« LA COURONNE DE VIE » – QUI LA RECEVRA ?

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« Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation ; car après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment. » – Jacques 1 : 12.

Les paroles ci-dessus, de l’Apôtre Jacques, sont ti­rées d’une exhortation sincère adressée à toute l’Eglise de Dieu dispersée en tout lieu. « Heureux l’homme qui supporte patiemment la tentation. » Ceux qui n’aiment pas le Seigneur de tout leur cœur, mais qui mettent eux-mêmes ou tout autre idole à la première place, seront séduits par le monde, la chair et le diable et conduits à quelque forme de rébellion contre la Parole de Dieu ou la providence divine. Ils auront des idées, des théories ou des désirs qu’ils préfèreront au plan du Seigneur et à ses voies ; leurs propres théories, plans et voies se trouveront être, après analyse, fondés sur l’égoïsme, l’ambition ou un mauvais esprit d’envie, de haine, de jalousie, d’orgueil, etc. Seuls ceux qui par­viendront à endurer de tels tentations et assauts avec courage, conquérant et maîtrisant l’esprit charnel par la grâce de Dieu, recevront la couronne promise.

L’Apôtre indique ici que la récompense finale sera « la couronne de vie ». Il serait possible de parler de différents points de vue de cette question de couronne de vie, par exemple, en considérant que la vie est une couronne de bénédiction, sur quelque plan d’existence que ce soit. Ceux qui seront amenés à la faveur du Seigneur durant l’âge Millénaire, obtiendront la vie éternelle après la fin de cet âge, s’ils en sont dignes. En d’autres termes, ils seront couronnés d’une vie qui n’aura pas de fin. Les Anciens Dignes obtiendront cette vie éternelle. Ils seront couronnés de vie. La vie par­faite, continue, est la plus grande bénédiction que Dieu puisse accorder. Alors, le Petit Troupeau sera cou­ronné de vie d’une manière particulière, car ses mem­bres obtiendront la vie sur un plan supérieur, la vie propre à la nature divine : la nature de Jéhovah. Leur couronne sera la vie sous sa forme la plus élevée. Ainsi, nous considérons que les couronnes de vie dont nous venons de parler s’obtiennent lorsque tous auront été testés et éprouvés, jusqu’à la fin de leur course.

LA COURONNE SUPERIEURE A TOUTES LES AUTRES

Mais nous avons des raisons de supposer que St Jacques se réfère ici à l’Eglise, l’Epouse de Christ, la plus bénie de toute l’humanité. L’Eglise est à présent soumise à une épreuve particulière. Cette épreuve de notre amour, notre endurance, notre foi, notre patience a pour but de démontrer qui, d’entre nous, sera trouvé digne de la plus grande d’entre toutes les bénédic­tions : la nature divine, que Dieu a promise à ceux qui L’aiment, qui L’aiment plus qu’ils n’aiment leurs mai­sons, leurs terres ou leurs proches, plus qu’ils n’aiment leur épouse ou leur mari, leurs parents, leurs enfants ou plus même qu’ils ne s’aiment eux-mêmes, ou qui que ce soit d’autre. Dieu aura une récompense pour les autres également, mais cela ne sera pas la cou­ronne la plus élevée qu’Il réserve uniquement à l’Epouse de son Fils.

En quoi consiste la tentation mentionnée dans notre texte ? La réponse donnée dans les Ecritures est que, selon ce qu’a dit le Seigneur, ceux qui Lui appartien­nent doivent subir des épreuves et des tentations, des disciplines, afin de développer leur caractère et d’éprouver leur fermeté et leur loyauté. Sans épreuves et sans tentations, notre allégeance à Dieu ne se ma­nifesterait jamais. L’amour propre pourrait régner dans nos cœurs, et nous ne le reconnaîtrions pas, à moins que cela ne soit démontré. Il est très facile de penser combien nous aimons le Seigneur et combien de cho­ses nous aimerions faire pour Lui. Vient ensuite la tentation de la paresse, et celle de réaliser des choses pour nous plutôt que pour le Seigneur. Il nous est facile de penser que nous aimons sa volonté et de chanter : « J’aime ta volonté, Ô Dieu ». Nous sommes après sé­vèrement éprouvés sur ce point, et nous trouvons par­fois que notre amour pour sa volonté a besoin d’un dé­veloppement complémentaire et d’une plus grande constance.

Notre alliance avec le Seigneur est de L’aimer de tout notre cœur, notre esprit, notre âme et notre force et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Nous devons vivre selon cette norme, par l’esprit, autant que cela nous est possible, avec l’assistance divine, nous fiant au mérite du précieux sang qui couvre nos défi­ciences inévitables. Oui, nous devons « donner notre vie pour les frères ». La tentation nous incite à aimer davantage d’autres choses, à nous aimer nous-mêmes plus que Dieu et les frères. Le Seigneur permet que ces épreuves, ces tentations et ces difficultés nous ar­rivent. Nous pensons que la manière dont nous les ap­préhendons influera beaucoup pour décider si nous serons dignes de la couronne de vie la plus élevée.

LA COURONNE DE VIE, APRÈS L’ÉPREUVE

« Après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie. » L’expression « après avoir été éprouvé » ne si­gnifie pas une épreuve seulement, mais c’est l’ensemble de nos expériences qui est considéré comme une épreuve, un test de fidélité. Notre vie entière est une affaire d’épreuves ou de tests pour voir combien nous sommes sincères, si nous aimons totalement le Seigneur, ce que nous sommes prêts à sacrifier, en accord avec notre alliance. « Après avoir été éprouvé » signifie donc : lorsque son épreuve se terminera. Alors, il recevra la « couronne de vie ». Il ne l’obtiendra pas avant. Pour autant, cela ne signifie pas nécessairement qu‘il obtiendra la couronne à l’instant même où son épreuve finira, dès que son sacrifice s’achèvera par la mort. Jésus dormit jusqu’au troisième jour avant d’obtenir sa couronne. Les Apôtres et d’autres dormirent durant de nombreux siècles avant de recevoir la leur.

Cela ne signifie pas non plus qu’à la minute même, ou le jour même, où le Chrétien manifestera pleine­ment sa fidélité au Seigneur, qu’il tombera dans le sommeil ou qu’il sera à l’instant même introduit dans l’honneur et l’immortalité par le glorieux changement de la première résurrection. Le Seigneur peut trouver utile de confier à ses enfants d’autres services, avant que leurs sacrifices ne soient accomplis.

Ainsi, à chaque étape de notre épreuve, notre loyauté doit être démontrée. Laissons donc les épreu­ves venir, et laissons-les continuer à venir. Quelles que soient nos infirmités naturelles, une mesure suffisante de grâce nous sera accordée. Ce que l’on attend de nous, c’est que nous soyons fidèles dans toutes les conditions, à tout moment, jusqu’à la fin.

WT1915 p5688

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