– 2 ROIS 2 : 1-11 –
Texte d’or : « Il ne fut plus, parce que Dieu le prit. » – Genèse 5 : 24.
Les paroles « Lorsque l’Éternel fit monter Élie … » suggèrent qu’Élie avait une vie particulièrement protégée – qu’il n’était pas soumis au pouvoir de ses ennemis – qu’il était entièrement sous le contrôle divin. Et cela est également vrai de la classe antitypique d’Élie de cet âge de l’Évangile. Ce fut vrai, rappelons-le, de la prééminente tête de cette classe, Jésus dans la chair. Les scribes et les Pharisiens attentèrent à plusieurs reprises à sa vie avant d’y parvenir, mais ils ne pouvaient pas Lui nuire auparavant parce que « son heure n’était pas encore venue ». Il en est ainsi de chaque membre de son corps dans la chair, chaque membre de la classe d’Élie – pas même un cheveu de leur tête ne peut tomber sans que Dieu en ait connaissance et le permette. Ceux-ci ne doivent pas penser que leurs affaires sont accidentelles, car étant entièrement consacrés à Dieu et pleinement acceptés par Lui, toutes leurs affaires, grandes et petites, sont sous la surveillance divine – leur santé ou leurs maladies, leurs droits ou leurs privilèges, leurs joies ou leurs peines.
Nous ne voulons pas en cela suggérer un quelconque fatalisme, mais plutôt une surveillance divine. Si des épreuves, des châtiments et des corrections, que ce soit la pauvreté, le chagrin ou une mauvaise santé, sont nécessaires pour les corriger, ils les auront sûrement ; et ils peuvent subir certaines ou toutes celles-ci non pas comme des châtiments, mais comme des leçons tirées de l’expérience nécessaires pour leur développement en vue d’une place dans le royaume ou pour leur utilité au service de Dieu dans le temps présent – comme ce fut le cas pour notre Seigneur. Ceux qui sont de la classe d’Élie, entièrement consacrés à Dieu, seront heureux d’avoir cette divine surveillance de leurs affaires et s’en réjouiront. Toutefois, cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas et ne doivent pas faire ce qui leur semble sage et raisonnable pour maintenir leur santé ou la rétablir, pour satisfaire leur faim ou leur soif, ou pour améliorer leurs intérêts temporels. Mais tout en utilisant ce qui peut leur paraître être des moyens raisonnables, ils considéreront que tous ceux-ci sont aussi entre les mains de Dieu, et, s’ils réussissent, que cela provient de Lui, et qu’ils doivent les accepter avec gratitude ; tandis que s’ils échouent, ils seront prêts à accepter les résultats sans murmurer – avec une pleine assurance de foi que Dieu est capable de faire concourir toutes choses pour leur bien.
AUX ÉCOLES DES PROPHÈTES.
Élie et Élisée se trouvaient à Guilgal, une des villes où il y avait une « école des prophètes », où des jeunes gens enclins à la piété cherchaient à s’instruire quant à la loi divine sous la direction de ceux qui étaient reconnus comme prophètes, en vue de devenir docteurs ou interprètes de la loi de Dieu dans les différentes villes où ils vivaient. Élie et Élisée étaient là depuis quelque temps, et à présent Élie proposa un voyage, en suggérant qu’Élisée n’aille pas avec lui. Ce dernier, cependant, ne voulait pas abandonner le vieux prophète, qu’il appelait son maître, et envers lequel il remplissait les fonctions de serviteur. Ils allèrent donc ensemble à Béthel, où se trouvait une autre « école des prophètes ». On ne nous dit pas combien de temps dura le séjour à Béthel, ni ce que les prophètes firent ou dirent à l’école, mais nous apprenons que les élèves, connus sous le nom de fils des prophètes, vinrent en privé vers Élisée et lui demandèrent à voix basse s’il était conscient que l’Éternel était sur le point de lui enlever son maître Élie.
La réponse d’Élisée fut qu’il le savait, mais ne voulait pas discuter de la question. Évidemment, il était rempli de tristesse à la pensée de la perte qu’il était sur le point de subir, car tout indique que pendant les dix ans ou plus durant lesquels il avait été le serviteur et le collaborateur d’Élie dans sa mission prophétique, un profond attachement personnel s’était établi entre les deux hommes, qui, à certains égards, étaient très différents. Élie suggéra encore à Élisée de rester sur place pendant qu’il se rendrait à la ville de Jéricho ; mais à nouveau, avec de vives protestations témoignant de sa détermination, Élisée refusa de quitter son maître. Quand ils arrivèrent à Jéricho, Élisée eut une expérience semblable, les fils des prophètes lui demandèrent à nouveau s’il avait entendu parler ou non de l’intention de l’Éternel d’enlever le prophète, et encore une fois il refusa de discuter de la question. Pour la troisième fois, Élie lui suggéra de rester sur place pendant qu’il irait plus loin sous la direction de l’Éternel, non pas vers une ville, mais vers le Jourdain, mais Élisée ne voulut pas rester et ils continuèrent.
Ces visites dans les écoles des prophètes avant qu’Élie soit enlevé ont sans doute eu un effet bénéfique sur ces étudiants de la Parole de Dieu, qui connaissaient bien le vieux prophète, son allégeance à Dieu et la puissance de Dieu qui se manifestait par son intermédiaire. Cette dernière visite s’est gravée dans leurs mémoires et les accompagnera dans les différentes villes d’Israël en temps voulu. En attendant, la révélation qui leur avait été faite, que Dieu avait l’intention de prendre Élie dans un tourbillon, les avait préparés à ce dernier miracle attestant qu’il était un serviteur du Tout-Puissant. Apparemment, les prophètes de cette dernière école, au nombre de cinquante, tout en s’abstenant discrètement de suivre Élie et Élisée, étaient néanmoins profondément intéressés par l’événement qu’ils savaient être sur le point de se produire. Ils se rendirent à un endroit proéminent près de Jéricho, surplombant le Jourdain, et furent témoins de ce qui se passait. De loin, ils virent Élie enlever son manteau et le rouler en forme de gourdin, et frapper avec celui-ci les eaux du Jourdain, les divisant afin qu’ils puissent traverser comme les Israélites l’avaient fait auparavant grâce au miracle que Dieu avait opéré par l’intermédiaire de Josué à peu près au même endroit. Plus tard les prophètes allèrent sur le flanc escarpé d’une colline au-delà du Jourdain – il est tout à fait possible qu’il s’agisse du Mont Nébo, où Moïse mourut – Deutéronome 32 : 49, 50.
LES CRİBLAGES DE MOİSSON TYPİFİÉS.
On a beaucoup spéculé à propos de ce récit des trois fois et trois endroits où Élie invita Élisée à se séparer de lui : qu’Élie était trop modeste pour désirer que de nombreux témoins voient la manifestation finale de la faveur de Dieu envers lui, qu’il voulait épargner à Élisée la tristesse de la dernière séparation ; mais ces suggestions ne nous donnent pas satisfaction. À notre avis, c’étaient une illustration d’un type dont l’antitype doit être attendu au temps présent. Élie représente les consacrés qui, en tant que vainqueurs, constitueront le corps de Christ et participeront avec notre Seigneur aux gloires du royaume dans la première résurrection, et Élisée apparemment représenterait une classe coexistante de consacrés, inférieure à certains égards. Ceux-ci seront en relation avec la classe d’Élie, la serviront de diverses manières, sans pour autant être identifiés avec celle-ci comme membres de la même classe consacrée jusqu’à la mort.
En harmonie avec cette illustration ou ce type, nous nous attendons à ce que, à mesure que l’âge actuel touche à sa fin et que toute la classe d’Élie meurt, cette classe moins consacrée subisse de nombreux criblages ou épreuves pour les séparer de la compagnie et de la communion de la classe d’Élie. Celui qui tombera au cours de ce criblage cessera d’appartenir à la classe d’Élisée. Ceux qui supporteront les criblages et les épreuves maintiendront ainsi leur place dans la classe d’Élisée, et certains continueront ainsi, d’après le type, jusqu’à l’extrême fin de l’expérience d’Élisée, et, en raison de cette fidélité, recevront donc une grande bénédiction – une double portion de l’esprit d’Élie.
Comme les deux prophètes poursuivaient leur chemin, Élie dit à Élisée : Demande ce que je ferai pour toi, avant que je sois enlevé d’avec toi. La demande d’Élisée d’une double portion de l’esprit d’Élie ne doit pas être comprise comme signifiant deux fois plus de puissance de Dieu qu’Élie n’en possédait lui-même, car cela aurait fait d’Élisée un prophète ayant un pouvoir double de celui d’Élie. D’ailleurs, quelle demande déraisonnable aurait-il fait – si Élie devait donner plus que ce qu’il possédait lui-même. Nous devons donc comprendre qu’il voulait dire que si l’esprit ou la puissance d’Élie devait demeurer de quelque manière que ce soit avec des prophètes qui représenteraient le Seigneur, Élisée souhaitait qu’il puisse avoir deux fois plus que n’importe quel autre – non pas égoïstement, nous pouvons le supposer, mais parce qu’il appréciait le tempérament et la position d’Élie en tant que serviteur de Dieu, et souhaitait que, dans la mesure du possible, il puisse s’engager dans une œuvre de service similaire. Sa demande fut acceptée sous condition, on lui dit que cela dépendrait de sa propre vigilance.
La leçon que nous tirons de cette demande d’Élisée et des conditions de son accomplissement est que la classe consacrée qu’il représente à la fin de cet âge aura besoin d’être en alerte si elle veut discerner la mort de la classe d’Élie et c’est seulement dans la mesure où elle discernera la complétion de la classe d’Élie et son passage dans la gloire, qu’elle deviendra destinataire d’une mesure proportionnellement importante de l’esprit et du zèle de la classe d’Élie. Les Écritures nous donnent à penser qu’après que la classe d’Élie aura été complétée, testée, éprouvée et glorifiée, il restera encore une période de temps avant la fin complète du « présent monde mauvais » ou de la dispensation – avant l’inauguration complète des gloires du Millénaire. Pendant cette période, la classe que nous croyons représentée par Élisée, à savoir une classe consacrée, mais manquant dans une certaine mesure du plein esprit de dévotion montré par la classe d’Élie, sera vivifiée et stimulée par le changement de dispensation et les preuves de l’accomplissement du plan divin, si bien que par la suite ses membres seront pratiquement aussi dévoués et zélés dans le sacrifice de soi que la classe d’Élie l’avait été.
La réception par Élisée de la puissance du défunt Élie semble correspondre dans une grande mesure aux « vierges folles » qui obtiennent leur huile et qui peuvent arranger leurs lampes après que les « vierges sages » soient entrées dans le mariage et que la porte soit fermée. De même que les vierges folles n’étaient pas mauvaises mais bonnes – « des vierges » – ainsi Élisée n’était pas un homme mauvais mais un homme bon et un prophète : de même qu’il manquait aux vierges folles quelque chose que les vierges sages possédaient, il manquait à Élisée quelque chose qu’Élie possédait, et ce manque, qui a été fourni aux vierges folles dans l’huile, est représenté dans le cas d’Élisée dans le manteau et la bénédiction.
Comme la Parabole des Vierges ne montre pas ce qui est arrivé aux vierges folles, sauf qu’elles n’ont pas pu entrer dans le mariage parce que la porte était fermée, de même l’image d’Élisée montre simplement qu’Élisée n’a pas accompagné Élie, mais en recevant sa bénédiction et sa puissance, il continua pendant un moment l’œuvre qu’Élie faisait. Nous pensons donc qu’au cours du grand temps de détresse, il y aura une classe consacrée qui n’aura pas suffisamment de zèle dans le sacrifice de soi pour être comptée par le Seigneur comme membre de la classe d’Élie ou du corps de Christ, mais qui néanmoins expérimentera une grande période de renouvellement et sera complètement dévouée après s’être rendue compte que l’église a été glorifiée – après avoir commencé aussi à voir l’accomplissement des diverses Écritures concernant Babylone. Les membres de cette classe, que nous comprenons être représentée dans les Écritures par la « grande multitude » dont personne ne connaît le nombre, qui lavent leurs robes et les blanchissent dans le sang de l’Agneau, atteignent finalement les conditions spirituelles, bien que n’étant pas de la sacrificature royale sur le trône (Apocalypse 7 : 9-17) – ceux-ci sont représentés comme reconnaissant a posteriori que le petit troupeau, la classe de l’épouse, la classe d’Élie, est passé au-delà du voile et ils sont montrés comme se réjouissant de ce fait en disant : « Réjouissons-nous, et soyons dans l’allégresse, et donnons gloire (à Dieu), car les noces de l’Agneau sont venues et son épouse s’est préparée ! » Cette classe à son tour, bien qu’elle ne soit pas digne d’être l’épouse, la femme, est invitée à participer à la grande fête de mariage qui doit avoir lieu peu de temps après la glorification de l’église – Apocalypse 19 : 7-9.
ÉLİSÉE, Sİ C’EST UN TYPE, C’EN EST UN DOUBLE.
Nous pourrions remarquer ici que bien que nous traitions Élisée comme faisant partie d’un type, de même qu’Élie, il n’y a pourtant rien dans les Écritures qui indique positivement que ce soit le cas – c’est une simple déduction. Dans le cas d’Élie, comme nous l’avons déjà indiqué dans une leçon précédente, il n’y a pas de doute ; sans doute aucun, Élie était un type de l’église élue dans la chair. Mais si Élisée est un type, nous avons toutes raisons de le considérer comme un type de deux classes. Premièrement, de la classe déjà suggérée, qui est avec la classe d’Élie et qui maintient sa relation jusqu’à la fin de la période d’Élie et qui alors devient participant de son esprit. Et ce type semblerait s’étendre jusqu’à ce qu’Élisée traverse à nouveau le Jourdain, le frappant avec le manteau d’Élie. Si la traversée du Jourdain dans la terre de Canaan est considérée comme représentant la mort, alors l’image devrait être lue comme indiquant que cette « grande multitude » passera dans sa totalité par la mort, précisément ce que les Écritures semblent montrer clairement ailleurs – que pour être sur le plan spirituel, il sera nécessaire pour eux de « mourir tous comme des hommes ».
Selon notre point de vue, nous présumons qu’Élisée, après avoir traversé le Jourdain et être entré en Canaan, représenterait une autre classe, une classe différente, à savoir la phase terrestre du royaume – Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes, le commencement de la classe du rétablissement. Le travail d’Élisée après avoir traversé le Jourdain fut un travail de rétablissement à bien des égards, et cela correspondrait particulièrement bien à ce que nous pouvons attendre de la phase terrestre du royaume après son établissement – après le grand temps de détresse. Mais encore une fois, nous rappelons au lecteur que le caractère typique d’Élisée n’est pas incontestable, car il n’est affirmé nulle part dans les Écritures, mais nous le déduisons simplement en raison de son association avec Élie.
CHARS DE FEU ET CHEVAUX DE FEU.
Le récit nous dit qu’Élie et Élisée furent séparés par des chars de feu, mais qu’Élie ne fut pas enlevé par ceux-ci, mais par un tourbillon dans le ciel. Nous pouvons en tirer différentes conclusions, mais il est plus prudent de se limiter strictement à la narration du récit. Nous pensons que les chars et les chevaux de feu sont une partie du type, et nous ne serons pas du tout surpris d’en trouver l’accomplissement dans les persécutions sévères qui viendront sur les derniers membres de la classe d’Élie, probablement des persécutions jusqu’à la mort. Si telle est l’interprétation correcte du type, il y aurait une signification particulière attachée à Élisée voyant le départ d’Élie. Cela semblerait signifier une amitié et une loyauté personnelles très étroites jusqu’à l’extrême fin, et que l’effet de ces épreuves ardentes serait de stimuler ceux qui auraient été moins énergiques à accomplir leur consécration.
Le tourbillon dans le type devrait être interprété, en harmonie avec l’usage général des Écritures, comme signifiant un trouble ardent – un trouble qui agiterait aussi les cieux ou les puissances ecclésiastiques tout comme un tremblement de terre représenterait des soulèvements dans la société. Ainsi, en en lisant par avance l’accomplissement, le type semble impliquer que la fin de la classe d’Élie se produira au milieu de grandes commotions ecclésiastiques, accompagnées d’épreuves ardentes – nous pensons que c’est probablement ainsi que le changement des derniers membres du corps élu se produira.
« İL NE FUT PLUS, PARCE QUE DİEU LE PRİT »
Notre Texte d’Or se rapporte à Énoch, mais n’est pas appliqué de façon inappropriée par le Comité de Leçon [comité baptiste – ndlt] à Élie, car ce qui fut vrai de l’un fut manifestement vrai de l’autre aussi. Énoch, le prophète fidèle d’autrefois, dont la seule prophétie enregistrée fut son annonce de la seconde venue du Seigneur pour exercer la justice sur la terre et pour convaincre les contradicteurs (Jude 14, 15), a soudainement disparu du milieu des hommes, et le récit inspiré dit qu’il ne fut plus trouvé parce que Dieu le prit ; et de même Élie, ayant accompli sa mission, disparut du milieu des hommes, car Dieu le prit. Il est vrai que les fils des prophètes ont suggéré ensuite à Élisée que peut-être l’Esprit de l’Éternel, qui l’avait pris, le déposerait dans une autre partie du monde, mais rien ne confirme une telle supposition. « Il ne fut plus trouvé, car Dieu le prit ».
La question se pose : Où Dieu a-t-Il emmené ces deux prophètes d’autrefois ? Il n’y a pas de réponse à la question. Il est vrai que dans le cas d’Élie, il est affirmé que le tourbillon l’a emmené au ciel, mais le mot ciel ici est utilisé pour représenter l’atmosphère, l’air ambiant et n’a aucune référence aux cieux qui sont la demeure de Dieu. Que ni l’un ni l’autre de ces prophètes ne soient allés vers ce dernier lieu, nous en avons la meilleure preuve dans les paroles de notre Seigneur : « Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme… » – Jean 3 : 13.
Nous ne pouvons que conjecturer concernant ces deux prophètes, et notre supposition est qu’ils ont été emmenés non seulement afin que leur disparition de la terre puisse être typique, mais que peut-être le Seigneur les a emmenés dans quelque autre habitat convenable, peut-être dans un autre monde, si bien qu’en temps voulu, Il pourrait les ramener sur la terre et peut-être ainsi inculquer à l’humanité des leçons qui ne pourraient pas être enseignées autrement avec autant de force. Par exemple, Il pourrait ainsi donner la leçon de son aptitude sans limite à tenir toutes les promesses faites à l’humanité. Nous ne pensons pas, cependant, qu’Élie soit déjà revenu sur cette terre – nous ne pensons pas qu’il était présent sur la Montagne de la Transfiguration avec le Seigneur et les apôtres comme déjà démontré ; nous acceptons le témoignage du Seigneur concernant le spectacle sur la Montagne – qu’il s’agissait simplement d’une vision. – Voir notre numéro du 1er avril 1904.
« LA MORT EST PASSÉE SUR TOUS LES HOMMES »
Certains pourraient être enclins à soutenir qu’Énoch et Élie ont dû mourir, parce que la peine de mort a été prononcée contre eux ainsi que contre tous les autres membres de notre race, et parce que l’Apôtre réitère cette peine en disant : Par la désobéissance d’ « un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché » (Romains 5 : 12 – Darby). Nous répondons que rien, à notre avis, n’est en désaccord avec cette opinion de l’Apôtre. La sentence de mort a été prononcée contre Énoch et contre Élie, ainsi que contre le reste des enfants d’Adam, et où qu’ils soient, ils sont toujours sous cette sentence de mort ; ils ne peuvent pas en être libérés avant la fin du jour antitypique d’expiation – qui se terminera en même temps que cet âge de l’Évangile, qui est son antitype. Où que puissent être ces deux vénérables prophètes, ils ne sont pas parfaits parce que, comme l’indique l’Apôtre (Hébreux 11 : 38, 40), Dieu a prévu pour nous – l’église de l’âge de l’Évangile, le corps de Christ – quelque chose de meilleur que ce qu’Il a prévu pour n’importe lequel des anciens dignes, et ils ne seront pas rendus parfaits sans nous. Nous sommes donc convaincus qu’Énoch et Élie, où qu’ils soient, ne sont pas encore parfaits – ils n’ont pas encore échappé à la servitude de la corruption. Ils sont encore sous la sentence de mort et le seront jusqu’à ce que cette « malédiction » soit levée à l’aube de la nouvelle dispensation.
Du point de vue divin, toute personne est morte, qu’elle le soit du fait de la sentence ou que sa vie ait été détériorée par suite de la malédiction. Le monde entier dans ce sens du terme est mort, et on ne peut penser ou parler d’Énoch ou d’Élie comme étant vivants que du point de vue de la foi, de même que nous parlons de nous-mêmes qui sommes acceptés par le Seigneur comme membres du corps de Christ et comme étant passés de la mort à la vie – à savoir, par la foi, en espérance. Si nous parlons les uns des autres comme étant vivants pour Dieu par la foi en Christ, nous pouvons parler d’Énoch et d’Élie comme étant vivants par le mérite du grand sacrifice au Calvaire dont ils bénéficieront véritablement en temps voulu, devenant effectivement vivants et étant rendus réellement parfaits.
« CHANGÉS EN UN INSTANT, EN UN CLİN D’ŒİL »
Quant au changement de l’église, la classe d’Élie dans la chair – de cette manière précurseurs ou avant-coureurs du corps oint de l’Esprit – les Écritures indiquent clairement que le changement de ces membres à ce moment sera quelque chose que le monde ne reconnaîtra pas. Comme le déclarent les Écritures, bien que nous soyons fils de Dieu, fils du Très-Haut, nous devons néanmoins mourir comme des hommes – nous devons descendre, comme le grand Prince, Jésus, dans la mort, et être élevés à la nouveauté de vie, dans les conditions spirituelles, à la nature divine. L’Apôtre nous assure que ceux qui vivent à la fin de cet âge, pendant la parousie du Fils de l’homme, n’auront pas besoin de dormir – d’attendre dans la mort – car l’instant de leur mort sera celui de leur changement à la gloire, à l’honneur et à l’immortalité, à la nature divine.
WT 1904 p3415