IL FAUT QUE VOUS NAISSIEZ DE NOUVEAU

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Jean 3 : 1 ‑ 16 ‑

Nicodème fit preuve d’une disposition noble et indigne à la fois en venant voir le Mettre. (1) Sa noblesse d’esprit se révèle en ce qu’il fut capable de discerner clairement que Jésus n’était pas un imposteur, mais un Docteur venu de Dieu , et ce fut son désir de connaître la Vérité qui le conduisit à entendre celle‑ci des lèvres de Celui qui ne jouissait d’aucune réputation chez les sages selon le monde. (2) Mais il manifesta l’élément vil de son caractère en venant en privé, secrètement de nuit, alors qu’il aurait dû agir loyalement pour se conformer à ses convictions et venir questionner le Seigneur, sinon en public, du moins de jour et ouvertement. Il est assez bien de chrétiens du type de Nicodème. Ils sont estimés dans l’église nominale et possèdent un grand respect pour les marques d’honneur que l’on s’y rend réciproquement d’une façon si générale.

D’aucuns aujourd’hui, par exemple, voient briller quelques‑uns des rayons projetés par la lumière de la Vérité présente et ils sont convaincus que la « nourriture au temps convenable » servie maintenant à la maison de la foi vient de Dieu et n’est pas le fruit de spéculations humaines. Ils se le confessent à eux‑mêmes et en privé, ils l’avouent à certains d’entre les serviteurs de la Vérité présente ; en privé aussi et secrètement, dans la mesure où cela concerne leurs dénominations, ils se procurent et lisent la littérature que nous publions, s’abonnant au nom de quelqu’un d’autre peut‑être, « par crainte des juifs ». Mais, bien que cette ligne de conduite ne soit pas louable, le Seigneur ne leur refuse pas, la lumière qu’ils cherchent ; ceux‑là, comme Nicodème, sont mis au courant de la Vérité, Toutefois, comme ce fut le cas de ce dernier, ceux qui forment aujourd’hui la classe de Nicodème deviennent très rarement de véritables vainqueurs, de vrais serviteurs de la Vérité. L’appréhension est une bonne chose, la circonspection aussi, quand on les exerce convenablement; mais lorsqu’après avoir trouvé la Vérité on leur permet de dicter notre conduite, leur influence ne peut être que mauvaise, asservissante, avilissante. Ceux qui sont liés par l’amour de l’approbation du monde et qui redoutent les conséquences d’une défense hardie et publique du Seigneur et de Sa Vérité, ne sont pas dignes de Lui, comme Lui-même le déclare : « Quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui. » (Lue 9 : 26, Seg.) Nous prions instamment tous ceux qui découvrent en eux des traits de caractère semblables à ceux de Nicodème, de s’efforce, immédiatement de les vaincre et d’emplir leur coeur d’amour pour Dieu et pour Sa Vérité au point que cet amour les libérera des liens du sectarisme et de la peur de l’homme qui tendent un piège. « L’amour parfait bannit la crainte. » Celui que le Fils affranchit est réellement libre, ‑ 1 Jean 4 : 18 ; Jean 8 : 36.

Manifestement, seule une petite partie de la conversation de Jésus avec Nicodème nous est rapportée, les traits principaux simplement. Les questions posées par Nicodème se rapportaient évidemment au Royaume de Dieu; Jean‑Baptiste avait déclaré que ce Royaume était proche et notre Seigneur avait aussi annoncé qu’il était à la porte. Comme docteur parmi les Juifs, Nicodème était sûrement pénétré de l’espérance d’Israël qui s’attendait à ce qu’au temps voulu Dieu envoyât le Messie qui devait établir le royaume d’Israël promis depuis longtemps—un royaume qui serait supérieur à tous les royaumes du monde et qui les dominerait dans le but de bénir toutes les familles de la terre, conformément à la promesse faite à Abraham. Non seulement nous pouvons inférer que ses questions concernaient le Royaume, mais la réponse de notre Seigneur l’indique clairement car Jésus commença immédiatement à parler du Royaume promis.

L’explication du grand Docteur relative à ceux qui doivent former la classe de Royaume, a dû frapper Nicodème, étant totalement nouvelle. Nicodème avait été habitué à penser que toute la nation d’Israël, tous les Israélites constituaient les enfants du Royaume, ou bien, sinon la nation entière du moins les classes les plus intelligentes parmi eux, les scribes, les docteurs de la Loi, ainsi que la classe considérée comme sainte chez eux, celle des Pharisiens. Mais voici qu’il entendait une nouvelle pensée : personne ne ferait partie de ce Royaume, ne participerait à sa gloire et à son oeuvre de bénédiction de toutes les familles de la terre, à moins d’être « né de nouveau ». Bien plus, il lui était donné à entendre que le Royaume serait un Royaume invisible, que personne même ne pourrait voir, excepté ceux qui naîtraient de nouveau. N’arrivant pas à saisir la pensée d’un engendrement et d’une naissance a une nature plus élevée, Nicodème, embarrassé, se demandait comment une personne déjà mûre pourrait jamais naître une seconde fois selon la chair; bien entendu il avait raison de conclure que c’était une impossibilité. La nouvelle naissance ne doit pas être une naissance selon la chair. Ainsi que l’explique notre Seigneur : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Le Maître n’enseignait pas que nous naîtrions encore une fois de la chair, mais tout au contraire, Son enseignement était que ceux qui constitueraient la classe du Royaume devaient être engendrés et naître de l’Esprit de Dieu, Esprit de sainteté, de Vérité.

Ici se trouve une leçon importante pour beaucoup de pré‑millénaristes qui s’imaginent vainement, comme Nicodème, que le Royaume de Dieu sera un Royaume matériel, que la classe du Royaume possèdera ce qu’ils se plaisent à appeler une « chair glorifiée a Les déclarations formelles de notre Maître écartent complètement pareille éventualité. A nous, de même qu’à Nicodème, le Maître déclare positivement que personne ne prendra part au Royaume à moins de naître de nouveau. Cette affirmation : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit » est claire ; elle prouve énergiquement que la classe des engendrés de l’Esprit, celle de ceux qui doivent naître de l’Esprit, formant le « Petit Troupeau », et devant hériter du Royaume, ne se composera pas d’êtres de chair en aucun sens de cette expression, mais d’êtres spirituels ; elle ne laisse donc aucune place à la controverse ou à une mauvaise compréhension pour ceux qui n’ont pas de volonté propre en cette matière mais qui cherchent à être enseignés de Dieu.

Tous reconnaissent que l’expression « né de la chair » ne signifie pas simplement un engendrement de la chair, mais aussi une naissance à une vie indépendante dans la chair comme résultat de l’engendrement et de la gestation qui s’ensuit. Une pensée identique, précisément, s’attache à l’expression « né de l’Esprit ». Celle‑ci ne concerne pas simplement l’engendrement de l’Esprit, qui s’effectue par le moyen de la Parole de la Vérité et qui se produit durant la vie présente, au moment de notre consécration au Seigneur, mais au contraire , elle implique et elle inclut une subséquente naissance à des conditions spirituelles parachevées ‑l’entrée à l’existence spirituelle lors de 1a résurrection ‑, résultat de l’engendrement actuel accompli par la Vérité et de la présente période de gestation, de développement comme « Nouvelles Créatures en Christ Jésus ».

Que ce soit là la pensée scripturale véritable qui s’attache au terme «  né », cela est mis en évidence par d’autres passages bibliques qui déclarent que notre Seigneur Jésus, à Sa résurrection, fut « le premier‑né d’entre les morts » et « le premier-né entre plusieurs frères » (Rom. 8 : 29 ; Col. 1 : 18). Notre Seigneur fut engendré de l’Esprit au moment de Son baptême, lorsque le saint Esprit descendit sur Lui, La Nouvelle Créature commença alors son existence dans la chair, et elle se développa durant les trois années et demie du ministère du Seigneur ; son développement s’effectuait à mesure que la chair, la nature humaine, mourait. De cette manière, comme l’exprime l’Apôtre, notre Seigneur mourait quotidiennement en tant que l’homme Christ Jésus, mais quotidiennement aussi se renouvelait en Lui l’homme intérieur, la Nouvelle Créature, l’être spirituel (2 Cor. 4 : 16).

La mort complète de la chair, dans le cas de notre Seigneur, fut la victoire de la Nouvelle Créature qui refusa de revenir en arrière, de sauver la chair vouée précédemment déjà au sacrifice, en tant que sacrifice pour nos péchés. Ce fut à cause de cette fidélité manifestée par notre Seigneur, en tant que Nouvelle Créature, dans l’offrande de Sa chair comme sacrifice pour les péchés, qu’il plut au Père Céleste de ressusciter cette «  Nouvelle Créature », et non pas la chair qui était le prix de la rançon de l’homme. La résurrection de la «  Nouvelle Créature » dans un corps spirituel, glorieux, puissant, immortel »(1 Cor. 15 : 42‑44), fut pour notre Seigneur la naissance de l’Esprit, en tant que premier‑né entre plusieurs frères. Comme le Chef du Royaume fut engendré de l’Esprit, et comme le moment venu Il naquit de l’Esprit, il faut qu’il en soit de même de tous ceux qui seront les membres de ce Royaume. « La chair et le sang [la nature humaine] » n’hériteront pas du Royaume de Dieu, ils « ne peuvent pas hériter du royaume de Dieu » (1 Cor. 15 : 50 D). Aussi nous qui sommes les héritiers de ce Royaume devons‑nous tous êtres changés, rendus semblables à notre Chef « né de l’Esprit »i, avant de pouvoir voir le Royaume ou participer, comme membres de celui-ci, à l’oeuvre glorieuse qu’il effectuera.

Non seulement notre Seigneur définit claire­ment ce sujet de cette manière, mais Il donna une illustration qui s’harmonise absolument avec cette compréhension de ses paroles, et que l’on trouve dépourvue de sens si on l’examine de quelque autre point de vue. Il déclina que tel est le vent qui arrive et s’en va, tout en étant invisible aux hom­mes, tels seront tous ceux qui seront membres du Royaume, qui naîtront de nouveau. Notre Sei­gneur illustra cet enseignement en Sa propre per­sonne, après Sa résurrection. (à suivre)

Bien que présent pendant quarante jours, Il n’apparut à ses disciples que peu de fois, en tout manifestement pas plus de sept fois, et encore en ces occasions Il apparut en forme de chair (comme le firent les anges dans les dispensations antérieures) et conversa avec ses disciples quelques instants, puis disparut de leur vue, A la manière du vent Il venait et à la manière du vent Il s’en allait, et les disciples ne savaient pas où. Invisible comme le vent, Il était présent avec eux, observant tout ce qu’ils faisaient durant tous ces quarante jours et apparaissant simplement aux moments convenables pour leur donner les conseils, les directives et l’assistance dont ils avaient besoin. Ainsi en sera‑t‑il de tous ceux de la classe du Royaume, quand ceux‑ci seront nés de l’Esprit ; ils seront à même d’aller et de venir, et de s’adonner aux diverses fonctions du Royaume, sans être visibles au genre humain. Ils seront comme le vent. Ils auront la faculté d’apparaître comme hommes, comme sont apparus les anges, si cela se révélait nécessaire, bien que nous inclinions à penser que cette nécessité ne se présentera pas, vu que Dieu a déjà pourvu à une classe terrestre dont les membres seront les représentants du Royaume parmi les hommes, ‑ Héb. 11 : 39, 40.

Nous ne nions ni ne nous opposons en aucun sens à l’idée communément admise qu’une oeuvre de grâce commence à s’accomplir dans le coeur du Chrétien lorsque celui‑ci est adopté dans la famille Divine comme fils, comme héritier de Dieu en perspective, comme « Nouvelle Créature en Christ Jésus ». Au contraire, nous affirmons que cette oeuvre est une nécessité absolue en vue de la participation au Royaume, car celui qui n’est pas engendré de l’Esprit ne peut assurément jamais espérer naître de l’Esprit. Nous faisons seulement une juste distinction entre l’engendrement de l’Esprit, qui est simplement le commencement de l’oeuvre de grâce qui s’opère en nous, et la naissance de l’Esprit, qui est l’achèvement de cette oeuvre et qui se produira lorsque nous serons semblables au Seigneur, lorsque nous le verrons tel qu’Il est et que nous contemplerons Sa Gloire à laquelle nous aurons alors part.

Nous ne pouvons être surpris de l’étonnement de Nicodème lorsque nous nous souvenons que l’Esprit n’était pas encore donné et que Nicodème n’était pas un membre de la maison des fils, mais simplement de la maison des serviteurs. Nous nous étonnons beaucoup par contre que certains, ayant été engendrés de l’Esprit, ne comprennent pas aisément cet enseignement biblique, car c’est à eux qu’est donné le privilège de comprendre «  ces choses profondes de Dieu » (1 Cor. 2 : 10). Comme notre Seigneur déclara à Nicodème : « Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? » nous pouvons, avec plus de poids encore, déclarer aux Chrétiens qui ergotent de nos jours : Etant engendrés de l’Esprit et enseignés de Dieu, ignorez‑vous encore ces choses ?

D’après notre Seigneur, cet enseignement n’était pas un enseignement spécialement spirituel, mais plutôt terrestre, tel que l’homme naturel, vivant dans une harmonie convenable avec Dieu, devait pouvoir comprendre et apprécier. Notre Maître affirme en effet : «  Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez‑vous, si je vous parle des choses célestes ? » Ceux dont l’esprit demeure sur le plan terrestre à tel point qu’ils ne peuvent apprécier un sujet aussi simple que celui‑ci ne se trouvent pas dans la condition voulue pour être introduits dans les choses profondes de Dieu. Ce sont tout au plus des « enfants » qui ont besoin de se nourrir de lait au lieu de nourriture solide (Héb. 5 : 12).

Nicodème, incapable (ou peut‑être, dirions‑nous, peu désireux, pour cause de préjugé) de croire à ce message relatif au caractère spirituel du Royaume, n’était pas préparé à recevoir un enseignement complémentaire sur le même thème ; il était peu disposé à recevoir la Vérité, le seul message que Christ eût à donner, bien qu’il ait précédemment acquis la certitude que Notre Seigneur était un Docteur envoyé de Dieu. D’où les paroles de notre Seigneur : « Vous ne recevez pas notre témoignage.

L’affirmation de notre Seigneur : «  Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu », mérite qu’on s’y arrête davantage. Nous avons vu ce que voulait dire notre Seigneur par l’expression « né de l’Esprit », à savoir : né d’entre les morts, par la puissance de Dieu, comme être spirituel, mais que signifie l’expression « né d’eau » ? Il en est qui prétendent, et ceux‑là sont très nombreux en vérité, que ces paroles se rapportent à l’eau du baptême et que ceux qui ne sont pas nés, sortis de cette eau ne participeront pas au Royaume du Seigneur. Nous voulons bien admettre que cette conception est vraie dans une mesure limitée seulement. Nous soutenons que le Seigneur se réfère au véritable baptême, simplement symbolisé par l’immersion dans l’eau et le relèvement hors de celle‑ci. Nous affirmons que la pensée réelle du Maître est l’ensevelissement de la vieille nature, et la levée de la Nouvelle Nature appelée à vivre en nouveauté de vie ; cela s’accomplit par la consécration de la volonté à la volonté de l’Eternel, c’est‑à‑dire par un ensevelissement ou une immersion de la volonté humaine jusqu’à la mort ; ce sont là les pas qu’il faut nécessairement effectuer pour recevoir le saint Esprit, la sainte pensée, la pensée de Christ, l’Esprit de Christ qui est le commencement dans notre chair de la Nouvelle Créature ; et cette dernière doit se développer et se préparer si elle veut naître de l’Esprit à la résurrection.

Une pensée analogue semble loger dans l’esprit de l’Apôtre lorsque celui‑ci se réfère au bain d’une nouvelle naissance, à l’action de rendre nouveau par le saint Esprit (Tite 3 : 5, Diaglott, traduction interlinéaire). Corneille évidemment avait reçu ce bain de la nouvelle naissance, il avait été rendu nouveau par le saint Esprit, avant d’avoir été baptisé dans l’eau (son baptême était un symbole de ce bain et une confession extérieure pour les autres). Et il en est de même, croyons‑nous, de certains Chrétiens aujourd’hui. Ils ont reçu le bain de la nouvelle naissance, le saint Esprit les a rendus nouveaux, et ils sont ainsi réellement de Nouvelles Créatures en Christ Jésus, sans avoir reçu l’immersion symbolique dans l’eau parce que, étant mal enseignés par suite des erreurs des âges de ténèbres, ils ne discernent pas la beauté de ce baptême symbolique ni le commandement biblique qui y oblige. Pour un grand nombre d’entre nous, et pendant des années, Dieu n’a évidemment pas prêté attention à cette ignorance et à ce défaut d’obéissance à Sa Parole. Mais quand, par l’effet de Son abondante grâce, nous sommes enfin parvenus à connaître Sa volonté sur ce sujet, nous ne devrions pas hésiter un seul instant pour nous y conformer, et nous n’aurons pas un seul moment d’hésitation si la volonté de la chair est entièrement morte et si la pensée de Christ nous dirige complètement.

Les manuscrits grecs les plus anciens (le manuscrit du Sinaï et celui du Vatican) omettent les cinq derniers mots du verset 13, à bon droit manifestement car, bien que notre Seigneur soit actuellement dans le ciel, Il ne s’y trouvait pas au moment où Il parlait avec Nicodème. Les paroles contenues dans ce verset avaient pour but de rappeler à Nicodème qu’il ne lui fallait pas se tourner vers ses compatriotes pour recevoir d’eux des éclaircissements au sujet des choses célestes, étant donné qu’ils ne pouvaient pas les connaître, pas plus que lui‑même ; mais accessoirement ce verset nous apprend quelque chose de plus, à savoir qu’aucun homme n’a jamais été au ciel, si ce n’est notre Seigneur Jésus. Cette assertion concorde non seulement avec les paroles suivantes exprimées par Pierre le jour de la Pentecôte : « David n’est point monté au ciel » (Actes 2 :34), mais aussi avec celles de l’Apôtre Paul que l’on trouve en 1 Cor. 15 : 50 : « la chair et le sang [la nature humaine] ne peuvent pas hériter du Royaume de Dieu ».

Le seul fondement qui pouvait laisser espérer que des membres de la race déchue d’Adam parviendraient jamais à connaître quelque chose de la condition céleste, dépendait, déclara notre Seigneur, de l’oeuvre de justification qu’Il devait accomplir en faveur de l’homme. Notre Maître devait être élevé en tant que grand sacrifice pour les péchés, l’antitype du serpent d’airain élevé par Moise dans le désert, l’antidote contre les morsures des serpents brûlants qui représentaient le péché.

L’allusion que fit notre Seigneur aux résultats de Son oeuvre expiatoire nous fait comprendre la grandeur de la miséricorde de Dieu et les mesures arrêtées par Dieu en faveur de notre race. Bien qu’actuellement cette miséricorde se confine aux membres de l’Eglise élue, « en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera », elle doit en son temps être universelle et devenir une bénédiction à a celui qui croit en Lui ». La grande disposition propre à l’Evangile se trouve donc brièvement énoncée en quelques mots dans l’amour sympathique de Dieu pour le monde, dans la rançon qui devait être pourvue en la personne de Son Fils en faveur, non pas simplement d’une classe élue, mais du genre humain en général, de quiconque croit.

Une autre pensée encore : les mesures prises par Dieu ne doivent délivrer personne des flammes d’un enfer, d’une éternité de tourments, mais de la mort, de la destruction, de l’inexistence ; elles visent à accorder la vie éternelle à quiconque voudra l’obtenir aux conditions de la Nouvelle Alliance.

W. T. 2421 ‑ C.T.R. 1899.

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