Le progrès, la science et la bible
Pierre. — Emission “ Pierre et Thomas ” : “ Le progrès, la science et la Bible ”… Thomas, ne voulais-tu pas continuer notre précédente discussion ?
Thomas. — Volontiers ! En effet j’aimerais savoir ce qu’il faut penser des audacieuses découvertes modernes. Serviront-elles plus tard ? Seront-elles pour ‘le bien de tous ?
Pierre. — Certainement. Je te ferai remarquer que le mauvais usage, le mauvais parti que l’homme tire de choses excellentes en elles-mêmes, aboutissent en fait à la désintégration du “ présent monde mauvais” et à la préparation du nouveau monde de demain, dont parle la Bible.
Thomas. — Et ce nouveau monde sera administré par Christ, n’est-ce pas ? c’est bien là ton idée ?
Pierre. — C’est ce qu’affirme le prophète Esaïe au chapitre 9 et au verset 5, quand il déclare, à propos de Christ, que la domination reposera sur son épaule. La radio, la télévision rendront possible la diffusion rapide de toute communication intéressant le Royaume. Que de possibilités d’échange de pensées, de points de vue ! Le monde entier pourra très rapidement comprendre et apprécier ce que Dieu entend établir ici-bas, et ce que réserve pour tous, le glorieux Royaume de Christ promis.
Thomas. — Tout cela est très bien, mais pouvons-nous être si sûrs que cet accroissement de la science, cette vitesse toujours plus impressionnante dans les moyens de transports et de voyage, constituent bien un accomplissement de prophéties ? Ces merveilleuses réalisations actuelles de l’esprit humain, ne sont-elles pas le résultat d’efforts déployés par les hommes à travers tous les âges passés ?
Pierre. — Je ne partage pas ton idée. Au con traire, les inventions sont souvent le résultat du hasard. Par exemple Isaac Newton, le génial esprit, a découvert la loi de la gravitation en regardant tomber une pomme. On peut même citer des exemples où les inventeurs ont trouvé ce qu’ils ne cherchaient pas. Ce qu’il faut remarquer, c’est que toutes nos inventions remontent à des dates relativement récentes, il n’y a pas tellement longtemps qu’on voyage plus rapidement qu’on ne le faisait au temps d’Abraham, il y a quatre mille ans.
Thomas. — Oui, c’est vrai ! La première locomotive de Stephenson ne date que de 1814 et ce ne fut qu’en 1825 qu’il réussit à en construire une capable de tirer des wagons. En France, on ne commença la construction des voies ferrées que sous Louis-Philippe, et sous le second empire, le réseau devint dix fois plus étendu. Le nombre de locomotives qui était de 980 en 1850 passa à près de 5 000 en 1870.
Pierre. — Le réseau routier aussi fut considérablement étendu et améliore sous Louis-Philippe.
Thomas. — II est agréable aujourd’hui de voyager en chemin de fer, de se laisser bercer au cahotement des roues et d’arriver frais et dispos à destination ; mais il n’y a pas que les chemins de fer, il y a encore et l’automobile, et l’avion…
Pierre. — Et même l’avion à réaction avec ses 2 000 kilomètres à l’heure ! Et tout cela Thomas, en l’espace d’un siècle ! Je ne sais pas ce que tu en penses. Pour ma part je ne trouve pas d’autre explication satisfaisante à cette merveille, si ce n’est que nous sommes dans ‘le temps où Dieu prépare le monde aux multiples bienfaits du Royaume de Christ.
Thomas. — Evidemment, nous sommes tellement habitués à toutes ces facilités modernes que nous nous imaginons facilement que tout cela est naturel et a toujours existé.
Pierre. — II n’en est rien, cependant, et nos arrière-grands-parents, pour ne parler que d’eux, n’ont pas eu la vie aussi facile et confortable que la nôtre. On traverse la France du Nord au Sud avec la plus grande facilité. On peut faire des milliers de kilomètres dans des trains parfaitement équipés… Et que diraient nos “ Croisés ” d’antan ?
Thomas. — Oh ! oui, quelques heures après le départ à bord d’un avion rapide, on se trouve soit en Orient, soit au cœur de l’Afrique ou de l’Amérique. Ma foi, il n’est pas impossible que ce soit le signe de “ l’Aurore ” d’une autre période, heureuse celle-là, qui serait le royaume universel dans lequel le Christ serait Roi.
Pierre. — Et ce n’est pas tout, Thomas. Tu parais oublier que nous vivons à l’âge atomique, de l’ère spatiale et que d’autres réalisations, non moins merveilleuses, peuvent encore voir le jour. Bien que l’existence même de la race humaine soit menacée par toutes ces dernières découvertes, la Bible affirme que Dieu interviendra dans les affaires des hommes juste à temps pour empêcher leur disparition.
Thomas. — Est-ce bien vrai ?
Pierre. — C’est ce que dit Jésus quand il affirme dans l’Evangile de Matthieu, au chapitre 24 et aux versets 21 et 22 : “ Car alors la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés”.
Thomas. — S’il en est ainsi, toute l’humanité pourra lui en être reconnaissante. Bien des esprits clairvoyants concluent que si l’homme était abandonné à lui-même, ce serait un suicide collectif de la race. On a dit que nous vivions à l’âge du cerveau. Je me le demande vraiment. Certes, il est très bien de provoquer le partage des atomes et de libérer ainsi des quantités formidables d’énergie, niais qui donc ‘a jamais su faire un atome ? Parlant de l’homme, et de son audace, un poète a écrit :
Ni ton savoir, ni ton pouvoir
Ne te rendront capable
De faire un grain de sable…
Pierre. — Comme cela est vrai, et nous invite à plus de modestie ! La ‘science est utile. Elle n’est pourtant pas une divinité. L’âge du cerveau ! Regardons les hommes qui nous entourent. Sont-ils plus intelligents que ceux qui ont vécu dans l’Antiquité, au temps d’Abraham, d’Assurbanipal ou de Ramsès ? Nous appuyons sur un bouton électrique et la merveille se produit, mais savons-nous ce qu’est ‘l’électricité et comment les ondes se propagent quand elles viennent nous apporter, instantanément, la parole prononcée à l’autre bout du monde ? Que tout cela est mystérieux !
Thomas. — Oui, incontestablement ! La connaissance augmente ! Mais quelle en est la raison ?
Pierre. — Le prophète Daniel l’a prédit ! Cela veut dire que Dieu permet à l’homme d’explorer quelques-uns de ses secrets parce que nous sommes parvenus à ce prestigieux “temps de la fin” qui ouvre ses deux battants sur le monde à venir.
Thomas. — Que cela vienne vite et que la volonté de Dieu soit faite sur la terre ‘comme au ciel !