« Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. » – Jean 20 : 20.
Textes de base : – Jean 20 : 1-10, 19, 20. –
Avant sa crucifixion, Jésus s’était efforcé de préparer les disciples à sa mort. Or, ceux-ci ne comprenaient pas le sens de ses paroles parce qu’ils croyaient fermement qu’Il était sur le point d’établir son royaume. Dans l’Evangile de Jean (14 : 27-29) Jésus leur dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point et ne s’alarme point. Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi. Et maintenant je vous ai dit ces choses avant qu’elles arrivent, afin que lorsqu’elles arriveront, vous croyiez. » Voir également Matthieu 16 :21 ; 17 : 22, 23 ; 20 :17-19.
Après leur avoir répété plusieurs fois qu’Il devait mourir et ressusciter, les disciples finirent par accepter à contre-cœur ce qui devait arriver. Ils ne pouvaient pas comprendre les raisons de sa mort surtout à ce moment-là, parce qu’ils s’accrochaient à l’espoir, malgré les circonstances, que son royaume serait établi. Ils furent peinés de savoir qu’Il allait mourir, et Jésus l’ayant remarqué leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira : vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie… Vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie. » Jean 16 : 20-22.
Bien qu’ayant été avertis et préparés les disciples furent troublés quand Jésus fut crucifié. Ils avaient perdu leur confiance et leur foi et se trouvaient dans le désarroi. A leur retour du sépulcre, Marie de Magdala et les autres leur racontèrent que des anges leur avaient dit que Jésus était vivant : « Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes. » (Luc 24 : 11). « Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! » (Jean 20 : 19). Le texte dit que les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. On devrait plutôt dire qu’ils furent transportés de joie. Dès lors, leurs espérances renaissaient et, même s’ils ne comprenaient pas bien les événements, ils furent heureux de savoir que, même invisible, le Seigneur était proche.
Il y avait cependant pour eux d’autres raisons de se réjouir, d’une joie que personne ne pouvait leur ravir, c’était le fait que le Père céleste leur donnerait le Saint Esprit, comme conséquence de la mort et de la résurrection de Jésus. Avant de les quitter Il leur dit en effet : « Cependant je vous dis la vérité : Il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas sur vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean 16 : 7). Au chapitre 14 : 26 on lit : « Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. »
Jésus savait que le Saint Esprit les éclairerait et leur ferait comprendre tout ce qu’Il leur avait dit. Ils comprendraient alors pourquoi Il devait mourir en rançon à cause d’Adam, afin de pourvoir aux moyens d’affranchir Adam et sa descendance lorsque le temps fixé par Dieu serait venu. Jésus leur avait dit : « Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs (pour tous). » Il savait également qu’ils comprendraient alors ce que signifierait l’invitation à faire partie de la famille de Dieu, de Lui être adjoints dans l’admirable œuvre du royaume. Il savait qu’ils se rappelleraient ses paroles rapportées dans l’évangile de Matthieu (19 : 28, 29) : « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle. »
Jésus dit que le Saint Esprit leur rappellerait ses promesses et autres paroles et leur ferait discerner et apprécier leur signification. Et quand ils le reçurent, la joie remplit effectivement leur cœur.
« Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » – Jean 15 : 11.