LA LEÇON DES LYS

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« Considérez comment croissent les lis des champs » Matthieu 6 : 28.

La peur et l’anxiété sont parmi les ennemis les plus sérieux de notre famille humaine. Ils s’attaquent à la matière grise du cerveau ; ils produisent de la fatigue nerveuse et sont préjudiciables à la santé. Pour ceux qui cherchent à marcher sur le sentier divin que Dieu a tracé pour l’Eglise de l’Evangile, la peur et l’anxiété sont des entraves particulières. Le Sauveur avait ce fait à l’esprit lorsqu’Il parlait à ses disciples. Il désirait les voir exempts de soucis, avec la paix du cœur. Mais Il ne voulait pas les voir négligents. Il y a une prudence qui est totalement justifiée, nécessaire, même, de notre part, mais il ne s‘agit pas de l’anxiété extrême, de cette incapacité à goûter des bénédictions du moment, à cause de nos pensées, des craintes concernant le lendemain. Lorsque l’Apôtre a déclaré : “ Ne vous inquiétez de rien ” (Philippiens 4 : 6), il ne faisait pas référence à un souci légitime et à un sens des responsabilités, mais à une anxiété qui pillerait l’esprit de la quiétude et de la paix, et qui serait l’indice d’un manque de foi dans le Seigneur et en son attention envers son peuple. Le terme rendu ici par “ inquiéter ” est tiré d’un mot grec qui signifie “être anxieux à l’excès”.

En donnant une leçon énergique à ses disciples, concernant la confiance en Dieu, le Maître s’est servi des lis des champs pour l’illustrer. Les lis de Palestine sont très communs – ces fleurs sont plutôt petites ; beaucoup sont rouges. Ce sont des fleurs vivaces qui poussent et croissent sans soin particulier dans leur culture et bien qu’elles soient piétinées par ceux qui traversent les champs. Elles se développent, malgré tout, viennent à maturité et fleurissent. Un examen microscopique révèle que les lis ont un organisme raffiné, très beau. Jésus déclara que même Salomon dans toute sa gloire n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Il y a une merveilleuse perfection dans la texture d’une fleur. L’habillement le plus fin ne peut rivaliser avec la structure délicate de la fleur créée par une Main Infinie.

La leçon semble démontrer que, bien que les fleurs puissent croître dans un environnement défavorable qu’elles sont incapables de rectifier elles-mêmes, la Providence de Dieu a organisé les choses pour elles, de sorte qu’elles se développent et deviennent très belles. Ces lis ne regardaient pas en haut ni ne désiraient devenir de grands arbres ; ils ne souhaitaient pas non plus s’élever plus haut dans ce monde et être plus près du soleil, comme les plantes grimpantes. Au contraire, ils se contentaient du lot choisi pour eux par leur Créateur Infini. – Matthieu 6 : 30.

La leçon de confiance, chose impérative.

Ainsi le peuple de Dieu doit-il tirer une leçon des lis. Lui aussi doit se contenter des arrangements du Seigneur à son égard, ainsi que l’exprime le poète :

“ Content de tout sort que je vois

Puisque Dieu dirige mes pas ”.

Dans la mesure où nous nous rapprocherons de cette condition d’esprit, celle-ci nous procurera la paix et le repos de l’âme. Nous ne devons pas nous livrer à des soucis ni nous abandonner à la paresse, mais être diligents, “ fervents d’esprit, servant le Seigneur ”, faisant avec notre force ce que nos mains trouvent à faire. En agissant ainsi, nous devons être contents et assurés que Dieu fera concourir toutes choses pour notre bien. Il souhaite que nous apprenions cette importante leçon de confiance.

Ceux qui négligent d’apprendre cette leçon ne seront pas prêts pour la grande tâche que Dieu a en réserve pour notre avenir dans le Royaume du Messie. Nous sommes certains que Dieu n’accepte pas dans ce Royaume ceux qui ne sont pas remplis de confiance. De même que les fleurs fleurissent sous les soins providentiels de Dieu, ainsi en est-il de tout son peuple qui doit fleurir – c’est-à-dire grandir en connaissance et en beauté d’esprit, en beauté de caractère. Or, ceci ne se réalise pas par quelques grandes choses qu’il ferait, mais par l’esprit dans lequel il affronte les petites choses, les expériences de tous les jours de la vie. Le peuple de Dieu doit croître régulièrement, quoique discrètement.

Le lis voudra toujours garder une place humble; il ne voudra jamais être aussi grand qu’un arbre. Ainsi doit-il en être de nous ici dans la chair. Le Seigneur met chacun à la place qu’Il lui destine. Nous apprendrons mieux les leçons pour l’avenir en étant placés maintenant dans des conditions humbles, où nous pourrons grandir, où toute notre loyauté envers la volonté du Père pourra être mise entièrement à l’épreuve, où toutes les beautés de notre caractère pourront être développées au maximum.

WT 1916 p. 5874

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