Suite et fin de la page 109, TOUR de Juillet Nr. 7.
Copenhague.
De Berlin nous allâmes à Copenhague, frère Luttichau et d’autres frères nous attendaient à la gare. Bientôt introduits au quartier général danois de la Société du Brooklyn Tabernacle, nous nous adressâmes à une assemblée de sérieux et sincères enfants de Dieu dont les visages rayonnants de joie indiquaient qu’ils comprenaient et appréciaient notre message. Ce fut pour nous une joie de voir avec quel empressement on avalait la vérité pour ainsi dire. C’est le frère Luttichau qui nous servait d’interprète. — La réunion de l’après-midi était publique sur: «le jugement et le grand trône blanc». 800 personnes écoutaient pendant 2 heures très attentivement.
Stockholm.
Notre voyage de nuit nous amena le matin à Stockholm. Le frère Lundborg, représentant de la Société, en Suède, était venu à notre rencontre avant que nous eussions atteint Stockholm. Comme nous traversions la gare nous fûmes salués avec la plus grande cordialité par une centaine de nos chers amis suédois. Si nous ne pouvions nous comprendre autrement que par un interprète, nous échangeâmes néanmoins de cordiales salutations et l’expression des yeux nous disait assez, aussi bien qu’aurait pu le faire la bouche, combien nous étions en même communion d’esprit et d’aspirations célestes.
L’allocution que nous avons adressé ici à nos amis fut de même ordre que ce que nous avions dit à Copenhague — sur les alliances.
Au service du soir le hall, contenant un millier de personnes, était comble, un grand nombre ne purent entrer. Nous avons beaucoup regretté de n’avoir pu obtenir une salle plus vaste, un soir de la semaine, pour une somme dont les amis de la Société pouvaient dépenser.
Comme à Copenhague une centaine de personnes demeurèrent debout pendant deux heures. Une autre réunion regorgeant de monde était tenue dans une autre salle du même bâtiment. Nous parlâmes à ce second auditoire une bonne demi-heure, après 10 hrs. du soir. Le profond intérêt et l’attention soutenue montrent évidemment que des croyants sincères parmi les Suédois se réveillent au fait qu’ils n’ont entendu et goûté que très peu de: «La Bonne Nouvelle qui sera un sujet de grande joie pour tout le peuple».
Orebro.
Un train matinal nous amena au siège de la branche suédoise de la Société, à Orebro vers 11 heures. Nous parlâmes sur les mêmes sujets, étant persuadés qu’il est bon d’être au clair sur les alliances pour bien comprendre le plan de Dieu et la bonne préparation à une vie de consécration en harmonie avec ce plan.
Ici, comme ailleurs, notre discours aux intéressés fut suivi d’une réunion de questions. Les questions posées indiquaient que le plan divin était saisi avec intelligence et les faces intéressées montraient que même les plus profonds côtés de la consécration étaient appréciés et que presque tous ceux présents étaient pleinement soumis au Seigneur et désireux de connaître et de faire sa volonté —même jusqu’à la mort.
Nous sommes certains qu’une bonne impression a été laissée à Orebro et que quelques-uns étudieront plus loin ces choses. Dans tous les cas ces réunions seront suivies par d’autres dans lesquelles des aspects plus profonds de «la vérité présente» seront présentés à ceux qui ont des oreilles pour entendre et qui ont faim des choses spirituelles.
Christiania.
Une autre nuit de voyage nous amena à Christiania, la capitale de la Norvège, où la Société est représentée par le frère Lindkvist. Ce cher frère qui nous servit d’interprète en Norvège vint jusqu’à Stockholm à notre rencontre, ainsi que deux frères de la Finlande qui nous accompagnèrent. [Ces frères ont fait un grand travail en Finlande et écoulé, en peu de temps, beaucoup d’Aurores dans ce pays, soupirant comme tout le monde après la délivrance]. Les membres de l’assemblée des frères de Christiania, quoique peu nombreux, semblaient très sérieux. Il y avait avec eux des représentants des différentes parties de la Norvège; quelques-uns étant venus de très loin. Nous avions une réunion très privilégiée et réjouissante.
Le dessein de Satan était d’empêcher que le peuple ne vienne écouter la Bonne Nouvelle du Royaume. Il se servit à cet effet du principal journal de Christiania pour publier une vile attaque, par lui suggérée, mais hélas! écrite par quelqu’un qui fait profession d’être un ministre de Christ. La médisance et la fausseté ont toujours été les principales armes de l’ennemi. Le Seigneur, les apôtres et tous les réformateurs ont été persécutés par les grands des églises: Oui, «c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant nous» (Matth. 5: 12). Malgré cela un bon millier de personnes étaient présents, tandis que quelques centaines durent retourner faute de place. Le lendemain matin nous dîmes adieu à nos amis de Christiania, pendant qu’ils chantaient sur le quai de la gare.
Nous retournâmes de Christiania à Copenhague via Halmstad, où nous saluâmes une vingtaine d’amis qui se tenaient sur le quai, et via Helsingborg où nous nous arrêtâmes et causâmes aux amis une quinzaine de minutes. A Copenhague nous vîmes de nouveau une vingtaine de
119 Août 1911
frères. De là nous partîmes pour Hambourg où nous rencontrâmes environ 25 frères et nous pûmes nous réjouir ensemble pendant 8 heures avec toute la classe des amis si sérieux et zélés de cette ville.
Du 2 au 10 avril nous visitâmes tour à tour Londres, Edimbourg, Glasgo w, Belfast, Dublin, Bristol et le soir du 11 avril nous célébrâmes, avec 317 frères de la congrégation de Londres, l’anniversaire de la mort de notre Seigneur.
Le 12 nous nous dirigeâmes sur Barmen, siège de la branche allemande de la Société, où le 13 nous eûmes trois réunions intéressantes. L’intérêt aussi bien que le nombre continuent à croître parmi nos amis d’Allemagne, quoique nous nous attendions à un plus grand nombre, vu la grande population, l’effort considérable fait et l’argent dépensé. Les résultats semblent moindres qu’en Angleterre et en Suède.
Belgique et France.
Vendredi et samedi (les 14 et 15 avril) furent consacrés à des réunions avec nos amis du nord de la France, où nous ne nous étions jamais arrêtés. Notre premier arrêt fut Charleroi.*) Après avoir dîné nous nous entretînmes une demi-heure avec une vingtaine d’amis, puis nous nous remîmes en route pour arriver le soir à Denain. Nous parlâmes là passé 2 heures à plus de 100 chers amis. Le matin suivant, accompagnés par 8 d’entre eux, nous continuâmes sur Lens, ou notre assemblée se chiffrait à 70 intéressés. Nous eûmes un temps de vrai rafraîchissement, puis une réunion de questions, après quoi nous continuâmes notre voyage sur Londres, où nous arrivâmes par train et bateau le dimanche 16 avril à 7 hs. du matin, assez tôt pour le service dans le grand Royal Albert Hall.
*) Le cher frère Russell n’a pu s’arrêter que quelques minutes à Liège où les chers Pétré et quelques autres frères ont été le saluer dans le train: sœur , Miss Perkins faisant l’interprète. A la gare de Charleroi pour gagner du temps. fr. et sœur Timmant (et le rédacteur servant d’interprète) l’ont attendu avec un automobile. Le soir à valenciennes 4 frères de Denain [F. Polard, T. Lequime, Isal Bertiaux et Elie Larvent] sont venus à notre rencontre. Les heures passées dans les trains furent agréables, par le fait que nous posions force questions au cher frère Russell auxquelles répondit toujours aimablement et avec empressement. — Réd.
La semaine du 16 au 22 avril fut consacrée aux villes Nottîngham. Sheffield, Bradford et Middlesborough. Partout la vérité a fait des progrès. Les amis d’Angleterre sont très zélés et actifs; ils venaient de distribuer dans chaque grande ville de la Grande-Bretagne 40 à 60,000 «Tribunes du Peuple». Ce fut la première fois que nous visitâmes Middlesborough. Beaucoup de personnes ont été intéressées par le fait que quelques prédicateurs locaux de l’église méthodiste avaient accepté la vérité. Le 23 avril nous nous trouvâmes de nouveau à Londres pour le culte régulier.
Nous visitâmes ensuite Cardiff où l’élément anglais était plus fortement représenté que l’élément gallois. Les «frères de Plymouth» [les darbystes] nous firent de la réclame en lançant une petite feuille volante qui mentionnait dix points où le Plan des Ages de l’Aurore serait en contradiction avec la Bible. Après une réunion de 2 heures ce fut pour nous chose facile d’éclaircir ces dix points et de démontrer que ce sont les conceptions de ces soi-disant «frères de Plymouth» qui sont en contradiction avec l’enseignement harmonieux de la Bible.
Nous avions encore des réunions très bénies à Liverpool et à Birmingham.
Le 28 avril au soir nous eûmes une réunion d’adieux au Tabernacle de Londres. Tout d’abord, dans une antichambre, nous nous entretînmes avec les anciens et les diacres — environ 38 — pour discuter les intérêts de l’œuvres et les meilleures méthodes pour le service. Nous nous joignîmes ensuite au reste de la congrégation, environ 400 personnes s’étaient rassemblées.
Nous esquissâmes un peu le travail que la congrégation avait devant soi en déployant encore plus de zèle et de vigueur. Nous leur fîmes remarquer les possibilités qu’offrait la plus grande ville du monde et les responsabilités quant à la vérité de tous les chers amis qui s’y trouvent. Nous les exhortâmes à se rappeler le grand prix de l’appel céleste et le grand privilège de servir la cause du Seigneur, sans tenir compte de la fatigue et du renoncement dans le temps présent. Nous fîmes remarquer la grande récompense qui viendra sûrement pour tous les fidèles — l’amour et la faveur de l’Eternel — la gloire, l’honneur, l’immortalité; et le privilège d’être engagés plus pleinement à son service de l’autre côté du voile, comme associés à notre cher Rédempteur, membres du Grand Prophète, Souverain Sacrificateur, Roi et Médiateur, qui bénira l’humanité et lui apportera les privilèges du rétablissement. Le service se termina avec une poignée de mains à tous et nous nous séparâmes.
Nous retournâmes à New-York via Liverpool. En arrivant aux docks nous vîmes une douzaine de frères, principalement des anciens de l’église de Brooklyn qui étaient venus au devant de nous, nous souhaiter la bienvenue. Bientôt nous eûmes la joie de nous trouver réunis en famille à Béthel et le dimanche suivant avec l’ecclésia de New-York tout entière.