“JOUR OU DIEU SE PREPARE”
PIERRE : Thomas, as-tu quelquefois lu ta Bible dans le livre du prophète Daniel ? Qu’en penses-tu ?
THOMAS : J’ai lu en effet ce livre. Il s’y trouve des Histoires de bêtes apocalyptiques ! Mais un texte cependant m’a frappé.
PIERRE : Lequel ?
THOMAS : Celui où il est question du “Temps de la fin” … On “courra ça et là et la connaissance sera augmentée”. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
PIERRE : As-tu déjà réfléchi, qu’au début de notre siècle on ne voyageait guère plus vite qu’il y a environ 4000 ans, au temps d’Abraham ?
THOMAS : Oui i A moins bien sûr d’avoir un animal plus jeune et plus rapide que celui du voisin, car à cette époque on voyageait à dos de chameau, ou à dos d’âne je crois. Mais serait-ce tout bonnement ce que le prophète Daniel a voulu dire en parlant de “courir ça et là” ?
PIERRE : Je le pense, d’autant plus que le prophète – Nahum dans son livre au chapitre 2 et aux versets 3 à 5, parle lui, de “chars s’élançant dans la campagne … À les voir on dirait des torches, ils courent comme des éclairs. . . au jour de sa préparation au combat”.
THOMAS : Le prophète a dû sans doute jeter un coup d’oeil sur un de nos nœuds ferroviaires, au sortir d’une de nos grandes villes modernes.
PIERRE : Le prophète Esaïe a également un mot pour ces “chars” doués d’une vitesse vertigineuse qu’il compare à des “animaux rapides”. A mon sens, cette période où les voyages sont devenus faciles et accélérés désigne, dans le temps, ce “Temps de la fin” dont parle le prophète Daniel.
THOMAS : Que signifie au juste cette expression “temps de la fin” ? Serait-ce la fin du temps, le moment à partir duquel le temps cesserait d’être un facteur dont on tienne compte ?
PIERRE : Pas du tout. Ce ne peut être que l’époque de transition au cours de laquelle notre monde chaotique actuel s’efface pour laisser la place au monde heureux et paisible de demain. C’est l’époque que le prophète Nahum qualifie de “jour de la préparation de l’Eternel”.
THOMAS : Et que veut dire encore ceci ? Que signifie ce jour de la préparation de l’Eternel ?
PIERRE : Tu sais bien que le but de Dieu, celui vers lequel II fait tout converger, c’est l’établissement du Royaume universel de Christ. C’est ce Royaume-là, et ce Royaume-là seulement, qui apportera à tous les peuples de la terre, la paix, la santé et la vie éternelle.
THOMAS : Mais qu’est-ce que la rapidité des communications modernes a à voir avec la bénédiction future du monde ?
PIERRE : Rien, sinon de démontrer à l’homme que, en dépit de toutes le facilités extraordinaires que la science met à sa disposition, le problème de l’égoïsme reste entier. Non seulement l’homme ne peut s’en délivrer lui-même, mais il en est arrivé à ce non-sens, c’est qu’il se sert de ce qui devrait faire son bonheur pour assurer sa propre destruction.
THOMAS : II est bien certain que le monde se rend de plus en plus compte de son besoin d’un chef qui soit à la hauteur. Croirais-tu vraiment Pierre, que le Royaume de Dieu est proche ?
PIERRE : Oui. Les prophéties dont nous parlons attestent qu’un grand changement de dispensation est DEJA en cours. Vois-tu Thomas, pendant tout l’âge qui vient de s’écouler et qui maintenant s’achève, Dieu s’est occupé de choisir ce que la Bible appelle la “postérité d’Abraham”. Il avait promis à Abraham que, par sa postérité, toutes les familles de la terre seraient bénies.
THOMAS : Et qu’est-ce donc que cette postérité d’Abraham, sinon les Juifs ?
PIERRE : L’Écriture montre au contraire que cette postérité est composée d’ABORD de Jésus-Christ lui-même, PUIS de tous ses disciples. L’appel et la préparation de cette “postérité” s’achevant, les bienfaits promis depuis longtemps vont être accordés à tous les peuples de la terre.
THOMAS : Ce qui revient à dire qu’il va s’opérer dans le monde un travail tout particulier dont le Christ prendra la direction.
PIERRE : Exactement ! Et ce ne sera pas le bien d’une seule nation, ce ne sera pas le bien d’une race, mais de toutes les races et de toutes les nations qui sera visé et atteint ! Pour la réalisation de cette action menée globalement, un gouvernement universel, juste, sage et tout-puissant, sera indispensable.
THOMAS : Et ce sera le Gouvernement de Christ et de son Église ?
PIERRE : Oui, ce Gouvernement-là prendra en mains les affaires du monde et exercera son autorité partout sur toute la planète. Une fois cette idée-là comprise, on peut voir comment Dieu travaille, quelle est l’œuvre de préparation qu’il effectue. Déjà l’idée est dans l’air de fédérer plusieurs peuples sous une espèce de gouvernement central. Les inventions modernes, la rapidité des communications font que des peuples naguère éloignés deviennent voisins.
THOMAS : II est possible, ma foi, que les peuples se soient rapprochés dans le sens de devenir plus voisins, mais ceci ne veut pas dire que leurs relations de bon voisinage se soient améliorées pour autant. Il semblerait même que la science ait durci l’homme dans son égoïsme.
PIERRE : En tous cas, il semblerait aussi que le rassemblement des peuples, dans une intention assez dépourvue d’aménité d’ailleurs, s’effectue d’une manière très spéciale pour aboutir, par la suite, à un rassemblement paisible sous la conduite de Christ.
THOMAS : Les prophéties parlent-elles d’une action concertée de la part des peuples AVANT l’établissement du Royaume de Dieu ?
PIERRE : Oui. Le prophète Sophonie, au chapitre 3 et au verset 8, parle effectivement d’un rassemblement des nations. Dans cette affaire de la préparation de Dieu, la terre entière est concernée et tous ces voyages faciles, tous ces moyens commodes de transport font que la concurrence ne reste plus comme par le passé sur le plan NATIONAL mais passe sur le plan INTERNATIONAL. En toutes choses, il n’est plus question d’une nation, d’un peuple, mais de tous les peuples.
THOMAS : Oui, mais comment comprendre les armements ?
PIERRE : Quant à l’aviation de bombardement, aux flottes de guerre, aux tanks, aux convois militaires, ce ne sont là que des déviations de ce qui, au fond, sont des bienfaits de Dieu envers la race humaine. Dieu n’ignorait pas que, dès qu’il aurait permis à l’esprit humain de pénétrer le secret des forces de la nature et de s’en servir. II n’aurait plus besoin de faire pleuvoir du feu et du soufre, comme autrefois, sur Sodome et Gomorrhe. Les hommes assureraient eux-mêmes leur propre destruction et celle de toutes leurs institutions.
THOMAS : Tu sais Pierre, c’est vraiment merveilleux comme toutes les prophéties et promesses de Dieu s’harmonisent quand on étudie la Bible !