Auteur : Henri P. , Conférence de la toussaint, le 01/11/2025, Nord
– Sujet #01 –
Chers frères et sœurs et amis de la Vérité, que la paix soit avec vous.
Je voudrais vous parler d’un fait historique rapporté dans l’Ancien Testament en Daniel chapitre 3 qui peut être une illustration de ce qui nous attend pour terminer notre course de ce côté-ci du voile. Le titre sera :
DANS LA FOURNAİSE ARDENTE
Mais considérons d’abord le chapitre 1 où nous apprenons que la 3ème année du règne de Jojakim, roi de Juda, Nebucadnetsar, roi de Babylone, marcha contre Jérusalem et l’assiégea.
Jojakim, Daniel et beaucoup de jeunes gens de race royale ou de famille noble d’Israël, furent emmenés captifs à Babylone onze ans avant la captivité finale qui se produisit du temps de Sédécias, lorsque la terre fut alors laissée déserte, sans habitant, et avant que les soixante-dix ans de désolation aient commencé. Daniel avait quatorze ans à ce moment-là, et il vécut plus de cent ans.
Tous ces jeunes gens devaient recevoir une éducation spéciale et être nourris avec des mets de la table du roi pendant trois ans avant d’être affectés au service du roi.
Cette disposition à leur égard comprenait non seulement leur instruction, mais aussi d’abondants moyens pour assurer leur bien-être physique. Ils devaient recevoir une part des repas du roi et ainsi partager la nourriture préparée pour la famille royale et censée être indispensable au développement de l’intelligence et des aptitudes les plus grandes.
Parmi ces enfants de Juda, il y avait Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria, dont les noms furent changés par le chef des eunuques. Daniel fut appelé « Beltschatsar », Hanania « Schadrac », Mischaël « Méschac » et Azaria « Abed-Nego ».
Face à cette situation, Daniel et ses trois compagnons devaient prendre une décision et faire preuve de sagesse. La docilité, la douceur et la grandeur du caractère de Daniel, résultant de sa connaissance du Dieu véritable, de l’éducation reçue de parents pieux, et de sa connaissance de la loi et des promesses divines, firent que Daniel, béni par l’Éternel, trouva, auprès du chef des eunuques, une oreille attentive. Le chemin était ainsi préparé pour que soit considérée favorablement la proposition des quatre jeunes Hébreux de manger de la nourriture simple à la place des mets et des vins de la table du roi.
Le chef des eunuques hésita à accéder à leur requête, croyant qu’agir ainsi les affaiblirait physiquement, ce qui se serait répercuté sur l’apparence personnelle de chacun d’eux ; et il pensait que cela lui serait imputé et nécessiterait une enquête à son sujet, causant le mécontentement, voire une punition, de la part du roi à son égard. En réponse à cela, Daniel et ses compagnons demandèrent un essai de dix jours ; si à la fin de cette période, ils paraissaient amaigris ou moins forts que les autres, il serait alors mis fin à ce régime alimentaire qu’ils avaient demandé ; sinon ils pourraient continuer à manger de la nourriture simple.
Il leur fut accordé de manger des légumineuses comme des haricots, des pois, des lentilles, etc. De tels aliments contiennent les éléments nutritifs que l’on recherche habituellement dans la viande ; d’ailleurs, notons qu’aujourd’hui, on abandonne ou réduit de plus en plus la consommation de viande et que des aliments farinacés et légumineux la remplacent, et apparemment à notre avantage dans de nombreux cas. Nous ne devons pas penser que la Bible interdise la consommation de viande. Les chrétiens sont libres d’exercer leur jugement et leur expérience pour décider de la meilleure nourriture pour leur corps et pour utiliser au mieux celui-ci au service de Dieu. Le fait que notre Seigneur et les apôtres mangeaient de la viande – agneau, poisson, etc. – prouve clairement que la viande ne doit pas être méprisée et qu’en manger ne doit pas être considéré comme un péché.
Nous lisons en Daniel 1 : 18-20 : « Au terme fixé par le roi pour qu’on les lui amenât, le chef des eunuques les présenta à Nebucadnetsar. Le roi s’entretint avec eux ; et, parmi tous ces jeunes gens, il ne s’en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l’intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume. »
En conséquence, Daniel a été élevé à une très haute position dans l’empire, celle de conseiller du roi ou premier ministre, et ses trois compagnons ont été faits gouverneurs de provinces babyloniennes. Leur prospérité n’a pas eu pour effet de les rendre insouciants de leurs devoirs et responsabilités envers Dieu. Si c’était le cas, ils n’auraient pas été capables d’endurer les sévères épreuves relatées dans la scène de la fournaise ardente, et qui se révélèrent être une grande bénédiction pour eux à cause de leur fidélité à l’Éternel.
Il s’écoula probablement une vingtaine d’années entre le temps où Daniel et ses compagnons furent emmenés en captivité à Babylone et la scène de la fournaise ardente.
Quel était l’objectif du roi Nebucadnetsar dans cet évènement ?
Avant cela, il avait remporté de grandes victoires sur les nations environnantes, sur l’Égypte, la Syrie, sur Juda, etc., comme l’Éternel l’avait prédit dans le songe que Daniel interpréta au roi, et qui désignait l’Empire babylonien comme la tête d’or de domination terrestre. Ses grands succès avaient contribué sans aucun doute à éveiller en lui de l’orgueil et un désir d’apparat. Mais ce ne furent pas les seuls motifs qui le conduisirent à donner cette fête en l’honneur de ses victoires et à faire ériger la grande statue que tous furent tenus d’adorer.
Il fut le premier à saisir la sagesse d’avoir un gouvernement universel qui ferait cesser les guerres jusqu’aux extrémités de la terre. Il conquit le monde et traita les souverains obéissants avec sagesse et justice, et détruisit cruellement les autres, afin d’illustrer son pouvoir inflexible. Il souhaitait cimenter son royaume composé de diverses nations adorant des dieux différents. Pour unifier son empire, il fallait donc unifier les vues religieuses et le culte des différents peuples qui étaient sous sa domination. Pour cela Il institua une grande fête de la paix, dont l’attraction centrale était la grande statue qu’il avait érigée, une statue en or d’environ trente mètres de haut et trois mètres de large. Elle était située dans la plaine de Dura, vers le centre de l’enceinte fortifiée de soixante-deux kilomètres carrés, la cité de Babylone. Vu la configuration des lieux, l’image pouvait probablement être vue de tous les endroits de la grande cité.
Nebucadnetsar fit venir à Babylone des représentants des différentes parties du monde civilisé de l’époque, ainsi que des représentants de toutes les nations. Ceux-ci devraient être impressionnés par la grandeur et la magnificence de la puissance babylonienne et par l’inutilité de lui résister. On devait leur montrer les bienfaits qui découleraient d’un gouvernement unique et d’une paix mondiale.
On voit ainsi que c’est autant la bienveillance que la sagesse qui était à la base du projet du roi. Il avait sans doute entendu dire que les Israélites étaient depuis toujours inspirés par une promesse de leur Dieu selon laquelle, dans le futur, leur nation deviendrait celle qui dominerait pour diriger et bénir toutes les nations. Nebucadnetsar considérait que leur théorie était sage et il se voyait être la personne idéale pour bénir le monde au nom de son dieu, Bel-Merodac. Son dieu ne lui avait-il pas donné des victoires ? N’étaient-ils donc pas, lui et sa nation, les mieux qualifiés pour la grande tâche consistant à bénir le monde ? Il allait au moins faire tous les efforts possible dans ce but, quel qu’en soit le prix.
On voit donc quel était l’objectif du roi Nebucadnetsar : Il voulait honorer le dieu qui, selon lui, lui avait donné ses victoires. Il voulait en faire le dieu des nations. Tous les peuples de son empire vont donc devoir s’engager à adorer ce dieu unique, afin que l’existence d’une religion unique contribue à cimenter les divers éléments disparates dont son royaume était composé.
Nous pouvons avoir une certaine sympathie pour ce roi victorieux, fier des exploits accomplis et du programme de paix qu’il s’apprêtait à célébrer. Jusqu’alors, son règne avait été marqué par les conquêtes ; désormais, tout ayant été conquis, le monde devrait connaître une grande période de paix, de prospérité et de réjouissance.
A l’heure fixée pour la fête, les principaux représentants de toutes les parties de l’empire : les juges, les trésoriers, les gouverneurs, les préfets, etc., revêtus de vêtements somptueux orientaux, étaient présents. Au moment opportun, l’unité religieuse de l’empire devait être démontrée par une adoration générale de l’image en or de Bel-Merodac.
Un grand orchestre, muni de tous les instruments de musique de l’époque, avait été préparé et allait bientôt commencer à jouer. Le roi avait ordonné, qu’au moment où les musiciens feraient retentir leurs instruments, tous ces gens rassemblés, qui représentaient son empire tout entier et qui se tenaient vis-à-vis de l’image qu’il avait élevée, devraient se prosterner devant elle, l’adorer, la vénérer et démontrer ainsi leur loyauté, non seulement au roi Nébucadnetsar, mais aussi à ses dieux qui, selon lui, lui avaient fait remporter les brillantes victoires qu’ils célébraient.
Voyons maintenant quelles leçons nous donnent les trois jeunes Hébreux ?
En tant que magistrats de l’empire, Schadrac, Méschac et Abed-Négo se trouvaient de fait dans cette grande foule, bien qu’il soit très probable que, représentant différentes administrations, ils pouvaient se trouver à une certaine distance l’un de l’autre, chacun d’eux étant entouré de ses secrétaires, assistants, serviteurs, etc. Sans aucun doute, le but de la fête fut clairement discerné par ces hommes intelligents, et la question relative à leur devoir envers Dieu surgit dans leur esprit. Ils comprirent de suite que ce devoir s’opposerait à ce que le roi exigerait probablement d’eux. C’était une épreuve cruciale pour eux, car ils savaient que les pouvoirs du roi étaient absolus, et que le contrarier signifiait la mort. Néanmoins, ils décidèrent d’être fidèles à Dieu, quoi que cela pût leur coûter. Il se pourrait que leur refus de se prosterner devant la statue passât inaperçu des autres vu que tous devaient s’incliner face contre terre, ou que, même s’il venait à être remarqué, il pût ne jamais atteindre les oreilles du roi ; mais de telles suppositions ne pouvaient apporter aucune modification à leur devoir. Quoi que les autres puissent faire, ils ne devaient pas fléchir le genou devant qui que ce soit, excepté devant le Dieu véritable.
L’heure de l’épreuve arriva, quand le grand roi de Babylone allait être reconnu non seulement comme le chef civil mais aussi comme le chef religieux, et quand la statue qu’il avait élevée allait être adorée par les divers représentants de son empire.
Tout semblait aller pour le mieux jusqu’à ce qu’on rapporte au roi que trois gouverneurs qu’il avait nommés à la tête de provinces s’étaient rebellés contre son décret et avaient refusé d’adorer l’image de Bel-Merodac. Ils avaient défié le pouvoir du roi.
Qui étaient donc ces trois perturbateurs de la paix de Babylone, ces destructeurs de la grande fête de la paix ? Il s’agissait des trois jeunes Hébreux, Schadrac, Méschac et Abed-Négo, que le roi avait si gracieusement traités au moment de leur captivité, qui lui devaient apparemment beaucoup. Non seulement il les avait éduqués dans ses écoles, mais il les avait élevés à de hautes fonctions dans son empire. Quelle ingratitude !
Ce refus de s’incliner a été rapidement rapporté au roi, car, comme tous les hommes bons, ils avaient leurs ennemis : certains le devinrent par jalousie et par rivalité à cause des faveurs du roi dont ils étaient l’objet ; d’autres, peut-être, pour avoir été empêchés ou gênés dans des pratiques et des actions malhonnêtes envers le gouvernement. L’affaire semble avoir frappé le roi de stupeur, de là sa question : « Est-ce vrai ? est-ce possible ? Aucun homme sensé ne serait assez téméraire pour s’opposer à mes décrets, et cela en ma présence, au cours d’un jour de fête tel que celui-ci. »
N’attendant pas de réponse au sujet de ce qui s’était produit, le roi proposa volontairement à leur intention une nouvelle épreuve de loyauté et de soumission, ne doutant pas que, maintenant que l’affaire était venue à son attention, ils seraient poussés, non seulement par la crainte d’être destitués de leurs fonctions, mais de celle de périr dans la fournaise ardente, et ils obéiraient promptement.
La pensée du roi revint peut-être au temps où le Dieu des Hébreux avait donné à Daniel le don d’interpréter son songe, chose qu’aucun de ses sages n’avait été capable de faire ; et ayant cela en tête, il se vanta en disant : « Et quel est le Dieu qui pourra vous délivrer de ma main ? » Dans son arrogance et sous l’enivrement de ses victoires, Nebucadnetsar était prêt à entrer en lutte avec les pouvoirs invisibles. On ne l’humiliera pas dans sa propre capitale. Il démontrera qu’il a la capacité d’infliger une punition. Il prouvera qu’il a le pouvoir, et qu’il est plus puissant qu’aucun des dieux dont il a connaissance.
Les trois Hébreux répondirent avec sagesse. Sans chercher à parlementer, ils assurèrent le roi qu’ils avaient pleinement confiance que leur Dieu était capable de les délivrer de la fournaise, et même de la main ou du pouvoir du plus grand roi de la terre ; mais ils ajoutèrent que, quoique leur Dieu soit Tout-Puissant, ils ne sont pas certains qu’Il les délivrera ; néanmoins, « Sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée ».
Irrité à la pensée que son grand jour de fête serait gâché par leur attitude, le roi ne jugea plus nécessaire de leur donner une autre occasion par laquelle ils auraient pu se laisser fléchir. Il vit que c’était inutile, que c’étaient des hommes déterminés, au caractère fort, et il décida de faire d’eux un exemple pour tout le peuple. L’expression de son visage changea en les regardant ; il les haïssait comme des adversaires dont la conduite donnait un mauvais exemple, au risque d’introduire le désordre dans son empire, alors qu’auparavant ils les avaient promus à de hautes fonctions dans son royaume. Dans sa rage, il donna l’ordre de chauffer la fournaise sept fois plus, de la chauffer au maximum.
Probablement, en témoignage de sa grande autorité, et pour montrer que même les plus grands de ses sujets lui étaient soumis, le roi donna l’ordre à d’éminents officiers de son armée de jeter dans la fournaise ardente ces trois fonctionnaires récalcitrants — sans doute pour attirer l’attention du peuple sur le pouvoir de l’armée et sur l’empressement de ses principaux représentants à servir le roi, envers et contre tous.
Lorsque les Hébreux, ligotés dans leur tenue de fonctionnaires, furent jetés du haut dans la fournaise, les flammes sortirent et enveloppèrent ceux qui les y avaient jetés et les tuèrent.
Mais le roi était soucieux. Ayant déjà eu quelques preuves de la puissance de Dieu, il observait attentivement la fournaise. Pour lui, ces jeunes Hébreux, qui avaient une telle foi en Dieu, étaient stupides.
Pourtant, alors qu’il regardait vers la fournaise, il vit, à son grand étonnement, quatre personnes marcher au milieu du feu, sans être blessées. Ceux qui y avaient été jetés étaient délivrés de leur liens et marchaient de côté et d’autre dans les flammes ; ils semblaient être sains et saufs. Il s’approcha aussi près que sa sécurité le permettait et dit à ses conseillers : « Nous avons jeté trois hommes dans la fournaise, mais voici que j’en vois quatre, libres, qui marchent dans le feu, et le quatrième a une apparence de fils des dieux ! » Il n’est pas étonnant qu’il fût saisi de stupeur ; il était, manifestement, en train de lutter contre un Dieu possédant des pouvoirs qu’il ignorait.
Qu’avait-il fait ? Que devait-il faire maintenant ?
Il appela les trois jeunes Hébreux en faisant une confession : « Schadrac, Méschac et Abed-Négo, serviteurs du Dieu Très-Haut, sortez et venez ! » Ils vinrent, indemnes, et leurs vêtements ne portaient même pas l’odeur du feu. Nebucadnetsar reconnut le miracle et loua le Dieu qui avait ainsi, par son ange, délivré ses serviteurs qui avaient
confiance en Lui et qui avaient défié les ordres du roi et cédé leur corps afin de ne pas servir ni adorer un autre dieu que leur propre Dieu.
La confession par Nebucadnetsar du Dieu des Hébreux, qui envoya son messager délivrer ses serviteurs qui avaient mis leur confiance en Lui, est très simple et très belle. Il se réjouit du noble caractère de ces hommes, et immédiatement décréta « que tout homme, de quelque peuple, nation ou langue qu’il soit, qui parlera mal du Dieu de Schadrac, de Méschac et d’Abed-Négo, sera mis en pièces, et sa maison deviendra un amas de décombres, parce qu’il n’y a aucun autre Dieu qui puisse délivrer comme lui ». Et, outre cela, il promut ces hommes fidèles à des positions encore plus élevées, car il eut encore plus de confiance en leur intégrité. Des hommes qui étaient ainsi résolus à risquer leur vie par égard pour la conscience, pouvaient être placés en toute confiance aux positions les plus importantes.
Après avoir évoqué les différents aspects de cet évènement, nous pouvons retenir que l’objectif principal de Nebucadnetsar était d’unifier tous les peuples qu’il avait conquis. A ses yeux, seule une religion commune pouvait réaliser cette unité. Mais il y avait un problème majeur, les différents peuples avaient des religions différentes et adoraient donc des idoles différentes. Pour créer cette unité, il fallait donc réunir tous ces peuples dans une seule religion, pour qu’ils aient tous une idole unique à adorer. Le roi ne tolérait aucune exception de la part de quiconque quant à l’obéissance à son ordre. Le désobéissant était impitoyablement mis à mort.
On voit ici une sorte d’œcuménisme antique qui peut servir d’illustration pour le temps actuel.
Qu’en est-il de l’œcuménisme au temps présent ? (voyons sur WİKİPEDİA)
L’œcuménisme est un mouvement interconfessionnel qui tend à promouvoir des actions communes entre les divers courants du « christianisme », malgré leurs différences doctrinales, avec pour objectif l’« unité visible des chrétiens ».
C’est au XIXème siècle qu’apparaît le mouvement de chrétiens qui visent à leur propre unité, connu comme le « mouvement œcuménique ». Ce terme semble avoir été employé pour la première fois dans son sens actuel en 1846 lors de la réunion de l’Alliance évangélique à Londres. Celle-ci entend rassembler sur une base doctrinale commune, les individus (et non les Églises) qui adoptent la doctrine évangélique, favorisant ainsi le rapprochement des églises issues de la Réforme
L’objectif est de s’attacher à la résolution des différences doctrinales historiques qui sont à l’origine des divisions séculaires entre les différentes Églises catholique, orthodoxes, protestantes et anglicane. Mais aller vers une unité visible des églises est un long processus.
L’œcuménisme moderne ou contemporain trouve son point de départ plus tard, lors d’une Conférence internationale des « missions » qui s’est tenue à Édimbourg en 1910. Il résulte d’un problème missionnaire : Comment prêcher l’Évangile à partir d’Églises séparées, divisées quant à la doctrine ?
C’est après la Première Guerre mondiale que l’œcuménisme prend le sens d’une recherche de convergence entre les chrétiens de différentes confessions. Deux mouvements « Vie et activité » et « Foi et Constitution » se créent dans les années 1920 et envisagent en 1938 de fusionner sous la désignation de « Conseil Œcuménique des Églises » (le COE), mais à cause de la seconde guerre mondiale, leur fusion n’a pu voir le jour qu’en 1948 à Amsterdam. Le COE se présente comme « une communauté d’Églises qui acceptent notre Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur ».
Le COE se réfère explicitement à la Bible dans son document de base qui affirme qu’il est « l’association fraternelle d’Églises qui confessent Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s’efforcent de répondre ensemble à leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit ». Cette déclaration commune est marquée par le trinitarisme qui était absent jusque-là, et élargit ainsi le nombre de membres du mouvement. Après la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide, le COE voit arriver massivement des Églises chrétiennes autonomes du Tiers Monde.
L’œcuménisme catholico-protestant a pris son essor dans la seconde moitié du XXème siècle, particulièrement après le Concile Vatican II (1962-1965) qui institutionnalise l’œcuménisme par le Décret sur l’œcuménisme de 1964 lequel reconnait le côté chrétien du protestantisme et favorise la poursuite du dialogue.
Le COE est la plus grande et la plus inclusive des différentes expressions du mouvement œcuménique. Ce mouvement entend répondre à la prière que l’Évangile de Jean 17 : 21 attribue à Jésus-Christ : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. »
Les Églises réunies au sein du COE sont appelées à avoir pour but l’« unité visible » de l’Église ou des chrétiens, objectif central du mouvement œcuménique, ce qui implique des relations et des dialogues entre les diverses Églises. Le mouvement œcuménique préconise le travail en commun des Églises qui le souhaitent, dans le respect mutuel
des diverses institutions. Il n’a pas l’intention de devenir une super-Église mais plutôt d’être un « instrument » de promotion de l’unité.
Lors de sa création en 1948, le COE rassemble 147 Églises issues de 44 pays. En 2013, il réunit 345 Églises, dénominations et communautés d’Églises de 120 pays, représentant plus de 500 millions de chrétiens répartis à travers le monde, prenant en compte le fait que toutes n’ont pas les mêmes méthodes pour recenser leurs fidèles.
La majorité des Églises affiliées sont issues d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes et de la région Pacifique, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. Y sont représentées la presque totalité des Églises orthodoxes, les différentes confessions issues de la Réforme, les Églises adventistes et pentecôtistes de même que les nombreuses Églises unies et indépendantes. L’Église catholique n’en est pas membre mais y a un siège d’observateur et contribue étroitement avec le COE au sein d’un groupe mixte qui se réunit annuellement. Des membres catholiques siègent au sein des commissions « Foi et Constitution »et « Mission et évangélisation ».
Le travail du COE se déploie essentiellement en quatre domaines principaux :
– Recherche théologique et pratique de l’unité
– Mission et évangélisation
– Entraide et partage
– Lutte pour la justice et la paix
Officiellement constitué en août 1948 à Amsterdam, le COE a donc été préparé par les grandes conférences d’Édimbourg en 1910, de Stockholm en 1925 et de Lausanne en 1927 avant qu’un Comité préparatoire soit créé en 1938.
Il rassemble à ses débuts essentiellement des Églises protestantes occidentales avant d’être progressivement rejoint, à partir des années 1960, par des Églises orthodoxes de l’Est et des Églises autonomes des pays du Sud.
Dans le contexte de la Guerre froide, le COE est un lieu de dialogue entre l’Ouest et l’Est.
Il œuvre auprès des pauvres, des migrants et des réfugiés.
Le COE travaille sur les problématiques de partage des richesses Nord-Sud, de lutte contre le racisme et, plus généralement sur les questions de politique internationale.
Lors d’une assemblée en 1982 est mis en place le projet « Justice, paix et sauvegarde de la création ».
En 2006, à Porto Alegre, le COE se recentre sur sa vocation première, relançant les réflexions théologiques sur l’unité, notamment avec les mouvances du pentecôtisme. En plus d’insister sur son rôle de porte-parole prophétique dans le monde, le COE retient trois axes : recherche de l’unité, formation œcuménique et conception globale de la justice, fruit des débats sur la pauvreté et l’injustice.
L’Église catholique ne fait pas partie du COE, fondé en 1948, où elle n’a qu’un statut d’observateur. Néanmoins elle participe dans des groupes de travail depuis 1964.
Le concile de Vatican II promulga des documents majeurs pour l’œcuménisme : décret sur l’œcuménisme, sur les religions non chrétiennes. L’ensemble de ses travaux revêtait une finalité nettement œcuménique : réforme liturgique, définition de l’Église comme peuple de Dieu et comme communion. Depuis, les successeurs de Jean XXIII ont multiplié les contacts avec les dirigeants des autres Églises. Les conférences épiscopales sont membres des Conseils d’Églises dans la plupart des pays. Les fidèles catholiques participent dans les congrès interconfessionnels et dans les rencontres œcuméniques.
Aux États-Unis et au Canada, en 1999, les épiscopaliens considèrent que les luthériens ont la succession apostolique. Il y a donc des échanges de chaire inter-ecclésiastique. Il en est de même en Scandinavie et en Grande-Bretagne en l’an 2000.
En 2016, le pape signe une déclaration qui a pour objectif de faire progresser catholiques et luthériens vers l’unité.
Etc… Etc… J’arrête ici la collecte d’informations sur internet et j’encourage ceux qui ont la possibilité de s’y connecter de consulter sur WİKİPEDİA le mot « Œcuménisme » pour avoir davantage d’informations sur le sujet et prendre ainsi conscience de l’évolution de ce rapprochement.
Ainsi nous voyons que cette recherche d’unité entre les différents courants religieux est laborieuse et prend du temps. L’Œcuménisme correspond au liement de l’ivraie prédit par le Seigneur dans sa parabole. C’est l’Œcuménisme qui accomplit ce travail de liement. Les Œcuménistes l’affirment eux-mêmes. Ils ont une fois déclaré à l’issue de l’un de leur rassemblement : « Nous n’ignorons pas nos divisions, elles existent en matière de foi, d’ordre ecclésiastique et de tradition … mais NOUS SOMMES LİÉS LES UNS AUX AUTRES. Nous sommes décidés à demeurer ensemble. »
Remarquons que cette recherche d’unité correspond tout à fait à ce que voulait faire Nebucadnetsar. Tous les peuples qui avaient des religions différentes, devaient n’en avoir qu’une seule, celle qu’il voulait leur imposer. N’oublions pas que Nebucadnetsar voulait cumuler en sa personne tant le pouvoir civil que le pouvoir religieux. Dans ce but il faisait usage de la force, en condamnant à mort celui qui ne se soumettait pas à son ordre.
En tant que consacrés, conscients que l’image de la fournaise ardente n’a pas été donnée inutilement, quel accomplissement doit-on trouver en cette fin de l’Âge de l’Évangile, à quoi devons-nous nous attendre maintenant ?
Il n’est pas nécessaire de nous efforcer de prouver que cet événement a été un type, ni de rechercher à quoi correspond chacun de ses aspects. Mais nous y trouvons beaucoup de leçons. Les membres du peuple de Dieu ne sont pas tous dans des situations semblables. Peu sont face à une réelle fournaise. Néanmoins, le peuple du Seigneur a, en ce temps de Moisson, des épreuves tout aussi sévères. Fr. Russell en témoigne dans ses écrits, parlant de lui-même ou des frères de son époque. Nous pouvons donc nous attendre à être concernés également.
Les parallèles au roi et à l’image sont présentés en Apocalypse 13 : 15-18, ce sont les systèmes religieux décrits symboliquement comme « la bête et son image ».
Nous pouvons noter que l’adoration de cette symbolique bête et de son image doit être la grande épreuve qui vient sur les prétendus Chrétiens à la fin de cet âge dans toutes les provinces de la Babylone symbolique : l’épreuve est actuellement en cours. Seuls ceux qui refusent de rendre un culte à ces systèmes religieux très influents (symbolisés par la bête et son image) seront comptés par le Seigneur comme « vainqueurs » et deviendront ses cohéritiers comme membres de son Église élue — Apocalypse 20 : 4.
La « bête » représente, non pas les Catholiques romains (les individus), mais le système catholique romain, en tant qu’institution et l’image représente, non pas les Protestants (les individus), mais l’unification des systèmes protestants, en tant qu’institution. Le premier pas, dans la formation de cette symbolique image de la Papauté, fut fait en 1846, par l’organisation de l’Alliance évangélique, le second pas doit être fait par une active et vivante coopération des Protestants sous un système unique. Cette vivification doit provenir de l’Église épiscopale ou Église d’Angleterre qui se joint et s’affilie à d’autres Protestants dans un certain arrangement général semblable à celui de l’Alliance évangélique. N’oublions pas la progression que nous avons vu sur WIKIPEDIA.
Les épreuves les plus sévères viendront donc lorsque l’image consolidée aura reçu la vie.
L’Église nominale, dans ses différentes branches, exige de plus en plus d’être vénérée et soutenue. L’Église catholique romaine se pose en représentant de Dieu, exige d’être adorée et obéie et que l’on alimente ses caisses. L’Église catholique grecque est une autre idole, l’Église anglicane une autre également, de même que les Églises luthérienne, méthodiste, presbytérienne, etc., etc. ; et toutes réclament, d’une manière semblable, la vénération, l’obéissance et le soutien pécuniaire. Elles s’unissent pour combattre contre tous ceux qui ne plient pas le genou devant elles ou devant quelque idole de leur genre, contre ceux qui ne vénèrent et n’adorent que le Dieu Tout-puissant, et qui ne reconnaissent que son unique Fils engendré comme la seule Tête et le seul Seigneur des membres de la véritable Église, dont les noms sont écrits dans les cieux uniquement – Hébreux 12 : 23.
Pendant l’âge des ténèbres, ces derniers étaient torturés ou conduits au bûcher. Aujourd’hui, il s’avère que le même esprit prédomine encore, mais il est simplement contenu par les circonstances qui sont différentes et par le manque de pouvoir.
De nos jours, pour être loyal et fidèle à Dieu, il faut autant de courage et de véritable héroïsme qu’il en fallait à l’époque de cette idolâtrie. Il est vrai que, dans les nations civilisées, on n’est plus contraint d’adorer des images ; mais il existe des idoles d’un autre genre, tout aussi puissantes dans leur influence sur l’esprit public, et les chrétiens (l’Israël spirituel) comme tous les autres sont appelés à rendre hommage à ces idoles ― œuvres de la main de l’homme. Nous faisons référence aux divers credo de la chrétienté, aux traditions que les hommes ont établies pour détourner l’adoration du Dieu véritable et vivant, dans la Parole duquel se trouvent la vie et la paix.
Rares sont les fidèles « Israélites » qui endiguent hardiment la vague d’opposition et se déclarent pleinement du côté du Seigneur en rejetant sans crainte les traditions des hommes et en osant croire et enseigner la Parole de Dieu. Mais le dévouement et le zèle des fidèles ne passent pas inaperçus et ne manqueront pas d’être récompensés en temps voulu, même si certains d’entre eux sont appelés à traverser la fournaise ardente de l’affliction pour prouver leur dévouement à Dieu en ne s’inclinant pas avec la majorité.
Concluons :
Sachant qu’une épreuve ardente attend encore les consacrés, et que le temps approche où la liberté religieuse dont nous jouissons aujourd’hui sera fortement restreinte et où, par conséquent, le travail de diffusion de la vérité sera
entravé par la main puissante du pouvoir civil et ecclésiastique combiné, soyons plus diligents dans l’utilisation des occasions qui nous sont données.
Soyons animés du même esprit que les trois jeunes Hébreux : « Notre Dieu que nous servons ». Non seulement, ils reconnaissaient Dieu et L’adoraient, mais de plus, ils Le servaient, selon qu’ils en avaient l’occasion. Et il en est ainsi aujourd’hui : ceux qui ont la force de caractère nécessaire pour refuser d’adorer des institutions humaines, et par là de souffrir « la perte de toutes choses » — les estimant comme une « perte » et de la « boue » (Philippiens 3 : 8) — afin de pouvoir gagner Christ et d’être trouvés finalement accomplis en Lui, comme membres de son corps glorifié, et cohéritiers dans son royaume, non seulement pratiquent des renoncements, mais servent et confessent avec joie le Seigneur dans leur vie quotidienne. Les services rendus par amour pour le Seigneur sont toujours des services rendus à sa cause et sont appréciés comme il se doit. Quiconque ne rend pas quelque service à notre Roi dans le temps présent où les occasions de servir sont multiples, possède tout au plus l’amour « tiède » qui répugne au Maître – Apocalypse 2 : 4 ; 3 : 16.
Prenons la résolution, chers frères, comme le firent les trois Hébreux, de n’adorer et de ne servir que l’Éternel, notre Dieu — de n’adorer et de ne servir ni le sectarisme sous aucune de ses nombreuses formes, ni Mammon avec ses séductions et ses récompenses, ni la réputation, ni les amis, ni nous-mêmes. Car selon Jean 4 : 23, 24, Dieu cherche ceux qui l’adorent en esprit et en vérité.
AMEN