ÉMISSIONS “PIERRE ET THOMAS” – “ CHRIST : PIERRE ANGULAIRE ”

Listen to this article

“ CHRIST : PIERRE ANGULAIRE ”

Thomas : Les chrétiens sont convaincus que Jésus Christ est la pierre fondamentale sur laquelle est construite l’Eglise. Que voulait donc dire Jésus s’adressant à Pierre et disant : “ Tu es pierre et sur cette pierre je construirai mon église, et que les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle”. Et bien, Pierre, ne penses-tu pas que Jésus a fait de l’apôtre Pierre la base de son Eglise, par ces paroles ?

Pierre : Si tu lis le texte plus soigneusement tu t’apercevras qu’il ne dit pas exactement ce que tu penses. Bien que le mot pierre veuille dire rocher, Jésus ne voulait pas dire “ Je construirai mon église sur toi ”.

Thomas : N’est-ce pas pourtant ce qu’il pensait ?

Pierre ; Non Thomas. Le mot pierre est une traduction du mot grec petros qui veut dire fragment de roche, alors que dans l’expression : “ …sur cette pierre, je construirai mon église”, c’est le mot grec petra qui est employé et ce mot signifie : Un gros rocher, un roc.

Thomas : Ce n’est donc pas de la même pierre qu’il s’agit ?

Pierre : Non, Jésus rappelant à Pierre la signification de ce mot : fragment de roche, lui expliquait que le roc symbolique sur lequel s’édifierait son Eglise serait semblable à un amas de roches. Autrement dit, Jésus comparait le fragment de rocher que signifie le mot pierre, à la solide base, le roc sur lequel l’Eglise est actuellement construite.

Thomas : Et bien, le fait de savoir que Jésus a employé ici deux mots grecs différents est vraiment une révélation pour moi. La véritable pierre, le roc, c’est Jésus n’est-ce pas ?

Pierre : Exactement, Thomas. Et Pierre lui-même nous éclaire sur ce sujet dans sa première épître, chapitre 2, verset 6 où il parle de Jésus comme de la pierre angulaire. Il savait bien que Jésus ne faisait pas de lui la pierre angulaire de son Eglise. Naturellement Jésus fut très heureux lorsque Pierre lui dit : “ Tu es le Christ ”.

Thomas : Qu’y avait-il donc de si important dans l’identification de Jésus avec le Christ ?

Pierre : Le terme “ Christ ” est l’un des nombreux titres donnés au Maître dans les Ecritures. Tout d’abord, ‘lors de sa naissance, l’ange dit : “ Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur” (Luc 2 :11). Le mot “ Christ” correspond au mot Messias qui est un terme de l’Ancien Testament. Or, dans les prophéties de l’Ancien Testament, Messias est appliqué au’ Grand Sauveur de l’humanité que Dieu promit d’envoyer à Israël et par Israël au monde entier. Ce mot appliqué à Jésus, signifie : “Celui à qui Dieu permit de sauver le monde”. Par conséquent, lorsque Pierre dit à Jésus : “ Tu es le Christ”, il montre qu’il a compris que le Maître était l’envoyé de Dieu, chargé d’accomplir les merveilleuses promesses de l’Ancien Testament.

Thomas : Jusqu’à présent tout cela me paraît assez logique ; mais, cette Eglise dont Christ est la pierre angulaire, quelle est-elle ? Naturellement il s’agit de la véritable Eglise, n’est-ce pas ? Peut-elle être identifiée de nos jours ?

Pierre : Dans le Nouveau Testament “ Eglise ” est la traduction du mot grec : ecclesia, qui veut dire : classe appelée, classe élue. Cette classe est appelée du monde pour être associée à Jésus dans l’œuvre de Rédemption de l’humanité. Dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 12, Paul parle de l’Eglise comme étant le corps de Christ. En ce sens cette classe serait une partie de Christ. En effet, dans ce même chapitre, Paul nous dit que le Christ n’est pas un seul membre, mais plusieurs. Les Ecritures nous apprennent que tous les sincères disciples de Christ sont membres de cette Eglise ou corps de Christ. Ils sont encore désignés comme l’Eglise des premiers-nés, dont les noms sont écrits dans les deux ; nous pouvons affirmer due tous les fidèles disciples du Maître sont membres de la véritable Eglise.

Thomas : Et si je me souviens bien, Pierre, Jésus dit aussi que les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. L’enfer avait-il donc des portes ? Et dans ce cas comment faut-il comprendre qu’elles ne prévaudront point contre l’Eglise ?

Pierre : Ici, le mot enfer est une traduction du mot grec hadès qui veut dire séjour des morts. Reportons-nous aux paroles de Jésus mentionnées en Apocalypse 1 :18 : “ …et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts ”. Ces clefs, Jésus (toujours d’après les Ecritures) les utilisera pour ouvrir la grande prison de la mort et en libérer les captifs. Ces  expressions :portes, clefs, sont imagées ; elles rappellent le fait qu’autrefois, dans les villes fortifiées, il y avait des portes, qui étaient le seul et l’unique moyen d’entrer et de sortir de la ville.

Thomas : Mais Pierre, les membres de l’Eglise n’assiégeront pourtant pas les portes de la mort pour être admis dans le séjour des morts ?

Pierre : Non, je pense que ce n’est pas de cette façon qu’il faut comprendre l’image. Le but de notre Sauveur est d’élever l’humanité de la condition de mort à la condition de vie éternelle. L’Eglise l’aidera dans cette grande œuvre future.

Thomas : Dis-tu cela d’après la Bible ?

 Pierre : Mais oui Thomas. D’ailleurs ce fait s’éclaire s’il est mis en relation avec la promesse originelle du Messie. Dieu dit à Abraham : “ Par ta postérité, toutes les familles de la terre seront bénies ”. En Galates, chapitre 3, versets 16, 27 et 29, Paul identifie Jésus à la postérité promise à Abraham. Il nous explique que tous ceux qui deviennent membres de son corps ou membres de son Eglise, sont considérés par Dieu comme une partie de cette postérité et par là-même héritiers de la promesse selon ‘laquelle par la postérité d’Abraham toutes les familles de la terre seront bénies.

Thomas : Excuse-moi si je t’interromps, mais cette promesse, concerne-t-elle les familles de la terre mortes à travers les âges ?

Pierre : II est dit : toutes les familles de la terre.

Thomas : Bien sûr, mais comment cela se pourrait-il puisque beaucoup de ces familles sont dans la tombe ? Comment les morts pourraient-ils recevoir des bénédictions ?

Pierre : C’est justement ce qu’explique Jésus à l’apôtre Pierre. Lorsque l’Eglise, ayant pour base Christ et l’Evangile, sera complète, les bénédictions de vie ne connaîtront pas d’obstacle, pas même la mort. La mort elle-même n’empêchera pas Dieu d’accomplir sa promesse selon laquelle toutes les familles de la terre seront bénies. Depuis la première venue de Christ, beaucoup de membres de l’Eglise sont descendus dans la tombe, dans la condition de mort ou enfer. Mais à la première résurrection ils sont rendus à la vie grâce à la puissance divine. Les portes de l’enfer leur sont ouvertes et pendant les mille ans du règne messianique, ils dispenseront avec Christ les bénédictions de vie au reste de l’humanité. Bien n’empêchera la promesse de se réaliser. Grâce à la puissance divine, les portes de la mort s’ouvriront toutes grandes délivrant l’humanité prisonnière.

Dieu suit un plan d’action

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *