FIDÉLITÉ DANS NOTRE INTENDANCE

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« Ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle ». – 1 Corinthiens 4 : 2 (Darby).

Toutes les grandes entreprises emploient différents types de travailleurs. Cela ne signifie pas qu’elles approuvent toutes les qualités morales de leurs employés. Elles peuvent en employer certains qui ont de bons caractères et d’autres qui en ont de moins nobles ; car elles n’estiment pas les employés responsables dans ce sens. Mais les plus grandes responsabilités sont données à ceux dont le bon caractère est reconnu.

Ainsi, Dieu emploie différents agents à son service. Ces agents sont parfois animés, parfois inanimés (voir Esaïe 45 : 1-4 et Jérémie 10 : 13). Mais ceux qu’Il reconnaît comme étant tout particulièrement ses serviteurs, ce sont les membres de l’Église de cet âge de l’Évangile : une classe particulière de serviteurs soumise à des termes et conditions spécifiques. Ces serviteurs particuliers sont aussi appelés fils, c’est-à-dire qu’ils sont adoptés et ont la promesse d’être pleinement intégrés à la famille divine s’ils sont fidèles, durant le temps présent, au service de Dieu.

Ces serviteurs représentent une intendance : un terme courant jadis. Le serviteur administrait les biens de son maître comme s’ils lui appartenaient. Dans le même temps, tout en ayant ce privilège, il était tenu à rendre des comptes à son employeur. Le maître ne lui avait pas donné ses biens en lui disant : « Fais-en ce que bon t’en semble et je te les redemanderai quand j’en aurai besoin ». Bien au contraire, il se devait d’accomplir son service fidèlement et serait évalué plus tard en ayant comme objectif final de voir s’il avait été fidèle. Un intendant fidèle serait vigilant à tout ce qui concerne les intérêts de son maître et s’en occuperait comme s’il s’agissait des siens. Il userait de tout ce qui est en son pouvoir pour faire fructifier le talent – représenté par l’argent dont il est intendant.

LA PARABOLE DES TALENTS

Dans la parabole des talents, le Seigneur parle d’un homme partant vers un pays lointain et confiant des talents aux soins de ses intendants. Ces biens leurs sont confiés d’une manière toute particulière. Il en est de même avec nous. Chacun d’entre nous s’est vu confier la gestion de certains talents. Au moment de notre consécration, nous avons donné notre tout à Dieu. Ayant donné tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes au Seigneur, Il accepte notre offrande et nous désigne comme intendants de ses biens, de toutes ces choses que nous possédions. Cela inclurait tout ce que nous possédons : temps, influence, talents divers – pour les affaires, la musique, ou toute autre chose. Toutes ces choses appartiennent au Maître après que nous nous soyons consacrés. Nous appartenons à Christ. Il est la Tête, Il est le Seigneur. Mais Il nous confie tous ces talents en tant que fidèles serviteurs, pour les utiliser à son service. Et Il nous dit : « Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne » – Luc 19 : 13.

Cette parabole s’applique à toute l’Église tout au long de cet âge. Tout serviteur se doit d’être diligent au poste d’intendant qu’il occupe, jusqu’à ce qu’il en soit libéré. L’intendant qui userait de sa position uniquement dans le but de se glorifier lui-même ne serait pas un intendant fidèle. L’intendant fidèle serait celui qui ne désirerait utiliser les talents que pour accroître la richesse du Maître, la gloire du Maître.

Le Seigneur donna une illustration des intendants fidèles et infidèles à sa Seconde Présence — avant qu’Il n’ait affaire aux sujets du Royaume, l’humanité en général. Il montra comment Il appellera ces serviteurs à qui Il avait donné les talents ; car Il leur avait promis qu’ils règneraient avec Lui dans son Royaume s’ils étaient fidèles dans la gestion de leurs talents. Dans la parabole, celui qui avait reçu cinq talents, les doubla et en rapporta dix. Celui qui avait reçu deux talents en rapporta quatre. Mais celui qui n’avait reçu qu’un seul talent se justifia de l’avoir enterré par crainte. Il fut déclaré être un serviteur infidèle.

Ce serviteur ne fut pas envoyé aux tourments éternels, mais le talent qu’il avait lui fut enlevé. C’était de son plein gré qu’il était devenu intendant. Sachant qu’il l’était, il méritait d’être puni parce qu’il n’avait pas employé ce que le Seigneur lui avait confié. Ce talent appartenait à son Seigneur.

Un intendant infidèle sera puni pour son infidélité. Il serait préférable de ne pas entrer du tout au service du Seigneur, que de s’engager en manquant et en négligeant les opportunités. Si celui qui avait les cinq talents les avait cachés, le seul fait de rester inactif l’aurait rendu responsable. En montrant de quelle manière Il traita celui qui n’avait qu’un seul talent, le Seigneur accentue encore davantage la leçon. Ces talents représentent nos opportunités de service selon nos diverses capacités. Celui dont les capacités sont moindres, a obtenu moins d’opportunité que celui qui a plus de capacités.

Il en est de même avec nous. Certains peuvent avoir différentes sortes de handicaps. Certains ont plus de talents ou de capacités, d’autres en ont moins. Nous ne pouvons pas utiliser des talents que nous ne possédons pas. Il est requis d’un homme qu’il soit trouvé fidèle avec ce qu’il a. Ce fait d’utiliser tous les talents évoque la pensée d’une pleine, entière loyauté d’un cœur dévoué. Nous ne devrions pas dire : je fais mieux que n’importe qui d’autre, comme l’homme qui avait cinq talents aurait pu avoir la pensée de n’utiliser que trois ou quatre d’entre eux. Mais celui qui utilise ses talents au maximum de ses capacités est tout particulièrement agréable à l’Eternel. Ceux qui ont deux talents et les utilisent fidèlement, reçoivent la même approbation que celui qui en a cinq et fait usage des cinq.

LA PARABOLE DE L’ÉCONOME INFIDÈLE

La parabole de l’économe infidèle (Luc 16 : 1-9), qui inculque cette même leçon, était d’abord adressée aux disciples de Jésus, en présence des Pharisiens et de ceux qui étaient assis dans la chaire de Moïse, qui étaient les représentants du divin ordre des choses durant l’Ȃge Judaïque. Dans cette parabole, le Seigneur met l’accent sur le fait qu’un économe fidèle serait attentif quant à son intérêt futur. Si un débiteur ne pouvait pas payer cent pour cent, mais pouvait payer cinquante pour cent, il serait sage pour l’économe, considérant son propre intérêt, de s’assurer du futur bon vouloir du débiteur, en lui permettant de payer la moitié. L’économe fut félicité par son maître pour sa perspicacité en agissant ainsi, bien qu’il lui ait été infidèle auparavant.

Les Scribes et les Pharisiens sont dénoncés dans la parabole. Les paroles de notre Seigneur le donnent à entendre : « Vous savez que vous n’êtes pas capables, vous-mêmes, de payer ce que requiert la Loi divine, vous ne pouvez même pas en payer la moitié, et vous devriez être bienveillants avec certains de ces pauvres Juifs qui ne peuvent garder la Loi. Vous devriez leur dire de la réduire quelque peu : gardez la moitié de la Loi, si vous ne pouvez la garder entièrement. Pouvez-vous en garder la moitié ? Oui ? Bien, dans ce cas, faites-le et gardez la moitié ».

Mais, dit le Seigneur, vous méprisez tous ceux-là, vous ne voulez pas frôler leur vêtement lorsque vous les croisez dans la rue. Vous savez que vous ne pouvez garder la Loi vous-mêmes. Vous êtes dans la position de l’intendant de ma parabole. Vous devriez adopter la même ligne de conduite que celle de l’intendant avec les débiteurs de son maître. Il était sur le point d’être dépossédé. Vous, de même, vous êtes proches du terme de votre charge. Lorsque votre office sera terminé, le peuple n’aura pas beaucoup d’estime pour vous. Vous feriez mieux d’améliorer votre cas. Vous êtes assis dans la chaire de Moïse. Vous devriez dire à vos frères que, bien qu’ils ne gardent pas entièrement la Loi, ils sont vraiment de braves gens, et vous devriez les encourager à faire du mieux qu’ils peuvent. Vous devriez les aider ainsi.

Après avoir donné cette parabole concernant les Pharisiens, Jésus se tourna vers ses disciples, disant : « Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes » (Luc 16 : 9). Cela signifiait : appliquez cela pour vous-mêmes maintenant, considérez que vos possessions terrestres sont une intendance terrestre. Vivez en harmonie avec les gens pour autant que la justice le permettra. N’imposez en aucune manière la dernière chose possible pour eux. Soyez généreux dans toutes vos affaires, et non pas seulement dans les questions financières. Au lieu de condamner tout le monde et de les menacer de tourments éternels, dites-leur que Dieu est plein de miséricorde. Dites-leur que Dieu a pourvu à un Rédempteur pour toute l’humanité. Dites-leur de garder courage et de faire du mieux qu’ils peuvent, afin qu’ils puissent être assurés que Dieu, par l’intermédiaire de Christ, sera plein de miséricorde, et qu’ils auront de meilleures occasions entre ses mains lorsque le temps de leur épreuve viendra.

En enseignant le peuple de cette manière, nous pourrions nous attirer la rancune des Scribes et des Pharisiens, mais nous gagnerons la bonne volonté du peuple et de ceux qui sont en harmonie avec Dieu et la justice. Et bien que nous puissions être exclus des hautes fonctions des systèmes nominaux, un grand nombre de gens ordinaires entendent avec joie et sympathie, et désirent nous ouvrir leur maison. Et ainsi nous sommes accueillis partout à travers le monde, en tout lieu où se trouve le peuple de Dieu, car ils ont des yeux et des oreilles pour apprécier les arrangements du Seigneur. De plus, le Seigneur Lui-même nous recevra finalement dans les tabernacles éternels. Nous sommes de sages intendants à cet égard. Nous vivons de manière à utiliser notre temps et notre force au mieux de notre capacité pour faire le bien et instruire les autres à faire le bien.

DEUX PARABOLES COMPARÉES

La parabole des talents et celle des mines sont très similaires et représentent toutes deux un grand propriétaire, un seigneur, traitant avec ses serviteurs. Dans la parabole des mines, un homme de haute naissance (Luc 19 : 12) s’en alla dans un pays lointain pour se faire investir d’un royaume, puis revenir. Cette parabole est basée sur le fait que lorsqu’un roi subalterne, tel le Roi Hérode, apprenait qu’un nouvel Empereur était établi sur le trône de Rome, il s’inquiéterait quant au renouvellement de son mandat sur son propre royaume. Sachant que l’Empereur a le pouvoir de le nommer à nouveau, il serait désireux de savoir s’il recevrait à nouveau son royaume ou si quelqu’un d’autre le recevrait à sa place. Aussi, lorsqu’un tel roi subalterne allait à Rome, c’était dans le but de revenir avec son royaume, ou avec une délégation de pouvoir du nouvel Empereur.

Notre Seigneur dans cette image se représente Lui-même comme un homme de haute naissance appelé à un trône, et qui se rend dans un pays lointain, aux cieux même, pour recevoir l’investiture de son Royaume. Au temps voulu, Il serait le grand Messie, devant être auparavant investi de l’autorité, puis ensuite revenir et établir son Royaume.

Dans la parabole des talents, le Seigneur, avant de partir, appela ses serviteurs et leur confia ses biens, ce qui Lui appartenait. Il déclara vouloir faire de ses serviteurs des intendants. Il donna un talent à l’un, deux talents à un autre, et cinq à un autre encore, selon leurs capacités respectives. Aucun ne fut oublié. Lorsqu’Il revint, Il appela ses serviteurs et leur fit rendre des comptes. Celui avec deux talents vint et dit : Seigneur, Tu m’as donné deux talents. Voici mon rapport. J’ai gagné deux autres talents. Celui avec cinq talents dit : Seigneur, Tu m’as donné cinq talents, voici ils m’en ont rapporté cinq autres ! J’ai doublé le montant et en ai dix ! Le Seigneur dit à chacun : « C’est bien, bon et fidèle serviteur. Entre dans la joie de ton Seigneur. Tu as été fidèle en peu de choses, je te confierai beaucoup ».

Ensuite vint le serviteur avec seulement un talent. Bien qu’il le rendît, il manqua d’en faire bon usage. Il dit : Je n’ai pas perdu un sou, voici ce qui T’appartient. Son Seigneur lui dit : Tu es un serviteur méchant et paresseux ! Le serviteur fut puni car il avait été infidèle.

L’OPPORTUNITÉ MESURE NOTRE RESPONSABILITÉ

Le Seigneur donna cette parabole comme une illustration de nos expériences présentes. Ces talents consistent en des opportunités. Par exemple : Récemment nous avons eu le talent, ou l’opportunité, de parler de la Vérité à cinq mille personnes. Par conséquent nous avions une responsabilité. Mais si nous n’avons pas une telle opportunité, nous n’en avons pas la responsabilité. Nous comprenons que c’était ce que le Seigneur voulait dire. Quelqu’un peut avoir plus d’opportunités qu’un autre. Une personne sera bonne en écriture, tandis qu’une autre sera un bon orateur, une autre saura exhorter et une autre encore sera bonne dans les trois domaines. Ce dernier aura trois fois plus de responsabilité pour ses aptitudes que celui qui ne possède qu’un seul talent.

Le talent, au temps de la Bible, représente une certaine somme d’argent. Selon les données les plus récentes (de la Société Biblique Américaine, 1895), le talent mentionné dans les Ecritures était soit d’or, soit d’argent. La valeur en dollars américains du talent d’or est de 32 689,00 USD, tandis que le talent d’argent est de 1 563,37 USD. Notre Seigneur, cependant, n’a pas utilisé le talent pour représenter l’or ou l’argent, mais comme étant une bonne représentation des opportunités qu’a son peuple pour faire la volonté de Dieu et servir les frères. Car le Seigneur dit : Quiconque fait du bien au plus petit de ceux qui Lui appartiennent, en recevra une bénédiction.

La leçon enseignée dans la parabole des mines semble quelque peu différente. Dans celle-ci, le Seigneur donna à chacun de ses serviteurs une mine, pour faire ce qu’ils pouvaient avec ce qui leur était confié. L’un d’entre eux en rapporta cinq, et un autre dix. Le troisième ne rapporta rien. L’équivalent en or de la mine (Mina ou Maneh) est de 6 537,80 USD et de 312,67 USD si d’argent.

SIGNIFICATION DE L’UNIQUE MINE DONNÉE À CHACUN

Selon notre compréhension de la parabole, la mine représente la grâce de la justification donnée à chacun des enfants de Dieu. Quand nous a-t-Il donné la mine ? Lorsqu’Il nous a acceptés comme serviteurs. Quand nous a-t-Il acceptés comme serviteur ? Nous n’étions pas des serviteurs lorsque nous nous sommes premièrement détournés du péché. Se détourner du péché n’est pas devenir serviteur. Le premier pas vers Dieu est de se détourner du péché pour marcher selon la justice, en s’efforçant de se rapprocher de Dieu, car Dieu dit : « Approchez-vous de moi, et je m’approcherai de vous » – Jacques 4 : 8.

Celui-ci marche sur le chemin de la justification, mais ne l’a pas obtenue. Il parvient de plus en plus, et finalement arrive au point où il dit : Seigneur, si tu m’acceptes, je te donnerai tout ce que j’ai à t’offrir. Il s’offre lui-même pour être serviteur de Dieu.

On n’est pas encore un serviteur du Seigneur lorsque l’on se détourne du péché. Nous n’avons jamais eu le droit de faire le mal, et en nous éloignant du péché et du mal, nous ne sommes pas serviteurs de Dieu. Dieu n’a pas de serviteurs durant cet Ȃge, à part ceux qui sont engendrés du Saint Esprit. D’autres peuvent d’une certaine manière être utilisés comme serviteurs, car Dieu peut même utiliser la colère de l’homme pour accomplir ses desseins. Dans un certain sens, le diable peut être son serviteur, car parfois il accomplit ce que le Seigneur désire faire. Nous pensons que le diable servait Dieu lorsqu’il excita les Juifs pour crucifier Jésus. Les démons servent souvent le Seigneur en attirant des épreuves sur son peuple, car ces épreuves sont telle une meule qui tourne et polit le joyau. Dieu souhaite utiliser certains moyens à l’heure actuelle pour polir sa précieuse classe.

Mais les serviteurs dont il est question dans les paraboles sont le peuple consacré du Seigneur, car c’est seulement ceux qui ont franchi l’étape de pleine consécration à Dieu, qu’Il appelle ses serviteurs. Ceux qui ont renoncé à servir le péché et l’injustice, sont devenus leurs propres serviteurs, les serviteurs d’eux-mêmes, jusqu’à ce qu’ils abandonnent leurs vies au Seigneur. Ils disent alors : non pas ma volonté, mais la tienne. Je te servirai fidèlement, jusqu’à la mort. Lorsque le Seigneur accepte ceux-ci comme ses serviteurs, Il leur donne à chacun une mine.

Que représente cette mine ? C’est la justification à la vie, une chose précieuse. Étant maintenant justifié par la foi, étant ainsi accepté en tant que serviteur de Dieu, et engendré du Saint Esprit, chacun a l’opportunité de faire ce dont il est capable en tant que serviteur du Seigneur. Il utilise tout talent que le Seigneur lui donne. Il doit faire de son mieux avec tout ce qui lui a été confié, en tant que fidèle serviteur du Roi des rois, et Seigneur des seigneurs.

WT1914 p5385

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