EMISSIONS “PIERRE ET THOMAS” 11

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« LA PERMISSION DU MAL »

THOMAS : Pierre, que penses-tu de tous ces maux, comme les guerres, les révolutions, le terrorisme, les maladies, la famine qui s’abattent sur l’humanité et qui font tant de victimes et de malheureux ?

PIERRE : Ce que j’en pense ! Je suis d’abord profondément touché de tout ce qui arrive, et je suis ensuite consolé de savoir que tous ces malheurs ne dureront pas toujours et qu’il y aura bientôt un grand changement sur cette terre.

THOMAS : Mais, dis-moi, Pierre, puisque Dieu peut tout, pourquoi n’empêche-t-11 pas tous ces fléaux et toutes ces injustices dont souffre l’humanité ?

PIERRE : Bien sûr, Thomas, que Dieu peut tout. C’est bien à propos qu’il est appelé dans la Bible le “Tout-Puissant”. S’il n’intervient pas actuellement dans les différents domaines que tu viens d’évoquer, c’est qu’il y a une raison à cela. Dieu a son Plan, qu’il met à exécution e moment venu et, malheureusement, beaucoup l’ignorent ou éprouvent des difficultés à l’admettre.

THOMAS : C’est sans doute pour cela que, bien souvent, beaucoup se posent des questions, des “pourquoi ceci”, “pourquoi cela”.

PIERRE : Oui, Thomas, et pourtant la Bible répond à tous ces “pourquoi”.

THOMAS : Souvent, je me suis aussi posé des “pourquoi”. Par exemple : Pourquoi Dieu n’a-t-il pas empêché Adam de désobéir ? Pourquoi n’a-t-Il pas empêché Caïn de tuer Abel ? Pourquoi a-t-Il laissé crucifier son propre Fils ? Pourquoi les chrétiens ont-ils été persécutés ? Pourquoi certains en ont-ils de trop, et d’autres pas assez ?

PIERRE : Comme je te comprends, Thomas ! Tu conviendras, je l’espère, que ce n’est as en quelques minutes que je pourrai répondre à toutes ces questions. Mais rassure-toi, nous aurons, si le Seigneur le permet, l’occasion d’en reparler au cours de nos prochaines émissions. Aujourd’hui, je voudrais simplement te parler d’une partie du Plan de Dieu conçu en faveur et pour le bonheur de l’humanité.

THOMAS : En somme, le problème est celui de la permission du mal. Pourquoi Dieu tolère-t-Il et n’empêche t-Il pas le mal sous toutes ses formes ?

PIERRE : Tu as touché là un point extrêmement important, Thomas, celui de la permission du mal. Il ne faut pas oublier plusieurs choses. Lorsque Dieu a créé l’homme, II n’a pas fait de lui un automate, une simple machine, je dirai aujourd’hui un robot qui n’aurait qu’à exécuter sans réfléchir. Il a fait de lui la créature la plus noble sur la terre ; II l’a créé à Son image, à Sa ressemblance, capable de penser, de juger, de prendre des décisions, de choisir. Il l’a créé libre dans le sens le plus complet. Et tu sais combien est précieuse aux hommes la liberté.

THOMAS : Oh oui ! Combien de luttes les hommes n’ont-ils pas soutenues, combien de sang et de larmes n’ont-ils pas versés, combien de souffrances n’ont-ils pas endurées pour conquérir cette précieuse liberté ! Mais si je comprends bien, l’homme a employé cette liberté que Dieu lui a donnée pour faire ce qu’il voulait et, entre autre, pour désobéir à son Créateur !

PIERRE : C’est exact, Thomas ! Mais il faut souligner que Dieu n’a pas modifié ni changé sa créature pour autant et que, conformément à son plan, l’homme sera rétabli à nouveau dans une totale liberté ; mais, avant de l’être, il est nécessaire qu’il apprenne des leçons précieuses qui ne peuvent être apprises que par l’expérience.

THOMAS : C’est vrai, l’expérience est le meilleur martre. Je peux dire cent fois à quelqu’un : “Ne touche pas à cette plaque, car tu vas te brûler”. Rien à faire, tant qu’il ne l’aura pas touchée, et ne se sera pas brûlé, il ne sera pas convaincu. Un acte est plus convaincant que cent paroles. Et, d’autre part, si j’avais la force de l’en empêcher, c’est-à-dire de le priver de sa liberté d’action, cela signifierait qu’il ne serait pas totalement libre et, dans ce cas, il ne serait jamais totalement convaincu.

PIERRE : Tu raisonnes bien Thomas. Dieu, de même, a permis à l’humanité de faire l’expérience de l’emploi de la liberté à mauvais escient, et d’en expérimenter ainsi les conséquences de la désobéissance. Il l’a permis pour convaincre les hommes que transgresser Sa loi est mauvais et que cela amène toutes sortes de maux et la mort, finalement. Mais, en fin de compte, cette permission du mal tournera à l’avantage de l’homme et contribuera à son bien.

THOMAS : Comment pourra-t-il résulter du bien de tous ces malheurs, de tous ces maux, de toutes ces peines et de toutes ces maladies qui accablent l’humanité ?

PIERRE : Pour comprendre ce point si important, il faut se placer à la fin du règne prochain de Christ.

THOMAS : Comment cela ? Que se passera-t-il à la fin du prochain règne de Christ ?

PIERRE : Au cours du règne prochain de Christ, s’effectuera le réveil général des morts, et ceux qui obéiront alors au Seigneur, ceux-là s’élèveront graduellement vers la perfection humaine mentale, morale et physique, qu’ils atteindront à la fin de ce règne. Cette perfection leur permettra d’obéir parfaitement à la loi divine, résumée dans le décalogue, ce qui leur assurera la vie éternelle sur terre.

THOMAS : Mais qu’en sera-t-il de ceux qui ne voudront pas obéir à Christ ?

PIERRE : Ceux-là, au bout d’une longue période qui leur sera accordée pour se corriger, mourront pour toute l’éternité, comme pécheurs impénitents. Mais nombreux seront ceux qui choisiront d’obéir au Seigneur et de mettre en pratique la loi divine. Ils se souviendront de toutes les misères, de toutes les maladies et de la mort même, subies au cours de la vie présente et sauront que cela était la conséquence de la transgression en Eden de nos premiers parents. Ils se rendront compte, par contre, qu’obéir à la loi divine leur procure joie, santé, bonheur et vie éternelle.

THOMAS : J’imagine qu’ils s’efforceront alors d’éviter tout péché, toute transgression, et qu’ils s’emploieront avec zèle à vivre selon la volonté de Dieu en toute chose afin de mériter la vie éternelle.

PIERRE : C’est juste, Thomas ; et c’est ainsi que la permission actuelle du mal contribuera à leur bien. Forts de l’expérience présente, acquise au cours de cette permission du mal, ils renonceront au péché et pratiqueront le bien, conformément à la loi divine et obtiendront ainsi la plus grande des bénédictions, la vie éternelle.

THOMAS : Je comprends maintenant pourquoi Dieu permet le mal aujourd’hui. Cette expérience sera en effet salutaire pour beaucoup à l’avenir.

PIERRE : Les voies de Dieu sont toujours les meilleures pour l’homme, même quand l’homme ne les comprend pas !