LA MODERATION A UNE GRANDE VALEUR

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 » Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » — Phil. 4 :5.

Question. — L’apôtre Paul dit » Que votre modération soit connue de tous les hommes. » Quelle signification a vraiment ici le mot modération et quel rapport y a-t-il entre la première phrase de ce verset et la seconde, » le Seigneur est proche ? »

Réponse. — L’Esprit du Seigneur, nous disent les Ecritures, est un esprit de sagesse, un esprit de justice, un esprit d’amour, un esprit de sobre bon sens. Si donc une personne reçoit l’Esprit du Seigneur, elle reçoit dans la même mesure ces qualités de l’esprit et du cœur. Au début de la vie du chrétien, la modération, l’esprit raisonnable et doux est natu­rellement peu développé, mais le disciple de Christ en s’avan­çant dans la vie chrétienne comprend mieux la valeur de cette qualité ; ses idées deviennent plus raisonnables au fur et à mesure qu’il est sanctifié par l’Esprit ; l’esprit de sagesse, de douceur, d’humilité, se développera de plus en plus en lui jusqu’à ce qu’il soit prêt pour le Royaume qui s’établira bientôt.

Cette attitude de l’esprit est acquise en grande partie par la connaissance. Lorsque le disciple de Christ fait des progrès dans la connaissance de Dieu et de ses plans, de l’apparition du péché dans le monde, lorsqu’il apprend comment la condamnation a passé sur tous les hommes par l’hérédité, il acquiert, à un plus haut degré, l’esprit de modération et il agit avec plus de considération et de charité à l’égard de ses semblables. Si nous comprenons que chacun a des imperfec­tions plus ou moins grandes et plus ou moins nombreuses, nous montrerons de la modération dans tous nos actes à l’égard du prochain, nous serons sages, patients envers tous, nous aurons l’esprit de justice, nous serons raisonnables et miséricordieux à l’égard de tous.

L’apôtre Paul ne recommande pas d’exercer cette qualité seulement lorsque nous avons affaire avec les membres de l’Eglise, mais il nous dît : » Que votre modération soit connue de tous les hommes » . Notre modération doit se montrer premièrement dans la famille et doit ensuite se manifester par de bonnes oeuvres dans l’Eglise ; elle doit s’opposer aux mauvais sentiments, à la colère, à la malice, à la médisance, à la haine, aux querelles, aux oeuvres de la chair et du diable. L’esprit de modération ne doit pas se manifester seulement dans la famille, mais à l’égard de toutes les personnes avec lesquelles nous sommes en contact journellement. Les Ecritures nous disent que tout le peuple reconnaissait que les apôtres » avaient été avec Jésus » et avaient été enseignés par lui. Notre vie, comme celle des apôtres, doit rendre le même témoignage aux yeux de tous, aux yeux des frères et du monde en général, tous doivent reconnaître que nous vivons avec Jésus. Notre conduite tout entière doit parler en faveur de la grande et noble cause du Seigneur qui est aussi la nôtre.

Le rapport qui existe entre la première partie du verset cité et la seconde, » le Seigneur est proche » semble être le sui­vant les enfants du Seigneur, selon les promesses de Dieu contenues dans sa Parole, doivent certainement attendre l’établissement prochain du Royaume du Messie et cette pers­pective doit les aider à vivre une vie qui soit en exemple à tous. Devons-nous penser que ce passage fut donné à l’Eglise primitive pour lui faire comprendre que le grand Sabbat était proche, que le Seigneur allait établir son Royaume et qu’elle faisait bien d’avoir patience et d’être modérées ou devons-nous penser que ce passage fait comprendre aux enfants de Dieu la brièveté de la vie et aussi qu’ils ont peu de temps pour mettre en pratique cette grâce, la modération ? Nous ne pour­rions pas le dire ; ce que nous savons, c’est que nous n’aurons pas besoin de nous opposer au péché bien longtemps encore, car il ne sera bientôt plus permis de commettre le péché, nous pouvons prendre patience et exercer notre patience en nous souvenant de cette vérité.

L’apôtre exprime la même idée lorsqu’il dit que » les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » . Cette pensée doit nous pousser à la modération au pardon des offenses en toutes circonstances, même dans des cas ou d’autres personnes manquent de modération se fâchent se montrent dures et rudes. Nous pouvons montrer une grande douceur à l’égard de tous, nous seulement parce que nous savons que le Royaume des cieux est proche, mais parce que nous connaissons les faiblesses de nos semblables, leurs imperfections qui les poussent à empiéter sur nos droits.