LA PARABOLE DES DIX VIERGES

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Matthieu 25 : 1-13

Il sera bon de signaler que la réalisation de cette parabole se rattache à l’accomplissement de certains temps spécifiés dans les Saints Ecrits.

Il s’agit des 1260 jours d’Apocalypse 12 : 6, et des 1290 et 1335 jours de Daniel 12 : 11 et 12. Le point de départ de ces trois périodes est le même. C’est l’an 539, année où la papauté reçut le pouvoir temporel et, détentrice déjà du pouvoir spirituel, régna en maître absolu sur les rois et les peuples.

Les 1260 jours d’isolement et de persécution impla­cable de l’Eglise, par la soi-disant sainte Inquisition, au service du Vatican, conduisent à l’année 1799, en la­quelle le pape perdit le pouvoir temporel.

La persécution de l’Eglise cessa et une ère de li­berté s’ensuivit. Des Sociétés Bibliques se créèrent. Des Bibles furent alors imprimées en grand nombre et les Saints Ecrits furent étudiés avec ferveur par le peu­ple de Dieu d’alors.

Les 1290 jours nous amènent à l’année 1829, aux environs de laquelle les Saints d’alors commencèrent à s’intéresser particulièrement au retour du Seigneur, et les 1335 jours conduisent à l’année 1874, date du re­tour du Seigneur. Revenons à notre parabole.

Sommaire

Verset 1

Le verset premier, par le mot « alors », précise que son accomplissement ne devait pas s’opérer immé­diatement, mais plus tard, en un temps qui devait pré­céder le retour du Seigneur et se prolonger après, au cours de sa seconde présence. Le royaume des cieux qui y est mentionné, c’est le Royaume de Christ dans son état embryonnaire, représenté par tous les consa­crés, les Saints de l’époque considérée, candidats à l’héritage dans ce Royaume. Ces consacrés sont ici comparés à dix vierges, qui prirent leurs lampes pour aller à la rencontre de l’Epoux. Ces lampes symboli­sent les Saints Ecrits : « Ta Parole est une lampe à mon pied. » – Psaume 119 : 105.

Verset 2

Selon le verset 2, cinq d’entre elles étaient folles (insensées, étourdies) et cinq sages (prudentes, avi­sées). Les nombres ne signifient rien, les proportions non plus.

Verset 3

Le verset 3 nous dit que les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles. L’huile repré­sente le Saint Esprit, l’Esprit de la Vérité. Il y en avait alors dans les lampes de toutes les vierges. Toutes, cependant, ne possédaient pas l’Esprit de la Vérité en elles-mêmes, c’est-à-dire dans des vases, comme le décrit la parabole.

Verset 4

Selon le verset 4, les sages, par contre, prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. Ce qui signifie que ces sages, en plus de l’huile qu’elles avaient dans leurs lampes, en avaient aussi dans des vases ; cela signifiait qu’elles possédaient également le Saint Esprit, Esprit de la Vérité, en elles-mêmes, dans leur cœur, leur esprit. Mais les folles n’en avaient que dans leurs lampes.

Verset 5

Et le verset 5 nous informe que, comme l’Epoux tardait, « toutes s’assoupirent et s’endormirent. » Voici ce que rapporte à ce sujet le Volume 3, page 84 :

« Le mouvement, dépeint par notre Seigneur dans la Parabole, correspond exactement à celui qui com­mença avec le mouvement Miller, et se continue maintenant encore [écrit en 1890]. Ce mouvement, bien que commencé par un Baptiste, fut un mouve­ment non sectaire, car les chrétiens les plus pieux et les plus fidèles de toutes les confessions s’y rattachè­rent. »

Le message qu’ils annonçaient était que le Sei­gneur reviendrait en 1844. Il fallait donc se préparer et aller à sa rencontre, pour être pris au ciel avec Lui, en tant que son Epouse, tandis que le monde serait dé­truit, brûlé. Mais le Seigneur ne vint pas et ne les prit pas à Lui. Grande fut leur déconvenue !

C’est ici que se situe la réalisation du verset 5 : « Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. » En fait, l’Epoux ne tardait pas, mais ces vierges étaient sorties trop tôt. Il y avait une différence de 30 années dans la détermination de la date exacte du retour, ce dont ces Adventistes se rendirent compte une quinzaine d’années après, et ils annoncèrent alors que le Seigneur reviendrait en 1874.

A propos de ce désappointement de 1844, rapporté plus haut, le commentaire du Volume 3, pages 84 et 85 dit ceci : « Le désappointement de 1844 est briève­ment rapporté dans la parabole par l’expression “l’époux tardait”, c’est-à-dire paraissait en effet tarder à ceux qui étaient dans l’attente. »

Le frère S., de Pologne, qui fut interné dans un camp de concentration où il mourut à la fin de la deuxième guerre mondiale, exprime la pensée sui­vante au sujet de ce verset 5, dans un article paru en 1926, dans le périodique polonais STRAZ : « S’endormir indique une inactivité dans la proclamation et, en même temps, un affaiblissement spirituel. Mais, elles n’ont pas dormi plus longtemps que jusqu’à minuit. » – Straz 1926–6–88.

Verset 6

Le verset 6 suivant se lit comme suit : « Mais au mi­lieu de la nuit, il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. »

Reprenons l’explication du Volume 3, pages 85 et 86 :

« Mais la parabole indique, parmi ces mêmes vier­ges, un second mouvement quelque peu analogue au premier, mais cependant différent. C’est de la même classe générale de personnes qu’il est parlé, mais pas nécessairement des mêmes individus. […]  Dans le premier, les lampes de toutes les vierges brûlaient également, et ceux qui attendaient l’Epoux formaient un mélange de diverses classes ; lors du second mou­vement, par contre, tous sont bien réveillés, mais, seuls ceux qui possèdent l’esprit de la Vérité dans leur cœur ainsi que la connaissance de la Bible, une lampe préparée, sortent pour aller à la rencontre de l’Epoux. Pour le premier mouvement, une déception fut prédite, car il était nécessaire d’attendre jusqu’aux 1335 jours ; mais au second mouvement, il n’y eut pas de décep­tion, l’attente n’était plus nécessaire, car l’accomplissement de la prophétie eut lieu exactement à la fin des 1335 jours prophétiques, en octobre 1874.

Ce fut, en effet, au terme des 1335 années de la période d’attente, que l’on commença à reconnaître le fait de la présence de notre Seigneur, selon les indica­tions des prophéties antérieures. Ce moment-là était le tout premier début du matin du nouvel âge ; mais c’était le « milieu de la nuit » pour les vierges profon­dément assoupies.

Lorsqu’on entendit le cri (qui retentit encore) : « Voici l’Epoux ! » – non pas : « Voici l’Epoux vient », mais Il est venu et nous vivons maintenant dans la pré­sence [parousia] du Fils de l’homme. Depuis cette date, ce qui caractérise le second mouvement (qui est actuel), c’est la proclamation de la présence du Sei­gneur et de l’œuvre du Royaume qui se poursuit maintenant.

L’auteur du présent volume, et ses collaborateurs, proclamèrent la présence du Seigneur ; ils la démon­trèrent par la prophétie au moyen de plans ou graphi­ques comme ceux contenus dans le présent volume, jusqu’à l’automne de 1878, où les dispositions néces­saires furent prises pour publier la « TOUR DE GARDE DE SION et Messager de la Présence de Christ »

Grâce à la bénédiction du Seigneur, des millions d’exemplaires de cette publication ont répandu au loin la nouvelle de l’accomplissement des temps et de l’établissement actuel du Royaume de Christ, qui se poursuit pendant l’écroulement graduel des royaumes et organisations des hommes, voués à une destruction complète. » – Fin citation Vol. 3 – pages 85, 86.

Il sera intéressant ici de placer le commentaire sur ce sujet du frère S., extrait du périodique Straz, 1926–6– 88 et 89.

« Il n’y a pas de rapport entre cette heure : “à mi­nuit”, et la nuit indiquée en Jean 9 : 4. L’expression “à minuit” (Matthieu 25 : 6), indique que les vierges figu­ratives, après avoir compris la présence de leur Epoux Céleste, entreprirent immédiatement un grand travail, et ce, à une grande échelle. Elles firent retentir le cri annonçant que l’Epoux était présent, et elles commen­cèrent à encourager les autres à L’accueillir, disant : “Allez à sa rencontre”

Considérons maintenant l’expression “A minuit”. Est-ce qu’elle s’est déjà réalisée, ou est-ce qu’elle va se réaliser ? Minuit eut lieu, semble-t-il, lorsque 6000 ans se terminèrent. Le sixième jour millénaire se ter­mina à minuit, et débuta alors le lever du matin du Jour du Seigneur, comme cela est montré dans les Psau­mes 30 : 6 et 46 : 6 : « Le matin, il y a un chant de joie. »

Pour ceux qui ont connu ces choses, n’y a-t-il pas eu réjouissance, joie du fait que débuta le jour de Christ, le jour du rétablissement, le jour du rafraîchis­sement, le jour du rétablissement de toutes choses, et ce qu’il devait y avoir de plus important, c’était l’enlèvement et la glorification de la Fiancée. Ce devait être vraiment une grande joie pour ceux qui connurent ces choses, comme cela est montré dans le Volume 3 à la page 93 [Il s’agit du Volume 3 polonais, ancienne édition. Page 85, dans le Volume 3 français (Volume du MMIL)].

Le milieu de la nuit habituel peut nous servir d’illustration. A minuit, un jour se termine et un autre commence ; bien que ce soit encore les ténèbres, nous disons cependant : C’est la première ou la deuxième heure du matin, etc. Il se comprend que lorsque le sixième millénaire se termina, le septième commença par un matin, quand minuit se termina, moment au cours duquel eut lieu la deuxième venue de notre Sei­gneur, c’est-à-dire en son propre temps (Apocalypse 20 : 4, 6). Cela paraît être la meilleure preuve que 6000 ans se terminèrent, lorsque fut rendu le cri : Voici, l’Epoux est présent ; Il l’est depuis minuit. » – Fin citation Straz 1926-6-88 et 89.

Verset 7 :

« Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. »

La parabole nous prévient que toute la classe des vierges prépare ses lampes, mais que tous ne peuvent pas voir. Seuls ceux qui ont de l’huile dans leur vase (en eux-mêmes – les pleinement consacrés) peuvent recevoir la lumière de leur lampe et se rendre compte de ces choses – Volume 3, page 86.

Le commentaire du frère S., sur ce point, est : « … en même temps, elles commencèrent à apprêter leurs lampes pour parvenir, par l’étude des Saintes Ecritures, à la conviction que le Seigneur est présent. » – Straz 1926 – 6 – 89.

Verset 8 :

« Et les folles dirent aux prudentes : donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent ».

« L’huile, ou l’esprit de consécration, et la lumière qui en dépend ne peuvent pas se communiquer d’une vierge à l’autre. Chacun doit être rempli lui-même de l’Esprit ; chacun doit avoir sa propre provision d’huile (La Vérité, avec l’esprit de consécration et de sainteté). Le coût en est considérable ; il faut beaucoup de re­noncement à soi-même, il faut endurer de rudes épreuves… » – Volume 3, pages 86 et 87.

 

Verset 9 :

« Les sages répondirent : Non, il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous. »

« L’expérience, dans le grand temps de détresse, sera le marché où les vierges ‘folles’ achèteront leur huile. A ce moment-là, il sera trop tard pour entrer aux noces en qualité de membres de l’Epouse, la femme de l’Agneau. Les Ecritures montrent cependant, que ces vierges repentantes de leur ‘folie’, ne seront pas détruites, mais que, étant des vases pour « un honneur moindre », elles seront rendues aptes à « servir le Maître dans son Temple. » – Volume 3, page 87.

 

Verset 10 – première partie

« Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces. » – Version Darby.

« Seuls, cependant, ceux qui sont remplis d’huile, de l’Esprit de la Vérité, auront la lumière au temps voulu et obtiendront la grande bénédiction. Seuls ces derniers entreront avec l’Epoux aux noces. » – Volume 3, page 86. Le frère S., quant à lui, fournit le com­mentaire suivant : « A partir de ce moment-là, les membres de la classe des demoiselles sages entrent continuellement dans la salle de noces ; ils n’ont plus besoin de se reposer dans les tombes [ils n’ont plus besoin de rester endormis dans la tombe, suggestion] (Apocalypse 14 : 13), parce que le Fiancé est présent ; et lorsque le dernier membre entrera dans le palais royal (Psaume 45 : 14, 15), alors auront lieu les noces de l’Agneau. » – Straz 1926 – 6 – 89.

Verset 10 – deuxième partie

« Et la porte fut fermée. »

Sera fermée la porte de la salle des noces, non pas la porte de la miséricorde, mais la porte du Haut Appel. L’occasion de devenir membre de la classe des vierges sages, en s’engageant dans l’œuvre de la moisson, cessera. Ce sera la fermeture du chemin étroit de cet Age de l’Evangile. Après que la porte sera fermée, il n’y aura plus d’engendrement à la nature de l’Esprit.

Verset 11

« Ensuite viennent aussi les autres vierges disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! »

Ensuite, c’est après avoir obtenu l’huile qui leur manquait auparavant et reconnu que la fin de l’Age est arrivée. C’est après avoir été mieux éclairées par la Parole de Dieu. Ouvre-nous, nous désirons aussi faire partie de la classe de l’Epouse.

Verset 12

« Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. »

Je ne vous reconnais pas, comme faisant partie de la classe de l’Epouse, qui est au complet ; et vous, vous êtes toutes ses compagnes, membres de la Grande Multitude. Elles comprendront alors qu’elles ont perdu le grand prix, qu’elles n’ont pas réussi à af­fermir leur appel et leur élection. Si elles ne participe­ront pas aux noces en tant que telles, elles auront part néanmoins au festin des noces, selon l’Apocalypse, chapitre 19 et verset 9. Ce sont elles les jeunes filles, les compagnes mentionnées au Psaume 45, verset 15.

Verset 13

« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

« Comme il serait absurde de leur dire de veiller pour une chose (en l’occurrence, il s’agit ici du moment du retour du Seigneur) et, en même temps, les assurer que cela sera inutile, parce que personne ne le saura jamais ».

« Seules les vierges, et non le monde, sont appe­lées à veiller et à attendre que le Seigneur, l’Epoux, revienne du ciel. »

« Parce que, si elles veillent fidèlement, elles connaîtront sa seconde venue. Cela sera annoncé dis­tinctement. » Veiller, ce que suggère notre Seigneur, se rapporte au temps précédant sa présence ».

« Bien que le temps de la venue du Maître ne pût être connu dans le passé, il serait connu de toute la classe des vierges, le moment venu, pour certains plus tôt, et pour d’autres plus tard ».

Ce fut bien ce qui se passa. La deuxième annonce de la venue du Seigneur, cette fois-là pour 1874, était correcte. Elle était confirmée par la prophétie déjà citée des 1335 jours-années de Daniel, et dont l’expiration devait être marquée par beaucoup de joie pour le peu­ple de Dieu, et elle le fut effectivement, comme l’indique l’Auteur des Etudes des Ecritures, à la page 80 du Volume 3 : « …Comme nous sommes heureux de rendre témoignage d’avoir été bénis par les clairs et merveilleux développements du plan de notre Père en 1874 et depuis, cette date étant le terme des 1335 jours ! Les mots nous font défaut pour exprimer cette bénédiction !… »

Ainsi se réalisèrent les paroles dites aux disciples par deux anges apparus lorsque le Seigneur fut enlevé au ciel quarante jours après sa résurrection : « Ce Jé­sus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel. » – Actes 1 : 11.

Seuls ses disciples ont vu son départ, pas le monde. Ils formaient un cercle restreint. Et seuls ses disciples ont reconnu son retour, et pas le monde, du fait de la réalisation de prophéties relatives à ce retour. Comparés au monde, ils formaient et forment toujours un cercle restreint. De plus, Celui qui était monté au ciel, c’était le Seigneur en personne, Celui qui fut res­suscité le troisième jour après sa mort. C’était donc, pour ses disciples, le Seigneur Jésus en personne, comme Etre-Esprit participant de la nature divine, qui était revenu. Et c’est de Lui qu’il est question, lorsque mention est faite de son retour. Cela signifie, pour les membres de l’Eglise vivant présentement de ce côté-ci du voile, qu’ils ne pourront voir le Seigneur tel qu’Il est actuellement, qu’au moment de leur résurrection. Par contre, Le voient déjà ceux qui sont déjà ressuscités. Ce qui signifie que la rencontre avec le Seigneur né­cessite la résurrection sur le plan céleste.

Cette nécessité est bien mise en évidence dans le cas de l’Apôtre Paul, en route pour Damas (Actes 9 : 3-21). En tant qu’être humain, il ne put résister à la lu­mière éblouissante émanant de la gloire rattachée à la personne du Seigneur, depuis sa résurrection. Il tomba par terre, perdit la vue et il fallut un miracle pour qu’il voit de nouveau.

Ce point est aussi montré dans la rencontre de Rébecca avec Isaac. Lisons ce qui en est rapporté en Genèse 24 : 62-65 : « Et Isaac venait d’arriver du puits de Lakaï-roï ; or il habitait au pays du midi. Et Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l’approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient. Et Rébecca leva ses yeux, et vit Isaac ; et elle descendit de dessus le chameau. Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui mar­che dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C’est mon seigneur. Et elle prit son voile et se cou­vrit. »

Le voile représentait le passage de l’Eglise « au-delà du voile », sa résurrection, par conséquent.On ne voyait plus le visage de Rébecca. Elle représentait alors l’Eglise entière, les 144000 participants à la pre­mière résurrection, en cours actuellement et qui a commencé avec le retour du Maître représenté par Isaac. Ceux qui y ont part, les membres de l’Eglise, sont invisibles à l’œil humain. Lorsqu’ils seront au complet, après donc que le dernier membre aura subi son changement en un clin d’œil (1 Corinthiens 15 : 52), ils constitueront ensemble le Corps de Christ, son Epouse.

La grande rencontre

Nous pouvons comprendre qu’alors aura lieu la grande rencontre : celle du Seigneur avec l’Eglise en­tière, illustrée dans celle d’Isaac et de Rébecca, dont nous parlons. La manière dont elle devait s’effectuer est indiquée en 1 Thessaloniciens 4 : 16 et 17 et en 1 Corinthiens 15 : 52. Nous en reparlerons dans quel­ques instants. Signalons simplement, pour le moment, que la compréhension sur ce point découle des paroles du Seigneur rapportées dans l’Evangile de Jean, cha­pitre 14, versets 2 et 3, que voici : « Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était au­trement, je vous l’eusse dit, car je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. »

« Si je m’en vais…. Je reviendrai », déclara le Maî­tre. Il revient là où Il était quand Il parlait, c’est-à-dire sur terre. C’est sa Seconde Présence effective, en per­sonne. Il ne s’agit pas d’un retour en esprit seulement, alors que la Personne, l’Etre demeurerait au ciel. Dans ce sens, le Seigneur n’avait pas quitté ses disciples (Matthieu 28 : 20). On ne peut donc parler d’un retour, dans ce sens, en toute logique. Ensuite, Il prend les disciples à Lui, en les ressuscitant à la nature divine : « … sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jé­sus, nous ressuscitera aussi par Jésus, et nous pré­sentera avec vous » (2 Corinthiens 4 : 14)selon la version anglaise du roi Jacques.

Désormais, là où Il sera, là ils seront. Et ils seront auprès de Lui car, dit-Il : « …je vous prendrai auprès de moi. »

Les noces de l’Agneau

Et ne pouvons-nous pas comprendre également que ce sera à ce moment-là que le Seigneur conduira l’Eglise ressuscitée auprès du Père Céleste, en vue des noces de l’Agneau, si magnifiquement décrites dans le Psaume 45 ? Il semble bien que ce sera le cas.

De cette résurrection, celle de l’Eglise, il est aussi question dans la première épître aux Corinthiens, cha­pitre 15 et versets 51 et 52 : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. »

Elle s’opère en deux temps, selon le verset 52 :

– Il y a les morts qui devaient être ressuscités incor­ruptibles ; ce sont les membres de l’Eglise morts tout au long de l’âge de l’Evangile, jusqu’au retour du Sei­gneur, et plus précisément jusqu’en 1878, comme l’indiquent les Etudes des Ecritures Ceux-là ont été ressuscités à la date indiquée, 1878, comme nous le croyons.

– Et il y a la classe des « nous ». Il s’agit de ceux qui sont appelés au cours de la Seconde Présence du Seigneur, c’est-à-dire actuellement, alors que sonne la dernière trompette, la septième, celle du Jubilé. Si eux aussi terminent leur course fidèlement, ils sont chan­gés en un instant, en un clin d’œil, au moment de leur mort.

Ce point de Vérité est encore présenté par l’Apôtre en 1 Thessaloniciens 4 : 16, 17 : « Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront première­ment ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous se­rons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air… »

Ici est utilisé un langage hautement symbolique. Notre but, maintenant, n’est pas de procéder à l’explication détaillée de tous les symboles. Nous ren­voyons simplement les frères et sœurs intéressés au Volume 2, chapitre « Manière du second avènement. » Nous mentionnerons seulement les explications né­cessaires à la compréhension correcte du sujet, en vue de l’harmonie avec l’enseignement simple et clair des passages bibliques que nous venons de considérer sur ce point. Ces explications se rapportent principalement au verset 17. Elles proviennent du Commentaire an­glais. La Bible utilisée est Darby.

Voici les mots et expressions en cause, avec les remarques s’y rapportant :

– mot : ravis – interprétation possible : changés au moment de la mort  – R 667 : 6, 152 :3.

– mot : ensemble : interprétation possible : aussi – R. 293 : 3 ; 473 : 2.

– expression « tous ensemble » : Dans certaines versions bibliques, comme la version Segond, figure l’expression « tous ensemble», au lieu du seul mot « ensemble ». Il est bon de savoir que le mot « tous » ne figure pas dans le grec – ceci est une remarque per­sonnelle.

– mot : avec  – interprétation possible : versà – R. 293 : 3.

– expression « dans les nuées » : expression symbolique signifiant « dans le temps de détresse » – B. 138.

– expression « en l’air » : une explication, entre autres : «symbole du trône spirituel » dont Satan doit être dépossédé et auquel notre Seigneur et ses héritiers doivent accéder – R. 153 : 2.

Ces remarques autoriseraient la rédaction suivante : «… nous serons aussi changés comme eux, en un temps de détresse, en vue de la rencontre avec le Seigneur, pour prendre possession du trône spirituel dont Satan doit être dépossédé et auquel notre Sei­gneur et ses cohéritiers doivent accéder. »

Il est à noter que ce texte, simple et clair, s’harmonise parfaitement avec l’ensemble du Plan Divin présenté dans les Saints Ecrits.

Commentaire sur ce texte :

« Nous » : Il s’agit des frères vivant actuellement, au temps de la seconde présence du Seigneur.

« serons aussi changés » : serons aussi ressus­cités à la nature divine, mais en un instant, en un clin d’œil, à mesure que chacun terminera sa course ter­restre en plus que vainqueur.

« comme eux » : comme ceux qui sont morts avant le retour du Seigneur, et que le Seigneur a ressuscités en 1878.

« en un temps de détresse » : symbolisé par les nuées.

« en vue de la rencontre avec le Seigneur » : comme membres de l’Eglise, pour participer, lorsque le dernier de ces membres sera passé au-delà du voile, aux noces de l’Agneau et prendre possession du trône spirituel réservé au Seigneur et à l’Eglise.

Remarque :

La dépossession de l’Adversaire, évoquée plus haut, c’est en fait son liement qui paraît bien engagé. (Luc 15 : 11-23). Elle est certainement en rapport avec le renversement des rois signalé dans le Psaume 110 et au verset 5 : « Le Seigneur est à ta droite, Il écrase des rois au jour de sa colère. » Il apparaît clairement qu’avec l’expiration de la Première Guerre Mondiale, le temps des rois est révolu. Ce renversement se rattache indubitablement à la prophétie de Jérémie 1 : 10 : « Regarde, je t’ai établi ce jour-ci, sur les nations et sur les royaumes, pour arracher, et pour démolir, et pour détruire, et pour renverser, pour bâtir et pour planter. »

A ce renversement, peuvent certainement s’appliquer les paroles du Psaume 110, verset 2 : « Domine au milieu de tes ennemis. » Les ennemis sont là, l’Adversaire, ses acolytes, les opposant à Dieu, et le Seigneur est là aussi, mais, investi d’une autorité et d’une puissance supérieures à la leur, puisque tout pouvoir Lui a été donné, dans le ciel et sur la terre, Il domine. Nous savons, et c’est une chose bienheu­reuse, que cette puissance ne sera utilisée qu’au ser­vice de la Justice, du bien.

Moïse aussi, en Egypte, dominait.

« Vois, je t’ai fait Dieu pour le Pharaon », déclare l’Eternel en Exode 7 : 2, Il l’avait rendu supérieur à Pharaon pour que, par Moïse, la volonté du Tout-Puis­sant se fasse en Egypte, que les Israélites en soient libérés. Nous savons que nous avons là une figure ma­gnifique de la libération de l’homme du joug du péché et de la mort, par Christ, le Rédempteur de l’humanité.

Exhortation finale

Nous remercions l’Eternel, notre bon Père Céleste, de nous permettre de nous réunir et d’étudier sa Sainte Parole. En cette circonstance, dans cette Parabole des 10 vierges, la Parole de Dieu constitue pour nous un encouragementune exhortation et mêmeune mise en garde : Pour faire partie de l’Epouse, en plus de notre lampe, il nous faut avoir notre vase plein d’huile, et apprendre à ne pas être étourdis, mais sa­gesavisésprudents. Ne l’oublions pas ! AMEN !

Fr. A. D.


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