ELIE – JEAN-BAPTISTE – ELISEE – LE FRAPPEMENT DU JOURDAIN
(Suite)
6) Possible manière de frapper.
Actuellement il nous semble que, lorsque le temps pour le frappement sera arrivé (lorsque l’alliance entre l’église et l’état aura été conclue), les moyens courants de diffusion des informations, tels que les journaux et la radio, ne pourront pas être utilisés par nous en raison de la censure et du contrôle auxquels seront soumises les informations. Notre pensée est donc actuellement que le frappement ou diffusion du message réprobateur de la vérité se fera au moyen de la distribution de tracts.
Si les conditions le permettent, le message de la vérité pourra peut-être aussi être proclamé par des discours publics. Ils pourraient être prononcés par des frères qui en ont la capacité et qui auraient ainsi l’occasion de faire valoir leurs talents. Nous ne sommes pas certains que cela se produira de cette manière, car nous n’avons pas connaissance des détails. Nous mentionnons simplement ces faits en fonction de la situation actuelle et des perspectives telles qu’elles nous apparaissent actuellement.
7) Complètement et glorification de l’Eglise.
Pour terminer ce chapitre, citons trois importants extraits du Volume 3 traitant du « changement » et de la glorification des derniers membres du Corps.
A la page 246, nous lisons : « Combien de temps s’écoulera-t-il après 1914, jusqu’au moment où les derniers membres vivants du corps de Christ seront élevés à la gloire ? Nous n’en sommes pas directement informés, mais cela n’aura certainement pas lieu avant que leur travail dans la chair soit accompli ».
De nouveau, aux pages 248 et 249, frère Russell déclare : « Bien que nous puissions être sûrs que ce « changement » des derniers membres vivants du corps de Christ n’aura pas lieu avant qu’ils aient achevé dans la chair l’oeuvre qui leur avait été confiée, nous sommes informés, comme on l’a vu précédemment, qu’avant longtemps, notre travail sera interrompu – graduellement d’abord, puis complètement et définitivement, lorsque « la nuit vient où personne ne peut travailler » (Jean 9 : 4). Les tristes brumes de cette « nuit » ne seront chassées que par le soleil levant millénaire. Lorsque notre travail sera achevé, lorsque la nuit nous enveloppera, nous pourrons espérer non seulement voir les nuages orageux devenir beaucoup plus sombres, mais aussi entendre et sentir les « vents » qui se lèveront et se transformeront en un violent ouragan de la passion humaine – un tourbillon de détresse. Alors, notre travail assigné étant achevé, nous devrons « tenir ferme », être patients jusqu’à ce que nous soyons « changés ». – Eph. 6 : 13. Veuillez examiner aussi les trois paragraphes suivants.
Aux pages 250 et 251, nous lisons encore : « Bien que le moment exact de la délivrance ou du « changement » des derniers membres du corps de Christ ne soit pas indiqué, le moment approximatif est cependant clairement montré : c’est peu de temps après que la « porte » est fermée (Matth. 25 : 10); après que la vérité, que Babylone commence maintenant à considérer comme son ennemie et comme calculée pour effectuer sa destruction, sera beaucoup plus connue et beaucoup plus répandue, après que la « grêle » aura dans une très large mesure balayé le refuge du mensonge, et après que la haine de la vérité qui couve et menace actuellement aura tourné en une opposition si violente et si générale qu’elle mettra effectivement un terme aux progrès ultérieurs du grand travail dans lequel les saints sont engagés. Dieu permettra ces choses aussitôt que les élus auront été « scellés ». Néanmoins, quels que soient les tribulations ou les désastres apparents qui pourraient frapper les saints encore dans la chair et arrêter l’oeuvre dont l’accomplissement est pour eux la nourriture et la boisson de chaque jour, rappelons-nous, pour notre réconfort, que rien ne peut nous arriver sans que notre Père le sache et le permette. Dans toute épreuve de foi et de patience, sa grâce suffit à ceux qui demeurent en Lui et en qui sa Parole demeure. Regardons au-delà du voile : que notre oeil de la foi reste fixé sur le prix de notre haut-appel que Dieu a en réserve pour ceux qui l’aiment – les appelés, les fidèles et les élus selon Son dessein. – Apoc. 17 : 14 ; Rom. 8 : 28″
ETUDE V
ELISEE
Ce qu’a dit le serviteur fidèle et prudent au sujet d’Elisée.
A la page 260 du livre des Questions et des Réponses, nous lisons : « Question : De qui se composera la classe d’Elisée ? Réponse : Nous dirons en premier lieu que nous ne savons pas qu’il doit y avoir une classe d’Elisée, parce que la Bible ne dit pas avec exactitude qu’il y en aura une. Est-ce que nous pouvons le supposer ? Oui. Sur quelle base ? Parce qu’il y a une classe d’Elie et les Ecritures laissent entendre qu’il y a une classe d’Elisée ; en effet notre Seigneur y fait allusion et l’Apocalypse la mentionne. Elisée était quelqu’un qui s’associa à Elie vers la fin du ministère de celui-ci ; il se joignit à lui comme serviteur et reçut finalement une grande bénédiction. Si nous devions supposer qu’il est une figure, alors il serait la figure de deux classes. D’abord, il serait le type de la Grande Multitude, parce que le manteau d’Elie lui échut, ce qui semblerait impliquer que la puissance ou l’oeuvre d’Elie reviendrait à la classe d’Elisée, après que la classe d’Elie serait enlevée. La seule chose qu’Elisée fit avec le manteau était d’aller au Jourdain et d’en frapper les eaux ; celles-ci se séparèrent et il put passer. Cela signifierait simplement que la classe d’Elisée passerait par la mort presque de la même manière que la classe d’Elie, le Jourdain représentant la mort. Après avoir passé le Jourdain il se mit à accomplir une certaine oeuvre qui était révolutionnaire. Ici il ne représenterait pas la Grande Multitude ; il semblerait représenter une autre classe : les Anciens Dignitaires. L’oeuvre d’Elisée représenterait l’oeuvre que les Anciens Dignitaires commenceront et poursuivront pendant l’Age Millénaire. Selon notre point de vue, les Ecritures montrent que les Anciens Dignitaires seront finalement sur le même plan d’existence que la Grande Multitude et auront la même gloire ».
Dans la Watch Tower de 1904 (Reprints, page 3416), nous lisons : « Les criblages de la Moisson typifiés. On a considérablement spéculé sur le récit qui rapporte que par trois fois et à trois endroits (Guilgal, Béthel, Jéricho) Elie invita Elisée à se séparer de lui ; on a dit qu’Elie était trop modeste pour désirer qu’il y eût beaucoup de témoins de la manifestation finale de la faveur de Dieu à son égard ou qu’il souhaitait épargner à Elisée la tristesse d’une séparation prochaine ; mais ces suggestions ne nous satisfont pas. A notre avis, ces faits sont un trait distinctif du type dont l’antitype doit s’accomplir au temps présent. De même qu’Elie représentait les consacrés qui, comme vainqueurs, constitueront le corps de Christ et participeront avec notre Seigneur aux gloires du Royaume à la première résurrection, de même aussi, apparemment, Elisée représenterait une classe de consacrés de notre temps, à certains égards inférieure. Ces consacrés connaîtront les membres de
la classe d’Elie, ils les serviront de diverses manières, mais ils ne s’identifieront pas à eux comme membres de la même compagnie dévouée jusqu’à la mort.
« En accord avec cette illustration ou ce type, nous devons nous attendre à ce que, à mesure que l’âge actuel tire à sa fin et que la classe d’Elie est enlevée, divers criblages ou épreuves surviennent sur cette classe de Chrétiens dont la consécration est inférieure, pour les séparer de la compagnie de la classe d’Elie et de la communion avec elle. Quiconque se retirera dans ce criblage cessera d’appartenir à la classe d’Elisée. Ceux qui endureront les criblages et les épreuves parviendront à se maintenir dans la classe d’Elisée ; selon le type, certains persévéreront jusqu’à la fin même des expériences d’Elisée et ils recevront, en conséquence de cette fidélité, une grande bénédiction – une double portion de l’esprit d’Elie.
« Comme les deux prophètes continuaient à marcher, Elie dit à Elisée : Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé loin de toi. La demande formulée par Elisée pour obtenir une double portion de l’esprit d’Elie ne doit pas être comprise comme signifiant deux fois plus de puissance de Dieu qu’Elie possédait, car cela aurait constitué Elisée un prophète ayant deux fois plus de puissance qu’Elie. D’ailleurs combien il aurait été déraisonnable de sa part de faire une demande qui exigerait qu’Elie donnât plus qu’il ne possédait lui-même. Nous devons comprendre, par conséquent, qu’il voulait dire que si l’esprit ou la puissance d’Elie devait, en quelque manière, rester sur la terre en des prophètes qui représenteraient l’Eternel, il désirerait obtenir deux fois plus de cet esprit que n’importe lequel d’entre eux ; nous pouvons supposer qu’il ne demandait pas cela égoïstement, mais appréciant la disposition et la position d’Elie comme serviteur de Dieu, il voulait, autant que possible, être engagé dans une oeuvre de service similaire. Sa demande fut accordée sous condition ; il lui fut dit qu’elle dépendrait de sa vigilance.
(A suivre).