DIEU ET LA RAISON

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La solution

Si jamais dans l’histoire du monde, il a été nécessaire de raisonner avec calme et impartialité, c’est bien maintenant. Cependant, la réflexion la plus mûre ne peut communiquer de l’espoir à qui que ce soit, s’il n’existe pas de base certaine sur laquelle le raisonnement peut s’appuyer.

Aujourd’hui, le monde semble aller à la dérive sur la mer houleuse des passions humaines déchaînées. Jésus avait annoncé la venue d’un temps comme celui-ci, un temps où “il y aurait de l’angoisse chez les nations qui ne sauraient que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendrait pour la terre” (Luc 21:25,26). Existe-t-il une issue ?

Tout homme réfléchi se pose la question. Peut-on espérer en des jours meilleurs ? Par ces temps de détresse mondiale, bon nombre d’hommes d’Eglise recommandent la religion comme le seul remède susceptible de soulager les souffrances des hommes. S’il est exact que la religion peut montrer la route qui conduit hors des chemins de l’incertitude vers un port de repos et de sécurité,  à quelle religion doit-on s’adresser ?

Nous sommes persuadés, quant à nous, que l’homme peut trouver seulement dans la Bible, le véritable remède aux conditions angoissantes et de détresse qui submergent le monde. C’est donc dans cet ordre d’idée que nous allons aborder le sujet de cette étude. De suite à ce stade, on se trouve confronté avec la nécessité de faire la différence entre les enseignements de la Bible et les théories confuses de la théologie traditionnelle qui trop souvent se présente au nom de la religion chrétienne.

On ne peut espérer réaliser des progrès dans la recherche de principes solides pour la foi et l’espérance aussi longtemps qu’on n’écarte pas la superstition pour l’éliminer et apprendre par contre à appliquer les principes de la pure vérité biblique aux problèmes de notre temps. S’il est vrai – ce que tous les chrétiens prétendent croire – que la Bible est l’unique base de vérité et de logique, alors efforçons-nous de découvrir ce qu’elle enseigne.

Si dans cette recherche de la vérité, nous paraissons empiéter sur certaines croyances longtemps entretenues, ou vouloir en dissuader le lecteur, celui-ci ne doit pas craindre que sa foi dans les vérités éternelles enseignées dans la Bible soit menacée. Elle ne le sera pas.

Vérité et raison

Quand la vaine superstition est remplacée par des vérités certaines et raisonnables, la foi s’en trouve fortifiée. Les Saintes Ecritures apparaissent alors plus sensées et plus significatives. Au temps actuel où l’on est confronté à tant de paradoxes déroutants, il est nécessaire d’établir sa foi sur un fondement solide de raison et de vérité.

Les évolutionnistes affirment que de grands progrès ont été  réalisés depuis le début de la civilisation. Avec fierté ils évoquent les grandes inventions de l’actuel âge du cerveau. Pourtant, notre monde hautement civilisé se voit mis face au fait indéniable de sa lente destruction. Malgré son grand savoir, le monde n’est pas capable de se maintenir au niveau d’une prétendue culture qu’il pense avoir atteint.

Il n’est plus possible de cacher au public la vérité de ces faits. Des hommes d’Etat préconisent la nécessité de prendre des mesures draconiennes pour sauver la civilisation. Des personnalités représentatives des diverses tendances religieuses annoncent que le monde entier connaîtra le bouleversement le plus meurtrier de toute l’histoire humaine si les hommes continuent à refuser de se tourner vers Dieu.

Trouver la véritable solution

Si l’on peut douter qu’une diplomatie  très sage mais humaine soit à même  d’empêcher un bouleversement si redoutable, il apparaît alors d’autant plus nécessaire de trouver une autre solution, si l’on ne veut pas abandonner toute espérance pour un avenir proche ou lointain.

La diversité des opinions de ceux qui confessent Jésus-Christ, signifie-t-elle qu’il est inutile de chercher dans la Bible une réponse à toutes les questions troublantes qui s’imposent à notre esprit ? Nous ne le pensons pas.

Ou bien faut-il conclure que cet Etre intelligent Créateur des milliards de corps célestes tournant sans cesse avec autant de précision sur leurs orbites, aurait échoué dans son dessein de créer des êtres sensibles, appelés à vivre éternellement sur cette planète dans la paix et le bonheur ? La Raison répond : Non !

Jésus indiqua à ses disciples un moyen positif par lequel le monde serait rendu meilleur. Il dit: “Priez donc ainsi : Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel” (Matthieu 6:9,10). Au cours des siècles, des chrétiens sincères ont répété maintes fois cette prière et ont attendu patiemment qu’elle s’accomplisse. Sera-t-elle jamais exaucée?

Si cette prière : “Que ton règne vienne” se réalise, à quelles lois les humains devront-ils se soumettre ? Autant de questions qui méritent d’être prises en considération si l’on veut parvenir à une conclusion satisfaisante. L’étude de ce sujet est vital pour tous ceux qui recherchent une solution à la détresse mondiale actuelle, à savoir : la solution divine.

Le Créateur et ses créatures humaines

Nous supposons que la plupart de nos lecteurs croient à l’existence d’un créateur intelligent, ou qu’ils aimeraient y croire si une telle foi apparaissait comme raisonnable. A ce point, il est intéressant de noter que d’éminents hommes de science contemporains sont de plus en plus convaincus de l’existence d’une intelligence Divine. Quelques-uns même l’ont affirmé ouvertement  devant leurs confrères. Nous rappellerons par exemple ce que disait le Dr M.I. Pupin qui fut en son temps, président de l’Union Américaine pour l’avancement de la science. Il disait :

“Là où la science a pu faire des recherches dans l’univers, on a dû reconnaître la manifestation d’une loi régulière et immuable. Cette loi je l’appelle “l’intelligence divine”. Nous ne pouvons nous soustraire à cette conclusion qu’il existe à propos de toute chose une certaine loi dominante, qui met à la place du chaos et de la confusion, de l’ordre et de la lumière”.

“On se trouve placé devant l’alternative suivante : ou bien l’on croit que l’univers observable, avec toutes ses lois et son ordre de marche merveilleux, serait simplement le résultat du hasard, ou l’on admet que tout ce que l’on voit est le résultat  d’une volonté créatrice consciente et intelligente. Personnellement, je préfère croire à cette force énergétique qui agit de concert et provient de l’intelligence divine. Pourquoi? Parce qu’elle est plus simple, plus compréhensible et correspond tout à fait à toute mon expérience”.

“L’affirmation que des créatures intelligentes comme nous-mêmes, ou la régularité éternelle des événements cosmiques, comme par exemple le mouvement des étoiles, serait le produit du hasard n’a pas de sens et ne peut paraître admissible. Et pourquoi devrais-je adhérer à une théorie comme celle-là si, tous les jours, l’évidence de la présence d’un conducteur intelligent s’impose à moi ?”

“Si l’on observe les étoiles, comment chacune suit exactement sa route, une graine dont le développement bien déterminé, pousse jusqu’à devenir un arbre; un enfant, qui se forme et se développe jusqu’à devenir une individualité ayant sa propre autonomie, peut-on encore croire que tout cela soit le produit du hasard? Personnellement je ne le puis”.

“Pourquoi devrais-je nier qu’une intelligence préside et conduit les miracles du monde ? Pour moi, comme savant, je n’ai nul besoin de confirmation supplémentaire. Il y a déjà plus de trois mille ans que ces choses ont été révélées clairement aux prophètes. Les barbares les plus brutaux tout comme les prophètes les plus intelligents, ont toujours admis l’existence d’un Etre intelligent, qu’on ne peut nier et qui se place au-dessus de tout. Rien de ce que la science a trouvé n’est en contradiction avec ceci… En effet, plus la science pénètre les lois de l’univers, plus on se trouve conduit à croire à une intelligente Divinité”!

La question principale qui nous concerne maintenant, c’est de savoir comment et jusqu’à quel point le Créateur intelligent a révélé ses desseins aux hommes et, surtout, ses plans en ce qui concerne l’homme lui-même. La Bible affirme être cette révélation. Quel est donc notre point de vue sur le sujet?

Aujourd’hui le monde est de plus en plus porté à douter du fait que la Bible est inspirée de Dieu. Or, la religion chrétienne est  tellement et inséparablement liée à la Bible – à l’Ancien et au Nouveau Testament – que si nous la rejetons ou pensons qu’elle n’est pas digne de confiance, cela revient à rejeter le christianisme. On sait cependant qu’il y a dans la Bible et indépendamment de la Bible des preuves qu’elle est la parole de Dieu.

Même des sceptiques  ont admis que là où l’influence de la Bible s’est fait sentir, sa force morale a amélioré le monde. On a même appelé la Bible “le flambeau de la civilisation”. Si d’une part, les autorités dirigeantes, et d’autre part, les masses des différentes nations avaient fidèlement observé les commandements de la Bible, il n’y aurait actuellement pas de crise mondiale.

Un livre qui, pendant des siècles, a exercé une si heureuse influence sur une grande partie du monde mérite plus que d’être lu à la légère  puis d’être mis de côté. D’ailleurs, il n’a jamais été donné de réponse aussi satisfaisante sur l’origine et le destin de la race humaine, que celle que nous donne précisément la Bible, et ce, malgré les affirmations des partisans de la théorie de l’évolution.

Le récit de la création

Le récit de la création de l’homme dans le jardin d’Eden et celui de la chute ont été les plus contestés par les partisans de la théorie de l’évolution. Cependant, on a remarqué ces derniers temps que des hommes de science avaient tendance à changer leur façon de penser sur ce sujet. Dans une série d’articles publiés en Amérique, le professeur français René Thévenin dit à propos de l’existence de l’humanité : “Avant que les savants n’aient terminé leurs  recherches dans les cavernes  et au fond des mers, il se confirmera qu’il y a une grande part de vérité dans la légende de la chute de l’homme”.

Ce que la Bible nous apprend sur la chute de l’homme est, croyons-nous, plus qu’une légende. A l’origine l’homme avait été créé parfait. Il demeurait dans un jardin parfait “du côté de l’orient” (Genèse 2:8). C’est à partir de ces données que nous allons poursuivre notre étude.

Selon la Bible deux personnes spécialement créées ; Adam et Eve, furent les premiers êtres humains. Est-il raisonnable de penser que cela soit vrai ? La réponse est affirmative. L’actuelle population de la terre en fournit la preuve. Chacun sait que pendant toute la période de leur Histoire, les humains ont continuellement augmenté en nombre. Aujourd’hui l’Europe serait  certainement surpeuplée si l’Amérique n’avait été découverte il y a cinq siècles.

Il n’est pas nécessaire d’être supérieurement intelligent pour constater qu’en estimant à reculons, à partir de la population actuelle, on en arrive à un seul couple, au moment de la création  de l’homme. Les découvertes archéologiques révèlent  qu’au début  de son Histoire l’homme connaissait une civilisation plus avancée que dans la suite, ce qui est une preuve corroborante en faveur de l’histoire du Jardin d’Eden rapportée au livre de la Genèse.

Le manque de  place ne nous permet pas de produire ici une analyse scientifique détaillée. Mais nous sommes persuadés que ceux que le sujet intéresse, surtout ceux qui auraient un doute, prendront la peine  de l’examiner du point de vue scientifique plutôt que de croire aux suppositions, non confirmées, de la théorie de l’évolution.

Serait-il si difficile d’admettre que la même grande puissance intelligente qui forma l’univers, au sujet duquel les hommes de science ont tant à dire, ait pu créer le premier couple humain par un acte créateur tout particulier ? Si l’homme et tout ce qui a vie, ne sont pas la manifestation d’une puissance créatrice d’un être suprême et intelligent, alors… que les hommes de science expliquent le phénomène de la vie sous ses multiples aspects. La raison suggère qu’il vaut beaucoup mieux accepter le récit de la création apporté par la Bible et à partir de là, découvrir le dessein du Créateur en faveur de la race humaine.

Une procédure romantique

L’histoire de la création de la Genèse rapporte que l’homme fut créé le premier, mais qu’il n’avait point de compagne. Ensuite, Eve fut créée. Cela est-il incroyable ? Le plus grand écrivain du monde a-t-il jamais trouvé moyen plus romantique de faire naître un personnage pour son héros que celui de la création d’Eve ? Si Dieu a eu le pouvoir de créer Adam (et d’où l’homme serait-il venu autrement?) il lui a certainement été facile de lui prendre une côte pour en tirer une femme, si telle a été sa décision.

Il y avait aussi ce merveilleux jardin que Dieu avait préparé pour ses êtres humains parfaits. Pourquoi ferait-on peu de cas d’une histoire qui, comme chacun doit en convenir, rapporte ce qu’il est logique de faire dans de telles circonstances ?  Le livre de la Genèse pose que Dieu a créé des êtres humains pour vivre sur cette terre, non pas au ciel, ni en enfer, ni au purgatoire . Ceux-ci avaient à se soumettre aux lois du Créateur, et devaient, en se multipliant, remplir la terre. Rien ne leur avait été dit sur un éventuel transfert au ciel.

Retournons au début de l’histoire de l’humanité et supposons que le dessein divin de remplir la terre, de l’assujettir, ait été accompli selon le commandement de Dieu. Quel en aurait été le résultat ? La famille humaine se multipliant, se serait bientôt vue dans l’obligation d’étendre les limites du jardin qui n’aurait pas été assez vaste pour loger tout le monde.

Ce que Dieu voulait, c’était  peupler la terre de la descendance d’Adam et d’Eve, et non pas de la surpeupler. Lorsque le nombre utile d’êtres humains aura vu le jour, la sagesse et la puissance divines feront cesser la propagation de la race humaine. Une telle manière d’agir n’est-elle pas logique ? N’est-ce pas raisonnable et exactement ce qu’on est en droit d’attendre d’un Créateur sage et bienveillant ? Pour saisir la grandeur de ce plan d’action, il faut libérer son esprit des terribles images de souffrances et de besoins qui s’y présentent. L’égoïsme de l’homme déchu a provoqué toutes les souffrances qui existent dans le monde aujourd’hui. Ces souffrances là auraient été inconnues si l’homme était resté dans l’ombre de son Créateur.

De même les humains n’auraient pas connu la mort. La science moderne admet que les cellules vivantes peuvent se reproduire indéfiniment dans un environnement parfait. La mort est venue dans le monde à cause du péché et avec la mort, les souffrances, la maladie et le chagrin. Imaginons un instant une race humaine affranchie de l’égoïsme, de la maladie et de la mort. N’est-ce pas ce que tout le monde souhaite ? Mais, direz-vous, à quoi bon perdre son temps à réfléchir à ce qui, autrefois, aurait été possible, et  qui ne l’est plus ? Cette occasion possible ne se reproduira-t-elle jamais plus ? Les Saintes Ecritures affirment que ce qui aurait pu être, le sera effectivement lorsque, par Christ, le programme de délivrance et de rétablissement passera dans les faits.       

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“Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons ! Alors la gloire de l’Eternel sera révélée” – Esaïe 40:4,5

L’arc et la promesse

“Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix” – Genèse 22:18

Il est évident que , si l’on veut connaître Dieu, il est d’abord nécessaire de disperser le brouillard de toutes les superstitions qui ont fait perdre la foi en Dieu et en sa Parole à beaucoup de personnes. Ce n’est pas chose facile, mais nous avons l’espoir que cette discussion aidera le lecteur dans ce sens.

Il n’est pas admis par tout le monde que l’on doive reconnaître la Bible comme un témoignage authentique sur l’origine et la destination de l’homme. Cependant tout le monde devrait s’intéresser au caractère raisonnable de la présentation concise, particulièrement lorsque cette histoire simple et juste est débarrassée des brouillards de la tradition. Quelle  est alors, selon la Bible, l’histoire de l’homme une fois dépouillée des superstitions et suppositions humaines ?

Elle dit que lorsque Dieu eut créé nos premiers parents, il les prévint qu’ils mourraient certainement s’ils contrevenaient à sa loi : “Le jour où tu en mangeras, tu mourras” (Genèse 2:17). C’est simple et clair. Cet avertissement s’est-il révélé exact ? Oui ! Donné à nos premiers parents il se vérifie aujourd’hui par un nombre incalculable de tombes et par un monde qui continue à mourir, ce qui confirme la triste réalité de cette loi  si clairement exprimée.

Il est évident que le livre de la Genèse est conforme à la réalité incontestée. Le fait qu’Adam ne mourut pas le jour même où il transgressa la loi divine, n’est pas une preuve que la menace de mort ne devait pas être prise à la lettre. Une traduction exacte du texte hébreu qui parle de ce châtiment, dit : “mourant tu mourras”, ce qui signifie que le processus de la mort commence au moment de la condamnation et continue jusqu’au complet épuisement de la vie. Et c’est exactement ce qui s’est passé et qui se passe encore.

Autre chose se produisit encore au Jardin d’Eden, venant cette fois d’une autre source que celle du Créateur. L’insinuation était séduisante : “Vous ne mourrez point”. L’idée que Dieu avait menti à ses créatures venait du serpent.

Quatre mille ans plus tard, l’apôtre Jean désigne “l’ancien serpent” comme étant le “diable et Satan”, et marque que celui-ci a été le séducteur de toutes les nations (Apocalypse 20:1-3). Il y a là deux passages qui se contredisent. L’un exprimé par Dieu, où il déclare que “l’homme mourra certainement”; l’autre venant de Satan, dont les Ecritures disent qu’il est un séducteur, lorsqu’il prétend que l’homme ne mourra point. La première de ces expressions est confirmée par les faits. La mort est une réalité; la Bible affirme : “Car il n’y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas” – Ecclésiaste 9:5-10.

La grande tromperie

Qu’en est-il de l’assertion du serpent : “Vous ne mourrez point”? Jésus dit de ce serpent qu’il est “le père du mensonge” (Jean 8:44). Si les paroles de la Genèse sont vraies, on devrait trouver quelques preuves de tromperies évidentes faites au cours des âges par Satan au sujet de la mort. Au livre de l’Apocalypse on peut lire que le serpent ancien séduisait toutes les nations. L’effet de son mensonge a donc dû se répandre sur toute la terre. La réalité ne le vérifie-t-elle pas ?

Satan ayant affirmé que prendre du fruit défendu ne ferait pas mourir,  et Adam, Eve et tous leurs descendants étant morts et mourant encore, Satan se vit dans l’obligation d’expliquer quelque chose à ce sujet. Bien entendu il ne demanda pas pardon à Dieu de l’avoir accusé de mensonge. Il fit un pas de plus dans la voie du mensonge en faisant croire que ce qui ressemblait à la mort n’était en réalité pas la mort, mais un passage dans une autre vie, au-dessus ou en-dessous. Les hommes craignant la mort par-dessus tout, préfèrent croire au mensonge : “La mort n’existe pas”. On en est même venu à voir dans la mort une amie plutôt qu’un ennemi ainsi que la Bible la présente      (1 Corinthiens 15:26). Cette Bible apporte l’espérance merveilleuse d’une vie future non point parce que l’homme ne peut mourir, mais parce que bien que mourant il sera réveillé de son sommeil de mort.

Comment est-il possible d’exister devant le Créateur lorsque ses lois sont ignorées ? Quelle est la base de l’espérance d’après laquelle chacun aura l’occasion de rentrer dans la faveur de Dieu et de pouvoir jouir à nouveau du privilège de vivre éternellement dans un bonheur parfait ? Dieu annulera-t-il la sentence prononcée contre nous simplement sur notre promesse du mieux faire à l’avenir ?

La Bible attire l’attention sur le fait que le plan de Dieu a envisagé, pour l’humanité déchue, une occasion d’être réconciliée avec lui. Cependant pour connaître la vérité sur ce point, il convient d’être circonspect. Il est évident que nous n’aurons jamais de réponses satisfaisantes à nos questions en consultant les vieilles théologies, dans l’espoir d’y trouver des raisons susceptibles de justifier notre foi et notre espérance. Limitons donc notre recherche aux textes bibliques. Jusqu’à présent, nous les avons trouvés en accord avec les réalités bien connues, bien établies. Cela met en confiance . Dès lors n’est-il pas raisonnable de s’attendre à y trouver également une réponse satisfaisante au problème de la destinée de l’homme ?

Le livre de la Genèse (3:15) suggère que, dès le commencement, le Créateur avait décidé de faire pour l’humanité quelque chose d’autre que de la condamner à mourir. Dans cette affaire il promit que la “postérité de la femme” écraserait la tête du serpent. C’était une déclaration assez vague, mais à la lumière des révélations divines qui ont suivi, elle a pris une ampleur plus significative.

Voyons l’un des derniers chapitres de la Bible (Apocalypse 21:1-3), où l’apôtre Jean affirme avoir vu, en vision, un ange puissant descendre du ciel, saisir le dragon, “le serpent ancien”, et le lier pour mille ans “afin qu’il ne séduisit plus les nations”. Cette image prophétique est une description de l’accomplissement de la promesse du livre de la Genèse (3:15) : la postérité de la femme écrasant la tête du serpent. Autrement dit, dans ce langage symbolique, le Créateur assure que le péché de nos premiers parents n’hypothéquera pas toujours le bonheur de la race humaine, mais que dans un temps convenable et d’une manière qui s’imposera, un assainissement sera effectué et le serpent ancien détruit.

Nous avons situé les deux extrémités, si l’on peut dire, de l’arc de la promesse divine, d’un côté la promesse donnée au livre de la Genèse que la tête du serpent serait écrasée, et de l’autre la vision du livre de l’Apocalypse sur la destruction de ce même serpent après avoir été lié pendant mille ans. Ne nous arrêtons pas en si bon chemin, mais continuons à chercher dans le récit sacré les détails indiquant de quelle manière l’oeuvre néfaste de Satan en Eden sera effacée et la race humaine et le paradis perdu rétablis.

La promesse de Dieu à Abraham

Quittons les scènes sibyllines d’Eden, et venons en au temps d’Abraham, plus de deux mille ans plus tard. A partir de ce moment-là il n’est plus nécessaire d’accepter tant de choses par la foi. En effet, des archéologues ont excavé Ur, le lieu de naissance d’Abraham, ainsi que différentes ruines de l’ancienne Canaan, qui pratiquement confirment chaque détail de l’histoire de la Bible concernant toute cette période. Grâce à ces découvertes, même les sceptiques admettent que la Bible n’est pas le moins du monde une collection d’anciennes fables, ainsi que bien des gens le croyaient.

Dieu fit à Abraham une promesse formelle qui ne s’est pas encore réalisée. Il dit : “Toutes les familles de la terre seront bénies en toi” (Genèse 12:1-3). Plus tard, lorsque le fils Isaac fut devenu un homme, Dieu répéta cette promesse et la confirma par un serment. Or Abraham mourut sans qu’elle fut accomplie. La promesse fut transmise à Isaac, puis à son fils Jacob à qui Esaü, son frère aîné, vendit son droit d’aînesse pour un mets de lentilles.

Jacob arriva, lui aussi à la limite de sa vie, sans que les promesses de bénir toutes les nations se soient réalisées. Sur son lit de mort il passa son droit de succession à son fils Juda. La place manque ici pour rappeler toutes les promesses de l’Ancien Testament ayant leur origine dans l’alliance originelle conclue avec Abraham. Qu’il suffise de dire que dans toutes ces promesses, les Juifs voyaient poindre une grande personnalité : le “lion de la tribu de Juda” : leur Messie à venir (Genèse 49:8-10 ; Apocalypse 5:5). L’influence dominante de ces anciennes promesses a contribué à séparer du reste du monde le peuple d’Israël affligé et persécuté pendant plus de quatre mille ans jusqu’à maintenant. Les Juifs restent un témoignage vivant de l’attention que Dieu leur a porté dans le passé et de l’existence des promesses qui ont contribué à donner de l’espérance à ce peuple choisi. Cependant bon nombre de ces promesses attendent encore d’être réalisées.

 

 

Le Messie promis

Lors du premier avènement de Jésus, bon nombre de Juifs étaient dans l’attente du Messie promis. La Bible rapporte qu’une nuit, alors que les bergers paissaient leurs troupeaux sur les collines de Judée, une lumière surnaturelle apparut soudainement et que ceux-ci entendirent des voix étranges. Incroyable, fantastique, dites-vous.

Rappelons-nous que la Bible est la révélation des desseins du Créateur à l’égard de l’homme; que le même Créateur, qui a créé d’autres oeuvres puissantes, l’Etre suprême, intelligent, a également créé différents ordres d’êtres spirituels sur des rangs de vie plus élevés que l’homme. S’il avait voulu que ces créatures angéliques entrent en communication avec l’homme en une occasion comme celle de la naissance du Sauveur, cela lui aurait été très facile. C’est d’ailleurs ce qu’il fit ! Par un des anges puissants, Dieu annonça aux bergers : “Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur” – Luc 2:10,11.

Le mot Christ est, en grec, l’équivalent du mot hébreu Messie. Les anges ont annoncé que le Messie était effectivement né et qu’il était le Sauveur du monde. C’était donc une bonne nouvelle pour tous les peuples, pour toutes les familles de la terre, lesquelles, grâce à la naissance du Sauveur, seraient bénies quand le temps fixé serait venu.  Jésus, le Messie, serait le Sauveur du monde et accorderait des bienfaits à toutes les familles de la terre .

Les Ecritures nous ont appris que, en raison de la transgression d’Adam, la race humaine avait perdu le privilège de vivre éternellement sur la terre. Si la mort est l’extinction de la vie, on ne peut être sauvé que si l’on est affranchi de la mort.

“Paix sur la terre” Quand?

Comment donc se fait-il que les humains continuent de mourir, alors que le sauveur, le Messie est venu dans le monde il y a près de deux mille ans ? Qu’est-il venu sauver ? S’il n’existe pas d’enfer ni de tourments éternels, en quoi et de quelle manière le Messie a-t-il sauvé l’humanité? Et si elle est sauvée, pourquoi n’est-elle pas différente  aujourd’hui?

Tout le monde se souvient de la grande musique et des sermons entendus dans les Eglises de la chrétienté à l’occasion de Noël. Chaque année, on répète le slogan bien connu “paix sur terre et bonne volonté parmi les hommes”. N’est-il pas exact que, jusqu’à présent ces paroles sont restées vides de sens ? Quelle signification ont-elles par exemple pour le soldat qui meurt sur le champ de bataille ? En temps de guerre, des prétendus chrétiens de différentes nations se font face et s’entre-tuent, tout en prétendant “faire leur devoir de chrétien”. S’ils se rendent, comme ils disent à leur devoir, comment pourraient-ils retrouver des frères étrangers  dans la félicité céleste? Est-ce de cette manière que la prophétie annonçant la paix sur la terre est susceptible de s’accomplir ? Ces questions contraires au sens commun trouvent une réponse satisfaisante dans la suite de notre étude. Voyons ce que dit la Bible à ce sujet.

Nous avons rappelé les promesses messianiques depuis le Jardin d’Eden jusqu’à la venue de Jésus, promesses qui doivent trouver leur accomplissement par le Maître. L’apôtre Paul en parle dans son épître aux Galates (3:8,16) où il identifie Jésus à la postérité promise à Abraham.  Jean-Baptiste avait annoncé Jésus disant : “Voici l’agneau de Dieu, qui ôte les péchés du monde”. A ce moment-là, l’évangéliste et apôtre Jean avait reconnu en Jésus le Messie promis (Jean 1:29). Puis Jean-Baptiste fut jeté en prison, où il se demanda s’il ne s’était pas trompé. Il envoya des messagers à Jésus pour lui demander s’il était bien le Messie. Jésus lui fit donner une réponse réconfortante. Il invita les messagers à rappeler à Jean que, par lui, les malades étaient guéris, que les boiteux marchaient, les aveugles voyaient, les sourds entendaient, et qu’à certaines occasions les morts ressuscitaient.

Les œuvres de Jésus accomplissent la prophétie

Pourquoi Jésus répondit-il de cette manière si particulière à Jean ? Sa réponse venait justifier les prédictions des prophètes qui avaient annoncé que le Messie accomplirait de telles oeuvres. Cette réponse rassura Jean. Jean-Baptiste ne fut pas le seul à être impressionné par les oeuvres puissantes qu’accomplissait Jésus. Un grand nombre de gens étaient convaincus qu’il était le Messie et que son royaume était sur le point de s’établir pour la bénédiction d’Israël et de toute l’humanité – toutes les familles de la terre. Dans un accès d’enthousiasme, le peuple avait même voulu le faire roi et l’acclamait comme tel lorsqu’il entra dans Jérusalem, assis sur un ânon.  

Cinq jours plus tard, se produisit un événement qui consterna les disciples et d’autres personnes qui considéraient Jésus comme étant le Messie. Les conducteurs religieux du temps jalousaient Jésus à cause de sa popularité. Ils complotèrent contre lui et le saisirent, produisirent de faux témoins et le condamnèrent à la mort. Finalement, ils le firent crucifier comme un malfaiteur. Les disciples et d’autres personnes se demandèrent ce qu’il fallait penser de tout cela. Comment pouvait-il se faire que celui qui était venu pour être Roi de la terre fût arrêté et crucifié? Tout se passait à l’inverse de ce que ses disciples s’étaient imaginé qu’il devait faire et être : établir un royaume, en être le Roi et le Libérateur du peuple. Tous devaient être terriblement déçus de voir leurs espérances et leurs attentes anéanties.

Trois jours après, deux des disciples découragés, marchant sur le chemin d’Emmaüs furent soudainement rejoints par un étranger. Remarquant leur tristesse, il s’enquit de la cause de leur désolation. Ils lui racontèrent ce qui s’était passé et combien leur déception était grande pour ce qui était de leurs espérances quand ils pensaient aux miracles que l’homme de Nazareth avait accomplis et devait accomplir.

Pourquoi Jésus mourut

L’étranger, qui n’était autre que le Christ ressuscité, se mit à leur expliquer la raison de sa mort; qu’elle avait été prévue et annoncée par le Père céleste; et qu’elle était le préliminaire nécessaire aux bienfaits promis et accordés au glorieux royaume messianique.

Plus tard, en racontant ce qui leur était arrivé, ces disciples disaient : “Notre coeur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures ?” (Luc 24:32). Certes l’enthousiasme des premiers disciples était justifié. Ils savaient maintenant que la mort du Maître n’était pas une erreur tragique comme ils l’avaient d’abord cru, et qu’il était bien le Messie. Finalement ils comprirent que la mort de Jésus était une nécessité absolue pour que les bienfaits de la vie promis par Dieu puissent être accordés à tous les humains.

Plus tard, un des disciples expliqua que, dans son existence préhumaine, Jésus avait été le Logos, traduit par “Parole” (Jean1:1). Ce fut ce Logos, ou parole de Dieu qui devint chair, afin de donner sa vie comme prix correspondant, ou “rançon” pour Adam et pour la race humaine condamnée (2 Timothée 2:3-6; Romains 5:10). Le sens exact du texte grec du premier chapitre de l’évangile de Jean n’a pas été rendu clairement. Il apparaît comme voulant dire que le Logos, ou parole, est le Créateur lui-même. Une traduction exacte de ce passage révèle que le Logos était “un” dieu, ou Etre puissant, et que le Créateur est “le” Dieu, l’Etre Suprême, le Tout-Puissant.

L’apôtre fait ressortir que le Logos avait été le bâtisseur de Dieu dans toute l’oeuvre de la création. “Sans lui rien n’a été fait”. La confusion a sans doute été due au fait que dans le livre de la Genèse le pluriel a été utilisé dans le passage suivant: “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance” – Genèse 1:26

Les Ecritures parlent bien de l’unité du Père et du Fils, mais il ne peut s’agir que d’une unité d’intention, de volonté, et non de personne. Jésus pria pour que cette unité existât aussi entre lui et ses disciples (Jean 17:21-23). Le fait que Jésus ne se considérait pas UN en personne et égal au Créateur, ou qu’il ait été son propre Père, ressort clairement de ses propres paroles : “Mon Père est plus grand que moi” – Jean 14:28.

Les disciples savaient que le salaire du péché, était la mort, et non point un enfer ou des tourments éternels. Ils comprenaient qu’en donnant sa vie, Jésus qui dans ce but avait été fait chair, ouvrait ainsi une voie d’accès à la vie et à l’harmonie avec Dieu. Avant la Pentecôte, les disciples étaient souvent intrigués. Ils savaient que Jésus, leur Messie, avait été ressuscité des morts, mais ne le voyaient que rarement, et finalement il les quitta définitivement. Tout cela leur paraissait étrange. La dernière fois qu’ils le virent, Jésus leur dit de demeurer à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils aient reçu d’autres instructions par le Saint-Esprit. Cette manière d’agir de la part de celui qu’ils considéraient comme leur Messie promis leur parut aussi bien étrange.

Non seulement les premiers disciples eurent peine à comprendre la tournure qu’avaient pris les événements, mais bien d’autres personnes ont mal compris leur véritable sens et de ce fait ont échafaudé des théories erronées. Puisque Jésus n’était pas venu pour établir un royaume sur la terre, il fallut trouver une autre raison à sa venue. Il sembla alors logique à bon nombre de personnes de croire qu’il était venu, était mort et ressuscité dans le but de sauver les hommes des tourments de l’enfer et de les envoyer au ciel après leur mort. Or, Jésus n’était venu que pour préparer l’établissement de son royaume grâce auquel, au temps fixé par Dieu, toutes les familles de la terre seraient bénies, comme on le verra par la suite.

Bon nombre de personnes réfléchies se détournent de plus en plus des théories des tourments éternels prêchées pendant les âges des ténèbres. Elles désirent aussi savoir pourquoi près de deux mille ans se sont écoulés depuis que Jésus a quitté les disciples, et pourquoi le monde d’aujourd’hui est plus que jamais en proie à l’égoïsme et s’attend de moins en moins à la venue d’un Messie. Si Jésus a l’intention de convertir le monde et le sauver du feu de l’enfer, on peut se demander pourquoi si peu de progrès ont été réalisés dans ce domaine. D’autre part, si c’est le but du Messie d’établir son royaume sur la terre, de bénir le peuple en lui dispensant la vie et le bonheur, pour quelles raisons cela ne s’est-il pas encore fait ?

Si la Bible est la Parole de Dieu, ce que nous croyons, nous devons y trouver les réponses à ces questions et à d’autres aussi raisonnables. Rappelons-nous cependant ce que dit la Bible, que les voies de Dieu sont plus élevées que les nôtres, et ses pensées plus que les nôtres (Esaïe 55:8-11). Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas chercher à comprendre les pensées de Dieu. Bien au contraire, il nous invite à débattre avec lui (Esaïe 1:18). Si nous acceptons cette invitation de raisonner avec le Créateur, nous trouverons, dans sa Parole, les réponses qui satisferont tant notre esprit que notre coeur.

Le Christianisme a-t-il échoué ?


Pour répondre correctement à la question de savoir si le christianisme a atteint son but ou s’il a été un échec, il faut savoir ce qu’il est en réalité et ce que Dieu a voulu qu’il accomplisse sur la terre. La Bible présente le Christ comme le Sauveur du monde. Logiquement, on en déduit que Dieu a eu pour dessein de convertir le monde, de le sauver de la mort. Pourtant presque deux mille ans se sont écoulés depuis que Jésus est venu sur la terre pour donner sa vie en faveur des humains, et malgré cela le monde n’est pas converti. Et même la chrétienté nominale perd du terrain ; des nations entières se sont détournées de toute autorité religieuse. Doit-on en conclure que le plan de Dieu a échoué ?

Du temps de Jésus, l’espérance des disciples à propos de la venue du royaume messianique était basée sur les prophéties de l’Ancien Testament et ils avaient raison d’y croire. Ils ignoraient cependant que le temps pour l’établissement de ce royaume n’était pas venu. Depuis lors, il en a été de même pour la plupart de ceux qui ne portent que le nom de chrétiens. Ils ont raison de croire que Dieu a pour dessein de convertir le monde par Christ et son Eglise, mais ils n’ont pas compris que, selon les Ecritures, cette oeuvre ne s’accomplit pas pendant l’âge actuel.

Les disciples de Jésus n’avaient pas remarqué que, selon les prophéties, le Messie devait souffrir et mourir comme Rédempteur de l’homme, avant de pouvoir délivrer le monde et le bénir. De même les chrétiens de nom ont manqué de voir dans les Ecritures que la véritable Eglise de Christ devait souffrir et mourir avec lui avant d’avoir le privilège de participer avec lui, à l’oeuvre future de la conversion et de la bénédiction du monde. L’Apôtre Paul dit clairement : “Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous” – Romains 8:17,18.

La gloire dont il est question ici est celle du cohéritage avec Christ dans son royaume messianique. Si ceux qui auront part à cette gloire doivent d’abord souffrir et mourir avec lui, leur mission actuelle n’est pas de rallier le monde à Jésus, mais de marcher fidèlement sur ses traces, même jusqu’à la mort.

Etre Chrétien, c’est suivre Jésus

C’est ce que Jésus enseignait à ses disciples. Par exemple, plus d’une fois il leur a dit : “Si quelqu’un veut venir après moi qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive” (Matthieu 16:24). Ils doivent suivre Jésus tout le long du chemin jusque dans la mort. On dit dans le livre de l’Apocalypse (2:10) : “Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie”. Etre fidèle jusqu’à la mort  lorsqu’on est persécuté exige beaucoup de courage, ainsi que le démontre l’amplitude de sa promesse : ” Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône” – Apocalypse 3:21.

L’église avait été chargée de prêcher l’Evangile dans le monde entier, de faire des disciples, de rendre témoignage. Ce témoignage n’était pas destiné à convertir le monde à Dieu, mais de préparer les chrétiens à l’oeuvre future de régner avec Jésus, ainsi qu’il est dit dans le livre de l’Apocalypse (20:4) : “Je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la Parole de Dieu… et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans.”

L’échec apparent du christianisme s’explique par le fait que les  véritables chrétiens n’ont été chargés que de donner un témoignage à la vérité et à se préparer en vue de l’oeuvre future de conversion du monde pendant les mille ans du royaume messianique. Le christianisme n’a pas échoué. Ce sont plutôt les fausses espérances des chrétiens de nom qui ne se sont pas réalisées. Lorsqu’on comprend que l’actuelle mission de l’Eglise consiste dans le sacrifice et la souffrance, mais non dans celle de convertir le monde, de nombreuses questions énigmatiques s’expliquent d’elles-mêmes.

Par exemple, pourquoi les fidèles chrétiens souffrent-ils moralement plus que les incroyants ? Pourquoi, même après la venue de Jésus , la lumière du monde, les humains ont-ils connu une longue période sombre, les âges des Ténèbres ? Pourquoi y a-t-il aujourd’hui deux fois plus d’incroyants dans le monde qu’il y a un siècle ? Qui ne s’est jamais posé de telles questions ? Dans le doute, bon nombre de personnes en ont conclu que le christianisme n’était qu’une vaste comédie, et que ce supposé fondement et bastion de notre civilisation n’a pas tenu ses promesses.

Qu’est-ce qu’un chrétien ?

L’idée généralement admise dans la monde est qu’on devient chrétien comme on devient membre d’une Société quelconque; que c’est une garantie contre la colère de Dieu qui éventuellement envoie l’individu, lors de sa mort, en un lieu de tourments. On a cru aussi que Dieu voulait que chaque être humain devienne un chrétien pour échapper à ce terrible destin. Maintenant, à la lumière d’une meilleure connaissance, on s’est rendu compte que le cauchemar des tourments éternels n’a rien à voir avec la Bible, ce qui permet de mieux comprendre ce que cela veut dire être un chrétien”.

Le mot Christ, traduit du mot hébreu Messie, associe Jésus dans le Nouveau Testament aux admirables promesses messianiques de l’Ancien Testament. La première de ces promesses avait été donnée au Jardin d’Eden quand Dieu dit que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. A Abraham, il avait promis que, par sa postérité, toutes les familles  de la terre seraient bénies.

Jésus, le Christ, est venu dans le monde en tant que postérité de la Promesse, postérité qui doit bénir toute l’humanité. Les Ecritures montrent que tous ceux qui deviennent de véritables chrétiens, en marchant fidèlement sur ses traces de sacrifice jusqu’à la mort, lui seront adjoints pour constituer cette postérité.

Ecrivant aux chrétiens de son temps, l’apôtre Paul explique : “Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse” (Galates 3:29). Dans son épître aux Corinthiens, il dit que Christ “n’est pas un seul membre, mais qu’il est formé de plusieurs membres” (1 Corinthiens 12:14). Un point très important est à considérer dans ces deux passages. En sélectionnant et en développant les chrétiens, Dieu n’accomplit qu’une oeuvre préparatoire à son dessein messianique de bénir toutes les nations. Cela prouve qu’Il n’a pas voulu les christianiser. Il a simplement sélectionné parmi elles  un petit nombre destiné à être adjoint à Jésus dans son oeuvre future de bénédiction du monde entier, les vivants et les morts.

Un peuple particulier

Qui sont-ils ceux que Dieu choisit pour régner avec le Messie? A quelle Eglise appartiennent-ils ? Notre Père céleste est seul Juge. C’est lui qui choisit et appelle à se joindre à Jésus. Spécifiquement, le chrétien est celui qui a reconnu être un pécheur, séparé de Dieu, qui s’est repenti, et, par la foi dans le sang de Christ, a fait une entière consécration de son temps, de ses talents – de tout ce qu’il possède – et qui s’efforce d’exécuter la promesse envers Dieu. Les membres des Eglises nominales n’ont aucune part dans ce genre de sacrifice – Voyez Romains 5:1-3.

Au quinzième chapitre du livre des Actes on trouve un récit révélateur du dessein divin sur le choix des fidèles chrétiens de cet âge. Il y est dit qu’ils sont un peuple “pour son nom”. L’apôtre explique que : “Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations”, non point pour les convertir mais pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom, un peuple appelé à devenir un peuple de chrétiens véritables. “Après cela”, dit l’apôtre, la faveur divine retournera à Israël. Il relèvera de sa chute la “tente de David”, “afin que le reste des hommes”, de toutes les nations, aient l’occasion de “chercher le Seigneur”. Ce choix, hors du monde, d’un “peuple pour son nom” : l’épouse de Christ composée de tous les chrétiens consacrés, doit alors être terminé. Actes 15:14-18.

Le fait que Dieu n’envisage pas que tous les humains deviennent des chrétiens au cours de l’âge actuel, aide à mieux comprendre des passages de la Bible qui paraissent mystérieux. Par exemple, au livre de l’Apocalypse (5:10), on lit que Christ et son Eglise “règneront sur la terre”. Comment cela pourrait-il se faire, si tous les autres hommes, excepté l’Eglise, n’étaient plus sur la terre mais se trouvaient en enfer pour y être tourmentés éternellement ? L’explication des Ecritures supprime cette difficulté. La Bible affirme que le monde ne sera pas maudit, mais béni par la véritable Eglise, lorsqu’elle sera au complet.

Le plan de Dieu pour le salut des humains offre une occasion à  l’Eglise et au monde en général. Chacun devra manifester son accord et sa coopération dans le sens des arrangements divins. Les Ecritures font ressortir que tous ceux qui pèchent volontairement après avoir eu une pleine connaissance de la vérité, seront détruits et non point tourmentés éternellement, comme l’enseignaient les doctrines des Ages des ténèbres.

La récompense de la véritable Eglise

La faveur accordée aux membres de l’Eglise chrétienne qui sera adjointe à Christ dans son royaume messianique, est différente de celle accordée au monde en général. Les humains seront rendus à la vie sur cette terre. Dieu y établira le royaume qui avait été prévu pour eux dès la fondation du monde, savoir la domination sur la terre. Aux fidèles chrétiens par contre, le Maître a fait une promesse : “Je vais vous préparer une place… afin que là où je suis vous y soyez aussi” (Jean 14:2,3). Il n’entre certainement pas dans l’intention de Dieu de transférer tous les humains au ciel, comme on le verra plus loin.

Grâce au Rédempteur, l’Eglise et le monde ont l’espoir de vivre éternellement. La Bible ne parle pas d’espérance de vie éternelle au ciel pour les justes et de tourments éternels pour les méchants, elle parle de vie et de mort.

Le premier homme, Adam, désobéit à la loi de Dieu et perdit le droit à la vie. Jésus est venu dans le monde pour donner sa vie en rançon, et ainsi les humains auront à nouveau l’occasion de vivre.

Cette occasion leur sera donnée au temps fixé par Dieu. Pendant l’actuel âge de l’évangile, les véritables chrétiens sont les seuls à être couverts par le Rédempteur. Ils donnent leur vie en sacrifice en marchant sur les traces  de Jésus, et recevront en récompense la vie immortelle. Ce sont ceux qui, maintenant “Cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité” promis en Romains 2:7. Ceux qui se soumettront aux lois en vigueur pendant le futur royaume messianique auront également l’occasion de retrouver la vie. Ils recevront la vie qu’Adam avait perdue en Eden. Ils vivront éternellement, non point parce qu’ils seront immortels, mais parce que Dieu alimentera leur influx de vie.

Pourquoi le monde n’est-il pas converti ?

Jusqu’à présent, l’oeuvre de christianisation s’est bornée à préparer les futurs adjoints au Messie, ceux qui doivent participer au grand travail du royaume. Il n’est donc pas étonnant que la conversion du monde ait fait si peu de progrès au cours de l’ère chrétienne. Dieu savait que du point du vue humain, le christianisme apparaîtrait comme un échec. Parlant de la fin de l’âge, Jésus dit: “Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?” (Luc 18:8). Dieu n’est pas surpris que très peu de personnes croient réellement à sa parole. Son fils bien-aimé, le Rédempteur du monde, a prévu et prédit ce résultat. Voilà une bonne raison d’avoir foi en ce que dit la Bible.

Les nombreuses divisions créées dans les Eglises de nom ont également été prédites par la Parole prophétique. L’apôtre Paul a annoncé une grande apostasie, et c’est ce qui est arrivé.

Si Jésus et ses apôtres n’avaient été qu’un groupe d’imposteurs, cherchant à influencer favorablement le monde, auraient-ils délibérément annoncé que leur entreprise faillirait et qu’ils deviendraient la risée de millions de gens? Des prédictions aussi pessimistes n’auraient pas été encourageantes pour les premiers chrétiens et n’auraient pas engagé les gens à se joindre à eux. La sagesse du monde leur aurait suggéré de présenter l’avenir aussi brillant que possible, afin d’obtenir une grande audience.

Or, Jésus et les apôtres n’étaient pas influencés par la sagesse du monde. Ils étaient conscients du fait que le but de la prédication de l’Evangile n’était pas de mettre en place d’importantes et d’imposantes organisations religieuses. Ils savaient qu’il n’entrait pas dans le dessein de Dieu d’amener le monde à Jésus par la simple prédication de l’Evangile, mais que, seul, un petit troupeau serait rassemblé et préparé pour l’oeuvre future de bénédiction. Ils savaient aussi que des hommes et des femmes induits en erreur, fausseraient les vérités fondamentales apportées par le Maître, et, que, de ce fait, le christianisme apparaîtrait comme un échec.

Mais le christianisme n’a pas échoué. Ce que prévoyait le divin plan pour cet âge a bien été accompli, et l’oeuvre préparatoire du nouveau royaume est près d’être achevée. Certains faits montrent, en effet que la période réservée à l’appel et à la préparation des véritables chrétiens destinés à régner avec Jésus  dans son royaume messianique approche de sa fin. Il est réjouissant de savoir que la fin de cet âge est proche et que commence le nouvel âge pendant lequel les bienfaits de la paix et de la vie seront dispensés à un monde qui était mourant.

La fin du monde

Les vérités bibliques relatives à la fin du monde ont été tellement altérées par la superstition et les tromperies de Satan, qu’elles sont devenues presque déconcertantes pour beaucoup de gens sincères. Des milliers de gens ont été horrifiés par la terrible menace ayant pris naissance dans l’imagination d’évangélistes trop enthousiastes. Il y a quelques années, un homme d’Eglise bien connu, pour encourager les humains, annonçait que la fin du monde ne viendrait pas avant cinquante millions d’années. Sans doute bon nombre de gens se sont sentis soulagés et heureux que cette immense calamité ne s’abattrait pas sur la terre de leur vivant.

Un point de vue différent se dégage toutefois du récit biblique. La Parole de Dieu fait ressortir que chacun devrait se réjouir au contraire à la perspective de la fin du monde. Quand on examine bien les prophéties de la Bible qui se rapportent à ce sujet, on se rend compte qu’en apprenant à ses disciples à prier : “Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel”, Jésus leur apprenait à prier pour la venue de la fin de l’actuel monde mauvais, et de celle du monde nouveau et meilleur.

La terre subsiste toujours

Les images terrifiantes que les gens entretiennent dans leur esprit ne sont pas confirmées par la Bible. Ce que les Ecritures disent à ce sujet ne concerne nullement la destruction de la terre littérale.

En ce qui concerne la terre sur laquelle nous vivons, le prophète Esaïe a écrit : “Ainsi parle l’Eternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite, et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fut pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle fut habitée” (Esaïe 45:18). Un autre prophète dit que “la terre subsiste toujours” (Ecclésiaste 1:4). Dans son Sermon sur la Montagne, Jésus dit : “Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre”. Ces passages montrent bien que Dieu n’a pas l’intention de détruire la terre, mais qu’il veut, au contraire, qu’elle serve d’habitat à l’homme.

Le mot “monde” est employé dans la Bible avec le même sens qu’on lui  donne aujourd’hui, non point pour désigner la terre, le sol, mais l’humanité, la société en général. Par exemple : quand on lit que le monde a été ébranlé par une guerre mondiale, on sait que cela ne veut pas dire que des montagnes se sont renversées, ou que la croûte terrestre a été endommagée. La Bible s’exprime de manière analogue lorsqu’elle annonce les événements troublants de la fin de l’âge actuel, événements qui provoquent la destruction de l’actuel ordre social, en préparation au royaume du Messie.

Le mot “monde” sert également dans la Bible pour désigner un âge. Plusieurs mondes ou âges y sont mentionnés. Par exemple, il y est question d’un monde qui se termina au moment du Déluge, sans que la terre littérale ait été détruite en ce temps-là. La Bible parle également d’un monde qui commença après le Déluge, monde qui sera détruit lors  de la seconde présence de Christ. Après la destruction de l’actuel monde mauvais, s’établira un autre monde qui existera indéfiniment. Ce sera le troisième monde; il sera l’oeuvre du royaume messianique.

Ces mondes, établis  et fonctionnant sur cette terre, sont subdivisés par l’apôtre Pierre en côté spirituel et côté physique, qu’il désigne par les symboles “cieux” et “terre” (2 Pierre, chapitre 3). Il est évident que le style qu’utilise l’apôtre dans ce chapitre est symbolique mais non littéral; autrement on arriverait à la conclusion absurde que le créateur aurait l’intention de détruire tout l’univers, l’apôtre précisant que “les cieux et la terre passeront avec grand fracas”.

Dans cette même prophétie il se sert également du feu comme symbole pour représenter les influences destructrices qui mettront fin à l’actuel ordre de choses, préparant la voie à l’établissement du royaume de Dieu – les “nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habitera”.

Pierre explique que les éléments embrasés se fondront. Il est évident que ces éléments n’impliquent pas la terre littérale. L’apôtre Paul en donne la preuve lorsqu’il exhorte les chrétiens à ne pas “retourner aux faibles et pauvres rudiments” de ce monde – Galates 4:9.

Symbolisme National

Dans le livre de Daniel (7:23), on trouve un exemple intéressant qui prouve que le mot Terre, utilisé dans la Bible, ne signifie pas toujours la planète sur laquelle nous vivons. Le prophète parle d’un animal qui dévore toute la terre. Pris littéralement, cela est invraisemblable. Cette bête géante, où se tiendrait-elle pendant qu’elle dévorerait la terre ? En tant que symbole, elle donne l’idée d’un enseignement significatif : la bête, ainsi que la terre, sont symboliques.

Plusieurs nations du passé et d’aujourd’hui ornent leurs armoiries d’animaux. Celles des Pharaons d’Egypte avaient un lion pour démontrer leur autorité et leur puissance. Pour la même raison, l’Angleterre orne son étendard d’un lion. Puis il y a le dragon chinois, l’ours russe, l’aigle américain. Ces illustrations traduisent les caractéristiques des nations en question.

La Bible se sert de symboles semblables pour désigner les différentes grandes puissances de l’Histoire. Dans le passage cité, la terre symbolique – la société organisée- est dite être dévorée par une bête. Le terme “bête” convient bien pour désigner les puissances régnantes qui s’approprient les ressources sociales dans des buts égoïstes. Bon nombre de gens n’ignorent pas ces choses et trouvent que ces comparaisons conviennent parfaitement à identifier ces nations. Nous ne devrions pas avoir de difficultés à comprendre les symboles de la Bible. C’est de cette manière que Dieu nous enseigne.

Le terme “montagne” est souvent utilisé dans la Bible pour symboliser un royaume, un ou plusieurs royaumes de ce monde, et aussi le royaume messianique de l’âge à venir. Le terme “la mer”, lorsqu’il apparaît symboliquement dans les Ecritures, désigne les masses du peuple; le mugissement de la mer désigne les masses agitées et mécontentes (Esaïe 17:12,13). C’est ainsi qu’une prophétie de la Bible relative aux événements actuels parle de montagnes qui chancellent au coeur des mers. Cette illustration décrit parfaitement le fait que plusieurs des royaumes puissants de la terre sont tombés entre les mains de masses agitées, et que d’autres “montagnes” puissantes seront également englouties par les masses mécontentes qui expriment de plus en plus leur colère.

Au psaume 46:2-6, on trouve un exemple de l’utilisation par les Ecritures de ces symboles frappants décrivant le processus de désintégration qui détruit l’actuel monde mauvais. Le prophète de Dieu dit : “Nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au coeur des mers”. Il est évident que ces paroles ne sont pas à prendre au sens littéral. En effet, si la terre littérale était bouleversée, ou détruite, il n’y aurait plus de montagnes qui chancelleraient au coeur des mers, et point de mers dans lesquelles elles pourraient tomber. Dans ce même psaume le prophète interprète ses propres pensées symboliques quand il dit : “Des nations s’agitent, des royaumes s’ébranlent”. Puis, reprenant le style symbolique, il dit : “il (Dieu) fait entendre sa voix : la terre se fond d’épouvante”.

Le fait que la terre se fond d’épouvante ne veut pas dire que la planète littérale soit détruite. Les versets suivants du psaume le confirment. Le prophète fait allusion à la destruction des gouvernements assoiffés de puissance avant l’établissement du royaume de Dieu. Le verset 10 du psaume fait ressortir que la terre littérale n’est pas détruite. On y lit : “Arrêtez et sachez que je suis Dieu… Je domine sur la terre”

Dans cette prophétie du psaume 46, on trouve différentes applications du mot Terre. Au verset 3, la terre est bouleversée. Au verset 7 elle se fond d’épouvante, et au verset 11 elle existe encore ; Dieu domine sur elle, et son nom est exalté sur toute la terre. Réjouissons-nous de voir les nombreuses preuves qui indiquent que le temps est proche où Christ sera Roi, que le règne du péché et de la mort arrive à sa fin! Plusieurs de ces signes seront examinés dans les prochains chapitres.

Signes de la fin

Quand les Ecritures parlent de la fin du monde, elles n’entendent pas envisager la destruction du globe terrestre, mais la fin de l’actuelle ère du péché, de l’égoïsme et de la mort. Aussi, chaque événement prophétique ou autre qui annonce par sa réalisation l’instauration d’un nouvel ordre de choses est-il une bonne nouvelle.

Dans le passé, des chrétiens bien pensants mais mal informés ont annoncé prématurément la venue du Seigneur. La manière et le but de sa venue ont été mal compris. Examinons les prophéties qui se rapportent à ce sujet important et voyons ce qu’elles nous apprennent. Etudions sérieusement les prophéties bibliques pour connaître dans quel temps nous vivons, et apprendre ce que les prophètes ont annoncé pour notre jour. La Bible mentionne avec précision les événements passés et actuels, on peut donc avoir confiance dans son message concernant l’avenir.

Pendant que Jésus était sur la terre, ses disciples lui demandèrent à quel signe ils pourraient reconnaître la seconde présence et la fin du monde, ou âge. Dans sa réponse, il indiqua plusieurs signes précis qui leur permettraient de reconnaître les derniers jours de l’actuel monde mauvais. Un de ces signes concernait la postérité naturelle d’Abraham, la nation juive. Le maître dit: “Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis”. La capitale d’Israël, Jérusalem, représentait alors la nation toute entière. C’était donc dire que le peuple et tout le pays seraient assujettis pendant un temps déterminé : “les temps des nations” – Luc 21:24

Les Juifs furent assujettis aux nations dès le moment de leur départ en captivité sous Nébucadnetsar en 606 av. J.C. Le second chapitre de la prophétie de Daniel rapporte quelques-unes des remarques relatives au début de la prise du pouvoir en général par les nations. Nébucadnetsar qui occupait le trône de Babylone reçut du Dieu du ciel des indications très claires sur la durée de la période appelée “temps des nations” qui commença sous son règne.

Quatre empires païens universels

Nébucadnetsar eut un songe dont il ne put se rappeler à son réveil. On lui proposa alors de faire venir un prisonnier juif qui pourrait certainement, non seulement reconstituer le songe, mais aussi en donner l’interprétation. Daniel apprit au roi que, dans son songe il avait vu une grande statue représentant un homme, que cette statue avait une tête d’or, une poitrine d’argent, un ventre et des cuisses d’airain, des jambes de fer et en partie d’argile.

Nébucadnetsar avait vu une pierre se détacher de la montagne, heurter les pieds de la statue et la mettre en pièces. L’argile, le fer, l’airain et l’or avaient été brisés ensemble et étaient devenus comme la balle d’une aire qui s’échappe en été et que le vent disperse. La pierre qui avait frappé la statue était devenue une grande montagne remplissant toute la terre – Daniel 2:36-45.

L’interprétation de ce songe extraordinaire par Daniel, fait de ce chapitre remarquable l’un des plus frappants de la Bible. Il décrit à l’avance l’histoire des nations, commençant avec Babylone la grande, jusqu’à nos jours. Suivant l’inspiration divine, le prophète identifie l’empire Babylonien à la tête d’or de la statue. Daniel dit au roi: “Ô roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux t’a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire; il a remis entre tes mains, en quelque lieu qu’ils habitent, les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, et il t’a fait dominer sur eux tous: c’est toi qui es la tête d’or” – Daniel 2:37,38.

Jusqu’à ce moment là, Dieu n’avait favorisé et reconnu que la nation juive. Mais désormais les juifs étaient assujettis à Babylone, le roi de Babylone était admis par Dieu comme le premier de la longue lignée de ceux qui, par autorisation divine allaient gouverner les nations et devaient tenir les juifs assujettis pour longtemps. Tel fut le début du temps des nations.

Avant d’achever sa prophétie Daniel dit à Nébucadnetsar, qu’après la chute de son royaume, il s’en établirait un autre, un empire double représenté par les deux bras d’argent: l’empire Médo-Perse qui, quelques années plus tard, vainquit Babylone. Daniel parla encore d’un troisième empire, représenté par le ventre et les cuisses d’airain. L’histoire montre que l’empire de la Grèce suivit celui des Médo-Perses et fut un empire universel puissant.

Le prophète Daniel annonça encore l’avènement d’une grande puissance militaire, l’empire romain, dure comme le fer. Il attire notre attention sur les deux parties de l’empire, celle de l’orient et celle de l’occident dont les capitales Rome et Constantinople, furent représentées par les deux jambes de fer. Rome fut en effet, une puissance sévère, dure comme le fer.

En annonçant les empires universels qui devaient se succéder avant la fin du monde actuel, Daniel s’arrêta au quatrième. Il ne mentionna pas une cinquième puissance universelle. C’est ainsi que Daniel annonça deux mille ans à l’avance ce qui allait arriver.

La confiance qu’on accorde à un historien dépend de l’exactitude avec laquelle il décrit un événement. La description faite par Daniel répond à ce critère, bien qu’elle fut écrite longtemps à l’avance. Pour cette raison on peut avoir confiance en lui, tout comme l’avait Jésus qui le cita au 24e chapitre de Matthieu. Ce même Daniel décrit les événements actuels comme on le verra plus loin. Puisque Daniel a prévu et prédit plus de deux mille ans à l’avance les événements mondiaux importants qui devaient se produire, on devrait également lui faire confiance pour ce qui concerne ses prédictions qui regardent l’avenir.

Revenons à l’interprétation du songe de la statue. Lorsque l’Empire Romain fut sur son déclin, aucun autre pouvoir n’a réussi à devenir universel. Il fut divisé en plusieurs petits Etats ou royaumes. Les pieds et les orteils de la statue mêlés de fer et d’argile sont ce qui succéda à la grandeur et à la suprématie militaire de Rome.

Le prophète ajouta que la pierre qui se détacha sans le secours d’aucune main, et qui frappa la statue à ses pieds, devint une grande montagne, qui remplit toute la terre. C’est là l’image de la puissance et l’autorité de Dieu, qui d’une part, met fin à la permission accordée aux nations de dominer Israël, et , d’autre part, annonce le proche établissement d’un nouveau royaume qui s’instaurera “dans le temps de ces rois, les pieds et les orteils de la statue. Le prophète affirme que ce nouveau royaume établi par le Dieu du ciel “brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement” – Daniel 2:44.

Toute la vision prophétique s’étale devant nous, montrant la suprématie qu’ont exercé sur Israël les empires successifs des nations, commençant avec Babylone et continuant pendant des siècles jusqu’à la chute de Rome, empire universel, jusqu’au temps qui mettra fin à toute domination païenne par l’établissement “dans le temps de ces rois” du royaume universel et éternel de Dieu.

Le fait que l’Eternel avertit Israël qu’il serait châtié sept fois plus, indique la durée des “temps des nations” (Lévitique 26:18,21,24,28). La plupart des scrutateurs des prophéties bibliques sont d’accord pour dire que dans la symbolique, un temps, ou une année, équivaut à 360 années littérales, et que les sept temps de la domination sur Israël représentent 2520 années. Commençant en 606 avant J-C, cette période se terminait en 1914 de notre ère.

Il ne faut cependant pas perdre de vue que les prophéties bibliques n’indiquent que les événements et les aspects importants de l’histoire des nations, et cela seulement dans les rapports qui leur sont consentis dans le cadre du plan de Dieu. La fin du temps des nations en 1914 de notre ère, était le point tournant entre l’ancien monde et le monde nouveau. C’est alors que l’ancien monde a commencé à se désagréger alors que le monde nouveau commençait à poindre. N’attendons pas cependant qu’il se produise trop de changements à la fois, bien que déjà d’importantes modifications soient perceptibles chez les peuples et dans leurs formations politiques.

Transformation progressive du monde

Jésus dit que “Jérusalem sera foulée aux pieds des nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis” (Luc 21:24). Avec la conclusion de ces temps, il s’est produit un changement dans la condition d’Israël. Après la Première Guerre Mondiale qui commença en 1914, officiellement, la nation juive ne fut plus foulée aux pieds. Les Juifs ont même pu retourner en Palestine pour reconstruire leur domaine national. Maintenant l’état d’Israël est officiellement reconnu comme une nation à part entière parmi les autres nations du monde.

Il est vrai qu’au cours des années récentes, les juifs ont été tracassés dans leur pays, et ont vu leurs privilèges contestés. Les prophéties relatives à une époque pendant laquelle la faveur divine se manifestait encore envers Israël, avaient envisagé ce genre d’expériences. Les prophètes annonçaient que Dieu enverrait des chasseurs pour inciter les Juifs à retourner dans leur propre pays (Jérémie 16:16) et qu’après leur établissement dans la Terre Sainte, il interviendrait en leur faveur pour les protéger de leurs ennemis – Jérémie 30:3,5,11.

Les changements qui se sont produits dans le monde depuis la fin des “temps des nations” sont remarquables au point qu’il n’est pas rare d’entendre des hommes d’Etat et des écrivains parler de l’avant-guerre comme de l’ancien ordre de choses, et du temps actuel comme d’une période transitoire conduisant à un nouvel ordre de choses. Etant donné que la fin de l’âge ne signifie pas la disparition de la terre dans un feu littéral, les signes s’y rapportant ne doivent pas être compris comme s’accomplissant en un jour de vingt quatre heures. L’ancien monde est en train de prendre fin, et la venue de l’âge nouveau est proche.

La Bible laisse entendre que ce nouvel ordre de choses est le royaume de Christ ou royaume de Dieu. Son gouvernement supplantera les gouvernements actuels de la terre. La Bible donne plusieurs titres au nouveau Roi de la terre. L’un d’eux est Micaël, ce qui veut dire “Celui qui est comme Dieu”. Ce titre marque qu’il représentera Dieu, le Créateur. Le prophète déclare : “Le Dieu des cieux suscitera un royaume” (Daniel 2:44). Ce nouveau royaume existera en faveur du peuple et représentera Dieu, le Créateur. Il reposera sur l’autorité et la puissance divines. Il ne sera pas demandé au peuple de voter pour ce royaume ; son établissement et son succès ne dépendront pas de la sagesse et de la capacité humaines.

Le chapitre 12 de la prophétie de Daniel parle de ce Micaël, le Messie, le représentant de l’Eternel. Lorsqu’il “se lèvera” pour s’occuper des affaires des hommes, il y aura une époque de détresse telle qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent. Qui pourrait nier que le monde connaisse actuellement une époque de détresse ? Dans l’évangile de Luc, (21:26) Jésus cite cette prophétie de Daniel et dit que les hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre.

L’apôtre Paul donne des informations précieuses relatives au déroulement des événements du monde, particulièrement en ce qui concerne le trouble destructeur qui l’afflige. Il parle “des temps et des moments” et prédit que les gens ignoreraient la signification des temps dans lesquels ils vivraient, ce qui n’était pas le cas des disciples de Christ. Il fait ressortir que quand les sages de ce monde diront : “Paix et sûreté ! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte”- 1 Thessaloniciens 5:1-4.

Tout le monde sait que dans les premières années du 20e siècle, le peuple a manifesté en faveur de la paix et de la mise hors la loi de la guerre. On a créé des Sociétés pour la paix et tenu des conférences dans le même sens. C’étaient des organisations modernes que les générations qui nous ont précédé n’avaient pas connues. Etait-ce un hasard si les efforts en faveur de la paix se soient produits en même temps que la guerre la plus dévastatrice de toute l’Histoire ? N’est-ce pas un accomplissement évident de la prédiction de l’apôtre Paul qu’une destruction soudaine viendrait sur les nations alors qu’elles manifesteraient en faveur de la paix ?

Trouble annoncé

Le trouble destructeur s’est abattu sur l’ancien ordre de choses comme les douleurs de l’enfantement viennent sur la femme enceinte. Chaque mère sait ce que cela veut dire. Les douleurs de l’enfantement sont entrecoupées d’intervalles de calme. Mais les périodes de calme deviennent de plus en plus courtes, et les spasmes plus rapprochés, plus violents, jusqu’à la naissance de l’enfant. Le temps de trouble qui donnera naissance au nouvel ordre de choses, se développe exactement selon la description qu’en donne la Bible.

La Première Guerre Mondiale

Exactement, à la fin des temps des nations, éclata la Première Guerre Mondiale, avec ses terribles souffrances et ses conséquences néfastes pour la civilisation. La guerre se termina mais ses conséquences demeurèrent. Elle était censée être la dernière des guerres, mais dès que l’armistice fut signée, on se prépara à une autre guerre qui éclata en 1939. La guerre de 1914 devait assurer au monde la démocratie. Or, après la guerre, des dictateurs s’élevèrent qui ruinèrent les nations tout en faisant des milliers de millionnaires amassant des trésors dans les derniers jours. Cette douleur-là commença subitement et se termina de même. Elle était mondiale. La fin des hostilités fut accueillie avec un débordement de joie. Les gens ignoraient que cette guerre n’était que la première douleur de l’enfantement, que d’autres devaient suivre, jusqu’à la naissance d’un nouvel ordre de choses.

Une pause, suivie d’une nouvelle douleur

Commençait alors une période de soulagement. La prospérité s’annonçait et tout le monde parlait d’un retour à la normale. Oui, on était entré dans un instant de soulagement, le pouls du pauvre monde malade semblait normal, du moins d’après l’avis des docteurs de la politique qui, fièrement annonçaient que, grâce à leur traitement ingénieux, le malade était complètement rétabli. Hélas, la sagesse humaine est peu sagace. Ces docteurs n’ont pas compris qu’il s’agissait d’une douleur précédant une naissance. Ils ne savaient pas que les “temps des nations” avaient pris fin, que tous les rois de la terre avaient eu leur temps. Ils espéraient donc pouvoir faire durer l’ancien ordre de choses.

Soudainement et sans prévenir intervint la seconde douleur. Comme la première, elle fut mondiale. Les réserves disparurent en un jour et ne se reconstituèrent pas. Le système bancaire fut atteint et de même les affaires. Evitant le risque du marché de l’argent, bon nombre de gens avaient confié leur avoir aux banques, pour constater en dernier ressort qu’elles aussi devaient fermer leurs portes. Ceux qui n’avaient pas confiance dans les banques achetèrent de l’or pour le conserver dans des coffres et autres lieux sûrs, pour se le voir enlevé dans le but de pallier à la crise. Des milliers d’usines fermèrent leur portes, des millions d’hommes et de femmes perdirent leur travail. Il y eut dans presque toutes les villes de longues files d’attente aux magasins d’alimentation. Le pauvre monde commença alors à comprendre qu’il vivait dans des temps de crise, et qu’il devrait souffrir encore plus que pendant le premier spasme, tout sévère qu’il avait été.

D’autres spasmes

Cette “douleur” affectait le monde entier, les “docteurs” se remirent à soigner le malade. Plusieurs remèdes furent appliqués et presque chaque fois on constata une amélioration. En Amérique on proclama que la crise était conjurée, et ce malgré le fait tragique, qu’il y avait encore dix millions ou plus d’hommes et de femmes sans travail, juste avant la publication du programme de défense générale.

Tout comme pour les douleurs d’un enfantement, les périodes d’accalmie devinrent de plus en plus courtes. A peine était-on sorti d’une douleur, qu’une autre douleur, une guerre horrible s’abattit sur les nations, une guerre révolutionnaire, une lutte acharnée à vie et à mort.

Les dictatures fascistes et Nazis furent détruites. Maintenant le danger d’une guerre nucléaire plane sur toute l’humanité.

Ceux qui n’ont que peu ou point de foi dans les prophéties de la Bible prétendent que les événements considérés par les scrutateurs de la Bible comme des signes de la proximité de la fin, ne sont que des répétitions de l’histoire du monde. Notons cependant que presque tous les événements considérés sont des faits d’importance exceptionnelle intervenus dans les affaires du monde, et inconnus dans les annales de l’Histoire. Tel est le cas du fait prophétique que nous allons examiner.           

Accroissement de la connaissance

Au même chapitre douze de la prophétie de Daniel où celui-ci parle du temps de détresse actuel, lequel devient de plus en plus sévère, il est fourni des informations sur les derniers jours dans lesquels nous vivons. Daniel parle de cette époque comme du “temps de la fin.”

Parlant du temps de la fin, Daniel n’invoque pas la destruction de la terre mais la fin de la suprématie des nations sur Israël. A propos de cette époque et dans un autre domaine, le prophète dit qu’au temps de la fin “plusieurs courront çà et là (traduction anglaise) et la connaissance augmentera.” Ces simples mots sont significatifs. Ce n’est en effet que pendant la génération actuelle que les gens se sont mis à voyager dans le monde entier, et ce, grâce à l’accroissement récent de la connaissance.

Sir Isaac Newton, philosophe réputé du 18e siècle qui croyait en la Bible, connaissant cette prophétie de Daniel en avait conclu que le temps viendrait où les gens voyageraient à la vitesse de quatre vingt kilomètres à l’heure. Voltaire, le grand sceptique français, raillait Newton sur son imprudence à faire une prédiction de ce genre et surtout de s’appuyer sur la Bible pour la prouver. Que dirait Newton s’il revenait maintenant ?

Aujourd’hui, les usagers des autoroutes voyagent à des vitesses plus élevées et 950 km environ à l’heure est une vitesse moyenne pour un avion. Ceux qui, comme Voltaire, pensent que les prophéties de la Bible sont absurdes, et qui les voient s’accomplir, gagneraient à y réfléchir sérieusement. Les jeunes de notre génération sont enclins à oublier que les bienfaits dont ils jouissent sont des inventions récentes. Nos grands-parents n’en avaient que peu ou point connaissance. Au début de l’existence des chemins de fer, certaines personnes avaient prétendu que c’étaient des machines infernales pour mener les gens en enfer.

Si un professeur d’université avait dit, il y a une centaine d’années, que le temps viendrait où, assis confortablement dans nos fauteuils, on pourrait s’entretenir avec des personnes habitant au-delà des océans, même sans fil ni autre connexion visible, ses amis auraient dit : “pauvre homme, son grand savoir le fait déraisonner. Aujourd’hui ces miracles sont acceptés tout naturellement, sans imaginer qu’ils sont l’accomplissement de prophéties divines.

Il y a cent cinquante ans environ, il n’était pas rare qu’un membre du Parlement de Grande Bretagne fut incapable d’apposer la signature sur des documents importants. Que penserions-nous aujourd’hui d’un enfant de dix ans qui ne saurait ni lire ni écrire ? Rappelons-nous cependant, que cet accroissement de la connaissance avait été annoncé pour le temps de la fin, par le prophète Daniel.

 

Le rassemblement des nations


Voici encore une autre prophétie qui se rapporte au temps dans lequel nous vivons. elle indique que la génération actuelle sera témoin des scènes finales de la nuit sombre de souffrance et de mort. La prophétie se lit : “Attendez-moi donc, dit l’Eternel, au jour où je me lèverai pour le butin, car j’ai résolu de rassembler les nations ,de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur toute l’ardeur de la colère ; car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé” – Sophonie 3:8.

Cette prophétie indique l’époque à laquelle les nations se rassembleraient. Les inventions et les progrès accomplis ont rapproché les nations, et aucune d’elles ne peut exister isolément. Tout d’abord il y eut la Société des Nations. En 1933 une conférence réunissait soixante six nations en Angleterre. Bien qu’elle manquât son but, elle servit néanmoins à rassembler les nations, à former un groupe uni et interdépendant en ce temps de la fin.

La conférence de Londres fut convoquée dans le but de faire connaître à tous que toute la structure de la civilisation s’écroulerait si les nations n’arrivaient pas à conclure entre elles un accord économique et financier. Hélas, aucune décision ne fut prise à cette conférence. Après cela, la folle course aux armements conduisit à une autre guerre mondiale en 1939. Puis il y eut l’assemblée la plus impressionnante de l’histoire à San Francisco où les nations essayèrent un nouveau plan de paix : les Nations Unies.

Le prophète Sophonie prédit que toutes ces tentatives des derniers jours échoueraient. Il indique  que le temps est venu pour Dieu d’exprimer sa juste colère à l’encontre d’une société égoïste et corrompue, un monde qui honore Dieu des lèvres et transgresse ses commandements avec préméditation.

Le prophète explique que la colère de Dieu s’exprimera de telle manière que toute la terre sera consumée par le feu de la jalousie. Si la terre peut être dévorée par une bête sauvage, elle peut aussi être consumée par le feu de la jalousie de Dieu. C’est un langage symbolique. Il n’est pas question d’une terre littérale, ni d’une bête littérale, ni d’un feu réel.

Le symbolisme du feu est très significatif. Ici, il indique la ruine complète de l’actuel ordre de choses. A cette destruction succédera l’établissement du royaume de Christ, sous l’autorité duquel tous les humains auront l’occasion de revenir au Dieu véritable, de l’adorer et de le servir.

La prophétie de Sophonie n’envisage pas la destruction de la sphère terrestre, ni des gens qui y vivent. Cela est clairement démontré au verset 9 du chapitre 3, où on lit : “Alors (après la destruction par le feu) je donnerai aux peuples des lèvres pures (le langage de la vérité), afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le servir d’un commun accord” (Sophonie 3:9). De ce texte il ressort clairement que ce ne sont pas les humains qui seront consumés par le feu, puisqu’il est dit qu’une occasion leur sera donnée de retourner à Dieu pour le servir, après que la terre symbolique ait été consumée par le feu de la jalousie de Dieu : après un temps de détresse.

La seule espérance du monde

 

Le rétablissement

Le Créateur a pour dessein de rendre à la race humaine la santé, le bonheur et la vie éternelle, ainsi que sa demeure édénique sur cette terre. C’est ce que, dans sa Parole, la Bible, il a promis de faire. Elle affirme qu’il accomplira toutes ses grandes promesses. Si Dieu a créé la terre pour l’homme et l’homme pour la terre, il ne serait pas logique qu’il permit indéfiniment à des forces mensongères et rebelles de contrecarrer ses desseins bienveillants ; ou encore qu’il soit obligé de prendre d’autres dispositions pour sauver quelques-uns de ses sujets humains en les transférant sur un autre plan de vie.

Dieu a créé l’homme et lui a donné cette magnifique demeure en Eden. Au premier couple humain il a donné l’ordre de se multiplier, de remplir la terre et de l’assujettir. Il ne leur a pas dit qu’ils iraient au ciel lorsqu’ils mourraient. D’ailleurs, il n’était pas question  pour eux de mourir aussi longtemps qu’ils vivraient en accord avec les lois du Créateur.

Ils devaient vivre sur la terre et non point mourir. Ils devaient peupler la terre de leur descendance, et non pas aller au ciel. Imaginons les conditions idéales qui auraient existé sur cette terre si, le pêché et la mort n’étaient intervenus et si, au contraire, le paradis s’était étendu sur toute la terre comme Dieu l’avait voulu dès le commencement. Imaginons un paradis habité par une famille humaine parfaite et heureuse, jouissant de la vie éternelle et de la faveur de son Créateur. Telles seront effectivement les conditions d’existence pour toute l’humanité et c’est dans ce but que Jésus s’est dévoué jusqu’à en mourir.

Promesse de rétablissement

Au commencement, lorsque Dieu annonça que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent, il faisait allusion à la destruction future de l’oeuvre du serpent qui conduisait à la mort, et au fait que l’homme retrouverait tout ce qui avait été perdu par sa désobéissance à son Créateur. Lorsque Dieu dit à Abraham que, par sa postérité, toutes les familles de la terre seraient bénies, c’était au fond une promesse de rétablissement de toute la descendance d’Adam.

En annonçant la naissance de Jésus : “Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur” (Luc 2:11). Ces paroles de l’ange signifiaient que tous les humains auront une occasion d’être sauvés de la mort et rendus à la vie sur la terre. Lorsque Jésus enseignait ses disciples à prier : “Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel”, il rappelait le but véritable du royaume de Dieu : le rétablissement de ce qui avait été perdu. Chaque chrétien qui a prié ainsi – conscient ou non – a prié pour le rétablissement du paradis sur la terre.

Lorsque le Seigneur et ses apôtres promettaient aux fidèles chrétiens d’être cohéritiers avec Jésus et de régner avec lui, ils voulaient marquer qu’ils auraient part avec lui, en tant que postérité spirituelle d’Abraham, à l’oeuvre de dispensation des bienfaits de la vie à nouveau rendue (Apocalypse 5:10). On lit que par la grâce de Dieu, Jésus a souffert la mort pour tous. Il a ainsi pourvu à la possibilité d’une suspension de la sentence de mort qui affecte chaque homme à cause du péché. Chacun aura alors l’occasion de vivre à nouveau sur une terre rendue parfaite – Romains 6:22 ; Hébreux 2:9.

Pour accomplir cette oeuvre de rétablissement, l’Eglise, tout comme Jésus, doit être élevée à la nature céleste et à la gloire. Cette espérance de gloire donnée à l’Eglise de Christ fait contraste avec ce qui était enseigné au Moyen-Age à savoir que Dieu voulait rallier tout le monde à son Eglise pour sauver du feu de l’enfer.

Cette oeuvre de rétablissement vient à la suite du second avènement de Christ. L’apôtre Pierre en parle dans le livre des Actes (3:19-21). Il venait de guérir un boiteux de naissance, et fait mention de cette manifestation de puissance dans le discours qu’il allait tenir à ses auditeurs : “Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes”. Cette prophétie embrasse tout : le Rétablissement de toutes choses !  La seconde venue de Christ est présentée ici sous un jour plus heureux et bien différent du traditionnel “jour du jugement” qui doit suivre son retour sur terre.

En effet, des temps de rafraîchissement et non d’angoisse et d’obscurité doivent venir de la face du Seigneur. Cette expression “de la face” est une expression orientale. Tourner le dos à quelqu’un, c’est lui faire comprendre qu’il est indésirable. Au contraire, présenter la face à quelqu’un signifie qu’il est le bienvenu. Cette expression employée par l’apôtre dans la prophétie est très significative ! Au Jardin d’Eden, Dieu a tourné le dos à ses créatures humaines, parce qu’elles avaient transgressé sa loi. La vie est un don de la grâce de Dieu ; et l’homme l’a perdue en raison de sa faute. De même que la fleur meurt parce que privée de la lumière du soleil et de la pluie, ainsi meurt l’homme coupé de la faveur divine.

Les promesses s’accompliront

Bien que, figurativement parlant, Dieu ait tourné le dos à la race humaine pendant plus de six mille ans, il a néanmoins promis qu’en un temps fixé il bénirait tout le monde. Il est en train de préparer cette époque. La seconde venue de Christ et l’établissement de son royaume marquent le temps où ces promesses commenceront à s’accomplir. L’apôtre Pierre précise qu’alors Dieu tournera à nouveau sa face vers la famille humaine et que, de ce fait, il y aura des “temps de rafraîchissement”.

L’apôtre mentionne également qu’il viendrait un temps de rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. C’est la vie parfaite sur la terre que l’homme a perdue, et c’est la vie parfaite sur la terre qui sera rétablie. Comment l’homme pourrait-il être rétabli au ciel où il n’est jamais allé ? N’oublions pas que tous les saints prophètes de Dieu ont annoncé la venue de ces jours de bénédiction au profit d’un monde mourant! Ne vous êtes-vous jamais demandé comment des déserts pourraient fleurir et des figuiers pousser jusqu’au ciel? Les prophètes de l’Ancien Testament ont parlé de choses concernant la terre, et leur message se rapporte à des bienfaits terrestres de vie et de bonheur pour des êtres humains dans un paradis rétabli.

La guérison du paralytique par l’apôtre Pierre n’était qu’un témoignage des choses qui s’accompliront dans le royaume messianique. Le prophète Esaïe évoque l’idée que lorsque ce royaume viendra : “Alors s’ouvriront les  yeux  des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds; Alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie”.  (Esaïe chapitre 35). Les bénédictions du rétablissement ne seront pas seulement pour ces déshérités, paralytiques ou boiteux, mais pour tous ceux qui soupirent après une délivrance. La cécité spirituelle n’existera plus non plus quand “la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent” – Esaïe 11:9; Jérémie 31:34.

Dans la prophétie, le royaume messianique est symbolisé par une montagne. Daniel prédit que ce royaume croîtrait et remplirait toute la terre (Daniel 2:34,35,44). Cette même montagne est mentionnée par le prophète Michée, où on lit: “Il arrivera dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives, ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler; car la bouche de l’Eternel des armées a parlé” – Michée 4:1-4.

Les derniers jours

L’expression : “dans la suite des temps” qu’on trouve dans le texte ci-dessus marque les derniers jours du règne du péché et de la mort, le temps pendant lequel un nouvel et meilleur ordre de choses sera fondé sous l’autorité directe du Messie. A la lumière de ce passage et d’autres de la Bible, on peut déduire que toutes les doctrines émises pendant les Ages des Ténèbres se verront condamnées par les clairs enseignements des Ecritures. A l’idée que les derniers jours marquent la fin de toute espérance et occasion de repentance, le prophète oppose une image tout à fait différente. Dans son royaume, Dieu enseignera le peuple dans ses voies et celui-ci marchera dans ses sentiers. Il n’empruntera plus de voies égoïstes et ne fera plus la guerre. Il consacrera son temps à la promotion de la paix et de la bonne volonté. “Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre et on n’apprendra plus la guerre”.

La Bible ne révèle pas tous les détails sur l’organisation du royaume messianique. Elle assure cependant que la même puissance divine et la sagesse infaillible qui ont créé et contrôlent les millions de corps célestes, approuvent les méthodes par lesquelles la connaissance de la loi d’amour sera répandue sur toute la terre, aussitôt après la cessation du règne du péché et de l’égoïsme humain.

Le prophète Michée parle naturellement des instruments de guerre qui étaient connus de son temps: les épées et les lances dont on ne saurait faire usage de nos jours. Si cette prophétie avait été écrite de notre temps, elle ferait sûrement mention des sous-marins, des tanks, des avions, des gaz et de la guerre nucléaire.

L’image de la vigne et du figuier sont un symbole de la paix et du bonheur, de même qu’elle affirme que les nécessités de la vie seront toujours assurées à tous quand le royaume de Christ fonctionnera.

Voici une autre prophétie intéressante des temps du rétablissement de toutes choses : “L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne (royaume), un festin de mets succulents, un festin de vins vieux… clarifiés. Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations; il anéantit la mort pour toujours; le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple; car l’Eternel a parlé” – Esaïe 25:6-8.

Que pourrait-on demander de plus que ce qui est promis dans cette prophétie ? Ce sera en effet un grand festin quand les désirs des nations seront satisfaits. Le festin symbolise la certitude de la vie et de son prolongement dans le royaume messianique.

Le voile qui sera ôté représente l’influence pernicieuse du “serpent ancien”, ainsi que le laisse entendre le livre de l’Apocalypse : Satan sera lié, “afin qu’il ne séduise plus les nations” -Apocalypse 20:1-3.

La mort sera alors engloutie dans la victoire ! La mort a anéanti le bonheur de tous les humains. Elle sera supprimée et tout ce qui a été perdu en Eden sera rendu.

Le verset 4 du chapitre 21 de l’Apocalypse annonce que “la mort ne sera plus”. C’est sur la terre que la mort a régné, et c’est donc sur la terre qu’il n’y aura plus de mort.

Le peuple acceptera volontiers les bienfaits de la vie et du salut offert dans le royaume. Le prophète dit à ce sujet : “Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve; c’est l’Eternel en qui nous avons confiance; soyons dans l’allégresse, réjouissons-nous de son salut !” – Esaïe 25:9.

Des milliers de gens ont souhaité mieux connaître le vrai Dieu ! Nombreux sont ceux qui ont espéré et prié pour le salut que lui seul peut donner ! Le monde a attendu le retour de la faveur divine dans l’ignorance sans doute, ne sachant pas comment et quand cela se ferait. Quand l’influence aveuglante du grand adversaire aura été abolie et que la connaissance de la gloire de l’Eternel aura rempli la terre, alors tous les hommes sauront que cela vient de Dieu, et retourneront à lui dans l’enthousiasme de leur coeur.

La Puissance illimitée de Dieu

Dieu a promis de faire de grandes choses pour l’humanité. Voyons maintenant ce que le tout puissant Créateur de l’univers a l’intention de faire. Au début, il a créé la vie; il est donc tout à fait capable de la recréer dans le but d’accomplir ses promesses.

Le rétablissement dans la vie comprend les morts et les mourants. C’est ce qu’enseigne la Bible au sujet de la résurrection. Cette admirable doctrine de la résurrection des morts a été contredite par la théorie traditionnelle qui prétend que la mort n’existe pas. Comment peut-on ressusciter des morts si l’on n’est pas mort. Il a été impossible à un monde égaré de saisir la merveilleuse espérance du rétablissement puisque abusé par l’enseignement traditionnel de l’immortalité de l’âme. Mais maintenant, grâce à Dieu, on comprend en quoi consiste le salut. Le salut est le réveil du sommeil de la mort et le rétablissement de la vie sur cette terre. La Bible explique que la mort est un sommeil duquel tous seront réveillés et rétablis au matin du nouveau jour qui bientôt se lèvera. L’horloge divine des âges marque déjà l’heure matinale. Bien qu’il fasse encore très sombre, le jour se lèvera sans tarder.

Il est réconfortant de savoir que les bienfaits du rétablissement sont sur le point d’être réalisés. Pour le croire, il n’est pas nécessaire d’avoir une foi exceptionnelle. Les prophètes de la Bible ont donné des indications précises concernant l’actuel ordre des choses, et les conditions qui prévaudront lors de l’établissement du royaume de Dieu. Les prophéties de la Bible prévoient les nombreuses inventions qui se sont déjà matérialisées. Bon nombre d’entre elles auraient été considérées comme impossibles il y a seulement quelques années. Il n’est pas difficile de croire que la même puissance divine qui a guidé et incité les prophètes à annoncer des choses qui sont maintenant des réalités, les ait aussi instruits pour annoncer des choses encore plus merveilleuses à venir.

Réjouissons-nous de cette perspective rassurante. Que l’espérance des joies à venir nous donne la force de supporter patiemment les épreuves du temps présent. Le règne du péché et de la mort a été, pour le monde entier, une longue nuit douloureuse. Pendant ce temps, chaque être humain a eu l’occasion de faire des expériences utiles. Le Créateur sage et bienveillant a toléré l’existence du mal pour nous faire connaître la différence et L’honorer, d’apprécier ses lois, d’attendre patiemment, et de prier pour la venue du jour nouveau.

Souvenons-nous que ceux qui dorment du sommeil de la mort en attendant la venue du royaume divin, ainsi que les vivants, ceux qui passent par le temps de détresse actuel, participeront tous aux bienfaits du royaume à venir. En effet, tous les morts seront réveillés de leur sommeil: “Ne vous étonnez pas de cela; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en sortiront” – Jean 5:28-29.

Dans ce jour nouveau, chacun aura l’occasion de revenir à Dieu et de profiter des bienfaits de la vie éternelle sans que pour autant, cela soit imposé à quelqu’un. On sera tenu d’obéir aux lois du royaume messianique, et ceux qui ne s’y soumettront pas connaîtront une “seconde mort”, dont on ne reviendra pas ainsi que le disent les Ecritures – Actes 3:23; Apocalypse 20:13-15.          

Le nouvel ordre de choses divin

Une description sommaire mais compréhensive du royaume se trouve dans le livre de l’Apocalypse (21:4,5): “Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles”

S’il était possible d’imaginer notre terre, ou tout autre planète du vaste univers, rebelle aux lois de la gravitation qui règlent les mouvements des corps célestes, une telle anarchie aurait pour conséquence la disparition de cette planète. Le fait que les hommes de science peuvent calculer des années à l’avance la minute précise où doit avoir lieu une éclipse solaire prouve l’exactitude des lois qui régissent le cours des astres célestes et leur immuabilité.

N’est-il pas raisonnable de penser que l’homme, l’être le plus élevé de la création terrestre, le seul qui soit d’une conscience plus ou moins perméable aux principes du bien et du mal, soit aussi soumis à la loi divine?

Cela étant vrai, c’est la désobéissance de l’homme à la loi de Dieu qui l’a précipité dans la misère, les souffrances et la mort. Ce n’est qu’en obéissant à la loi divine que l’humanité pourra retourner à Dieu et recevoir les bienfaits de la vie et du bonheur perdus à cause du péché.

Il ne faut pas croire qu’en s’efforçant d’obéir à la loi divine cela suffit pour retrouver Dieu et sa faveur. La loi de Dieu ayant été violée par l’homme parfait Adam, qui possédait une certaine connaissance et pouvait rester fidèle, il fut condamné à mourir. Les enfants d’Adam ont été ceux d’un homme condamné et mourant. Tous sont nés imparfaits et se trouvent concernés par la condamnation. Pour cette raison, l’homme, dans sa décadence, est incapable d’accomplir parfaitement la loi de Dieu. Son cas est désespéré, à moins qu’il ne fasse l’objet d’une délivrance.

Les Ecritures disent que “Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle” (Jean 3:16). Toute espérance de salut réside donc en Jésus. Il a donné sa vie sur la croix du calvaire. C’est pour délivrer que Jésus fut fait chair. Un homme (Adam) avait péché. Il était donc nécessaire qu’un autre homme – parfait et non condamné – vint à son aide pour le délivrer. Jésus fut ce libérateur. Dans son amour Dieu a envoyé Jésus dans le monde pour qu’il s’occupât de la race humaine, pourvoyant ainsi à une échappatoire à la mort. Cependant, le fait de croire simplement à cette vérité vitale ne suffit pas pour être sauvé, que ce soit maintenant ou plus tard quand le royaume de Christ sera établi. La question se pose: Qu’est-ce que Dieu demande de nous ?

L’Eternel a exprimé sa loi sous la forme de dix commandements. Ceux-ci forment la base de la plupart des lois actuelles. Jésus les résuma en deux commandements principaux : amour suprême pour le Créateur; et, un même amour pour notre prochain que pour nous-mêmes. Ces deux commandements se résument dans l’expression: la Règle d’or. Ils sont la base de toute justice véritable, et personne, soit maintenant, soit dans l’âge à venir, ne pourra se trouver en accord avec le Dieu véritable, en ignorant cette loi ou en refusant de s’y soumettre.

Jusqu’à présent, l’égoïsme prévaut. En apparence et du point de vue matériel, l’égoïsme a été profitable. On a souvent constaté que les non-égoïstes, les désintéressés et les altruistes, étaient moins favorisés par le sort. “Maintenant, nous estimons heureux les hautains; oui, les méchants prospèrent; oui, ils tentent Dieu, et ils échappent” – Malachie 3:15.

L’amour remplace l’égoïsme

Pendant les six mille ans écoulés, Satan, le grand adversaire de la race humaine, a gouverné celle-ci conformément au principe de l’égoïsme. Dans le nouveau royaume, les choses seront différentes. Jésus en sera le gouverneur. La pratique de l’amitié au lieu de l’égoïsme y sera enseignée, encouragée et récompensée.

C’est alors que se réalisera la proclamation des anges : Luc 2:14 “Paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée”. Le changement de l’égoïsme à l’amitié ne se fera pas subitement. Le prophète parle de l’instruction progressive des humains : “Lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice” – Esaïe 26:9.

L’oeuvre du jugement dont parle Esaïe le prophète, ira de pair avec la dispensation des bienfaits du royaume. Elle n’aura rien de commun avec le jour du jugement traditionnel qu’évoquent les églises nominales pour inciter les gens à rallier leurs organisations. L’enseignement de la justice dans le royaume sera parfait, la loi de Dieu s’inscrivant graduellement dans le coeur du peuple – Jérémie 31:33.

Les bienfaits à venir

Personne n’a besoin d’attendre que le royaume soit bien établi pour commencer à mettre en pratique la loi de Dieu. Qu’est-ce qui nous empêche de nous efforcer sincèrement d’aimer notre prochain comme nous-mêmes ? Il y a tant d’occasions de faire du bien à autrui. Un sourire ou une bonne parole ne coûte rien, pas plus que partager avec d’autres la joie qui est dans notre coeur. Nous devrions être heureux de faire connaître à d’autres l’amour de Dieu révélé dans sa Parole. Il n’y a pas de meilleur moyen de réconforter des coeurs affligés que celui d’annoncer le proche établissement du royaume messianique.

Quand les gens ne sont pas tourmentés par  une maladie, ils vivent dans la crainte d’avoir à souffrir un jour. Les spectres menaçants de la pauvreté, de la maladie, de la guerre nucléaire, inondent de crainte le coeur des hommes. Ils troublent le peu de bonheur dont quelques-uns pourraient jouir même momentanément. Dans le monde nouveau, lorsque Christ régnera, on n’aura plus à craindre quoi que ce soit. L’Eternel a promis qu’il “ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte” (Esaïe 11:9). Et ceci sera tout à fait vrai quand toutes les larmes seront essuyées sur les visages de ceux qui pleurent les morts ou qui souffrent. Quand la cause de toute larme aura disparu, l’oeuvre du royaume sera complètement terminée – Esaïe 25:8.

Quel grand privilège avons-nous maintenant, quand l’occasion nous en est donnée, de faire connaître cette bonne nouvelle au monde. Lorsque nos amis, nos voisins sont dans la crainte et appréhendent les menaces qui viennent sur le monde, suivons le conseil du Seigneur : “Dites à ceux qui ont le coeur troublé ; prenez courage, ne craignez point; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; Il viendra lui-même et vous sauvera” – Esaïe 35:4.

Nous ne pouvons rien faire de mieux que de montrer à Dieu combien nous apprécions l’espérance du royaume qu’il a semée dans sa Parole, et de la faire connaître à d’autres. Nous ne pouvons arrêter le monde égoïste dans sa course folle vers le précipice de la destruction ; mais nous pouvons dire à tous ceux qui veulent bien écouter que bientôt Dieu établira un nouvel ordre de choses, et que l’actuel monde mauvais, égoïste, disparaîtra (Galates 1:4). De cette manière nous serons des ambassadeurs du nouveau royaume. Notre foi dans l’accomplissement certain des promesses divines fera que nous nous joindrons à ceux qui disent avec le prophète à Sion : “Ton Dieu règne” – Esaïe 52:7 ; 61:1-3.

« Les rachetés de l’Eternel retourneront,

Ils iront à Sion avec chants de triomphe,

Et une joie éternelle couronnera leur tête ;

L’allégresse et la joie s’approcheront,

La douleur et les gémissements s’enfuiront »

Esaïe 35 : 10