DÉSOBÉISSANCE, CHÂTIMENT, ESPÉRANCE

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Genèse 3 : 1-6, 13-16

“Comme dans Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants. » — 1 Cor. 15 :22. D.

Si cette leçon était convenablement enseignée dans toutes les Ecoles de Dimanche et les réunions bibliques de la Chrétienté, elle révolutionnerait d’elle-même toute la théologie de cette Chrétienté. La chose étonnante est que des gens raisonnables et bien pensants peuvent lire avec attention cette leçon sans en saisir, apparemment le moindre rayon de lumière. Nos expériences passées per­sonnelles sur ce même point nous rendent capa­bles d’avoir de la compassion pour ceux qui sont aveuglés, et nous encouragent à leur prêter toute notre assistance pour que s’ouvrent les yeux de leur entendement, pour qu’ils puissent discerner les principes fondamentaux du Plan divin, et ainsi parvenir à une meilleure compréhension de cette leçon et se mettre en harmonie plus étroite avec l’Eternel sous tous les rapports.

De la Genèse à l’Apocalypse, le mot serpent nous est présenté comme étant le synonyme du mot Satan. L’apparition du péché est imputée au grand Adversaire de Dieu, Satan, qui, poussé par son ambition, s’efforça de s’assurer la possession de nos premiers parents et de leur postérité, pour en faire ses sujets du nouvel empire qu’il espé­rait établir et où il pourrait être comme le Tout Puissant. Cette ambition coupable et déloyale non seulement produisit des ravages chez un chéru­bin, le dégradant et le rendant adversaire de Dieu, mais produisit aussi, par le moyen de ce chéru­bin, des ravages parmi la race humaine, en la faisant tomber sous le coup de la condamnation à mort et en amenant sur elle toutes les douleurs qui accompagnent une telle sentence, à savoir la maladie, les souffrances morales, mentales et phy­siques. Ces douleurs détériorent l’organisme et finalement produisent la mort. Nous sommes tous témoins des effets de cette sentence. Les ensei­gnes de médecins, non moins que le port des vêtements de deuil et les cimetières, nous assu­rent que la sentence de mort repose encore sur notre race et qu’elle est la calamité la plus terri­ble que l’on puisse imaginer.

La tentation de notre mère Eve

Qu’un serpent fut employé dans la tentation de notre mère Eve, il n’y a pas de doute ; mais s’il parla d’une voix audible ou seulement par ses actes, nous ne pouvons pas le savoir. Il est tout à fait probable que ce fut par ses actes, ainsi que nous disons parfois : «  Les actions parlent plus fort que les paroles ». Satan se servit simplement du serpent comme de son instrument pour exer­cer la tentation. Son désir était de détourner de Dieu les sentiments affectueux, l’amour et le res­pect qu’avaient nos premiers parents, et de les diriger vers lui. Pour y arriver, il essaya de se faire passer pour leur ami, et leur donna à enten­dre que Dieu, quoique étant le Créateur, était un transgresseur qui désirait les empécher de progresser et de parvenir au point le meilleur de leur prospérité. L’Eternel avait placé nos premiers parents dans le Jardin d’Eden, qui était hautement propice à tous égards et entièrement approprié à la pleine jouissance, par ce couple parfait, de sa perfection humaine. Il s’y trouvait toutes sor­tes d’arbres. Certains étaient beaux à regarder, d’autres bons pour fournir de la nourriture. Ces derniers étaient des arbres de vie, dont les fruits, s’ils étaient mangés, pouvaient perpétuer la vie dans une pleine mesure. Mais parmi les arbres de vie de ce verger, il y en avait un qui se dis­tinguait des autres tout particulièrement, que l’Eternel avait appelé l’arbre de la connaissance, et dont le fruit, par ordre du Créateur, ne devait pas être mangé par nos premiers parents. Cette limitation dans la consommation des fruits n’au­rait pas été nécessairement perpétuelle. En temps opportun, après que l’épreuve d’obéissance eut démontré la loyauté de nos premiers parents, il est probable que ceux-ci auraient reçu pleine liberté de manger du fruit de l’arbre de la con­naissance. Mais en manger avant le temps fixé par l’Eternel pour cela, c’était non seulement désobéir, mais aussi se porter préjudice ; c’était, en effet, s’attirer cette sentence divine “Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement »ou, plus littéralement, « mourant, tu mourras » —Genèse 2: 17.

Cette interdiction de manger de l’arbre de la connaissance devint une cause de tentation. Satan savait qu’il existait chez toute créature une tendance naturelle à s’intéresser à tout ce qui était interdit, à le désirer plus ou moins, à se deman­der pourquoi cette interdiction était faite, etc. De telles pensées s’étaient sans doute présentées à l’esprit d’Adam et d’Eve, et avaient été repous­sées comme impropres, car ils se disaient que leur Créateur, qui leur avait donné tant de joie et de bénédictions, ne leur refuserait certainement pas quelque chose qui serait à leur avantage. Appré­ciant donc la bonté de l’Eternel, ils tranchèrent la question en décidant d’obéir à leur Créateur et de ne pas goûter du fruit défendu. Mais vint l’at­taque de Satan. Se posant pour leur meilleur ami, il leur donna à entendre que c’est par égoïsme que Dieu avait apporté une restriction dans la consommation des fruits du Jardin. Bien plus, il leur fit comprendre qu’ils ne pourraient jamais être heureux, s’ils ne possédaient pas la précieuse connaissance qui était procurée par le fruit de l’arbre, et même que Dieu avait menti en leur disant qu’ils mourraient certainement s’ils man­geaient du fruit défendu.

Si Satan était apparu et avait mené directe­ment ou par l’intermédiaire du serpent une con­versation avec eux, ils se seraient sans doute tenus sur leurs gardes, et se seraient probablement demandé pourquoi une des créatures de Dieu parlait en termes si peu flatteurs de la sagesse et de l’amour de l’Eternel. Nous supposons que tout se fit au moyen de signes. Sous la direction de Satan le serpent mangea du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et lorsque Eve vit qu’aucun mal n’arrivait au serpent, et qu’elle s’aperçut qu’il était l’un des plus rusés de tous les animaux de la terre, les pensées suivan­tes lui vinrent à l’esprit “Est-ce que Dieu nous a trompés ? A-t-il quelque chose en vue en nous trompant ? Pourquoi nous a-t-il dit que nous mourrions si nous mangions de ce fruit, alors que nous voyons que le serpent en mange et ne meurt pas ? Très probablement, c’est parce que le ser­pent mange régulièrement de ce fruit, qu’il est le plus sage de toutes les créatures vivantes qui sont sous notre domination ». Et lorsque la femme remarqua, en raisonnant de cette manière, que l’arbre pouvait rendre quelqu’un sage, elle eut le désir d’acquérir plus de sagesse, et ce désir fut pour elle un piège qui la fit tomber dans l’infi­délité envers Son Créateur. Elle mangea du fruit, et il en résulta qu’elle obtint effectivement une plus grande connaissance, mais en s’attirant une condamnation, de l’affliction, des douleurs et des larmes, parce que cette connaissance ne lui vint pas conformément à l’ordre divin et au temps choisi par Dieu, mais en violation de Son com­mandement.

« Meurtrier dès le commencement »

En prenant ainsi au piège notre mère Eve, et en faisant tomber, par elle, Adam et sa race sous le coup de la condamnation à mort, Satan devint le grand meurtrier de l’humanité, ainsi que l’a déclaré notre Seigneur «  il a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité ». Son conseil fut mauvais et néfaste, com­me l’est en effet celui de tous ceux qui ne sont pas en harmonie avec Dieu. Quiconque y prend garde ou les accepte en les considérant comme bons n’est pas sage. L’Apôtre dit “ Le serpent séduisit Eve », et nous savons que la séduction est sa manière d’agir habituelle dans toutes nos tentations , il ne se montre pas au grand jour, mais partout il s’efforce de présenter les ténèbres com­me lumière, de tromper, d’induire en erreur, il faut nous rappeler, aussi, que notre mère Eve n’avait jamais eu à faire avec le péché, ni avec aucun adversaire de Dieu et de la justice, aussi fut-elle d’autant plus facilement induite en erreur au moment de la tentation. En venant par Eve, la même tentation fut pour Adam cent fois plus for­te, car l’Apôtre nous informe qu’« Adam ne fut pas séduit ». Celui-ci savait, était pleinement con­vaincu que la mort serait le châtiment qu’il leur serait infligé, s’ils mangaient du fruit défendu, quelle que fût l’effet que pourrait avoir sur le serpent la consommation du même fruit. Mais la tentation le toucha au point le plus vulnérable de son être, à son amour pour sa femme.

Selon certaines indications recueillies dans la Bible, la chute de notre père Adam eut lieu un an et demi après qu’il fut créé ; mais pendant combien de temps, au cours de cette année et demie, il vécut avec son admirable et bien-aimée compagne Eve, nous n’en sommes pas informés. Il nous est cependant donné clairement à com­prendre qu’il vécut seul assez longtemps pour se rendre compte qu’il n’y avait pas de compagnon semblable à lui parmi toutes les bêtes, les ani­maux et les créaturees qui étaient sous sa domi­nation. Et quand, finalement, l’Eternel lui donna une femme, tirée de sa chair et de ses os, de sa propre nature, il trouva évidemment en elle ce complément de lui-même après lequel il avait tant soupiré. Or, quand il s’aperçut qu’Eve avait mangé du fruit défendu, et qu’elle devait mou­rir, le pauvre homme sentit sans doute que sans elle la vie perdrait son charme, et il décida de partager le sort de son épouse, quoi que cela pût lui coûter. Il prit donc le fruit que lui tendait sa femme, et il en mangea, tout en sachant très bien que cet acte entraînerait sa mort. Adam désobéit au commandement divin, non seulement en connaissance de cause et spontanément, mais avec une intention formelle. En fait, il se suicida.

Les tromperies de Satan privaient encore

Nous ne devons pas juger nos premiers parents trop sévèrement ; nous devons plutôt nous rappeler que s’ils étaient parfaits dans leurs aptitudes, créés à l’image de Dieu, ils n’étaient pas parfaits en connaissance. Ils devaient être sans doute assez sages pour savoir, pour se ren­dre compte que leur connaissance était limitée et qu’il leur fallait avoir confiance en Dieu. Le manque de foi était le défaut de notre mère Eve. Pourtant, si notre père Adam avait possédé une foi suffisante et avait continué d’obéir au com­mandement divin, l’Eternel aurait sans doute con­çu un moyen quelconque pour relever de la chu­te sa compagne ; mais à cause de leur manque d’expérience, ils trouvèrent l’épreuve trop forte, ils succombèrent, comme auraient sans doute suc­combé aussi presque tous leurs enfants s’ils s’étaient trouvés dans des circonstances analo­gues. Nous ne les blâmons pas, car nous voyons que Dieu, qui savait d’avance quelle conduite ils allaient adopter, préféra les laisser suivre la ligne de conduite de leur choix plutôt que de les en empécher. En agissant ainsi, Dieu se proposait de faire tourner leur désobéissance à un plus grand et à un plus large développement de Ses gracieux desseins, par la rédemption et finale­ment par la bénédiction de toute la race humai­ne, oeuvre que le Plan divin concentre sur Jésus.

Est-ce que nous ne voyons pas aujourd’hui de semblables exemples de désobéissance, bien que nous ayons une plus grande expérience que nos premiers parents pour ce qui est de la con­naissance du péché et du châtiment qu’il fait encourir ? Dans combien de cas aujourd’hui l’am­bition et l’amour du savoir conduisent à la déso­béissance aux prescriptions divines restreignant certaines choses, et causent un sérieux préjudi­ce à ceux qui désobéissent ainsi ? On pourrait penser que la leçon qui est placée devant nous est si pleine de force et si convaincante que tous ceux qui la connaissent devraient fuir toute ten­tation pouvant les entraîner dans une telle direc­tion, et prendre la résolution d’être à tout prix obéissants à la Parole de l’Eternel. Combien seraient disposés aujourd’hui, comme l’était notre père Adam, à sacrifier leurs intérêts éternels pour des joies et des plaisirs que leur procurerait une compagnie terrestre, même s’il leur fallait déso­béir aux ordres divins

Qui croirons-nous ?

Quiconque pourrait être porté à condamner notre mère Eve pour avoir écouté la voix du ser­pent, devrait penser que la grande majorité du monde aujourd’hui croit au mensonge de Satan et rejette le message de Dieu. Un grand nombre de païens croient à ce mensonge de Satan “Vous ne mourrez pas », car lorsque l’un d’entre eux meurt, ils prétendent qu’il n’est pas mort, mais qu’il est plus vivant que jamais. Mais il y a pis que cela la prétendue Chrétienté, qui compte quelques centaines de millions de membres de notre race, a très généralement accepté le même mensonge, et croit pareillement que nul n’est mort, que tous, au moment où ils paraissent mou­rir réellement, deviennent plus vivants que jamais auparavant. Comment pouvons-nous blâmer notre mère Eve sur ce point, alors que nous voyons ce mensonge trompeur se propager de tous côtés, en dépit des leçons que notre première mère a apprises et que ses enfants auraient dû appren­dre par son exemple. Comme la croyance en Dieu nous conduit toujours dans la bonne direc­tion et nous apporte des bénédictions, ainsi le rejet du conseil de Dieu et l’acceptation du Con­seil du serpent amènent toujours, dans un cer­tain sens, des conséquences fâcheuses.

Portez vos regards sur le monde aujourd’hui, et voyez les païens adorer leur ancêtres et s’ima­giner qu’ils ont des rapports avec ceux au sujet desquels l’Ecriture déclare qu’ils sont morts et qu’ils ne savent rien, et ne sauraient jamais rien s’il n’avait pas été accompli une rédemption pour eux au Calvaire par Jésus. Ceux-là ne seront cons­cients en aucun sens du mot avant qu’ils soient réveillés par notre Seigneur à Sa seconde venue, au moment où il exercera Son pouvoir de résur­rection. Regardez la Chrétienté, et remarquez que les deux-tiers de ceux qui la composent croient à la doctrine d’un purgatoire qui existerait actuel­lement, et dans lequel leurs parents et leurs amis endurent des souffrances depuis l’instant de leur mort. Regardez-les prier pour leurs morts et payer des messes pour que ceux-ci soient sou­lagés dans leurs douleurs. Songez aux milliers de superstitions trompeuses qui s’édifient sur cette erreur, et pensez que le Spiritisme, qui a déjà une grande influence, aura bientôt, selon les Ecritu­res, un effet plus grand et plus funeste encore remarquez aussi comment celui-ci tire sa puis­sance de cette fausse doctrine que l’Adversaire créa à l’origine en Eden, selon laquelle les morts ne sont pas morts, mais sont vivants et sont prêts à communiquer avec nous par l’intermédiaire de médiums, etc. Considérez comment Satan a fait usage de cette erreur tout le temps à travers les siècles, et comment, par le moyen des anges déchus, des démons, il a personnifié les morts et s’est efforcé ainsi de prendre au piège les vivants. Apprenons cette leçon et disons comme quel­qu’un jadis « Que Dieu soit vrai et tout homme menteur» (Rom. 3: 4).

Malédiction et bénédiction

Concevons que tous ceux qui s’opposent au témoignage divin ou qui le désavouent sont des menteurs et que la vérité n’est pas en eux reconnaissons que Dieu est vrai, et comprenons que la pénalité infligée à cause du péché est réelle, que le prix de rédemption fourni par notre Seigneur Jésus représentait Sa mort qui était réelle, et que les mesures de prévoyance bénies prévues dans le Plan divin pour l’avenir sont le réveil des humains du sommeil de la mort, de l’état d’inconscience qu’est la mort, en vue de les amener à une claire connaissance de Dieu et de Sa vérité, et de les délivrer des superstitions, des mauvaises influences, de la dégradation, etc., qui ont agi sur eux par suite de la désobéissance, par suite de la chute, par suite de l’acceptation du mensonge originel de Satan.

La malédiction qui repose sur la race humai­ne, sur la terre elle-même, sur le serpent et sur Satan est une condamnation, un châtiment, une réprobation. Le serpent, ayant été réprouvé par Dieu, subit une certaine sorte de changement dans sa forme et dans la manière de se mou­voir, et il devint pour les hommes le synonyme, le symbole de tout ce qui est mauvais, répugnant et vil, le synonyme du péché et de Satan. Cette vérité est portée à notre attention, non seulement dans notre leçon, mais aussi dans le système ty­pique de l’Israël naturel. Des serpents brûlants furent envoyés sur le peuple d’Israël pour le frap­per de malédiction et pour le punir à cause de ses péchés ; et quand, à cause de leur incrédulité, les Israélites périssaient, Moïse, conformément aux instructions de l’Eternel, éleva au haut d’une per­che un serpent d’airain, et tous ceux des Israéli­tes qui portaient leurs regards sur lui avec foi étaient guéris de la morsure des serpents. C’est ainsi que l’Eternel fit connaître de bonne heure que Christ serait fait pour nous malédiction, sacrifice pour le péché, et que nous serions gué­ris en regardant à Lui avec foi.

L’écrasement de la tête du serpent

En prononçant la malédiction contre le ser­pent, contre le malin, l’Eternel déclara « Je met­trai de l’inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te blessera à la tête, et toi, tu la blesseras au talon ». Les Ecritures nous montrent clairement que cette pro­phétie divine doit être accomplie, que notre Sei­gneur Jésus est la postérité de la femme par laquelle la bénédiction doit venir, et que Son Eglise, Son Epouse doit être Sa partenaire dans les souffrances, afin de pouvoir atteindre une position honorable, celle d’être aussi Sa partenaire dans la grande oeuvre de délivrance des humains de tous les maux qui sont venus sur eux à cause de Satan, à cause du serpent, il est fait allusion à la tête et au talon, pour représenter les parties vitales et non vitales du corps.

Ainsi le Christ, Jésus la Tête et l’Eglise Ses membres ont tous eu, tout au long de cet Age de l’Evangile, à souffrir quelque peu du serpent, du mal, de Satan, mais, sous la providence de Dieu, leurs souffrances n’ont pas été et ne sont pas sérieuses, elles ne sont pas mortelles ; ils sont, pour ainsi dire, blessés au talon. Ceux qui forment cette postérité sont engendrés du Saint Esprit et sont de nouvelles créatures ; c’est pour­quoi rien ne peut leur arriver dans leurs épreu­ves terrestres, humaines qui soit au préjudice de leur bien-être spirituel. Lorsque la blessure faite au talon sera entière, elle aura concouru, sous le contrôle de l’Eternel, au bien des membres de Christ qu’elle aura meurtris, au développement de leurs caractères, à la production en eux, en mesure surabondante, d’un poids éternel de gloi­re. C’est ainsi qu’il en a été de notre Rédempteur qui, ayant été meurtri pour nos transgressions, a été hautement élevé par le Père, il en va de même pour nous si nous participons à Ses souf­frances, à Son ignominie et à Sa mort, nous par­ticiperons à Sa gloire.

En ce qui concerne le serpent, sa tête sera écrasée, autrement dit tout le mal sera entière­ment détruit au temps fixé par Dieu. Cependant, il ne l’est pas jusqu’ici. Le mal se propage enco­re, non seulement avec autant de vigueur que dans le passé, mais avec plus de force encore, ce qui est en plein accord avec le récit divin qui nous dit que « les méchants et les imposteurs s’enfonceront toujours plus dans le mal ». Les prochaines années démontreront pleinement la puissance que Satan exerce sur ses sujets. Mais la victoire sera accordée à ceux qui sont mainte­nant blessés. Le Christ liera bientôt ce vieux ser­pent, le malin, Satan ; Il le jettera dans l’abîme dont il fermera l’entrée qu’il scellera sur lui, afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que le règne millénaire du Christ soit terminé, jusqu’à ce que tous les humains aient eu une occasion pleine et entière de parvenir à une véri­table connaissance de Dieu, d’accepter la grâce fournie par le grand sacrifice du Rédempteur, et d’en faire usage.

Quant à nous, l’Eglise, nous aurons Aussi une part à accomplir dans l’oeuvre d’écrasement du mal, ainsi que le dit l’Apôtre “Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds » — Rom. 16: 20.

Notre texte d’or

Notre texte d’or convient bien à notre sujet, spécialement du fait que nous l’avons choisi de la version la meilleure. Toute la postérité d’Adam, tous ceux qui sont en ce dernier meurent par suite de sa désobéissance. Ne réussissant pas à maintenir pour soi le don de Dieu, la vie éter­nelle, Adam n’a pas réussi non plus à transmet­tre ce genre et ce degré de vie à ses enfants. Les six mille ans passés de larmes et d’agonie ont été pour le monde une terrible leçon leur faisant voir le caractère exécrable du péché, mais, Dieu merci, le temps de ce gémissement de la création est presque terminé, et la nouvelle dis­pensation est toute proche. Celui qui se donna en rançon pour Adam et qui, par ce moyen, racheta non seulement le premier homme, mais indirectement tous ceux de sa race qui perdi­rent la vie en lui, ce grand Rédempteur, donc, est sur le point d’établir un règne de justice dans le monde, et d’inaugurer cette ère de bénédic­tion, cet Age d’or qu’attend la création tout entiè­re et après lequel elle soupire, soit consciem­ment, soit inconsciemment.

La bénédiction de vie dans son sens plein, éternel, complet sera accordée à tous ceux qui seront « dans le Christ », et non aux autres. Actuellement est offerte l’occasion d’entrer en parenté avec Lui comme membre de la classe formant Son Epouse et Sa cohéritière. Heureux sommes-nous d’avoir reconnu, par nos coeurs compréhensifs et nos oreilles appréciatrices, cet­te grande occasion offerte, de sorte que nous avons été contents d’accepter la proposition du Seigneur au prix de tout intérêt terrestre. Cer­tainement, celui qui sera fidèle Lui sera sem­blable, Le verra comme Il est et participera à Sa gloire. Ensuite, les humains en général auront l’occasion d’entendre parler de la miséricorde di­vine manifestée en Christ, de la comprendre et de l’accepter. Cette occasion qui leur sera ainsi offerte ne leur permettra pas de devenir mem­bres de la classe de l’Epouse, car celle-ci sera alors au complet, mais leur donnera le privilège d’entrer en parenté avec le Christ en tant qu’en­fants, de recevoir de Lui la vie, d’être engendrés de nouveau pour bénéficier d’une vie restaurée, de tout ce qui fut perdu par le premier Adam et rétabli par le second Adam. Celui qui a une telle espérance en Lui devrait se purifier lui-même, s’efforcer d’entrer en parenté avec Christ et d’ac­quérir aussi vite que possible les joies et les béné­dictions de la faveur divine. « Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » éternelle. — 1 Jean 5 :12

  • T. 3925 – 1907

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