LA JUSTİCE ET LA MISÉRİCORDE DİVİNES

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― 2 Chroniques 33 : 1-20 ―

« Cessez de faire le mal ; apprenez à faire le bien. » – Ésaïe 1 : 16, 17.

Manassé, la figure centrale de cette étude, était le fils du bon Roi Ézéchias. Manassé succéda au trône de Juda en sa douzième année – le mauvais fils d’un bon père. Cette question des bons pères et des mauvais fils, et des mauvais pères et des bons fils, fut probablement due, fréquemment, au bon ou au mauvais caractère des mères, ainsi qu’au fait que le roi, occupé par les affaires de l’état, ne pouvait pas accorder l’attention nécessaire à l’éducation de ses propres enfants. Il y a sans doute des exceptions à chaque règle, mais il est impossible d’éviter une certaine réflexion par rapport aux parents concernant chaque enfant incorrigible.

COMBİEN RARES SONT CEUX QUİ RECONNAİSSENT LE CARACTÈRE SACRÉ DES RESPONSABİLİTES PARENTALES

Être parent est sans aucun doute la fonction la plus élevée et la plus importante de la vie humaine. Pourtant, combien peu de gens se rendent compte du caractère sacré des responsabilités parentales ! Le Prophète demande : « Qui est-ce qui tirera de l’impur un [homme] pur … ? » – (Job 14 : 4 – Darby). Tout en admettant la conclusion qu’aucun membre de notre race ne peut être parfait, nous devons également admettre que les parents ont de grandes possibilités en ce qui concerne le bien ou le mal chez leurs enfants. Cette responsabilité d’avoir des enfants devrait être perçue – avant le mariage. Nous n’avançons pas que le mariage soit mis sur le même plan que le simple fait de se reproduire, et que les sentiments les plus nobles soient sans importance ; mais nous affirmons que l’esprit de sobre bon sens doit être recherché en relation avec le contrat le plus important de la vie, touchant non seulement le destin et le bonheur du couple, mais aussi celui de leur progéniture.

Quiconque prendra connaissance du soin dont fait preuve le chercheur en agronomie ou en horticulture pour produire des variétés de fruits, de fleurs et de légumes de choix, aura raison d’avoir honte du peu d’attention accordée à la réalisation d’idéaux propres à l’espèce humaine – en effet, il est stupéfiant que, pour la majorité, il n’y ait pas le moindre idéal ; seule la passion aveugle et animale est reconnue.

L’éleveur de chevaux de race, de chiens, de bétail, etc…, expliquera combien il prend soin de la mère pendant la période de reproduction – sa santé, son environnement, prenant tout en considération, car tout a à voir avec sa progéniture, et pourtant ces mêmes éleveurs de bétail, de chevaux, de volaille, etc. semblent accorder peu de considération à la condition de la femme, mère de leurs propres enfants, pendant la période de grossesse. Comme il est étrange qu’un amateur de chevaux se rende compte qu’il sera bénéfique pour la jument reproductrice d’observer des photos de chevaux au galop et de regarder des courses hippiques, afin que son poulain soit en conséquence plus rapide et ait plus de valeur, alors qu’il n’applique pas ce principe à sa propre femme !

Faut-il s’étonner que les enfants naissent nerveux et pleurnicheurs quand on sait que la mère, en les portant, a été énervée et contrariée de mille façons ? Faut-il s’étonner que les enfants naissent avec un héritage de passion, de colère et de convoitise, quand on pense aux expériences de leurs mères qui les ont ainsi marquées ? Il est certain que tous les parents qui ont un jugement raisonnable et qui comprennent ces questions, poseront les bases requises pour le développement du caractère de leurs enfants – bases sur lesquelles ils élèveront ensuite leurs enfants avec patience, soin et amour selon les plus hauts critères de droiture et la noblesse de la sainteté et de la fidélité envers le Créateur ! Mais alors que cela devrait être la préoccupation de tous, quand pourrions-nous espérer un jour amener le monde à désirer et à s’efforcer d’obtenir de tels résultats ? Jamais ! L’espoir pour le monde disparaîtrait s’il ne reposait sur la Parole sûre du Seigneur, qui promet à l’humanité une aide d’en Haut dans le grand royaume du Messie.

LA VALLÉE DE HINNOM

Le Roi Manassé réintroduisit l’idolâtrie, éleva des autels pour le culte de Baal dans les parvis du temple, s’adonna à la magie, et communiqua avec les mauvais esprits. Le Seigneur lui permit de suivre cette voie et apparemment la majorité de la nation pencha soit vers le bien, soit vers le mal, par l’exemple de ses rois. Ainsi, le peuple s’égara. Le châtiment pour cette conduite ne tarda pas. Le Seigneur permit au roi d’Assyrie d’être l’exécuteur de la punition. Il s’empara de la ville et emprisonna le roi. La punition pour idolâtrie n’était pas un tourment éternel, il faut le noter ; cette idée erronée nous est venue au cours des « âges des ténèbres ». Nous sommes revenus à une meilleure compréhension de Dieu et de sa Parole.

Après avoir passé un certain temps en captivité, le roi commença à retrouver ses facultés de raisonnement et à comprendre la leçon. Les souvenirs de son bon père, le Roi Ézéchias, et les bénédictions qu’il reçut du Seigneur, lui revinrent sûrement à l’esprit. Le Roi Manassé se repentit, chercha le pardon du Seigneur et l’obtint, et il fut restauré dans son propre royaume.

En rapport avec les délires idolâtres du roi, il est écrit au verset 6 (2 Chroniques 33) qu’il « fit passer ses fils par le feu dans la vallée … de Hinnom ». Cette vallée se trouve juste à l’extérieur de la ville de Jérusalem, au sud. Elle est maintenant entièrement comblée et recouverte de vergers. Autrefois, c’était une vallée profonde. Elle était utilisée pour des rites religieux à une certaine époque. Une grande statue de bronze, dont le corps était creux, y était érigée et constituait un conduit pour les brasiers qu’on allumait en dessous. La statue avait les bras tendus qui devenaient incandescents et des enfants y étaient parfois offerts en sacrifice aux faux dieux, un culte absolument condamné par le Tout-Puissant.

Plus tard, cette vallée de Hinnom fut profanée afin qu’elle ne puisse plus jamais être utilisée comme lieu d’adoration. Il ne fait aucun doute qu’elle ait servi de lieu de destruction des ordures de la ville de Jérusalem – on y jetait des cadavres de chats, de rats, de chiens, etc. et du feu et du soufre y brûlaient pour détruire les gaz toxiques. Les cadavres des plus vils criminels pouvaient aussi être jetés dans cette vallée comme un ignoble rebut, indiquant aucun espoir de vie future pour eux.

Cette « vallée du fils de Hinnom » ou Ge-Hinnom, est appelée plus tard, Géhenne, dans le Nouveau Testament, écrit en Grec. Notre Seigneur a cité cette vallée à plusieurs reprises pour illustrer la seconde mort, la condition irrémédiable (ou désespérée) de tous ceux qui refuseraient délibérément, consciemment et avec persistance la grâce de Dieu.

APPRENEZ À FAİRE LE BİEN

Notre texte, tiré d’Ésaïe, est un avertissement de l’Éternel : « Cessez de faire le mal ; apprenez à faire le bien. » Il exprime l’attitude générale de Dieu envers notre race. Il ne nous reproche pas d’être pécheurs, car Il explique Lui-même que nous sommes nés dans le péché et formés dans l’iniquité, et que nos mères nous ont conçus dans le péché (selon le Psaume 51 : 7). Ce que le Seigneur désire de nous, c’est que, réalisant notre mauvaise condition, nous nous en détournions au mieux de nos capacités pour faire le bien. Nous ne serons pas capables d’effectuer cette transformation en nous-mêmes, sauf si nous avons une volonté droite et un cœur pur, si nous nous efforçons honnêtement de pratiquer ce qui est juste. À tous ceux-là, Dieu propose secours, de l’aide, et cette aide, Il l’a pourvue pour nous en notre Rédempteur. Il est déjà une aide pour ceux qui L’acceptent, ainsi que sa Parole, par la foi. Il sera une assistance réelle pour la grande majorité de l’humanité par l’établissement de son royaume. Finalement, tous ceux qui en viendront à aimer la justice et à haïr l’iniquité pourront atteindre la vie éternelle, et tous ceux qui aimeront l’iniquité et haïront la justice subiront le châtiment de la seconde mort, symboliquement représentée par la Géhenne – « la destruction éternelle de la présence du Seigneur » – 2 Thessaloniciens 1 : 9.

WT1911 p4839