« Les trois mondes du plan de Dieu »
THOMAS : Pierre, tu m’as dit que Dieu avait un Plan bien déterminé, que ce Plan comportait trois grandes époques et était destiné à tirer l’humanité du mauvais pas dans lequel elle était engagée.
PIERRE : C’est tout à fait exact, Thomas. L’Apôtre Pierre, dans sa seconde épître, au chapitre trois, envisage ces trois époques qu’il appelle : la première “le monde d’alors”, la deuxième “le monde d’à présent”, et la troisième “le monde à venir”.
THOMAS : Et quand le premier monde, le monde d’alors, a-t-il pris fin ?
PIERRE : Pierre dit qu’il a pris fin lors du déluge. Il a commencé, c’est évident, à la création du premier couple humain.
THOMAS : Et le deuxième monde, ou monde d’à présent, a obligatoirement commencé là où le premier s’est terminé ; c’est-à-dire au déluge, mais quand se termine-t-il ?
PIERRE : L’apôtre Pierre, ne laisse pas subsister de doute à ce sujet. Il déclare que le monde d’à présent s’achève au retour de Jésus-Christ, lors de sa seconde présence.
THOMAS : Mais Pierre, n’est-ce pas là ce que la Bible appelle “la fin du monde” ?
PIERRE : Exactement.
THOMAS : Alors la terre va être brûlée !
PIERRE : Mais pas du tout. Il s’agit de la fin de l’ordre social qui s’est instauré sur la terre après le déluge. Avant le déluge, la société humaine vivait aussi sous un arrangement, sous un ordre de choses différent de celui que nous connaissons. Cet ordre de choses, ou monde, a cessé avec le déluge. Mais la terre n’a pas été détruite pour autant. Il en est de même du monde actuel. Il prendra fin. Il prend fin petit à petit même. Mais quant à la terre, notre planète, la Bible dit “qu’elle subsiste toujours”. C’est écrit dans le livre de l’Ecclésiaste, chapitre 1, verset 4.
THOMAS : Voilà toujours un premier point d’éclairci. Continuons. Après vient sans doute le troisième monde qui commence au point marquant la seconde venue de Christ. . . et qui se termine.. .
PIERRE : Et qui ne doit jamais se terminer puisque c’est un “monde sans fin”.
THOMAS : Parfait, mais continuons. Ce que j’aimerais savoir c’est de quelle manière ce schéma de trois mondes dans le Plan Divin nous aidera à mieux comprendre la Bible et nous persuadera que les desseins de Dieu en ce qui concerne la terre ne se solderont pas par un échec.
PIERRE : Comme je te l’ai déjà dit, chacun de ces trois mondes est en réalité un ordre de choses qui subsiste pendant une époque de durée plus ou moins longue. La Bible se sert du mot grec “kosmos” à ce sujet et déclare, dans l’Évangile de Jean, que le diable est le prince du kosmos actuel.
THOMAS : Pas étonnant alors que ce soit un monde où le mal prédomine.
PIERRE : Et pas étonnant non plus, que, parlant du même monde, le prophète Malachie écrive : “Maintenant nous estimons heureux les hautains ; oui les méchants prospèrent ; oui ils tentent Dieu et ils échappent”.
THOMAS : On ne peut nier que ces conditions soient précisément celles dans lesquelles nous vivons. Mais Pierre, est-ce que Jésus n’est pas devenu Roi de la terre quand il a foulé le sol de la Palestine il y a 2000 ans ?
PIERRE : Jésus naquit pour être Roi. Quand il monta au ciel, après sa résurrection, Dieu l’investit de l’autorité royale. Mais cette autorité, Jésus ne l’exercera pleinement que dans le monde à venir. Alors, selon le Psaume 72, verset 8 : “II DOMINERA d’une mer à l’autre, et du fleuve aux extrémités de la terre”.
THOMAS : Ah ! Pierre, cette explication est un éclair pour moi. Vrai alors ! Je ne voyais pas les choses sous cet angle. Je comprends maintenant que si le diable exerce une telle influence dans le monde, ce n’est pas parce que Dieu ne peut rien contre lui, mais parce que l’heure n’est pas encore venue où II interviendra pour détruire la domination de Satan.
PIERRE : C’est aussi mon sentiment. Mais il n’empêche que les évidences abondent et montrent que le règne de Satan est en cours de désagrégation, bref, que l’heure de sa fin approche à grands pas. Cette considération donne une portée toute nouvelle à ce qui se passe autour de nous, de nos jours. Le 11ème chapitre de l’Apocalypse ne nous apprend-il pas dans le style allégorique qui lui est propre, que lorsque Jésus prend possession de l’autorité sur h terre, il y a un temps de trouble parmi les nations, les peuples de h terre s’irritent et la colère ou réprobation divine se manifeste ?
THOMAS : Si c’est le diable qui est à la racine des maux dont souffrent les hommes et l’humanité tout entière, ce n’est certes pas moi qui verserait le moindre pleur sur la disparition de son empire.
PIERRE : Et même ce sera un instant de joie universelle quand les hommes se rendront compte de ce qui s’est passé, et verront l’esprit du mal jugulé. Le monde qui prend fin maintenant a été presque entièrement sous la coupe de Satan, c’est pourquoi l’Apôtre Paul l’appelle “le présent monde mauvais” dans sa lettre aux Galates chapitre 1, verset 4. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’y est fait aucun bien, mais plutôt que le mal y a nettement dominé.
THOMAS : Et dans le monde à venir, est-ce que le mal prévaudra encore ?
PIERRE : Que non ! L’Apôtre Pierre dit que ce sera un monde “où la justice habitera”.
THOMAS : Mais alors, c’est très compréhensible. Et si c’est Jésus qui aura en mains alors les affaires de la terre, cela suppose un nombre considérable de changements au mode de vie que l’humanité suit actuellement.
PIERRE : Cela ne fait pas l’ombre d’un doute, mon cher Thomas. L’Apôtre Paul, vois-tu, écrit encore dans ses lettres que le “dieu de ce monde (c’est-à-dire Satan) a aveuglé l’intelligence de ceux qui ne croient pas”. C’est donc son action sur les cerveaux des hommes qu’il faut incriminer pour expliquer la profonde ignorance et la superstition parfois grossière qu’on trouve chez tant de personnes et en particulier dans les pays païens en proie au fétichisme. Tandis qu’il est écrit, à propos de Christ “qu’il est la vraie lumière qui en venant dans le monde éclaire tout homme”.
THOMAS : Et quand donc, tout homme sera éclairé ? Dans le monde à venir, je suppose ?
PIERRE : Tu comprends bien toi-même que ce texte ne peut s’appliquer avec la généralité qu’il entend, dans le monde où nous vivons. Certes, ceux qui déjà ont accepté Christ comme leur Sauveur personnel ont vu et voient briller cette lumière.
THOMAS : Ils ne me paraissent pas bien nombreux.
PIERRE : Mais que sera-ce quand, dans le monde à venir chaque être humain verra, comprendra cette lumière illuminant toute sa pensée. Et voici un autre contraste. L’Apôtre Paul écrit dans la seconde lettre qu’il adresse à Timothée chapitre 3, verset 12, parlant évidemment du monde dans lequel nous sommes encore : “tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés”. Par contre, parlant du monde de demain, le prophète dit : “En son jour, le juste fleurira”. — Psaume 72, verset 7.
THOMAS : Ces deux textes seraient en effet en contradiction formelle si l’on essayait de les appliquer à la même période. Et bien voilà, je commence à me faire une idée de ce que peut être une étude de la Bible pratiquée de cette manière, c’est-à-dire en tenant compte des moments de l’histoire humaine. Ainsi conçue, l’étude de la Bible devient harmonieuse.
PIERRE : Oui, Thomas, et la Bible TOUT ENTIERE devient compréhensible. Parlant des justes, à notre époque, la Bible reconnaît qu’ils marchent, comme tout le monde, “dans la vallée de l’ombre de la mort”. Notre monde d’à présent porte en effet la marque du péché et de la mort. Mais, du monde à venir, la Bible déclare que “la mort ne sera plus”. Le grand objectif de Dieu est de supprimer la maladie et la mort. Quand le Plan de Dieu sera achevé, il n’y aura plus de lit de douleur ou d’agonie, plus de maladie d’aucune sorte, plus de guerres. En fait, tous les maux qui affligent l’humanité auront disparu. La mort de Jésus comme Rédempteur de l’homme aura rendu ce résultat possible.