LA FIDELITE VIS-A-VIS DES OPPORTUNITES

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Luc 19 : 11-27

« C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » – Matthieu 25 : 21.

Nous ne devons pas confondre la parabole de la mine et celle des talents. Elles enseignent des leçons totalement différentes. Dans le cas des talents, la somme d’argent donnée à chacun des serviteurs est différente. Dans le cas de la mine, c’est une même somme – chaque serviteur reçoit une mine – environ 16 dollars (écrit en 1914, trad.). C’est pourquoi, cette parabole concerne quelque chose qui est commun à tous ceux du groupe auquel il est fait référence.

Le but, en vue duquel cette parabole fut présentée, est mentionné dans cette leçon. Le Seigneur et ses disciples s’approchaient de Jérusalem où, bientôt, Il devait être crucifié. Les disciples supposaient, au contraire, que le Royaume Messianique serait immédiatement établi, en puissance et avec de grands honneurs. Cette parabole avait pour but de les informer qu’une période de temps considérable s’écoulerait avant que le Royaume ne soit établi.

Les disciples savaient que les rois de Palestine étaient établis par l’Empereur Romain, ce qu’ils avaient pu constater peu de temps auparavant, lorsque l’un des Hérode se rendit à Rome, afin d’obtenir un royaume. Certains de ceux qui le haïssaient envoyèrent un message à Rome, pour le discréditer et faire savoir qu’ils préféraient un autre roi. Jésus se servit de cette circonstance pour illustrer son propre cas. Il était la personne désignée pour le Royaume Messianique du monde ; mais Il irait, au préalable, au ciel même pour y comparaître devant le Père Céleste, le grand Suzerain ou Empereur de l’Univers. Il serait alors investi de l’autorité et du règne et retournerait, ensuite, sur terre pour exercer sa domination.

C’est exactement ainsi que les choses sont présentées prophétiquement (Psaume 2 : 8). Le règlement divin stipule que le Messie, après avoir accompli son œuvre, demandera, dans le ciel même, un Royaume que la providence divine a déjà préparé et que la prophétie divine a déjà annoncé : « Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession. »

« Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne »

Durant l’intérim de l’absence du Maître, attendant dans les cieux l’investiture divine en vue de l’administration de la terre, le Seigneur a remis une mine à chacun de ses disciples, de ses serviteurs ou, autrement dit, de ses frères. Il leur a laissé une liberté totale pour utiliser leur meilleur entendement, afin de manifester leur amour et leur zèle à son service. A son retour, tous ces serviteurs auront des comptes à rendre. Selon le degré de leur zèle et de leur efficacité comme serviteurs, qui sera évalué en fonction de leurs résultats, ils obtiendront une récompense proportionnelle.

Cette parabole fait une distinction entre les serviteurs de Dieu consacrés et les masses du peuple. Elle  montre que rien n’est confié à ces masses ; aucun jugement, aucune récompense ne sont prévus pour elles au retour du Maître comme Roi. Ce n’est qu’à ses serviteurs qu’Il a remis les mines ; eux seuls en ont la responsabilité et eux seuls auront à rendre compte ou seront considérés comme responsables, quant à la récompense ou à la punition, en rapport avec cette affaire.

En considérant ce que signifie ou ce que symbolise la mine, nous devons garder en mémoire le fait que, puisque la même quantité fut donnée à chacun, il faut que l’accomplissement indique, dans chaque cas, une bénédiction ou une responsabilité pareilles, données à tous les membres du peuple consacré à Dieu, à tous ses serviteurs. Il n’y a qu’une seule chose à laquelle nous puissions penser et qui a été donnée à tout le peuple du Seigneur en quantité égale. Les fidèles n’ont pas des talents et des opportunités qui se valent, mais, au contraire, très différents. Certains ont davantage et d’autres moins de richesses. Certains plus et d’autres moins de capacités mentales. Certains plus et d’autres moins de circonstances favorables ou défavorables. Aucun de ces divers talents n’est concerné par cette parabole des mines.

La mine est la même pour chacun ; elle représente la justification. L’unique chose que le Rédempteur fait, pour tous ceux qui deviennent ses disciples, est de les justifier librement de toutes choses. Cela les place tous sur un même pied d’égalité ; la justification, en effet, compense les déficiences de chacun d’eux, en fonction de leurs manquements envers la perfection, qui est la norme divine.

« Sois fidèle jusqu’à la mort »

Tous ceux qui, aujourd’hui, deviennent enfants de Dieu, serviteurs de Dieu, disciples de Christ, doivent recevoir du Seigneur une mine, comme base de leur relation. Cette mine est la justification – le pardon des péchés. Sur cette base, le serviteur est estimé par Dieu, et tout ce qu’il peut faire ou s’efforcer de faire sera compté à son avantage. Parce que tous se qualifient d’une manière équivalente, grâce à la justification, les résultats montreront le degré de zèle qui anime chaque serviteur. Ceux qui aiment beaucoup, serviront beaucoup. Ceux qui aiment peu, négligeront de saisir les opportunités qui se présenteront à eux. Tout comme l’un, dans la parabole, a gagné 10 mines, ainsi, des personnages nobles comme Pierre, Paul, Jean et d’autres se sont sacrifiés à maintes reprises au service de Dieu. Dans leur zèle, ils considéraient toutes les choses terrestres comme une perte, comme des scories, afin d’être agréables à leur Maître, le Roi qui vient.

Ceux-ci, et ceux qui se comportèrent comme eux, s’employant joyeusement et avec zèle dans le service du Seigneur, doivent recevoir les récompenses les plus grandes, selon les paroles du Seigneur : « C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. » Dans la parabole, un autre vint avec un gain de 5 mines. Il n’avait pas aussi bien travaillé que le premier ; toutefois, il avait accompli du bon travail. Il reçut la même louange : il avait été fidèle, bien que ce fût moins que le premier. Il reçut toutefois le « C’est bien » du Maître ; mais la récompense fut moindre ; ce fut la domination sur cinq villes. Cela signifiera une place moins influente dans le Royaume Messianique.

Ensuite, vint un serviteur disant : « Seigneur, voici la mine que tu m’as donnée ; je l’ai gardée soigneusement enveloppée dans un linge. » Celui-ci représente une classe qui dit : « Je me suis efforcé de maintenir ma justification. Je me suis efforcé de vivre selon la justice et l’honneur, mais je ne me suis pas sacrifié. Je suis heureux d’être en mesure de dire que je n’ai rien perdu. J’avais vraiment peur d’user de l’opportunité qui se présentait à moi, du privilège qui s’offrait à moi ; car je réalisais que tu t’attendrais, en retour, à une somme considérable, par rapport à celle que tu m’avais confiée. »

Le maître, dans la parabole, le considère toujours comme un serviteur, mais un serviteur méchant, connaissant la volonté de son maître, ayant commencé son service, mais qui a été trouvé infidèle. S’il n’avait pas prétendu au rôle de serviteur, il n’aurait pas reçu de mine ni encouru de responsabilité. Il aurait dû user de ce privilège et de cette opportunité. Il aurait dû vivre pour son maître. Même si cela n’avait pas été aussi activement que les autres, ni d’une manière aussi directe que celle employée par les autres, il aurait dû, au moins, effectuer un certain usage de la mine qui lui avait été confiée, pour avoir un résultat à proposer au maître.

Nous pouvons assumer que ce serviteur représente une classe considérable d’entre ceux qui sont entrés en alliance avec le Seigneur, afin d’être ses serviteurs, et qui ont reçu de ses mains la justification, mais qui ont négligé de se conformer à leur engagement de sacrifice à son service. Cette négligence indique leur manque de zèle aimant. Tout cela signifie qu’ils seront indignes d’avoir part au Royaume. Le Seigneur parle de cette classe à différentes occasions : par exemple, elle est représentée par les vierges folles, qui n’ont pas réussi à entrer aux noces ; et ainsi, ceux-là n’arriveront pas à être membres de l’Épouse de l’Agneau.

« Sauvés comme par le feu »

La même classe semble être représentée par Paul lorsque, parlant de l’épreuve de l’Église à la fin de cet Âge, il déclare : « Le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. » Il dit que ceux qui construisent avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses ne subiront aucune perte, mais recevront une récompense complète ; alors que d’autres, qui construisent sur le même roc Jésus Christ, par la même justification par la foi, subiront d’avoir perdu tout leur temps et opportunités. Il ajoute toutefois qu’ils seront sauvés, mais comme par le feu.

Nous comprenons que cela signifie que cette classe de serviteurs, qui maintient sa justification, cherchant à vivre innocemment, honnêtement, mais qui n’arrive pas à se sacrifier selon son engagement, ne sera pas perdue, dans le pire sens du terme. Elle perdra effectivement le grand prix – la plus haute bénédiction – le Royaume ; mais parce qu’elle demeure à son service et aime la justice, elle sera sauvée comme par le feu, à savoir au travers d’épreuves. Elle obtiendra finalement la vie éternelle sur le plan spirituel, mais se trouvera à un niveau inférieur à celui de la classe de l’Église. Elle semble représentée dans les Écritures par les vierges, compagnes de l’Épouse, qui la suivent. – Psaume 45 : 14.

Elle semble également représentée en Apocalypse, chapitres 14 et 7. Ici, l’Église élue est définie comme constituant les 144000, qui se tiendront sur la montagne de Sion, parce qu’ils auront suivi l’Agneau partout où Il allait. Puis une grande multitude est montrée comme traversant une grande tribulation, lavant leurs robes et parvenant à une place devant le Trône, plutôt que sur le Trône. Cette multitude reçoit des palmes plutôt que des couronnes. Ses membres sont victorieux, mais pas « plus que vainqueurs ». De ce point de vue, ils ne sont pas pleinement des copies du Fils de Dieu et ne sont pas estimés dignes d’être membres de la classe de son Épouse, qui doivent avoir part avec Lui aux honneurs, aux gloires et aux services de son Royaume, comme cela a été défini dans cette parabole.

La crainte exprimée par ce serviteur, en disant : « J’avais peur de toi », nous rappelle les paroles de l’Apôtre concernant cette même classe. Il déclare que Christ, à sa seconde venue, délivrera ceux qui auront été tenus en esclavage durant toute leur vie par la crainte de la mort. La consécration des serviteurs du Seigneur est jusqu’à la mort, et ceux qui craignent la mort ont peur d’accomplir leur vœu d’alliance. Ils ne seront pas dignes de l’approbation du Seigneur comme serviteurs fidèles. Néanmoins, il y a beaucoup de vases dans la maison du Roi – certains pour plus d’honneur et d’autres pour moins d’honneur – 2 Timothée 2 : 20, 21.

« Mes ennemis »

Ce n’est qu’après avoir fini de traiter avec ses propres serviteurs, à sa Seconde Venue, que le Messie glorieux commencera à traiter avec le monde, et tout particulièrement avec ses ennemis. Tel est l’enseignement de cette parabole, et il est confirmé par de nombreux passages des Écritures. Lorsque Jésus  pria la nuit avant sa crucifixion, Il dit : « Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés » (Jean 17 : 9, 20). Ainsi, nous voyons l’œuvre de l’Âge de l’Évangile qui était esquissée par le Seigneur. Il s’agit uniquement de la sélection de ses serviteurs, de leur épreuve, de leur test. Ceci, en vue de déterminer qui d’entre eux sera trouvé digne d’être associé à Lui dans le merveilleux Royaume Millénaire que Dieu a décrété, et dont l’œuvre sera de bénir et relever l’humanité.

Ainsi, le Psaume 2 indique que le Rédempteur ne priera pas pour le monde, qu’Il ne demandera pas le monde avant que, à son second avènement (sa seconde Présence, trad.), Il ne soit prêt à établir son Royaume, son Église ayant été au préalable rassemblée dans la gloire. Ensuite, Il demandera que les païens (ou les nations, les peuples, trad.) Lui soient donnés. Le terme païen, ou Gentil, signifie être entièrement hors de la communion avec Dieu, « ennemis par leurs mauvaises paroles. » Le Psaume s’emploie à dire que le Messie traitera durement les païens. « Il les mettra en pièces comme un vase de potier, » etc. Ce passage, interprété par d’autres Écritures, signifie que l’inauguration du Royaume du Messie introduira un grand temps d’épreuves, symboliquement qualifié de feu, ou dans des jugements enflammés. « Il sera révélé en flammes de feu, exerçant la vengeance » (selon 2 Thessaloniciens 1 : 7, trad.). Tout ce qui se rapporte aux institutions présentes et qui est contraire aux standards divins de la justice sera rudement secoué et finalement détruit.

Toutefois, le Seigneur blesse pour pouvoir guérir. Les leçons du temps d’épreuve seront salutaires, comme nous le lisons : « Lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice ». Ces jugements ne continueront pas, en aucun sens, à s’exercer sur tous les hommes durant les mille ans du Royaume du Messie, mais seront infligés uniquement à ceux qui les mériteront. En conséquence, les jugements seront tout particulièrement sévères au début. Tous ceux qui apprendront à être justes, seront de ce fait délivrés ; et dans la mesure où ils se mettront en harmonie avec le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, ils auront part aux bénédictions qui les relèveront graduellement à la perfection humaine.

« Tuez-les en ma présence »

A première vue, nous pourrions penser que ces paroles signifient que le Roi de Gloire sera implacable, féroce et sans pitié envers ses ennemis. Nous pourrions nous demander comment cela pourrait exprimer de la sympathie ! Il nous exhorte à aimer nos ennemis et à faire du bien à ceux qui nous traitent méchamment. Graduellement, nous en arrivons à voir que cela sera effectivement la politique que le Grand Roi va poursuivre. Il fera le plus grand bien à ses ennemis en leur infligeant, pour leurs mauvais agissements, des punitions : la honte, le dédain et la publication de leurs fautes. Ces choses seront nécessaires pour les éveiller à une appréciation de leur véritable condition et pour leur montrer leurs privilèges.

Nous ne devons pas oublier que, durant cet âge-ci, les agissements du Seigneur, à l’égard de ses serviteurs fidèles, consistent à permettre des épreuves ardentes pour les éprouver et les instruire. Ainsi, nous ne devrions pas nous étonner que des jugements ardents, sur le monde, fassent partie du plan du Maître, non pas pour nuire à ce monde, mais pour le bénir. Nous lisons que, suite à la prédication de Pierre à la Pentecôte, les vérités ont frappé juste, dans le cœur de ses auditeurs : « ils eurent le cœur saisi de componction ». Mais nous réalisons que c’était une grande bénédiction, en ce sens que cela les prépara en vue du message de la miséricorde divine. C’est ainsi que nous lisons, ici, un passage rapportant la mise à mort, par le Seigneur, de ses ennemis. Une image d’une tuerie pareille nous est donnée en Apocalypse, où le Seigneur est représenté dans sa glorieuse majesté, avec une épée sortant de la bouche, pour frapper les nations (Apocalypse 19 : 15). Frappe bénie ! Nous pourrions dire que plus tôt elle aura lieu, mieux ce sera pour le monde. Nous nous rappelons, toutefois, que le temps choisi par Dieu est le meilleur en toute chose.

Une autre image similaire, montrant la progression du Royaume du Messie, nous est donnée dans un langage figuré : « Ceins ton épée, ta parure et ta gloire, Oui, ta gloire ! Et que ta droite se signale par de merveilleux exploits ! Tes flèches sont aiguës ; des peuples tomberont sous toi ; elles perceront le cœur des ennemis du roi. » – Psaume 45 : 3-5.

Ici, l’établissement du Royaume du Messie en puissance, en grande gloire et en majesté, est présenté de manière imagée ; et les flèches aiguës de la Vérité divine représentent la destruction des armées de l’erreur. Ce terrible carnage signifiera une grande bénédiction ; car le Seigneur frappe pour guérir, et lorsque ses paroles frappent le cœur, l’effet a pour but de détruire l’ennemi. Si les ennemis du Seigneur ne sont pas, de cette manière, amenés à se soumettre à Lui, alors il ne leur restera plus rien d’autre que l’extinction finale mentionnée par Pierre : « Quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. » – Actes 3 : 23.

WT1914 p5492

Tout à Toi !

Mélodie : Le Maître est là qui t’appelle.

Seigneur, prends toute ma vie,

Je te la donne en ce jour ;

Qu’en moi tout te glorifie,

Que je reste en ton amour.

Chœur : Tout à Toi, tout à Toi,

Seigneur je suis tout à Toi.

Prends mes mains, qu’elles se meuvent,

Mon Dieu, lorsque tu le veux,

Car c’est ainsi qu’elles peuvent

Te glorifier le mieux.

Prends mes pieds et que je coure

En saint messager pour Toi ;

Qu’ainsi plus d’un cœur savoure

Les délices de ta loi.

Prends ma bouche et mes paroles,

Que tout soit à ton honneur,

Que jamais des mots frivoles

Ne t’attristent mon Sauveur.

Prends le bien que je possède,

Prends mon argent et mon or,

De tout mon cœur je le cède ;

N’es-tu pas mon seul trésor ?

Prends mes jours, toutes mes heures,

Qu’ils s’écoulent devant Toi,

Et que, Seigneur, tu demeures,

Dans ton amour, avec moi.

Prends ma faible intelligence ;

Ce que tu demanderas

Est à Toi déjà d’avance ;

Prends tout ce que tu voudras.

Prends mon cœur, car je désire

Ne rien garder maintenant,

Mais conserver ton sourire ;

Oui, prends tout entièrement.

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