La lecture des « Études des Écritures » est-elle l’étude de la Bible ? 1

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W. T. 1910, p. 4684

La résolution, mise en application par beaucoup, de lire chaque jour douze pages des « Etudes des Ecritures » a pour conséquence de nécessiter plus d’étude de la Bible qu’aucune autre façon de faire dont nous avons connaissance. Nous croyons que ce n’est pas tellement le temps accordé à l’étude de la Bible, mais la quantité des études faites et la quantité d’informations acquises qui comptent. Nous connaissons tant de personnes qui ont consacré des jours, des semaines, des années à étudier la Bible et qui ont peu appris ou n’ont rien appris. C’est une idée fausse que de croire que l’étude de la Bible consiste simplement à passer son temps à manipuler une Bible et à en lire quelques versets.

L’étude de la Bible est grandement semblable à la chasse ou à la pêche. Certains chassent chaque année et bien qu’ils chassent beaucoup cela ne prouve pas qu’ils rapportent beaucoup. Certains pêchent pendant de longues heures mais attrapent peu de poissons. En cela, l’étude de la Bible est similaire. Ce n’est pas le temps que nous passons à méditer sur un passage qui importe, mais plutôt la quantité d’informations que nous en tirons.

Les six volumes des « Etudes des Ecritures » n’ont pas la prétention de remplacer la Bible. Il existe différentes méthodes d’étudier la Bible. Ces volumes qui aident à étudier la Bible sont présentés sous une telle forme qu’ils contiennent les éléments importants de la Bible ainsi que les commentaires et les explications relatifs aux affirmations bibliques. Leur principe est exactement le même que celui qu’adoptèrent notre Seigneur et les Apôtres, lorsqu’ils citèrent des passages de l’Ancien Testament et qu’ensuite ils les expliquèrent. Bon nombre de leurs explications étaient telles que s’ils ne nous les avaient pas données et s’ils ne nous avaient pas donné une interprétation spécifique des passages qu’ils citèrent, nous n’aurions jamais été capables d’en discerner l’accomplissement.

La Moisson : le temps convenable pour un clair déploiement de la Vérité

Les explications des « Etudes des Ecritures » sont, bien sûr, basées sur celles de notre Seigneur et des Apôtres. Nous ne nous sentons pas compétents pour donner des interprétations autres que celles qui seraient soit déjà données par notre Seigneur et les Apôtres, soit tellement ajustées et assemblées avec les interprétations de ces derniers qu’elles ne laisseraient, à notre jugement, aucun doute quant à la signification réelle des Ecritures auxquelles nous nous référerions et que nous expliquerions.

Ces parties de la Bible que nous avions cru d’abord bien comprendre, se révèlent avoir été totalement mal interprétées. Nous n’avions pas compris

certains points particuliers relatifs à la rançon et à la délivrance. Regardant nos expériences passées, nous croyions qu’il y avait un Dieu, qui récompenserait ceux qui Le cherchent avec fidélité, et qu’Il avait envoyé Jésus, son Fils. Comment et pourquoi ? Nous ne le comprenions pas.

Nous avions de fausses idées en ce qui concerne le salaire du péché, la raison de la venue d’un Sauveur, l’activité qu’Il fit, celle qu’Il fera dans le futur et ce que serait notre relation avec le Père et le Sauveur. Nous savions, dans un certain sens, que nous avions été appelés à être des fils, mais nous ne savions pas comment le devenir. Nous ne comprenions pas ce que signifiaient les termes « engendrement du Saint Esprit » et d’autres expressions du même genre ; et dans nos expériences nous n’avions trouvé personne qui ait compris ces choses.

Aussi nous devons croire que c’est parce que nous vivons dans ce temps particulier de la fin de l’âge de l’Evangile que nous sommes favorisés par un si grand et si clair déploiement des choses spirituelles. Nous pensons aussi que les bénédictions présentes d’ordre temporel, telle la lumière électrique, sont dues à des raisons semblables. Nous croyons que toute autre explication apporterait trop d’honneur à l’individu qui a été à l’origine de la découverte. Les esprits les plus capables dans le monde ont examiné ces sujets, mais maintenant, par la grâce de Dieu, nous sommes arrivés au moment où le voile est enlevé et où nous pouvons voir la vraie signification de la Parole de Dieu, non seulement une seule personne, mais des centaines, des milliers peuvent la voir.

Nous croyons avoir une conception juste en considérant les choses de cette manière et préférable à celle qui consiste à penser que nous possédons une grande puissance qui nous rend capables de composer un grand système théologique, plus merveilleux que tous les systèmes mis ensemble, mille fois plus merveilleux. Pour cela, la manière la plus simple d’expliquer ce sujet est de reconnaître que le temps convenable est venu et que le Seigneur nous a guidés vers une compréhension correcte.

Si donc, le Seigneur nous a donné quelque chose de nos jours, alors qu’à d’autres époques que celles des Apôtres, peu importe qu’elles aient été bonnes ou sages, les gens ne savaient rien, pour nous, ignorer la ligne d’enseignement qui fut donc ainsi développée serait, selon notre compréhension, ignorer les providences du Seigneur. Il appartient à chacun de penser pour lui-même et de guider sa conduite en conséquence.

Si les six volumes des « Etudes des Ecritures » sont pratiquement la Bible rangés en différents thèmes, avec preuves bibliques à l’appui, nous pouvons convenablement les appeler « La Bible dans sa forme arrangée ». Cela signifie que les volumes ne sont pas simplement des commentaires sur la Bible, mais qu’ils sont pratiquement la Bible elle-même, puisque le but recherché n’est pas de construire une doctrine ou d’émettre une idée issue d’une préférence ou sagesse personnelle mais plutôt de présenter le sujet entier dans la ligne de la Parole de Dieu. Pour cela nous pensons que nous sommes en sûreté si nous suivons ce genre de lecture, ce genre d’instruction, ce genre d’étude de la Bible.

En outre, non seulement nous voyons que les gens ne peuvent discerner le Plan Divin en étudiant la Bible seule, mais nous voyons aussi que si quelqu’un laisse les « Etudes des Ecritures » de côté, même après les avoir utilisées, après qu’elles lui aient été devenues familières, après qu’il les ait lues pendant dix ans, — s’il les met de côté, les ignore et va à la Bible seule (bien qu’il ait compris la Bible pendant dix ans) notre expérience montre qu’au terme d’une période de deux ans, il entrera dans les ténèbres. D’un autre côté, s’il avait simplement lu les « Etudes des Ecritures » avec leurs références et n’avait pas lu une page de la Bible, il serait dans la lumière à la fin des deux ans, car il aurait la lumière des Ecritures.

Nous pensons donc que ces « Etudes des Ecritures » assistent grandement et sont une aide très appréciable dans la compréhension de la Parole de Dieu. Si ces livres ont tant de valeur pour nous, c’est parce que nous les trouvons loyaux à l’égard de la Parole de Dieu et, aussi loin que puisse aller notre jugement, nous les voyons en pleine harmonie avec la Parole et non opposée à elle.

(à suivre)