LA PLUS GRANDE CHOSE AU MONDE

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Les deux premiers paragraphes de cet article sont tirés de l’article intitulé « L’Amour est la chose principale », et publié dans le numéro du 15 février 1903. Le reste est pris de l’article ayant pour titre : « La plus grande de ces choses est l’Amour », ayant paru dans le numéro du 1er août 1909…

– 1 Corinthiens 13 –

« Maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. » – Verset 13.

L’AMOUR est une qualité que l’homme a des difficultés à décrire. Le mieux qu’il nous est possible de faire est de décrire le comportement qu’elle suscite. Ceux qui possèdent cette qualité sont capables de l’apprécier, mais sont incapables de l’expliquer ; car cela appartient à Dieu, c’est l’image de Dieu dans le cœur, la langue, les œuvres, les pensées, infiltrant tous les attributs humains et cherchant à les contrôler.

Il y a cependant différentes sortes d’amour ; l’Apôtre ne parle pas ici du sentiment affectif commun, mais de cette sorte particulière d’amour qui appartient à Dieu et à la Nouvelle Création, engendrée par Lui. Il y a un amour animal, tel que celui que la création inférieure exerce envers ses jeunes : un amour qui mène fréquemment au sacrifice de la vie-même par dévouement. Ce type d’amour est inhérent à la nature de l’homme, même dans sa condition déchue. C’est un amour plus ou moins égoïste, puisque parfois il pousse à dérober autrui afin de prodiguer de bonnes choses à ceux qui ont sa faveur. Ceci n’est point l’amour décrit par l’Apôtre qui ne s’adresse pas à l’homme naturel. Il s’adresse aux Nouvelles Créatures et les informe que l’homme naturel ne sera pas capable d’apprécier ce qu’il présente.

Afin d’avoir une bonne compréhension de cet amour et de l’accepter sincèrement comme règle de vie, il est nécessaire que nous soyons engendrés d’en-Haut, par le Tout-Puissant. – 1 Corinthiens 2 : 9-14.

LA VOIE LA PLUS EXCELLENTE

L’Église de Corinthe avait été fondée depuis cinq ans et avait profité d’une large mesure de la providence divine. En adressant aux membres de cette Église son Épître, Saint Paul avait pris en considération leurs besoins, recherchant à leur communiquer le divin message de grâce. Il est possible qu’il n’ait pas réalisé l’ampleur du travail qu’il accomplissait et la portée qu’auraient ses instructions. Peut-être lui était-il préférable de ne pas connaître l’importance de son service pour l’Église de l’Age de l’Évangile tout entier. Un tel savoir lui aurait monté à la tête, cette condition même que le Seigneur voulait à tout prix éviter, en permettant qu’il ait une « écharde dans la chair ». – 2 Corinthiens 12 : 7-10.

Dans cette Épître, Saint Paul dirige graduellement les esprits de ses lecteurs vers une plus haute appréciation des bénédictions dont ils bénéficiaient. Dans le chapitre qui précède l’étude d’aujourd’hui, il attire l’attention sur les différents « dons de l’Esprit » qui furent accordés à l’Église primitive pour sa fondation et son développement. Il clôt le chapitre par une exhortation disant que, tandis que nous estimons ces dons, chaque membre de l’Église devrait aspirer à ceux qui sont supérieurs. Il ajoute ensuite : « Et je vais encore vous montrer une voie par excellence » ; quelque chose d’encore meilleur que n’importe quel don du Saint Esprit. Notre étude se rapporte à cette ambition plus excellente qui devrait animer tout enfant de Dieu, c’est-à-dire l’acquisition et le développement de l’Esprit d’amour, l’Esprit du Seigneur.

Les dons de l’Esprit, que l’Apôtre mentionne dans le chapitre précédant celui de notre leçon, prennent, dans l’Église primitive, la place des autres bénédictions dont nous bénéficions à présent. Les membres de l’Église ne possédaient pas de Bible comme nous maintenant, pas de concordance ni d’aides pour les études de la Bible. Ainsi ils avaient besoin du don miraculeux des langues pour se rassembler une fois par semaine afin de réfléchir au message du Seigneur. Ils avaient besoin que ce message vienne de cette manière miraculeuse, afin qu’ils puissent mieux l’apprécier et se rendre compte qu’il vient du Seigneur et non d’eux-mêmes. Cela créa l’opportunité d’un nouveau don : celui de « l’interprétation des langues ». Ainsi, par les divers dons du Saint Esprit, ils étaient rassemblés et édifiés ensemble jusqu’à ce que les livres du Nouveau Testament se soient graduellement accumulés.

Après la mort des Apôtres, et la cessation des dons qui en résulta, ces providences divines sous forme de la Parole écrite étaient largement suffisantes, comme l’Apôtre l’expose. Après que Saint Paul ait attiré l’attention sur ces faits et sur l’unité de l’Église, il souligne aux Corinthiens qu’ils attachaient trop d’importance au « don des langues ». Tandis qu’un don a sa place convenable dans l’Église comme bénédiction, l’Apôtre explique qu’une bénédiction encore plus élevée repose dans l’aptitude à présenter la Vérité dans une langue ou un langage bien compréhensible. Il déclare pouvoir lui-même parler plus de langues qu’aucun d’eux, et cependant il préfère parler dans la langue qui pourra être comprise par ceux qui l’écoutent.

Finalement, poursuivant son argumentation, il en vient à notre présente leçon, qu’il présente comme l’apogée de ses précédentes allégations.

LA SUPÉRIORITÉ DE LA LANGUE D’AMOUR

L’Apôtre met courageusement en avant une grande vérité, qui a été depuis de plus en plus reconnue parmi l’ensemble des chrétiens, en proportion de leur développement à l’image du caractère de leur Rédempteur, en proportion de leur développement en tant qu’enfants de Dieu. Saint Paul déclare que ce n’est ni la connaissance, ni la sagesse, ni les talents, ni les dons d’aucune sorte qui doivent être recherchés avant toute chose, mais que l’amour doit être estimé comme étant au-dessus de tout.

Dieu est amour, et c’est pour cela que quiconque voudrait Lui être agréable doit développer cette disposition, car selon la Loi divine personne ne pourra avoir une pleine approbation divine ou la vie éternelle sur un quelconque plan d’existence sans avoir profondément ancré dans son cœur, dans son caractère, cette qualité divine qu’est l’Amour. Car « l’amour est l’accomplissement de la Loi » (Romains 13 : 10). Ces paroles sont véritables pour tous.

Saint Paul déclare avec force que s’il connaissait toutes les langues de la terre et du ciel et s’il pouvait les parler à la perfection avec éloquence, cela ne constituerait certainement pas une preuve de son acceptation à la vie éternelle. S’il faisait tout ceci d’une manière parfaite, même jusqu’au point de parler du caractère divin et dans l’intérêt de ses amis, il pourrait encore ne pas le faire de cœur, mais être simplement comme « un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit » – 1 Corinthiens 13 : 1.

Par conséquent, l’argument est que la possession des langues ne devait pas être considérée comme preuve de caractère chrétien. La déclaration de l’Apôtre est introduite avec un « si », car elle pourrait être contredite, dans une certaine mesure, par l’affirmation que personne ne pourrait parler de manière convaincante de l’Évangile de Christ à moins de posséder l’Esprit d’amour.

Bien que nous ayons tous entendu des orateurs publics qui pouvaient déclamer de très beaux discours sur des thèmes scripturaux, nous avons généralement perçu un vide dans leurs enseignements à moins qu’ils n’aient parlé du cœur, motivés par l’amour de la Vérité – non par amour des applaudissements, ni par amour de l’argent.

Ensuite il raisonne sur le don de prophétie, la compréhension des mystères, la connaissance et sur la possession d’une foi capable de déplacer des montagnes. Il demande : ces capacités ne signifieraient-elles pas un développement glorieux du caractère, une pleine acceptation par Dieu et une assurance de la vie éternelle ? A cela il répond : non, car aussi précieuses que soient ces capacités, elles n’auraient aucune valeur selon l’évaluation divine, et ne nous profiteraient en rien, à moins d’être basées sur l’amour. Oh combien les arguments de l’Apôtre élèvent cette qualité d’amour devant nos esprits ! Il poursuit en disant que même si nous donnions tous nos biens pour nourrir les pauvres, même si nous étions considérés comme des martyrs, brûlés au bûcher, cela ne nous profiterait cependant en rien si le motif, le sentiment, qui se cache derrière la générosité et derrière la force de supporter le martyr n’étaient pas l’amour. Sans amour approprié en tant que source principale de notre conduite, il n’y aura aucune récompense.

LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE L’AMOUR

Pour ceux du peuple du Seigneur qui n’ont jamais étudié les éléments composant l’amour, ses parties constituantes, les suggestions de l’Apôtre dans l’étude d’aujourd’hui sembleront être une révélation. Il énumère neuf éléments :

la patience – « L’amour use de longanimité » ;

la bonté – « L’amour est plein de bonté » ;

la générosité – « L’amour n’est pas envieux » ;

l’humilité – « L’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil » ;

la courtoisie – « L’amour n’agit pas avec inconvenance » ;

N’est pas égoïste – « L’amour ne cherche pas son propre intérêt » ;

Ne s’irrite point – « L’amour n’est pas facilement blessé » ;

Sans artifice (sincérité) – « L’amour ne soupçonne point le mal » ;

L’honnêteté – « L’amour ne se réjouit pas de l’injustice, mais se réjouit avec la vérité ».

En dépit de toutes nos douleurs et de nos maux dans la chair, comme le monde serait merveilleux si chaque membre de la race humaine était parfait quant à ces qualités énumérées ici ! Cependant, ce serait une perte de temps inutile que de nous lamenter sur ce que nous n’avons pas, ou réprimander nos voisins et nos amis parce que, comme nous-mêmes, ils ne sont pas parfaits dans l’amour. En effet, plus nous sommes amenés à comprendre les enseignements de la Bible, plus nous pouvons avoir de sympathie pour la pauvre « création gémissante ». Dans un certain sens, nous adhérons entièrement à cette glorieuse règle que l’Apôtre place devant nous. Nous ne pouvons pas sympathiser avec le mal et l’erreur. Ils nous sont antipathiques. Mais, comprenant la situation, nous pouvons sympathiser avec nos semblables et avec nous-mêmes, étant dans une condition déchue, dans laquelle personne ne peut faire les choses qu’il voudrait.

La clef scripturaire, concernant cette situation, est le fait qu’en tant qu’êtres humains nous sommes nés dans l’iniquité, et notre mère nous a conçus dans le péché (Psaume 51 : 7 ; Genèse 3 : 20). La calamité du péché, l’imperfection et la mort ont blessé le monde entier mentalement, moralement et physiquement, ont fait de nous ce que l’Apôtre décrit comme étant une «création gémissante » (Romains 8 : 22). Cette connaissance des choses que si peu possèdent et comprennent, devrait faire de ce petit nombre de personnes un peuple particulier quant à sa sympathie et sa bonté affectueuses envers leurs prochains dans la détresse. Hélas, la difficulté est que même ces quelques-uns, qui connaissent cela grâce à la Parole divine, ont l’égoïsme tellement enraciné en eux, et sont tellement accablés par les soucis de cette vie, que souvent leur sympathie n’est pas ce qu’elle devrait être !

SEULES LES NOUVELLES CREATURES SONT CONCERNEES

C’est pour cette raison que les Écritures ne s’adressent pas à l’homme naturel, car son esprit est tellement imprégné par l’égoïsme que son œil de pitié et son oreille de sympathie sont quasiment fermés. Au lieu de faire appel à l’homme naturel en général, les Écritures montrent que le Seigneur attire particulièrement ceux qui possèdent certaines qualités de cœur et d’esprit, et Il apporte à ces derniers la connaissance du Rédempteur, leur laissant le choix d’accepter ou de rejeter l’offre de la grâce et du pardon divins.

Ceux qui l’apprécient sont encore plus éclairés ; et, s’ils y sont davantage sensibles, ils sont considérés comme justifiés en raison de leur foi dans le sang de notre Seigneur Jésus-Christ. Alors il leur est accordé encore d’autres opportunités spéciales, et ils sont exhortés à faire une pleine consécration d’eux-mêmes à Dieu et à son service jusqu’à la mort même. S’ils répondent et se consacrent ainsi, ils parviennent au stade où le Seigneur se fait une joie de les considérer comme morts aux choses terrestres, selon leur profession de foi, de les engendrer du Saint Esprit et des merveilleuses promesses de sa Parole, et de les considérer en tant que Nouvelles Créatures en Christ – membres du corps du Rédempteur, qui est l’Église.

Maintenant ils ont atteint l’étape où, comme enfants de Dieu, ils doivent aller à l’école et se développer dans la connaissance et dans le caractère, pour être réellement adaptés, préparés, propres à la vie éternelle et avoir une part avec leur Rédempteur dans son Royaume.

LEÇONS ENSEIGNEES A CETTE ECOLE

Lorsque nous entrons à l’école de Christ, l’objectif final de notre instruction nous est annoncé par les paroles du grand professeur : « Soyez comme votre Père qui est dans les cieux ». La même pensée nous est présentée avec assurance par Saint Paul, disant que Dieu a prédéterminé que seuls ceux qui deviennent des copies de son cher Fils — dans la similarité de caractère — peuvent être ses cohéritiers dans le Royaume promis (Romains 8 : 29). Lorsque nous sommes entrés à l’école de Christ, nous ne savions pas tellement ce qui nous serait demandé. Nous n’avons pas tout compris au moment de notre consécration, une consécration jusqu’à la mort même au service de la justice. Cependant, nous n’avons été lésés en rien ; car ce qui nous a été présenté, et ce que nous avons consacré et décidé de faire, jusqu’à la mort même, incluent tout ce qui est en notre pouvoir (et pas plus). Ainsi donc, aucune des leçons qui peuvent se présenter à nous ne se situe au-delà de notre alliance ou de notre engagement.

Dans les constituants de l’amour, mentionnés dans l’étude d’aujourd’hui, l’Apôtre décrit les diverses parties de cette grande leçon concernant la ressemblance à Christ, qui est la ressemblance à Dieu. Il décrit ce qui constitue un caractère tel que celui que Dieu a prédéterminé que nous devons avoir, afin d’être dignes du don de Dieu, qui est la vie éternelle par notre Seigneur Jésus Christ. – Romains 6 : 23.

L’AMOUR VU PAR COMPARAISON

« L’amour supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. » (1 Corinthiens 13 : 7). Les éléments de patience et de douceur sont de l’amour dans le sens de bonne volonté à supporter toutes sortes d’opposition, là où se présente un sujet approprié pour manifester sa sympathie. L’Amour « croit toutes choses » dans le sens où il ne doute pas, n’est pas méfiant, ne conteste pas les motifs et la sincérité de ses semblables.

Ce n’est qu’après avoir obtenu des preuves complètes et convaincantes du contraire que l’exercice de la foi cessera. L’amour « espère tout » dans le sens qu’il désire une bénédiction pour tous ceux avec qui il est en contact et par conséquent, étant en harmonie avec son désir, il cherche continuellement à leur faire du bien. L’amour « endure tout » dans le sens qu’il ne peut s’éteindre tant qu’il y a une quelconque occasion où il peut correctement s’exercer.

D’un autre point de vue, ces qualités pourraient être interprétées ainsi : L’amour « supporte tout », il endure d’être pressé de tous côtés, et n’est pas écrasé. Il « croit tout », étant rempli de foi dans les promesses et les arrangements divins, ne doutant de rien. Il « espère tout », dans le sens que cet amour parfait envers Dieu permet au cœur d’être rempli de confiance dans le Tout-puissant, dans l’amour duquel il repose. Il « endure tout », dans le sens que l’âme qui est unie à Dieu par le lien de l’amour ne peut être vaincue, ni ne peut succomber, car ceci est la volonté de Dieu et son arrangement. Dieu ne permettra qu’aucun de ses petits soit tenté au-delà de ce qu’il peut endurer, mais fournira avec chaque tentation un moyen de la surmonter. – 1 Corinthiens 10 : 13.

L’Apôtre établit ensuite une comparaison entre l’amour et certains dons de l’Esprit que l’Église de Corinthe tenait, comme il se doit, en haute estime. Il voulait nous montrer combien l’amour est infiniment plus élevé que tous les dons que l’Église appréciait. L’amour n’est pas un don, mais un développement. C’est un fruit qui doit être développé dans le jardin de nos âmes, et qui doit être entretenu avec grand soin, pour que son développement soit approprié. Il dit que l’amour demeure toujours, tandis que les autres choses prendront fin, à savoir, la puissance des prophéties (interprétation orale), le don des langues, la connaissance, etc. Tout cela perdra sa valeur car les conditions changeant élimineront leur nécessité. Les prophéties auront leur fin, les langues cesseront et la connaissance disparaîtra.

L’argument avancé par Saint Paul est que toutes ces choses prendront inévitablement fin lorsque la perfection sera introduite, car tous nos dons et talents sont imparfaits. Avec notre « changement » glorieux dans la Première Résurrection et avec l’introduction du Millenium, nos conditions seront certainement si différentes que beaucoup de choses hautement estimées dans les circonstances défavorables actuelles seront alors sans valeur ! Car de même que les étincelles étaient autrefois indispensables pour allumer une lampe, elles ne sont plus nécessaires à présent, ayant été remplacées par les allumettes, la lumière électrique, etc. Plusieurs de ces dons, cependant, y compris le don des langues, disparurent bien avant la lumière matinale du Millenium. Peu de temps après la mort des Apôtres, ils cessèrent complètement, ne pouvant être transmis que par les Apôtres eux-mêmes.

LES DONS PAR OPPOSITION AUX FRUITS

L’Apôtre compare ensuite les dons de l’Esprit aux fruits de l’Esprit, et explique que les dons, comparés aux fruits, sont comme des jouets d’enfance en comparaison avec les objets de l’âge adulte. « Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je comprenais comme un enfant, je pensais comme un enfant ; mais quand je suis devenu un homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant ». Ainsi les dons des langues, leur interprétation, etc., furent donnés à l’Église dans sa petite enfance, et ont servi à des objectifs utiles. Mais ils furent mis de côté tandis que l’Église sortait de la petite enfance et croissait en force et se développait grâce à la connaissance du grand plan de Dieu. Le lait de la Parole, ainsi que sa nourriture solide étaient prévus par Dieu pour développer les membres du Corps de Christ, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la stature d’hommes faits en Christ. Plus le chrétien est avancé, plus il considérera que les dons de l’Esprit étaient simplement comme des jouets d’enfants, qui devaient être remplacés par les fruits de l’Esprit, ayant beaucoup plus de valeur pour l’Église dans sa condition développée. – Hébreux 5 : 12-14.

Saint Paul nous fait de plus remarquer que nous ne vivons pas simplement pour le présent, mais spécialement pour l’avenir et que tout ce qui nous maintiendra dans le futur éternel doit être à nos yeux la chose la plus importante à acquérir. Il voudrait que nous réalisions que, pour le chrétien, la chose la plus importante est l’amour qu’il a décrit dans notre étude. Notre connaissance, nos langues, etc., de l’époque actuelle sont de simples ombres des grandes puissances qui seront nôtres si nous parvenons aux bénédictions glorieuses de la Première Résurrection. L’infime clarté de vision que nous avons à l’heure actuelle, nous la trouverons obscure en comparaison avec la pleine lumière du glorieux jour Millénaire.

« Aujourd’hui nous avoyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu ». – 1 Corinthiens 13 : 12.

L’Apôtre veut montrer à l’Église que la foi, l’espérance et l’amour (trois fruits de l’Esprit saint) sont de loin supérieurs à tous les dons de l’Esprit, car ces fruits demeureront tout au long de l’âge. Jusqu’au matin Millénaire nous allons avoir besoin de la foi, de l’espérance et de l’amour. Nous ne pouvons pas progresser sans ces qualités. Nous ne pouvons accomplir aucun progrès sur les traces du Maître sans elles. Mais si nous cherchons à comparer ces qualités imparfaites entre elles, l’Apôtre précise que la plus importante de ces dernières est l’amour.

L’amour est la qualité divine sans laquelle nous ne serions pas acceptables devant Dieu, même si nous possédions toutes les autres qualités qui composent le caractère chrétien. L’amour est la qualité qui demeurera pour toute l’éternité. Si nous voulons demeurer dans la faveur divine, nous aurons toujours besoin d’avoir de l’amour. Quant à la foi et à l’espérance, bien qu’elles soient d’excellentes qualités, le temps viendra où elles disparaîtront, par la réalisation des conditions glorieuses de la communion avec le Seigneur. Mais l’amour ne disparaîtra jamais. Parmi toutes les grâces de l’Esprit, il reste suprême et éternel.

WT 1916 p.5926

Laisse plutôt ton cœur prier sans paroles que ta bouche prier sans ton cœur.

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