nous subissons les épreuves et les difficultés du présent !
Y a-t-il quelqu’un qui suggère qu’une pareille ligne de conduite représente une idée de faiblesse et de dépendance ? Elle la représente certainement ; et, à coup sûr, celui qui ne connaît pas sa faiblesse et sa dépendance du Seigneur, celui-là n’a pas encore appris sa leçon principale ! N’ayons pas honte de régler nos vies pour éviter les tentations, dans la mesure du possible ; c’est en effet la voie la plus sage à suivre, et c’est à cela que nous exhorte la Parole du Seigneur. Etre orgueilleux, plein d’assurance et disposé à se fier à soi-même, où que ce soit, témoigne de l’esprit qui n’est pas en communion intime avec le Seigneur, lequel se manifeste aux humbles et aux débonnaires.
S’il est des épreuves particulières que le monde et les disciples du Seigneur subissent aujourd’hui, nous pouvons nous attendre à ce que leur sévérité s’accroisse extrêmement, dans les jours et les années à venir. Combien il est nécessaire, alors, aux disciples du Seigneur, d’être courageux, forts, déterminés à faire le bien – surtout en toute question d’empire de soi ! « Celui qui gouverne son propre esprit [sa propre disposition d’esprit] est plus grand que le guerrier qui capture une ville », tel est l’avis inspiré. Cherchons à être grands du point de vue Divin – faisant plaisir au Seigneur ; surveillant bien nos paroles, nos pensées et nos faits et gestes, non seulement pour nous-mêmes, mais, de plus, dans l’intérêt de tous ceux à qui nous avons à faire. Ainsi, nous serons de plus en plus des lumières claires et brillantes, annonçant les vertus de Celui qui nous a « appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. » – 1 Pierre 2 : 9.
WT1916 p5974
« Le nom de l’Eternel est une tour forte.
Le juste s’y réfugie, et se trouve en sûreté. »
– Proverbes 18 : 10 –
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. »
– Jean 8 : 31, 32 –