LA FÉLİCİTÉ PAR NOTRE FİDÉLİTÉ

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Le travail de rassemblement et de préparation de l’Épouse de Christ pour son œuvre future nous est montré dans la parabole des talents. Nous y consta­tons notre développement personnel comme Nouvelle Créature ainsi que notre assistance dans l’édification des frères dans la très sainte foi, ce qui exige une at­tention complète de notre part et signifie un combat continuel dans notre vie de chrétien consacré.

Nous lisons en Matthieu 25 : 14-21 :

« Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, appela ses serviteurs, et leur remit ses biens. Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla, les fit valoir, et il gagna cinq autres talents. De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. Celui qui n’en avait reçu qu’un alla faire un creux dans la terre, et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte. Celui qui avait reçu les cinq ta­lents s’approcha, en apportant cinq autres talents, et il dit : Seigneur, tu m’as remis cinq talents ; voici, j’en ai gagné cinq autres. Son maître lui dit : C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. »

La première tâche de notre Seigneur lors de sa se­conde présence est d’appeler ses serviteurs et de leur demander des comptes sur la gérance de ses biens. Les talents, qui en cette occasion sont distribués selon la capacité de chacun, représentent les opportunités dans le service de Dieu selon les compétences que nous possédons et que nous développons tout au long de notre vie de chrétien. Le disciple du Seigneur doit s’efforcer de ressembler le plus possible à son Maître, suivre ses traces et ses enseignements, et il le fera si profondément qu’il acceptera de souffrir, de subir l’op­probre à cause de cela, comme le fit aussi Jésus notre Seigneur en défendant les mêmes principes de vérité et de justice. De ce fait le disciple doit prouver qu’il est animé d’un amour dévorant pour son Maitre, faisant preuve d’un dévouement et d’un zèle infatigables au service du Seigneur et de ses principes.

Le Père Céleste place sa confiance en nous, en faisant de nous les intendants de ses biens, nous con­fiant l’administration de ses possessions, ayant de ce fait, le droit d’attendre en retour notre fidélité dans l’exercice de notre service. Dieu nous procure toutes les occasions nécessaires pour l’apprentissage de notre fonction dans l’intérêt de sa cause. Son immense bonté envers nous mérite, de notre part, notre service le plus loyal à l’égard de cette responsabilité qui nous est confiée.

Pour former le caractère exigé et aussi pour le rendre solide, il faut le mettre à l’essai et l’éprouver. Notre confiance, notre endurance, notre fidélité envers le Seigneur seront éprouvées. Seuls ceux qui auront subi de telles épreuves et auront ainsi atteint un tel dé­veloppement, seront trouvés fidèles et seront reconnus cohéritiers du Seigneur. Effectivement, un tel caractère se développe sous l’influence de la Vérité, du Saint Esprit et des épreuves. La Vérité façonne les attributs du caractère, l’Esprit Saint développe les merveilleux fruits et le feu de l’épreuve les fixe puis les rend agréables. Développer une telle force d’âme exige une attention soutenue, continue, autrement nos efforts, n’ayant pas l’appui de la fidélité, se trouveront finale­ment insuffisants pour vaincre. Soyons donc consé­quents dans notre détermination à ne pas nous laisser emporter par tout vent de doctrine.

Il est écrit en Jacques 1 : 12 (Parole Vivante) : « Heureux celui qui tient bon dans l’épreuve et la sup­porte patiemment ; car, une fois qu’il aura fait ses preuves, sa couronne de vainqueur sera la vie éter­nelle, promise par Dieu à ceux qui l’aiment. »

Cet examen ou épreuve de notre fidélité nous per­met ainsi de prouver à notre Seigneur notre attache­ment à sa Loi, nous accorde l’opportunité de prouver à Dieu la profondeur et la force de notre amour pour sa cause et montrer aussi que nous sommes dignes de son amour, de sa confiance. Dieu est fidèle, Il est d’une fidélité absolue, que ce soit pour infliger la puni­tion en cas de désobéissance ou accorder la bénédic­tion lorsque la fidélité du disciple est entière.

2 Timothée 2 : 15 nous dit selon la Parole Vivante : « Applique-toi à rester irréprochable. Que ton ambition soit de pouvoir te présenter à Dieu en homme digne d’approbation. Efforce-toi d’être à ses yeux, un bon ouvrier qui n’a pas à rougir de son ouvrage, n’ayant jamais dévié du droit chemin dans l’annonce de la pa­role de la vérité, un intendant qui a dispensé cette Pa­role avec droiture en la communiquant à chacun selon ses besoins. »

L’Apôtre nous conseille de choisir la bonne voie et d’y persévérer courageusement à travers tous les obstacles, nous comportant comme un voyageur sa­chant où le chemin qu’il suit le conduit. Il y a, ceci est certain, des difficultés sur ce chemin ; mais le Seigneur nous assure de son secours et nous prodigue les con­seils nécessaires par sa Parole d’une part, et de l’autre, par les membres de son Corps, comme nous le lisons en 1 Corinthiens 12 : 14 : « Ainsi le corps n’est pas un seul membre, mais il est formé de plusieurs membres. »

Ce moyen est une aide pour nous permettre de comprendre où se trouve l’erreur dont nous sommes victimes et nous accorde la communion et l’harmonie continuelle avec notre Père Céleste, avec son Plan et sa Parole.

En accord avec Jacques 1 : 12, dont nous avons déjà cité le texte, nous pouvons aussi lire dans le mes­sage adressé à l’Église de Philadelphie, le passage suivant en Apocalypse 3 : 10 (traduction Segond) : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habi­tants de la terre »

Il indique un temps d’épreuves particulier, propre à la moisson, durant la seconde présence de Christ. Ce temps est une période de tentation durant laquelle l’Église est éprouvée, soumise à des tests pour con­firmer son appartenance au Corps de Christ ; et de ce fait Dieu en fera une colonne dans son Temple, ce que nous lisons dans les versets 11 et 12 du chapitre cité : « Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que per­sonne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je fe­rai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus ; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jéru­salem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. »

Ce sera l’héritage éternel des vainqueurs de l’Age de l’Évangile. L’Eternel a traité avec les disciples de Christ une Alliance éternelle basée sur le sacrifice. Cette Alliance est rendue exécutoire par la fidélité des contractants. Nous devons être fermement décidés à rester fidèles jusqu’à la mort, afin de réaliser l’Alliance en son Sang. Cette Alliance est éternelle parce que notre Seigneur veut bien nous reconnaître comme membres de son Corps. Nous lisons cela en Romains 8 : 9 (selon traduction Crampon) : « Quant à vous, vous relevez non de la chair, mais de l’esprit, si vrai­ment l’Esprit de Dieu réside en vous, mais si quel­qu’un n’a pas l’Esprit de Christ, celui-là ne lui appar­tient pas. »

L’Apôtre Paul utilise deux termes opposés pour nous prévenir de dangereuses illusions. Il dit d’abord dans un sens positif « si vraiment » et puis il dit négati­vement « mais si quelqu’un n’a pas ». Cette habitation de l’Esprit de Dieu en nous a une énorme importance dans notre vie quotidienne, car elle nous instruit sur la nature, et également les effets, de notre communion avec notre Seigneur, et elle a la puissance d’accomplir notre affranchissement et notre sanctification. Elle rati­fie notre vœu de consécration, donnant notre vie pour les frères, nous dépensant complètement pour la cause épousée.

Lorsque le disciple marche fidèlement et suit le Seigneur parce qu’il L’aime, il est alimenté jour après jour par l’Esprit de Dieu qui réjouit son cœur ; il peut ainsi estimer que les souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire à venir. Nous avons entrepris un grand combat dont l’issue sera soit la vic­toire, soit la défaite selon notre fidélité à notre vœu de consécration.

Car il faut que la chair meure, ou alors l’Esprit, comme nous le lisons en Romains 8 : 13 (Segond) : « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. »

Si nous revendiquons ce que nous avons offert et voulons à nouveau vivre selon la chair, alors, même en évitant le plus possible le péché, nous mourrons, car l’Esprit de Dieu se retirera de nous, car nous aurons abandonné la course. L’apôtre Paul nous dit : « mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » (verset 14).

Nous lisons en Hébreux 12 : 12, 13 :

« Fortifiez donc vos mains languissantes et vos ge­noux affaiblis ; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. »

L’apôtre Paul rappelle dans ce verset les paroles d’Éliphaz, l’un des consolateurs de Job : « Voici, tu as souvent enseigné les autres, tu as fortifié les mains languissantes, tes paroles ont relevé ceux qui chan­celaient, tu as affermi les genoux qui pliaient. » (Job 4 : 3, 4). Ceci nous rappelle que Job fut capable par ses paroles d’encouragement de relever les mains des autres et de renforcer les genoux affaiblis, mais qu’à présent il était lui-même dans cette position extrême et avait besoin d’aide.

Quelle en est la leçon pour nous ? Tous ceux qui courent pour le prix du Haut Appel ont le privilège béni d’assister les autres dans la même course. Nous cou­rons tous ensemble et dans le même sens : celui de « faire le bien ». Un innocent ne périt pas, mais ce sont les méchants qui récoltent ce qu’ils ont semé, telle est la leçon montrée en Job.

Ce texte nous montre qu’il est utile de se fortifier dans le Seigneur, afin d’agir de manière à ce que l’Eternel soit avec nous, en faisant le bien. Dieu exerce son influence dans nos cœurs pour nous établir et nous faire œuvrer comme rois et sacrificateurs, Il nous donnera tout ce qui contribue à la vie afin que, par cette vie nos mains soient fortifiées pour agir selon le bon plaisir de l’Eternel. Cet esprit fortifiera nos mains languissantes et nos genoux affaiblis afin de nous permettre de suivre sans aucune hésitation, par la puissance de sa force, le chemin étroit, comme des brebis fidèles qui suivent l’Agneau partout où Il va. – Apocalypse 14 : 4.

« Puisque Dieu nous a parlé par son propre Fils, nous devons prendre d’autant plus au sérieux les en­seignements que nous avons reçus et nous y attacher fortement. Autrement nous risquons d’être entraînés par le courant de notre temps et de manquer le but. La loi (de Moise) promulguée par l’intermédiaire des anges, a eu sa pleine validité ; chaque infraction et chaque désobéissance étaient punies comme elles le méritaient. Comment pourrions-nous alors nous-mêmes échapper au châtiment, si nous venions à mé­priser une occasion de salut aussi exceptionnelle et que, par indifférence, nous négligions d’y prêter atten­tion ? Car ce salut a été tout d’abord annoncé par le Seigneur Lui-même. Ensuite, il nous fut garanti de ma­nière sûre par des témoins authentiques qui avaient personnellement entendu son message. » – Hébreux 2 : 1-3 (Parole Vivante).

L’apôtre Paul nous rappelle la grandeur de la pro­position de salut que le Seigneur a faite à l’Église. Il insiste sur l’importance d’écouter très sincèrement cette offre et d’obéir â chacune des conditions qui y sont attachées. Il rappelle que nous devrions nous te­nir à ces vérités parce que notre vie même dépend de l’attention que nous y prêterons. Soyons conséquents dans nos décisions de ne pas nous laisser entraîner par tous vents de doctrines. Dans sa lettre aux Hé­breux, l’apôtre exhorte à la persévérance et à la pa­tience, et pour nous aider à tenir fermes, il explique la raison des souffrances chrétiennes. Le Seigneur par ses souffrances fut reconnu digne d’être exalté, de même, beaucoup de fils, appelés à régner avec Lui dans son Royaume, doivent prouver leur fidélité dans les épreuves, d’après Hébreux 2 : 10 (Segond) : « II convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beau­coup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. » La souffrance et la mort sont le chemin vers la gloire pour tous ceux qui sont ses fils.

Hébreux 10 : 36 nous dit : « Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la vo­lonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. »

Et il est vrai que parfois le poids des épreuves en­traîne un découragement temporaire. Ce qui est bien compréhensible dans certains cas. Toute cause pour laquelle nous avons souffert nous est chère. Mais, ayant les promesses divines, nous avons besoin de patience, de persévérance, afin que les circonstances ne nous amènent pas à nous détourner du droit che­min. C’est par la foi en ses promesses que l’on peut devenir juste, et le juste doit vivre par la foi. La foi est le fondement de la vie éternelle et de la vie spirituelle. Elle renferme la promesse sûre d’une complète ré­compense, et en aucune façon ne doit être abandon­née. Il nous faut prendre conscience que selon la vo­lonté de Dieu il y a une période d’attente, de travail et d’épreuves avant de pouvoir jouir de l’accomplisse­ment promis, de la félicité.

En Hébreux 10 : 37, nous lisons : « Encore un peu, un peu de temps ; celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. »

L’élément de temps, dans le Plan de Dieu, a tou­jours été une épreuve de foi. Par les prophéties nous avons appris le temps de la naissance de notre Sei­gneur, le temps de sa mort en sacrifice, le temps de sa seconde présence. L’apôtre fait référence ici à la pro­phétie d’Habacuc 2 : 2, 3 : « L’Eternel m’adressa la parole, et il dit : Écris la prophétie : Grave-la sur des tables, afin qu’on la lise couramment. Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas ; si elle tarde, at­tends-la, car elle s’accomplira, elle s’accomplira certai­nement. »

Oui, le Seigneur nous donne l’assurance que la grande vision de son plan ne tardera pas. L’apôtre Paul applique cette prophétie à la fin de l’âge, au retour et à la seconde présence de Christ. Le fait que l’Apôtre Paul y fasse référence souligne ici que l’espoir de l’Église et du monde n’aura son accomplissement qu’au temps « où celui qui doit venir viendra ».

Quelle devrait donc être notre fidélité, maintenant qu’II est présent ! Combien fermement, donc sans hé­sitation, devrions-nous avoir foi en cette vérité ! Ce verset donne la raison de cet ordre. La prédiction se rapporte à un temps fixé par Dieu pour son accomplis­sement, sa réalisation complète. La foi en la promesse donnée doit nous inspirer à persévérer fidèlement.

2 Pierre 3 : 9 (Segond) : « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience en­vers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. »

« Voici maintenant le Jour du Salut » ; un change­ment total d’entendement, de disposition à la repen­tance et à la conversion au salut offert, au salut Cé­leste.

2 Timothée 2 : 15 (Parole Vivante) : « Applique-toi à rester irréprochable. Que ton ambition soit de pouvoir te présenter à Dieu en homme digne d’approbation. Efforce-toi d’être à ses yeux un bon ouvrier qui n’a pas à rougir de son ouvrage, n’ayant jamais dévié du droit chemin dans l’annonce de la Parole de Vérité, un in­tendant qui a dispensé cette Parole avec droiture en la communiquant à chacun selon ses besoins. »

Et ceci est très important par rapport au temps dans le Plan de Dieu. Différentes périodes sont mises à part, dans lesquelles certaines phases du Plan divin sont accomplies. Cette phase nous concerne, c’est l’élément du temps pendant lequel nous devons prou­ver à Dieu notre appartenance, choisir la bonne voie, le bon chemin et y persévérer « courageusement », au travers de tous les obstacles.

Le chemin, c’est la Parole de la Vérité, c’est prê­cher, et enseigner la Parole de Dieu avec fidélité et exactitude, sans détours, en recherchant l’approbation de Dieu de telle sorte qu’étant un bon ouvrier, un bon économe, nous n’ayons pas honte de la Vérité qui nous fut dévoilée. Notons le contraste entre le chemin à parcourir et le but à atteindre ; par la mort, atteindre à la vie, et par la soumission patiente, au règne.

L’apôtre Paul introduit à nouveau l’élément du temps dans le Plan de Dieu pour une autre classe de personnes. Les Saintes Écritures nous révèlent que, dans les âges précédents, il y eut de nombreux et fi­dèles serviteurs de Dieu. Au chapitre 12 de l’épître aux Hébreux, et au verset 1, l’apôtre parle des Anciens Dignes « comme d’une grande nuée de témoins » et souligne au chapitre 11 la fidélité de ces Anciens Dignes et démontre combien merveilleusement ils la manifestèrent. Ils ont prouvé leur fidélité à l’Eternel en souffrant pour sa cause, certains même jusqu’à la mort. Ces Anciens Dignes souffraient courageusement afin d’obtenir une meilleure résurrection, selon Hé­breux 11 : 35 : « Des femmes recouvrèrent leurs morts par la résurrection ; d’autres furent livrés aux tour­ments, et n’acceptèrent point de délivrance, afin d’ob­tenir une meilleure résurrection. »

Ils auront part à cette « meilleure résurrection » par le fait qu’ils ressusciteront parfaits et seront ainsi quali­fiés pour être les représentants humains de Christ sur la terre. Le Psaume 45 : 16, 17 dit qu’ « ils seront éta­blis princes dans tout le pays » et que « Je rappellerai ton nom dans tous les âges : Aussi les peuples te loue­ront éternellement et à jamais. »

Ils ne sont donc pas récompensés comme ceux appelés lors de cet Age de l’Évangile. Tous ces pa­triarches sont morts dans la foi, croyant à l’accomplis­sement des promesses qu’ils n’avaient pas vues se réaliser de leur vivant. Avoir fait connaître à Dieu la fidélité à leur foi dans des circonstances difficiles par lesquelles ils ont passé, devrait nous engager à une fidélité d’autant plus grande. Il est nécessaire que le disciple de Christ se pénètre de la pensée qu’il est employé à l’œuvre du Seigneur ; ce n’est pas son œuvre mais celle du Seigneur à laquelle il a l’inesti­mable privilège et l’immense honneur de travailler.

Notre règne avec Christ est conditionné par notre obéissance, notre foi, et notre fidélité à son service qui signifie aujourd’hui souffrir avec Lui, comme il est dit en Romains 8 : 17 : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et co­héritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. »

Mais pourquoi Dieu s’inquiète-t-Il de notre fidélité ? Parce qu’Il recherche une certaine classe de per­sonnes dans un certain but. Dieu choisit ceux qui se­ront membres du Corps de Christ, Il recherche ceux qui préfèrent souffrir la mort plutôt que d’enfreindre sa Parole de Vérité ou refuser à accomplir sa volonté.

Apocalypse 2 : 10 dit : « Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. »

L’invitation à souffrir avec notre Maitre Jésus afin de pouvoir régner avec Lui, signifie aussi avoir le désir de devenir membres de son Corps et être invités à suivre ses traces.

Faisons tous nos efforts pour obtenir cette récom­pense précieuse, cette couronne de vie éternelle. Pour atteindre cette récompense glorieuse, il nous faut mou­rir d’une mort en sacrifice à l’exemple de notre Sei­gneur. « Être fidèle jusqu’à la mort » – comme nous le dit le verset – signifie être fidèle jusqu’à ce que le sacrifice soit complètement achevé par la mort ; cela signifie aussi une fidélité prête à affronter la mort à tout instant, nous permettant d’exécuter entièrement notre contrat d’Alliance. Nous avons la promesse que, tout comme Dieu ressuscita Jésus, Il ressuscitera de même ceux qui se montreront dignes par leur fidélité, et comme le dit 1 Pierre 1 : 4, 5, cela sera : « pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flé­trir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! »

Qu’il est bon de penser qu’actuellement nous nous trouvons dans les derniers temps. Nous nous trouvons réellement à la fin de l’Age. La nouvelle dispensation s’ouvre tout autour de nous et les gens, en grande majorité, sont tellement désorientés qu’ils ne savent que faire ni que penser. Le Roi et le Royaume sont présents, comme sont aussi présents les afflictions et les ébranlements, dans l’église tout comme dans l’état. Ces afflictions et ces ébranlements, de même que le réveil général des peuples, sont les résultats des in­fluences émanant du Roi et de ce Royaume. C’est le frappement, accompli par le Royaume de Dieu, qui est en train de préparer la ruine de tous les royaumes de la terre pour ouvrir le chemin à l’établissement de la droiture dans le monde. C’est le jour dans lequel l’ordre ancien doit périr et le glorieux nouvel ordre être intro­duit.

Hébreux 12 : 25-29 : « Gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle ; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte, car notre Dieu est aussi un feu dévorant. »

C’est ainsi que d’autres prophéties révèlent que cet ébranlement est en réalité le temps prophétique de détresse par lequel l’Age se termine. C’est une dé­tresse qui ébranle le monde jusqu’à la disparition com­plète de toutes ses mauvaises institutions et de toutes les œuvres orgueilleuses de l’homme ; et le Royaume de Christ sera édifié sur ces ruines.

L’apôtre Paul termine cette partie de sa leçon en précisant aux versets 28 et 29 (Parole Vivante) que chaque trait du Plan de Dieu se réalisera exactement au temps prévu, comme Dieu l’a décidé.

Galates 1 : 4, 5 (Parole Vivante) : « II s’est sacrifié pour nous à cause de nos péchés, afin de nous déli­vrer de ce monde méchant et de nous arracher à la perversité du temps présent conformément à la volonté de Dieu. Nous L’en bénissons et nous Le louerons tout au long des siècles jusque dans l’éternité. »

Les éléments religieux de l’ordre social actuel sont terriblement secoués et perdent rapidement leur puis­sance sur le monde. Ceci est un signe convainquant que nous nous trouvons à la fin de l’Age, que le Royaume dont l’Église entière s’est approchée est maintenant très proche et que chaque chrétien peut vraiment se réjouir de le voir se réaliser.

Ainsi la parabole des talents nous représente la pé­riode complète de cet Age de l’Évangile, depuis le temps où Jésus « monta dans les hauteurs » (Éphé­siens 4 : 8), dans le ciel même. Le Seigneur laissa ses intérêts aux mains de ses serviteurs – les apôtres et les croyants que nous sommes – des croyants pleinement consacrés. Nous devons faire valoir les ‘talents’ du Seigneur pour les employer à son service, chacun se­lon son habileté, ses moyens.

Le consacré donne à Dieu tout ce qu’il possède : sa vie, son temps, son influence et toutes les qualités qu’il possède, pour être employés avec joie à son service. C’est pourquoi, que chacun soit responsable de la somme exacte qui lui fut confiée et mise à disposition et de sa capacité à y rajouter le plus possible : son amour pour son Maître et sa loyauté comme serviteur, attestés par la somme d’activité qu’il déposera pour l’usage de ses talents.

La parabole présente les serviteurs qui avaient reçu cinq et deux talents comme ayant été admis fidèles, et elle a trouvé infidèle celui qui n’en avait reçu qu’un seul. Ceci n’est qu’une illustration. Il est bien possible que celui qui n’a reçu qu’un seul talent soit tout aussi bien considéré comme fidèle alors que celui qui en a reçu deux ou plus soit finalement trouvé infidèle. L’ex­posé de cette parabole, fait par le Seigneur, est des mieux approprié et se trouve être applicable à la majo­rité de son peuple dont nous faisons partie, compre­nant des tièdes ou des infidèles dans l’habileté consa­crée au service de notre Maître. De nombreux servi­teurs ont reçu au cours de leur vie deux ou cinq talents et les ont cachés dans la terre. Ils seront alors plus coupables que celui qui fut accusé de n’avoir pas ex­ploité son unique talent. A l’image du mauvais servi­teur, la leçon pour nous est que, si nous ne mettons pas nos biens matériels et nos biens spirituels au ser­vice de Dieu, ils nous seront alors repris. Dans la me­sure dans laquelle nous mettons les dons de Dieu à son service, Il nous en accordera encore davantage, selon Matthieu 13 : 12 : « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a. »

La sanction qui frappe le serviteur faisant mauvais usage des dons de Dieu est très sévère. Efforçons-nous donc de ne pas être comptés parmi les serviteurs infidèles.

Ainsi pour terminer notre sujet, chers frères et sœurs, lisons le verset 21 du chapitre 25 en Matthieu, selon la Parole Vivante : « Très bien lui dit son Maître, tu es un bon serviteur, on peut avoir confiance en toi. Tu t’es montré fidèle dans une petite chose. C’est pourquoi, je peux te confier une gestion plus impor­tante. Viens partager la joie de ton Maître. »

Et posons-nous alors, en même temps, la question du refrain du cantique 379 : « Ai-je bien entrevu les risques encourus, si je quittais ce chemin étroit ? Par une vie infidèle, hériterais-je du ciel ? Ma vie plaît-elle, ma vie plaît-elle à Dieu ? ». Amen.

Fr. Jérôme Gruhn

Vigy, conférence de Pentecôte 2010

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