ÉTUDE I LA NOUVELLE CRÉATION “ A UN COMMENCEMENT ”

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 Divers commencements. — La terre était. — Une semaine de création nécessaire à son agencement. — Durée des jours époques. — Considérations du professeur Dana au sujet des conjectures incertaines émises par des savants. — La continuité des espèces réfute la Théorie (ou Hypothèse – Trad.), de Evolution. — Les pigeons de M. Darwin. — Une hypothèse cosmogonique. — Témoignages fidèles des professeurs Silliman et Dana. — Le premier jour-époque de la Création. — Le second. — Le troisième. — Le quatrième. — Le cinquième. — Le sixième. — L’homme, seigneur de la terre, créé à l’aube du septième jour-époque. — “ Le lieu de rencontre de la géologie et de l’histoire ” d’après Sir J.W Dawson, LL.D. (Doctor of Laws), F.R.S. (Fellow of the Royal Society). — Le septième jour-époque de la semaine de la création. — Sa durée. — Son repos. — Son objet et son résultat. — Sa fin sera le temps du Grand Jubilé céleste et terrestre.

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 Nombreux sont les agents de l’Eternel et innombrables les moyens dont il dispose ainsi qu’en témoigne chaque détail de sa création ; toutefois, derrière tout cela se retrouvent sa sagesse et sa puissance personnelles créatrices. Il est le seul Créateur et, comme l’Ecriture l’affirme

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“ Toute son œuvre est parfaite ”. Il se peut qu’il laisse des anges déchus, des hommes pervers abîmer ou utiliser à de mauvaises fins son œuvre parfaite. Il nous assure cependant qu’il ne sera pas toujours toléré que le mal détruise et nuise, et que finalement, lorsqu’il l’aura jugulé puis détruit, nous discernerons qu’il ne l’a permis que pour mettre à l’épreuve, examiner, affiner, polir certains êtres humains, tout en faisant resplendir devant toutes ses créatures intelligentes sa sainteté propre, son caractère miséricordieux et son plan.

 Lorsque dans le livre de la Genèse, nous lisons : “ A un commencement Dieu créa les cieux et la terre ” il convient de se souvenir que le commencement dont il est question n’est pas celui de l’Univers mais, plus simplement celui de notre planète.

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 Ce fut à ce moment-là que “ les étoiles du matin éclatèrent en chants d’allégresse ” et que tous les fils angéliques de Dieu “poussèrent des cris de joie ” — quand le Seigneur fonda la terre, qu’il fit de la nuée son vêtement et de l’obscurité ses langes ” ( Job 38 : 4-11 ) (*). (*) Comme pour les volumes précédents, nous nous servons de la version Darby sauf indication contraire – Trad.

 La Bible, cependant, parle d’un commencement antérieur à celui-là, d’un commencement précédant la création des fils angéliques de Dieu ainsi qu’il est écrit : “ Dans un commencement était la Parole [Logos] et le Logos était avec le Dieu et le Logos était un dieu. Il était au commencement avec le Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui ” ( Jean 1 : 1-3 ). Voir Diaglott , sous le texte grec ; voir volume V, chap. 3). L’Eternel (**)(**)Version catholique romaine Crampon : “ Yahweh ” ; version anglaise : “ Jéhovah ”. Versions fses protestantes : l’Eternel ” Trad. – étant lui-même de toute éternité n’a pas eu de commencement, “ L’Unique Engendré ” détient par rapport à toutes les autres créatures, la haute distinction d’être “ le commencement de la création de Dieu ”, “ le premier-né de toute la création ” (Apoc. 3 : 14 ; Col. 1 : 15). D’autres commencements vinrent par la suite à mesure que furent créés un par un les divers ordres angéliques. Tous ces commencements appartenaient au passé, de sorte que les armées angéliques purent en effet exulter lorsque les créations de notre terre décrites en Genèse, eurent, elles aussi, leur commencement.

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 En examinant avec soin les expressions de la Genèse, nous discernons qu’une distinction y est faite entre la création des cieux et de la terre (verset 1) et leur organisation ultérieure, et les créations qui suivirent de la vie végétale et de la vie animale. Ce sont ces opérations subséquentes qui sont décrites comme étant le travail que Dieu fit au cours de six époques appelées jours. Le verset 2 nous apprend que tout au début du commencement du premier jour de cette semaine de création, la terre était, quoique sans forme (sans ordre) et vide, désolée, obscure. On doit noter clairement ce détail important. Si on le saisit, on discerne aussitôt qu’il corrobore les conclusions actuelles de la géologie, et comme nous serons obligés de contester les déductions de géologues sur certains points, il est bien que nous reconnaissions promptement et laissions de côte tout ce qui n’a pas besoin d’être discuté pour défendre la Bible. La Bible n’apporte aucune précision sur le temps qui s’est écoulé entre le commencement où Dieu créa les cieux et la terre et le commencement de la semaine de la création au cours de laquelle la terre fut rendue habitable pour l’homme. Les géologues ne sont pas d’accord entre eux sur la durée de cet intervalle. Quelques extrémistes vont, dans leurs spéculations extravagantes, jusqu’à parler de millions d’années.

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 Venons-en à la période de création — à l’agencement, la préparation de nos cieux et de la terre pour en faire le Paradis de Dieu destiné à devenir la demeure éternelle de l’homme. Remarquons tout d’abord qu’il n’est déclaré nulle part que ces “ jours ” sont des jours de vingt-quatre heures. Nous ne sommes donc pas obligés de les limiter dans leur durée. Nous trouvons dans la Bible que le mot jour signifie époque ou période. Le fait que la plupart du temps ce mot exprime une durée de vingt-quatre heures, ne prouve rien. N’est-il pas parlé dans la Bible du “ jour de la tentation dans le désert ” ? Ce jour, pourtant, dura quarante ans ( Psaume 95 : 8-10 ). Quelquefois, un “ Jour ” ou un “ temps ” représente une période d’un an ( Nomb. 14 : 33, 34 ; Ezéch. 4 : 1-8). L’Apôtre affirme de son côté qu’un jour est, devant le Seigneur, comme mille ans ” ( 2 Pi. 3 : 8 ).

 Très certainement ces jours époques ne furent pas des jours solaires, car d’après le récit, le soleil ne fut visible que le quatrième jour — qu’à la quatrième époque.

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 Bien que la durée de ces jours-époques ne soit pas indiquée, nous croyons que nos lecteurs conviendront que nous sommes autorisés à supposer que ce furent des périodes uniformes, puisqu’elles sont des parties identiques de la seule semaine de création. Si, donc, nous pouvons obtenir une preuve raisonnable quant à la durée de l’un de ces jours, nous serons pleinement justifiés en admettant que les autres furent de la même durée. Nous avons acquis une preuve satisfaisante que l’un de ces “ jours ” de la création fut une période de sept mille ans et que, par conséquent, la semaine entière de la création serait de 7000 x 7 = 49 000 ans. Ce nombre, infime en comparaison de ceux avancés et supposés par les diverses théories géologiques, est, croyons-nous, amplement raisonnable pour réaliser ce qui est montré comme ayant été accompli, c’est-à-dire pour aménager et emplir la terre qui existait déjà, mais “ sans forme (sans ordre) et vide (nue) ”.

 Parlant des données qu’utilisent les savants pour former leurs conjectures, et de la méthode de calcul qu’ils emploient, le Prof. Dana dit :

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 “ Une grande incertitude plane toujours sur tous les calculs effectués pour déterminer la durée d’une époque à partir de l’épaisseur des formations ( ou couches géologiques – Trad.). Il faut en effet tenir compte du tassement progressif [affaissement régulier] des terrains. Si l’on tire des conclusions d’après les estimations de l’épaisseur des alluvions [terre déposée par les eaux], au cours d’un nombre donné d’années — disons au cours des 2000 dernières années — cette source de doute affecte le calcul tout entier à partir de sa base même et le rend presque (sinon complètement) sans valeur… Lorsqu’on base l’estimation sur la quantité de détritus [fins résidus] déversés par un fleuve, cette estimation est de plus grande valeur, mais dans ce cas, il y a là une source de grande incertitude ”.

 Examinons la question du point de vue de la Bible : nous croyons qu’elle est la révélation divine. Nous sommes pleinement persuadés que toutes divergences entre son témoignage

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et les conjectures des géologues sont autant d’erreurs de ces derniers dont les philosophies n’ont pas encore atteint une base ou un développement complètement scientifique.

 Il n’est pas besoin non plus de supposer que celui qui a écrit la Genèse connaissait à fond les sujets qu’il rapporte : la durée de ces jours et le résultat précis [de chacune des créations successives – Trad.] : nous acceptons le récit de la Genèse comme une partie de la grande révélation divine — la Bible —, et nous trouvons que son exposé sublime en quelques phrases se trouve remarquablement corroboré par la plupart des recherches scientifiques exactes, alors qu’au contraire les “ livres religieux ” des païens ne contiennent que des déclarations absurdes sur ce sujet.

 Il y a une sorte de grandeur dans la simplicité de cette première phrase de la révélation : “ Au commencement Dieu créa.” Elle répond à la première question de la raison : D’ou suis-je venu et à qui dois-je mon origine ? Il est bien regrettable en vérité que certains des plus brillants esprits de notre époque de lumière se soient détournés de cette idée d’un Créateur intelligent pour admettre une force aveugle régie par une loi d’évolution et de survivance des plus aptes. Hélas ! non seulement cette théorie a rencontré adhésion générale dans les plus hautes institutions du savoir, mais graduellement on l’incorpore dans les livres le classe de nos écoles primaires.

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 A la vérité, ils ne sont pas bien nombreux ceux qui sont assez imprudents pour nier absolument l’existence d’un Créateur. Cependant, même les fervents, sous l’influence de cette théorie, sapent l’édifice de leur propre foi aussi bien que celui des autres lorsqu’ils affirment que la création est simplement le règne de la Loi naturelle. Sans remonter trop loin en arrière, ils supposent que notre soleil a lancé dans l’espace d’énormes quantités de gaz qui finirent par se solidifier et formèrent notre terre, puis que, plus tard, un protoplasme se forma ; une petite larve ( un microbe ) surgit, ils ne savent pas comment. Il leur faut bien concéder qu’un pouvoir divin a été nécessaire pour donner l’impulsion première à ce petit commencement de vie, mais ils cherchent activement quelque loi naturelle pour expliquer cela également, de façon à ne plus avoir aucun besoin d’un Dieu-Créateur.

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On affirme même qu’ils sont sur le point de la découvrir. Ces “ savants ” songent à la nature et en parlent comme si elle était Dieu : “ ses ” œuvres, “ ses ” lois, “ ses ” bienfaits (*), etc., un Dieu aveugle et sourd en vérité ! (*) Les œuvres, les lois, les bienfaits, etc., de la Nature – Trad.

 Ils prétendent qu’en vertu des lois de la Nature, le protoplasme évolua en microbe ou en larve ou en ver qui se tortilla, se tordit et se reproduisit et, ensuite trouvant qu’une queue lui serait utile, en développa une. Plus tard, un autre ver issu du premier et encore plus intelligent que lui trouva que des nageoires lui viendraient à point et en produisit. Plus tard encore, un autre, pourchassé par un de ses semblables affamé, et sautant hors de l’eau pour lui échapper, eut l’idée que ses nageoires plus développées seraient des ailes ; il aima le nouveau genre et se tint donc hors de l’eau, puis il décida que des jambes et des orteils feraient bien son affaire et il les développa. D’autres membres de la famille “ ver ” suivirent d’autres “ notions ” dont il semble qu’ils aient eu à leur disposition une provision inépuisable ainsi qu’en témoigne la prodigieuse variété d’animaux qui nous entoure. Cependant, le moment vint où l’un des descendants du premier ver parvenu au stade de développement du singe, conçut une idée géniale. Il se dit : Je supprimerai ma queue, je ne me servirai plus de mes mains en guise de pieds, je me débarrasserai de mes poils, je me formerai un nez, un front, un cerveau ayant le sens moral et la capacité de réfléchir. Je porterai un complet fait par un tailleur, un chapeau haut de forme en soie, je me nommerai Prof. Darwin, L.L.D., et j’écrirai l’histoire de mon évolution.

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 Bien sûr M. Darwin fut un homme capable puisqu’il sut imposer sa théorie à ses semblables. Néanmoins, le fidèle enfant de Dieu qui a confiance en un Créateur personnel et qui n’est pas si prompt à mettre de côté la Bible qui Le révèle, ne tarde pas à discerner le sophisme de la théorie de M. Darwin.

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Il ne suffit pas en effet que M. Darwin ait remarqué que parmi ses pigeons il lui était possible de provoquer l’éclosion de jeunes présentant certaines particularités : plumes aux pattes, huppes, en forme de couronnes sur la tête, gorges proéminentes, etc. D’autres que lui s’étaient livrés à des expériences analogues sur des volailles, des chiens, des chevaux etc. Des horticulteurs avaient aussi fait des expériences sur des fleurs et des arbustes, etc. et obtenu des résultats semblables. Ce qu’il avait de nouveau chez M. Darwin — c’était la théorie d’après laquelle toutes les formes de vie ont évolué à partir d’un même commencement (ou d’un commencement commun — Trad.).

 Or, les expériences de M. Darwin avec ses pigeons, tout comme celles d’autres éleveurs fantaisistes, n’ont fait que confirmer la déclaration biblique d’après laquelle Dieu a fait chaque créature selon son espèce. Il y a de prodigieuses possibilités de variétés dans chaque espèce, mais on ne peut mélanger des espèces ni former de nouvelles espèces. L’hybridation n’est possible qu’entre espèces voisines et chacun sait que la nouvelle espèce ainsi formée n’est pas apte à se reproduire. En outre, M. Darwin doit avoir remarqué, comme d’autres expérimentateurs l’ont fait, que ses pigeons “ phénomènes ” devaient être rigoureusement tenus à l’écart des autres de leur espèce sous peine de les voir perdre rapidement leurs particularités. Cependant, dans la nature, nous voyons les diverses espèces, chacune “ selon son espèce ”, entièrement séparées les unes des autres et tenues séparées sans aucune clôture artificielle, etc., — tenues séparées par la loi de leur Créateur. En tant que croyants en un Créateur personnel, nous pouvons être certains que la spéculation humaine est passée à côté de la vérité dans la proportion où elle a ignoré notre Dieu, sa sagesse et sa puissance exposées dans la Genèse.

 Il n’est peut-être rien, qui ait fait plus pour obscurcir et saper la foi en un Dieu Créateur et au récit de la Genèse comme

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 révélation, que l’idée d’après laquelle les jours époques du premier livre de la Bible auraient été des jours de vingt-quatre heures. Les diverses couches stratifiées de roche, et de limons prouvent sans conteste, que de longues périodes furent nécessaires pour aboutir aux changements considérables qu’elles accusent.

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Aussi, lorsque nous avons compris que la Bible enseigne qu’un jour biblique est une ère ou époque, tout s’éclaire : le témoignage des roches géologiques vient confirmer exactement l’exposé de la Bible, notre foi s’en trouve grandement affermie ; nous sentons que cette foi n’est pas plus liée à nos conceptions personnelles qu’à celles d’autres hommes, mais qu’elle repose sur la Parole du Créateur abondamment attestée par la nature elle-même.

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