LA CROISSANCE DE LA VIE SPIRITUELLE

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Depuis le jour où Dieu nous a révélé son dessein par son Fils Jésus, depuis que nous sommes plongés dans l’étude de sa parole, nous essayons de vivre spirituellement pour garder les enseignements reçus et pour nous enraciner définitivement dans cette bonne terre.

Nous ne devons pas essayer de trouver plus de nourriture ailleurs. De même, il n’est pas nécessaire pour nous d’ajouter à ce que nous avons déjà des éléments puisés à l’extérieur : les théories des hommes ne peuvent pas être composées avec le dessein de Dieu car son Plan est parfait et ne nécessite aucun complément emprunté aux autres systèmes de foi.

Admettre quelque idée, théorie ou pensée humaine, ne peut être que nuisible et si nous le faisons, nous ne pourrons jamais nous édifier et nous enraciner en Christ. Nous ne pourrions que régresser. Nous chuterions et nous finirions par mourir spirituellement.

Aucun enfant de Dieu ne peut supporter longtemps d’être ballotté et emporté à tout vent de doctrine. Il ne peut pas davantage adopter sans préjudice une curiosité malsaine découverte dans n’importe quelle théorie. Un tel comportement est très dangereux dans la vie spirituelle d’un chrétien. Quelqu’un qui n’a jamais connu la vérité peut trouver des raisons à ce genre de curiosité. Mais celui qui a connu la vérité dans toute sa profondeur, telle qu’elle est en Christ, est impardonnable s’il cherche ailleurs sa nourriture. Ou bien, il n’a jamais été enraciné en Christ, ou bien, il s’est écarté du droit chemin et amorce sa chute spirituelle.

Le dessein de Dieu dans ses différentes voies propose un champ inépuisable pour nos méditations et pour la stimulation de notre esprit. Nous pensons que Dieu a prévu dans son Plan une semence d’Abraham par laquelle toutes les familles de la terre seront bénies. Ceux qui attendent la réalisation de cette promesse sont convaincus que Christ est la semence d’Abraham et que le but de l’œuvre de Christ est de compléter cette promesse. C’est pour cela que Christ est venu; de la même manière la vie spirituelle de l’enfant de Dieu doit se manifester de plus en plus par l’image de Christ. Le chrétien ne doit pas seulement être (pour poursuivre l’image) une grappe de la vigne, mais il doit également porter de riches fruits qui augmentent en quantité et en qualité d’année en année.

L’apôtre nous incite à être enracinés dans la foi. Il se réfère à la « foi donnée aux saints une fois pour toutes », la seule foi. C’est un point à observer à tout prix. Satan va chercher à faire pencher nos cœurs vers d’autres voies et à attirer notre attention sur quelque chose de neuf. Mais Dieu n’a qu’un seul dessein et qu’une seule vérité en Jésus-Christ, notre Seigneur. La vérité nous est donnée pour notre « édification dans la justice » (2 Timothée 3:17).

Il ne s’agit pas des vérités scientifiques, que nous aimons souvent étudier, mais il s’agit de la Vérité de la Parole de Dieu, comme nous le lisons en Jean 17:17. Les autres vérités, chacune à sa place, sont très bonnes, mais nous n’avons aujourd’hui que très peu de temps pour les étudier. Nous disposerons de toute l’éternité pour apprendre à connaître les merveilles de la création. Mais actuellement, nous devons nous consacrer de la meilleure manière à l’étude de la Vérité spirituelle et des profondeurs des mystères de Dieu, mystères qu’Il a révélés à ses saints dans un but bien précis.

La vérité englobe tous les enseignements des Ecritures : d’une part, ceux qui nous parlent de Christ et de son œuvre, et ceux qui nous dictent notre comportement envers Christ, en tant que membres de son corps, et d’autre part envers nos frères, en tant que compagnons d’œuvre. Nous devons accepter cette vérité avec reconnaissance et nous devrions nous sentir de plus en plus à l’aise dans les différentes voies de la vérité. Ce que notre Seigneur a enseigné et pourquoi Il l’a enseigné, devrait nous paraître de plus en plus clair; et nous devrions savoir comment relier les différentes parties de la vérité en un ensemble harmonieux. Nous devrions nous remettre entièrement entre les mains de Dieu. Nous devrions apprécier la miséricorde de notre Dieu grâce à laquelle ces choses merveilleuses nous ont été révélées, et nous devrions être conscients que ces choses ne proviennent pas d’un homme quel qu’il soit, mais de Dieu Lui-même. Ce sont des dons de Dieu pour nous. Nous devrions être reconnaissants pour ces dons et nous devrions les considérer comme un trésor incomparable, avec le plus grand soin, en laissant briller notre lumière pour glorifier le nom de Dieu.

Il n’est pas bon d’accepter un argument à la légère et de le défendre ensuite ardemment sans l’avoir éprouvé à la lumière de la parole de Dieu ou sans l’avoir examiné avec bon sens. Celui qui agit de la sorte peut être considéré comme un fanatique. Par contre, celui qui accepte et retient avec une foi simple et enfantine tout ce que Dieu lui a appris, et tout ce qu’Il a fait écrire dans ses livres pour l’édification des saints, celui-là n’est pas un fanatique, mais c’est un caractère solidement fondé. Il restera debout, là où chuteront tous ceux qui auront construit leur maison sur les nombreuses théories et représentations humaines.

Le grand jour, qui arrive sur nous, éprouve le caractère de chacun et peu de chrétiens, pourtant reconnus, résisteront à l’épreuve. Ce sont ceux qui seront fondés dans la Vérité de Dieu, qui seront « enracinés et édifiés en Christ », qui traverseront sans dommage les épreuves difficiles et ils seront peu nombreux. Le chrétien fort et fondé est enraciné dans la vérité, par contre le fanatique est enraciné dans l’erreur.

Le « feu » du jour présent effectuera son œuvre et la différence entre les deux classes apparaîtra pleinement lorsque tous ceux qui sont actuellement en jugement seront éprouvés et jugés dignes ou indignes. Nous lisons les recommandations suivantes en 2 Corinthiens 13:5 : « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ! Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? » Il est très important de s’éprouver soi-même. En Colossiens 2:6-7, l’Apôtre écrit : « Ainsi donc comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en Lui, étant enracinés et fondés en Lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâce. » Ces paroles ramènent chaque enfant de Dieu au point central de sa consécration.

Sous quelles conditions appartenons-nous à Christ ?

Pour Lui appartenir, il nous faut nous humilier et reconnaître que nous étions des pécheurs, incapables de nous sauver nous-mêmes. Mais il est très facile d’oublier le chemin sur lequel nous sommes entrés. Au début, chaque chrétien est animé par la foi, l’humilité, la douceur et tout ce qui est nécessaire pour son édification à la ressemblance du Maître. Pourtant, peu à peu, certains semblent s’éloigner de leurs premières intentions. Ils s’éloignent du chemin étroit pour prendre une direction différente de celle qui mène droit à Christ. Ils ont envie de briller quelque peu aux yeux du monde. Ils en arrivent parfois à renier les premiers fondements de leur développement spirituel et proposent alors leur propre enseignement. Ils s’éloignent ainsi de la doctrine et de l’esprit de Christ.

L’Apôtre nous met en garde contre de pareils dangers et nous pose justement la question : Es-tu certain de t’être pleinement consacré à Dieu et d’être devenu une « Nouvelle Créature »? Chacun de nous devrait pouvoir y répondre et si nous avons fait le don de notre vie au Seigneur, nous devons mesurer nos progrès et évaluer le développement de notre caractère à l’image de Christ. Seul un examen attentif de nous-mêmes permettra de vérifier nos progrès ou nos retards. La foi et la connaissance des commandements sont insuffisantes. Nous devons réellement nous auto-examiner à la lumière de la Parole de Dieu pour connaître si vraiment nous allons de l’avant sur le même chemin que notre Maître. Plus nous avançons et plus la Vérité doit nous paraître claire. C’est pour cela que nous devons nous accrocher à la parole de Dieu et que nous devons nous conformer au dessein de Dieu.

Voilà le type de caractère que Dieu recherche. Il aime ceux qui, tels des arbres vigoureux, sont forts et s’avèrent aptes pour son Royaume. La parole de Dieu seule est capable de former de tels caractères, aussi, nous devons nous confier de plus en plus dans les promesses divines. Si nous pratiquons tout cela, les racines de notre foi puiseront en profondeur une nourriture consistante et nous croîtrons comme un arbre vigoureux. C’est ainsi et seulement ainsi que nous pourrons nous enraciner dans la foi. En aucun cas, notre propre imagination ou celle des autres ne pourra nous amener à ce stade.

Notre foi en Dieu et en notre Seigneur doit être plus forte et plus vivante chaque jour. La foi en nous-mêmes ou en qui que ce soit ne sert à rien. L’Apôtre Paul l’écrit très précisément dans son épître aux Galates 1:8 : « Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! »

La foi était nécessaire au début de notre pèlerinage, mais elle l’est encore plus maintenant si nous voulons progresser sur le chemin de la vie. Tout ce que nous avons appris pendant notre vie de chrétien, nous l’avons reçu de notre Seigneur Jésus, de ses saints Apôtres et des prophètes. Avec reconnaissance, nous devons continuer à chercher notre nourriture à la seule table de Christ. Nous ne devons pas nous laisser envahir par des pensées comme par exemple : « J’aimerais bien voir ce qui se passe ailleurs. C’est peut-être mieux là-bas. » ou encore : « Pourquoi me limiter aux seuls enseignements de la Bible ? Un peu de liberté ne pourra pas me faire de mal. » Ce ne sont pas là les pensées d’un enfant de Dieu. Si nous agissons de la sorte, c’est le début de notre naufrage spirituel. Nous devons résister à toutes les tentations de ce genre et exprimer à Dieu notre profonde reconnaissance de nous avoir touchés par la glorieuse révélation de ses desseins.

Si nous suivons assidûment le chemin du Seigneur, nous avancerons réellement et nous nous en réjouirons vraiment. L’Apôtre Pierre déclare en conclusion dans sa deuxième épître chapitre 1, versets 10 et 11 : « C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée ».

Fr. Hans Ranik

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