LA JALOUSIE

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Le terme JALOUSIE est aussi bien employé dans le langage courant que dans le langage biblique. Comment définir la JALOUSIE ? Est-ce une QUALITE ou un DEFAUT ?

Je suis persuadé que la majorité des gens la classerait dans la catégorie DEFAUT et telle est la perception générale dans notre entourage, et pourtant elle est quelquefois exprimée comme QUALITE dans le langage courant et également biblique.

DEFINITION SOUS LA FORME « QUALITE » : C’est un attachement pour quelqu’un ou quelque chose. C’est avoir du zèle pour quelqu’un ou quelque chose.

DEFINITION SOUS LA FORME « DEFAUT » : C’est avoir de mauvais sentiments ; un sentiment de dépit, mêlé d’envie, qu’on éprouve quand on n’obtient pas ou ne possède pas les avantages obtenus ou possédés par un autre. On jalouse toujours quelque chose de plus élevé, de supérieur à notre condition.

TRAITONS LA JALOUSIE EN TANT QUE DEFAUT. Très tôt dans l’histoire biblique la jalousie est apparue parmi les hommes à cause du péché.

1 – EXEMPLE DE CAIN ET ABEL (2 frères).

Caïn ne supporta pas que l’offrande d’Abel (son frère) fût agréable à l’Éternel et non la sienne. Caïn s’irrita et son comportement le conduisit à tuer son frère Abel.

Genèse 4:3-8 : « ’Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Éternel une offrande des fruits de la terre; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. Et l’Éternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent sur toi : mais toi, domine sur lui. Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua. »

Cet événement, au début de l’histoire de l’humanité, nous montre à quel point la JALOUSIE est à proscrire, à rejeter de notre esprit sous peine de s’engager rapidement sur une voie pernicieuse.

2 – EXEMPLE DES FRERES DE JOSEPH.

Genèse 37: 3, 4 : « Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse ; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié. »

Cet exemple nous démontre le mécanisme qui mène à cette jalousie.

C’est d’abord le comportement de Jacob vis-à-vis de Joseph (un des plus jeunes fils de son épouse préférée, Rachel), qui provoqua l’amorce de la jalousie et enfin la haine des autres frères (sans pour autant que ces derniers soient délaissés ou persécutés par leur père), mais se sentant moins aimés, cela suffit à créer un climat de méfiance envers leur frère Joseph.

Cette situation peut se rencontrer dans les familles où il y a plusieurs enfants. Les parents ou l’un d’eux peuvent avoir une attirance particulière pour l’un des enfants (soit pour sa beauté, sa douceur, son obéissance, son caractère différent) et sans s’en rendre compte cela peut exciter la jalousie des autres enfants et créer un climat de mésentente pour l’ensemble de la famille. Il appartient aux parents de limiter, voire d’exclure toute action tendant à exprimer cette attirance particulière.

Dans l’histoire des frères de Joseph, leur démarche les amena à envisager la mort de Joseph (comme Caïn, avec la préméditation en plus) qui se traduisit finalement par l’éloignement de Joseph de sa famille en le vendant comme esclave à une caravane d’Ismaélites et cela tout en faisant croire à Jacob que son fils avait été dévoré par une bête féroce.

Oui, la jalousie, une fois enracinée, n’a plus de limite logique.

Heureusement la main de l’Éternel était sur Joseph et le dénouement a été merveilleux pour toute la famille. Les frères de Joseph ont appris l’humilité dans les épreuves qu’ils endurèrent par la suite et lorsque Joseph se fit connaître à ses frères en Égypte et qu’il donna, pour le retour, à Benjamin (son plus jeune frère de la même mère) des cadeaux bien plus important qu’aux autres, ils ne se révoltèrent plus.

Genèse 45:22, 24 : « Il leur donna à tous des vêtements de rechange, et il donna à Benjamin trois cents sicles d’argent et cinq vêtements de rechange… Puis il congédia ses frères, qui partirent ; et il leur dit : ne vous querellez pas en chemin. »

3 – EXEMPLE DE MARIE ET DE AARON, TOUS DEUX JALOUX DE MOÏSE.

(MARIE, sœur aînée de Moïse et de Aaron ; AARON, frère aîné de Moïse.)

Cet événement se passe dans le désert.

Le peuple hébreu murmura maintes fois contre Moïse, son conducteur, établi par l’Éternel pour conduire ce peuple hors de l’Égypte et jusqu’en Canaan, la Terre Promise.

Marie et Aaron, influencés par le peuple, ont fini par douter de la sincérité de son investiture par l’Éternel, ce qui réveilla en eux la jalousie envers leur frère Moïse.

Nombres 12:1-3 : « Marie et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne qu’il avait prise, car il avait pris une femme éthiopienne. Ils dirent : Est-ce seulement par Moïse que l’Éternel parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’Il parle ? Et l’Éternel l’entendit. Or, Moïse était un homme fort patient, plus qu’aucun homme sur la surface de la terre. »

Là encore la scène se déroule entre frères et sœur.

Cette jalousie injustifiée entraîna la punition de l’Éternel à l’égard de Marie qui en fut l’instigatrice. Elle fut frappée de la lèpre durant sept jours. La guérison intervint suite aux supplications de Moïse.

Nombres 12:9, 10, 13, 15 : « La colère de l’Éternel s’enflamma contre eux. Et il s’en alla. La nuée se retira de dessus la tente. Et voici, Marie était frappée d’une lèpre, blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Marie ; et voici elle avait la lèpre… Moïse cria à l’Éternel, en disant : O Dieu, je te prie, guéris-la ! Marie fut enfermée sept jours en dehors du camp ; et le peuple ne partit point, jusqu’à ce que Marie y fût rentrée. »

4 – AUTRE SCENE DE JALOUSIE : ENTRE LE ROI SAÜL ET DAVID.

Cet événement se déroule après que David (jeune berger) vainquit les Philistins en tuant leur chef Goliath.

Une grande joie s’empara de la foule et plus particulièrement des femmes, qui venaient au devant de l’armée triomphante du Roi, pour vanter les mérites du héros de la bataille, en l’occurrence David.

1 Samuel 18:6, 7 : « Comme ils revenaient, lors du retour de David après qu’il eut tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël au devant du roi Saül, en chantant et en dansant, au son des tambourins et des triangles, et en poussant des cris de joie. Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres, et disaient : Saül a frappé ses mille et David ses dix mille. »

On voit tout de suite l’origine de la jalousie qui va gagner Saül. La victoire remportée contre l’ennemi est rapidement oubliée. La joie de Saül s’est transformée en haine contre David (un rival présumé).

Cette haine une fois enracinée le poussa à faire mourir David, d’abord par des moyens détournés puis ensuite ouvertement en le poursuivant. Mais, là encore, la main puissante de l’Éternel guidait David alors que l’Esprit de l’Éternel se retirait de Saül jusqu’à ce qu’il eût lui-même trouvé la mort dans un combat.

Dans cet événement on aurait plutôt vu se manifester une jalousie entre Jonathan (fils de Saül) et David, Jonathan craignant de perdre le privilège de la succession après son père Saül. Mais il en fut tout autrement. Jonathan avait une très grande affection pour David (il reconnaissait et appréciait ses qualités) et il lui fut d’un grand secours dans les jours suivants.

1 Samuel 19:1, 2 : « Saül parla à Jonathan, son fils, et à tous ses serviteurs, de faire mourir David. Mais Jonathan, fils de Saül, qui avait une grande affection pour David, l’en informa et lui dit : Saül, mon père, cherche à te faire mourir. Sois donc sur tes gardes demain matin, reste dans un lieu retiré, et cache-toi. »

1 Samuel 20:17 : « Jonathan protesta encore auprès de David de son affection pour lui, car il l’aimait comme son âme. »

5 – SCENE DE JALOUSIE ENTRE DANIEL ET SES COMPAGNONS.

L’événement se passe au temps du roi Darius. Les Juifs étaient en captivité à Babylone. Parmi eux se trouvait Daniel (homme particulier, apprécié par le roi). Darius l’établit chef sur un groupe de cent vingt satrapes (gouverneurs de provinces) avec deux autres chefs. Daniel se distinguait des deux autres chefs, ce qui éveilla en eux une jalousie insensée.

Daniel 6:1-4 : « Darius trouva bon d’établir sur le royaume cent vingt satrapes, qui devaient être dans tout le royaume. Il mit à leur tête trois chefs, au nombre desquels était Daniel, afin que ces satrapes leur rendissent compte, et que le roi ne souffrît aucun dommage. Daniel surpassait les chefs et les satrapes, parce qu’il y avait en lui un esprit supérieur; et le roi pensait à l’établir sur tout le royaume. Alors les chefs et les satrapes cherchèrent une occasion d’accuser Daniel en ce qui concernait les affaires du royaume. Mais ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu’il était fidèle, et qu’on n’apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais. »

La jalousie se manifeste toujours envers quelqu’un de supérieur à soi. Ses compagnons ont bien décelé l’attitude irréprochable de Daniel, donc supérieure à la leur et ne purent, de ce fait, supporter plus longtemps sa présence. Ils recherchèrent toutes sortes de stratagèmes pour le prendre en défaut, le condamner, le désapprouver aux yeux du roi. Leur complot (insensé) semblait aboutir sans compter sur la providence divine à l’égard de Daniel.

S’appuyant sur le décret du roi qu’ils avaient eux-mêmes formulé, Daniel fut saisi en pleine prière et jeté dans la fosse aux lions. Sa vie fut épargnée providentiellement comme nous le lisons en Daniel 6:19-22 : « Le roi se leva au point du jour, avec l’aurore, et il alla précipitamment à la fosse aux lions. En s’approchant de la fosse, il appela Daniel d’une voix triste. Le roi prit la parole et dit à Daniel : Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions ? Et Daniel dit au roi ; Roi, vis éternellement ! Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui.; et devant toi non plus, ô roi, je n’ai rien fait de mauvais. »

Le Roi Darius s’est réjoui de ce dénouement. Il ordonna qu’on jette ses accusateurs dans la fosse aux lions où ils périrent.

LES EXEMPLES DANS LE NOUVEAU TESTAMENT.

6 – LES SACRIFICATEURS JALOUX DE JESUS.

Pourquoi ? Marc 11:18 : « Les principaux sacrificateurs et les scribes, l’ayant entendu, cherchèrent les moyens de le faire périr; car ils le craignaient, parce que toute la foule était frappée de sa doctrine. »

Jean 11:47, 48 : « Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent : Que ferons-nous ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. »

Les sacrificateurs voyaient leur influence diminuer alors que l’influence de Jésus se propageait rapidement. Les bonnes paroles, les bonnes actions, les miracles de Jésus ne les incitaient pas à soutenir l’action de Jésus car ils étaient aveuglés par l’orgueil qui les animait. Leur seul but était de mettre fin à la mission de Jésus et de récupérer leurs adeptes. A partir d’une telle détermination, tous les moyens étaient bons pour Le faire mourir.

Ils y parvinrent, non pas selon leur propre plan, mais selon celui de Dieu. Leur prétendue victoire se transforma en défaite car ils ont été rejetés par l’Éternel, alors que la mort de Jésus, homme parfait, a été une victoire sans précédent sur l’adversaire. Cet exemple est capital pour tous les disciples de Jésus. Il a été et reste toujours le modèle idéal à tous les points de vue. Par contre, ses ennemis, les sacrificateurs et la foule qui les a écoutés, doivent nous mettre en garde contre cette terrible maladie qu’est la jalousie. Soyons vigilants :

Luc 21:36 : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »

1 Pierre 5:8 : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. »

Le dernier exemple que nous prendrons en considération est tiré d’une parabole de notre Seigneur.

7 – LA PARABOLE DE L’ENFANT PRODIGUE.

Luc 15:11-32 : « Il dit encore : Un homme avait deux fils … parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé. »

Il s’agit d’une histoire d’héritage. (Des problèmes semblables se manifestent toujours de nos jours).

Un père et ses deux fils : le plus jeune réclame sa part d’héritage, le père partage ses biens. Le plus jeune, ayant reçu sa part, décide de quitter la maison familiale alors que le plus âgé reste dans le domaine familial pour s’occuper des affaires de son père.

Le plus jeune, très enthousiaste de sa liberté, dissipa rapidement les biens qu’il avait reçu de son père, après quoi il se retrouva dans une situation désespérée. Il regrette son action insensée, tient à se repentir, et veut retourner auprès des siens, verset 18 : « Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père j’ai péché contre le ciel et contre toi. » Le père ému de compassion l’accueille à bras ouverts. Il le pare de beaux vêtements et prépare une fête en l’honneur de son retour, versets 22 à 24 : « Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. »

L’histoire est très émouvante jusqu’à ce moment, mais voyons la suite.

Le fils aîné, son frère, va-t-il lui faire la même ovation ? NON.

Il se rebiffe alors contre son père, lui reprochant de ne pas le traiter comme son frère. Avait-il raison ?

Certains, parmi nous, approuveraient le comportement du fils aîné. Le père très compatissant a su répondre aux arguments, si logiques, de son fils aîné, versets 31 et 32 : « Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi; mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé. »

La morale de cette parabole est que nous devons être compatissants envers ceux qui se détournent du mal, du péché, de leurs fautes et qui sincèrement démontrent, par leur comportement, le repentir nécessaire pour retrouver l’harmonie avec leur entourage et de ce fait avec Dieu.

Ces quelques exemples, parmi tant d’autres, tirés de la Bible, nous montrent clairement les résultats insensés, néfastes que peut provoquer une jalousie non freinée, non contrôlée, dont il faut se préserver.

SOMMES-NOUS À L’ABRI DE TELS EXCES ?

Sans une vigilance accrue de tous les instants, le risque subsiste et peut s’introduire furtivement dans notre comportement envers les autres.

L’exemple des frères de Joseph doit mettre en garde les familles dotées de plusieurs enfants. L’attirance de Jacob au travers de Rachel (sa mère), si justifiée soit-elle, éveilla une JALOUSIE excessive chez les autres enfants.

Les parents devraient être ’’IMPARTIAUX’’ envers leurs enfants bien qu’il arrive que certains d’entre eux demandent une affection particulière due à leur caractère plus sensible ou leur état de santé plus fragile mais cela ne doit pas exciter la jalousie des autres enfants.

L’exemple de Marie et de Aaron est une autre leçon pour nous.

Moïse a été choisi par Dieu pour accomplir une certaine mission. Contester ce pouvoir c’était s’opposer à Dieu. Des tentations similaires peuvent se produire parmi les disciples de Jésus que nous sommes.

N’est-il jamais arrivé à certains frères de contester l’élection d’un frère ancien ou diacre (dans sa propre assemblée et parfois dans une autre assemblée) ? Sachons que les membres de l’assemblée expriment la volonté de Dieu, contester le résultat c’est s’opposer indirectement à Dieu.

Dans les débats de toute nature il arrive qu’il s’y trouve un contestataire qui voudra, coûte que coûte, s’opposer aux résolutions prises par la majorité. Bien souvent ces démarches sont animées par un esprit de JALOUSIE, voire d’ORGUEIL, en s’attribuant personnellement une supériorité de discernement. Même si cela peut être vrai, il est néanmoins recommandé de ne pas forcer la décision, l’avenir dévoilera qui avait raison et chaque partie en tirera une leçon bénéfique.

LA JALOUSIE DANS LE COUPLE.

Une certaine dose de jalousie est nécessaire pour conforter l’union de deux personnes et ainsi préserver le couple. Chacun doit percevoir en son partenaire quelque chose de PLUS que chez lui-même. Une pleine confiance doit s’instaurer dans le couple. Si tel n’est pas le cas, une certaine méfiance va germer et progressivement s’installer jusqu’à exciter une jalousie sans retenue, doutant de tous les propos abordés, allant même, quelquefois, jusqu’à soupçonner des rencontres qui tendraient à commettre des infidélités. Ne laissons pas ce germe se développer dans le couple.

D’AUTRES SUJETS DE JALOUSIE.

Nous vivons en France, un des pays développés, dans une certaine aisance matérielle. Certains de nous sont parvenus à acquérir des biens matériels, maisons, voitures, etc… ou une situation élevée. Cela peut éveiller, chez certains de nos amis, de nos frères et sœurs, une jalousie qui va provoquer une envie de surpasser telle famille ou telle personne de notre proche entourage. Ceux-ci ne supportant pas que d’autres puissent réussir mieux qu’eux-mêmes. C’est une ambition démesurée mêlée d’orgueil dont il faut se débarrasser.

DANS LE DOMAINE DE L’HABILLEMENT.

Cette jalousie est d’avantage perçue parmi les femmes, les sœurs.

On jalouse, on envie quelquefois la nouvelle tenue vestimentaire et on va tout faire pour qu’à la prochaine rencontre on porte un vêtement similaire sinon plus chic. Le même raisonnement peut être tenu pour la coiffure ou tout autre chose. Je ne voudrais pas froisser quiconque par ces propos et je m’empresse de souligner que l’élégance est une qualité et en tant que disciple du Seigneur notre présentation et notre comportement doivent être exemplaires. Ce qu’il faut souligner c’est qu’une jalousie excessive conduira à des abus irraisonnés qui, avec le temps, terniront les relations entre nous.

Ces quelques remarques semblent peut-être excessives mais reportons-nous au commentaire de la Manne du 5 Septembre basée sur le texte du Cantique des Cantiques 8:6 : « La jalousie est cruelle comme le shéol, ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme très véhémente (version Darby) ».

La jalousie est l’un des ennemis qui attaque chaque chrétien. Dès qu’on l’aperçoit, il faut le mettre à mort comme un ennemi de Dieu, de l’homme et de tout bon principe. Si, à certains points, sa présence a souillé le cœur, ne fut-ce qu’un instant, il faut invoquer une purification par l’esprit de sainteté et d’amour. La jalousie n’est pas seulement un monstre cruel en elle-même, mais il est presque sûr que ses griffes empoisonnées causeront de la douleur et de l’affliction aux autres en même temps que le malheur général de ceux qui la nourrissent et finalement leur destruction. La jalousie est le péché en pensée, la méchanceté en pensée ; elle est fort sujette à conduire rapidement au péché et à la méchanceté en action. La jalousie transforme tout ce qui l’entoure à sa propre couleur et à son propre caractère avec une telle rapidité qu’une fois l’esprit empoisonné par elle, il ne peut en être purifié qu’avec de grandes difficultés.

Ce commentaire nous montre bien l’aspect négatif, sombre, de la jalousie entretenue.

Abordons maintenant un aspect POSITIF que peut procurer la jalousie.

PREMIER EXEMPLE : Exode 20:5 : « JE SUIS UN DIEU JALOUX ».

La jalousie serait-elle un attribut négatif de l’Éternel ? Évidemment NON.

Que signifie cette déclaration ? (répétée plusieurs fois)

Ces paroles furent prononcées au Mont SINAI lors de la transmission des 10 Commandements au Peuple d’ISRAEL. Parmi ces commandements, l’un d’eux mentionne : « Tu ne te feras pas d’images taillées… Tu ne te prosterneras pas devant elles… » Il s’agit bien là d’idoles et Dieu insista que LUI SEUL devra être vénéré, adoré comme créature Suprême, Tout Puissant et qu’Il n’admettra pas qu’on se prosterne devant d’autres personnages ou images taillées (idoles).

Les JUIFS ont-ils respecté cette règle capitale ? Loin de là, ils se sont souvent tournés vers cette idolâtrie.

Les CHRETIENS de l’Age de l’Évangile se sont-ils inspirés de cette règle pourtant claire ,sans ambiguïté ?

Quels sont, en notre temps, les mouvements religieux se prétendant être chrétiens qui ont rejetés toutes sortes d’idolâtries ? Soyons parmi ces exceptions.

DEUXIEME EXEMPLE : L’APÔTRE PAUL EXCITANT LA JALOUSIE DE SA RACE.

Romains 11:13, 14 : « Je vous le dis à vous, païens; en tant qu’Apôtre des païens, je glorifie mon ministère, afin, s’il est possible, d’EXCITER LA JALOUSIE de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns ».

L’Apôtre Paul avait évidemment de bonnes intentions envers son peuple. Son but était d’éveiller l’esprit des Juifs sur le thème important du salut que procurait la connaissance de l’Évangile de Christ, là, à leur portée malgré leur mise à l’écart pour avoir rejeté le Christ.

En leur parlant de ces païens zélés qui ont accepté l’Évangile, eux qui auparavant étaient sans Dieu et dont l’accès a été maintenant ouvert. Cela devrait inciter les Juifs à revoir leur comportement, en excitant leur jalousie envers les païens qui à leurs yeux ne méritaient pas une telle attention de la part de leur Dieu.

Quelques-uns ont compris l’exhortation de Paul ; ce sont ceux mentionnés en :

Romains 9:27 : « Un reste seulement sera sauvé ».

Romains 11:5 : « De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce ».

CONCLUSION :

Soyons attentifs aux instructions des Saintes Écritures.

Soyons zélés dans l’œuvre du Seigneur.

Rejetons toute amorce de jalousie si nous voulons nous comporter en véritables disciples de Christ et obtenir l’approbation de l’Éternel dans le service qui nous incombe.

Fr. R. M.

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