LA PLUS GRANDE CHOSE DE L’UNIVERS

Listen to this article

La philosophie de l’attitude de sympathie «Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu aussi en Christ vous a pardonné ». (Eph 4 . 32 D)

«Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes ». (Matth. 6 :15 Syn.).

Si nous persistons à vouloir obtenir des autres qu’ils s’abaissent chaque fois à reconnaître ce qu’ils ont fait de mal, et si nous poussons cette attitude de justiciers à l’extrême, nous faisons voir que notre coeur se trouve dans une mauvaise condition. Et ce que le Seigneur pourrait faire de mieux pour nous en pareil cas, serait de nous traiter à petite dose avec notre propre remède. Il nous donnerait par là une leçon qui nous servirait de cor­rection, et nous aurions ainsi un peu plus de compassion pour les autres.

Cette attitude de pardon et de compassion envers le monde est de celles que Dieu inculque ou enjoint à ses enfants quand ils sont entrés dans sa famille. Le but qu’il poursuit est de former notre éducation «Car qui est le fils que le père ne discipline pas ? » vous êtes sans la discipline.., vous n’êtes pas… des fils >~. (Héb. 12 : 7, 8). Ces leçons devien­nent plus fréquentes et plus sévères pour nous à mesure que nous croissons en grâce et en connais­sance.

La connaissance augmentant, nous découvrons comment, par la désobéissance d’un seul homme, tous sont tombés. Et cette pensée sera le fondement de notre attitude de sympathie. Cette sympathie ira en s’accentuant à mesure que nous croîtrons en maturité comme enfants de Dieu. Dieu veut que, lorsque le moment sera venu de recevoir notre couronne, nous ayons acquis un caractère très secourable.

Avoir de la compassion pour nos ennemis, de quelque manière qu’ils nous traitent, devrait être le plaisir de notre coeur. Nous savons qu’ils agis­sent sous l’influence que l’Adversaire exerce sur eux. Et nous devons désirer les bénir et leur faire tout le bien possible. Le fait qu’ils nous aient fait du mal ne doit pas modifier notre règle de conduite, qui doit être de faire du bien à tous les hommes autant de fois que l’occasion s’en présente, et de prier pour ceux qui nous maltraitent et qui nous persécutent. Non que nos prières doivent être spé­cialement consacrées à nos ennemis et à nos per­sécuteurs; mais l’idée à retenir est celle-ci : que nous devons prier pour eux, au lieu de prier contre eux.

Tel qui n’est pas mûr dans les choses spiri­tuelles pourra dire : « Je prierai Dieu de les punir » . Mais ce n’est pas ce que Jésus nous dit de faire «Priez pour ceux qui vous persécutent» (Matth. 5 : 44), dit-il, Que demanderons-nous pour eux

Il ne le dit pas. Ce que nous pourrions demander de meilleur pour eux, ce serait que nous fussions utilisés ou que nous servissions si possible d’ins­trument pour briser leur aveuglement, afin que les yeux de leur entendement fussent ouverts. Voilà ce que nous pouvons demander de meilleur pour eux. Nous pouvons prier pour eux dans cet ordre d’idées et Dieu nous bénira. Et s’il est possi­ble que nous leur soyons de quelque utilité, Dieu nous montrera comment nous devrons nous y pren­dre.

La Justice d’abord, l’Amour ensuite

Dieu est très grand. Nous sommes très petits. C’est une chose merveilleuse de savoir que Dieu nous aime. Les religions païennes semblent ne rien connaître de pareil. L’idée dominante chez les adorateurs de leurs dieux, c’est qu’ils doivent les apaiser, sans quoi ils en souffriront. Quant à un Dieu d’amour, c’est une pensée particulière aux enseignements de la Bible ; ce trait du caractère de Dieu ne ressort pas clairement des écrits de l’Ancien Testament, dans ses rapports avec les Israélites. Ce que Dieu y manifeste surtout, c’est sa justice, en permettant le châtiment du pécheur. Nous sommes sûrs qu’Il aime les anges. Mais, pour l’homme, Dieu l’a frappé de malédiction et l’a condamné.

Et des années se sont écoulées, et des siècles ont passé, durant lesquels la condamnation a suivi son cours.

Puis Dieu proposa aux Israélites de rentrer dans sa faveur s’ils voulaient garder la Loi ; cela paraissait être favorable pour eux. Mais Israël échoua. Une fois dégradé, malade, mourant. l’hom­me perdit toute beauté aux yeux de Dieu. Ses qualités précieuses qui le rendaient agréable à Dieu avaient disparu. Tous ont péché et n’attei­gnent pas à la gloire de Dieu. (Rom. 3 : 23 D).

Nous arrivons à l’époque du Nouveau Testament, et voici paraître quelque chose de nouveau : un double témoignage; à savoir, que Dieu a aimé le monde entier — tous les hommes — quand ils étaient encore pécheurs, et cette autre affirmation qu’Il aime aussi 1’Eglise. « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ». (Jean 3 :16 D). Le châtiment qui pesait sur l’humanité était de périr, comme impropre à vivre et à jouir de la bénédiction de Dieu. Dieu eut un amour de compassion pour toutes ses créatures frappées d’une telle condamnation. Comment cet amour se manifesta-t-il ? En cher­chant, nous voyons que la première manifestation de son amour fut qu’Il donna son Fils afin que celui-ci mourût pour le monde. Ce ne fût là qu’un simple commencement destiné à nous montrer combien Il est grand, et combien grand est Son amour.

La Base de l’Amour de Dieu

Les écritures déclarent que la grande difficulté en ce qui concerne les humains, c’est qu’ils sont faibles, déchus, ignorants, enchaînés dans la su­perstition et trompés par l’adversaire. Dieu avait vu que le coeur des hommes, en réalité, ne se trouvait pas volontairement ou de propos délibéré dans cet état déplorable, c’est pourquoi Il pourvut au moyen de nous sauver. Si nous avions été obstinément, intentionnellement méchants, Dieu n’aurait alors eu aucune compassion de nous. Mais Dieu considère l’homme en tant que race, et Il s’aperçoit qu’un petit nombre seulement ont connaissance de Dieu, de ses attributs de justice, de sagesse, de miséricorde et d’amour, et de ses prin­cipes de gouvernement. Alors, Dieu se dit : Je verrai ce qu’on peut faire pour ces créatures. J’éta­blirai un plan en vertu duquel elles pourront toutes êtres recouvrées grâce au don de mon Fils bien-aimé, le Logos. Elles seront délivrées du péché et de la dégradation, dont elles auront connu les maux, et la leçon leur servira pour toute l’éternité. Je prendrai des mesures assez larges pour en faire profiter Adam et toute sa race.

La manifestation de l’amour de Dieu

Le premier trait de ce plan commença à être manifesté quand notre Seigneur Jésus vint dans le monde. Ainsi, les Ecritures disent que Christ « a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évan­gile» (2 Tim. 1 : 10 D). Quel Evangile, quelle bonne nouvelle Jésus a-t-il apportés ? Des bénédic­tions pour tous les humains qui chercheraient Dieu en toute honnêteté et pureté de coeur ! Il a apporté la bonne nouvelle que tous ceux qui manifeste­raient leur amour pour Lui auraient la vie éter­nelle ; et qu’une classe particulière, qui manifes­terait un amour spécial pour le Seigneur, pourrait devenir héritière de Dieu, et cohéritière avec Jésus-Christ son Fils : «Un si grand salut… annoncé par le seigneur» (Héb. 2 : 3).

Tous ne peuvent pas entendre ce message; il y a des gens que l’adversaire a aveuglés de façon si insensée qu’il leur est impossible d’y croire. Pour ceux-là, l’Evangile, loin d’être une bonne nouvelle, est de la folie. Ils n’ont pas d’oreilles pour entendre, dit la Bible. D’autres peuvent entendre en partie et disent qu’il y en a un par million qui échappera à une éternité de tourments. D’autres ont les yeux et les oreilles plus grands ouverts, et sont capables d’entendre, d’apprécier quelque chose de plus que la masse. L’Apôtre nous dit que «le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules» (2 Cor. 4 : 4 D.).

Quand nous nous reportons au temps où Jésus préchait, nous voyons que beaucoup se réjouis­saient d’entendre ses paroles. Ils disaient : «Jamais homme n’a parlé comme cet homme» (Jean 7 : 46.Seg.). Il annonçait aux gens que Dieu les aimait. Et ils disaient : Les scribes et les Pharisiens ne veulent pas s’occuper de nous, mais cet homme nous aime et nous dit que Dieu nous aime ; que Dieu ne méprise pas, même de pauvres misérables pêcheurs comme nous ! Oh «jamais homme n’a parlé comme cet homme»!

Mais leurs esprits n’étant pas affranchis, ils n’étaient pas en état d’apprécier tout ce qu’Il an­nonçait. Ils se disaient que ce message qu’Il leur apportait pouvait être de l’invention, et ils n’osaient trop y croire. Ils demandaient : Y a-t-il des scribes et des Pharisiens qui aient cru, et qui soient deve­nus disciples de Jésus ? (Jean 7 : 48). Et quand ils surent que très peu d’entre eux l’étaient, ils dirent : Peut-être manquons-nous de compétence pour juger; ceux-ci sont nos chefs, nous devons les suivre.

Il y en eut cependant qui comprirent davan­tage. A ceux-là Jésus dit : «Bienheureux sont vos yeux parce qu’ils voient; et vos oreilles parce qu’elles entendent» (Matth. 13 :16). Puis, à ceux-ci, qui étaient en état de voir et d’entendre, Jésus donna certaines leçons spéciales applicables à eux-mêmes — et non seulement à eux-mêmes, mais à toute une catégorie ou classe de personnes semblables pendant toute la durée de l’âge de l’Evangile; et Il leur dit qu’en montrant un coeur qui répon­dait au sein ils lui étaient agréables. Il leur déclara que, dans la mesure où ils feraient des progrès en l’imitant, en se conformant â son image, ils entre­raient en communion avec le Père et deviendraient participants de son amour.

Et quand parmi eux il y en eut qui se décidè­rent à se consacrer, Jésus leur dit : «Le Père lui­-même vous aime.» (Jean 16 : 27). Il vous aime parce que vous avez pris place sur le terrain de la justice ; et que, ayant compris les principes de cette justice, vous avez voulu agir en conformité. Le Père vous aime parce que vous cherchez à mar­cher dans le chemin étroit, le chemin difficile. L’autre chemin est un chemin large qui conduit maintenant, à la mort et à la destruction. Ce che­min étroit que je vous indique, mes chers disciples, c’est le chemin de la vie. Il vous en coûtera beaucoup pour être mes disciples. Mais le Père vous aimera, et moi je vous aimerai, et nous nous mani­festerons à vous. Et, malgré les épreuves et les dif­ficultés, vous aurez la paix de Dieu régnant dans vos coeurs. Dès lors les disciples, comme ils le dirent, laissèrent tout pour le suivre.

Comment nous «conserver» dans l’amour de Dieu.

L’apôtre Jude nous adresse cette exhortation: «Maintenez-vous dans l’amour de Dieu» (Jude 21).

L’Apôtre s’adresse ici à ceux qui, sortis de ce qu’on appelle le monde, jouissent de cet amour particu­lier de Dieu; à ceux qu’Il a amenés et reçus dans sa famille, comme ses enfants d’adoption, par le Christ Jésus. Si Dieu nous aime, ce n’est pas parce que nous faisons quelque chose de grand et de merveilleux. Son amour particulier pour nous a commencé du jour où Il nous a engendrés, à cause de la consécration que nous avions faite, en nous alliant à Dieu dans l’Alliance de sacrifice. (Ps. 50 :5). Le Père se réjouit en tous ceux qui désirent être scellés de son esprit, — qui veulent devenir ses enfants. Il a ainsi commencé à nous aimer com­me de petits bébés ou nourrissons en Christ; Il nous aime à mesure que nous croissons en force, et Il nous aimera jusqu’à la fin.

L’Apôtre laisse à entendre qu’il y a croissance qu’il s’opère en nous un développement. On est d’abord bébé, puis enfant, ensuite jeune homme, enfin on atteint le complet développement de la maturité. A mesure que nous apprenons les prin­cipes de justice qui filtrent à travers le caractère du Père Céleste, nous devons nous en délecter et en faire la seule règle, le seul idéal de notre esprit. Nous devons arriver à nous dire : Voilà la leçon que nous donne notre Père, la règle ou mesure dont il ne se départit point. Ainsi nous nous transformons de plus en plus, et tout ce qui n’est pas la règle, la mesure du Père céleste devient de plus en plus déplaisant pour nous.

Au fur et à mesure que notre voyage avance, nous avons besoin de nous maintenir dans l’amour de Dieu. C’est un besoin comme bébés, c’est un besoin encore comme enfants; c’est un besoin même quand nous sommes plus complètement dé­veloppés. Pour cela que faut-il faire ? Il faut gar­der Ses commandements. C’est par ce moyen que nous habituons notre corps à rester assujetti à la parfaite volonté de Dieu, en Christ. C’est en fai­sant cela qu’on constate en soi-même des progrès. Nous devons chaque jour grandir, chaque jour nous développer, chaque jour devenir de plus en plus conformes à l’image de Dieu; ainsi nous nous transformons de plus en plus, à mesure que les jours s’écoulent. Voilà comment nous devons nous maintenir dans Son amour.

Mais si, à un moment donné, nous venons à abandonner la course et cessons de cultiver ces qualités; si nous cessons de rester obéissants à Dieu, alors graduellement nous cesserons de nous maintenir dans Son amour, jusqu’à ce que finale­ment nous nous en écartions complètement pour retomber sous la malédiction et la colère de Dieu. Alors notre position serait pire que la première, parce que cette fois nous aurions agi en connais­sance de cause, tandis que, la première fois, c’était la faute de notre ignorance, ou de l’hérédité. Dans cet état pire que le premier. Dieu n’aurait plus pour nous aucune compassion.

Il en sera de même pour le monde, dans l’ave­nir, quand les hommes, par la providence de Dieu auront pleine connaissance et pleine opportunité, quand ils seront venus à la connaissance de Dieu et de sa justice. S’ils ne cherchent pas alors à être en harmonie avec Lui, ils seront exterminés dans la seconde mort. (1 Tim. 2 : 4; Act. 3 : 22, 23).

Notre plus haute ambition.

Le Seigneur Jésus a dit : « C’est ici la vie éter­nelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. (Jean 17 : 3 D.).

Notre amour pour Dieu et l’amour de Dieu pour nous sont choses différentes, bien entendu. Nous adorons Dieu avant même de l’aimer. Nous ne le connaissons pas assez, d’abord, pour l’aimer. Nous savons que nous avons très peu de force par nous-mêmes; que nous sommes environnés de difficul­tés et que l’adversaire nous harcèle de toutes parts. Ainsi le commencement de la sagesse, c’est que nous avons une crainte révérentielle de Dieu. —(Ps. 111 :10).

Lorsque nous venons à connaitre Dieu davan­tage, nous comprenons qu’Il voudrait ne faire de mal à aucune créature.

Dans la mesure où nous croissons en connais­sance de Dieu, notre amour pour Lui grandit à l’avenant. Nous connaissons davantage combien Il nous aime, chose que nous ne savions pas d’abord. Dieu ne prend plaisir à se révéler qu’à ceux-là seuls qui ont Son Esprit; aussi, la plus haute ambi­tion que nous puissions avoir chacun, devrait être de Le connaître ; de connaître davantage Son mer­veilleux amour, Sa paix merveilleuse, parce que la possession de cette connaissance nous attire plus près de Dieu. Comme le dit saint Jude, nous devons continuer à nous maintenir dans l’amour de Dieu.

Quiconque veut arriver à une pleine connais­sance de Dieu doit d’abord arriver à apprécier sa Parole ; puis s’imposer une règle d’obéissance qui le rende capable d’aimer le Seigneur et d’apprécier son plan. Toutes ces choses concourant ensemble, amour, appréciation, désir d’être obéissant, le con­duiront de l’avant et plus haut vers le but que le Seigneur a placé devant nous.

Ce qui constitue l’amour de Dieu.

L’expression : La Parole de Dieu est employée parfois en parlant de la Bible; parfois quand il s’agit d’un message de Dieu. Nous devons fidélité et soumission à Celui de qui nous avons reçu toute grâce excellente et tout don parfait. Il est parfai­tement juste que Celui qui nous a donné la vie ait droit à toute notre attention pour sa Parole, à notre obéissance à ce qu’Il dit. Certains ont une tendance à l’entêtement; d’autres par inclination, cherchent ce que disent les hommes, ce qu’est la confession de foi des hommes. Ceux-là ne font pas suffisam­ment attention à la Parole de Dieu.

La Parole de Dieu est le grand régulateur, sur lequel tous ceux qui forment Son peuple devraient régler leur vie. Nous pouvons avoir une idée du plan divin, ou d’autres peuvent nous communiquer leurs idées sur la volonté de Dieu. Mais toutes ces idées, qu’elles viennent de nous-mêmes ou d’autrui, doivent faire l’objet d’un examen à la lumière de la Parole de Dieu.

Naturellement, la première chose à faire, c’est de vérifier si la prétention de la Bible d’être la Parole de Dieu repose sur des preuves réelles et inattaquables; la seconde est de reconnaître les différents passages qui sont des interpolations, ou des additions, de façon à avoir la Parole de Dieu aussi pure que possible. Mais une fois que nous avons trouvé la Parole de Dieu, nous devons la garder, — en ce sens que nous devons la révérer et y obéir, nous efforçant de régler notre vie et toute notre conduite sur cette Parole. Celui qui garde ainsi la Parole de Dieu trouvera comme ré­sultat que l’amour de Dieu, est consommé en lui. (1 Jean 2 : 5 D.).

Une question se pose dès lors : Qu’est-ce que l’amour de Dieu, et dans quel sens peut-il être con­sommé en nous ? L’apôtre Jean veut évidemment parler de cet amour qui est représenté de la maniè­re la plus parfaite en Dieu; de cet amour pur, libre de tout intérêt personnel, de toute souillure qu’est l’amour de Dieu, parce qu’il est le vrai prin­cipe, le principe essentiel, fondamental de Son caractère. Il faut que ceux qui gardent la Parole de Dieu aient tous le même amour que Lui.

Au début, nous aimions par devoir. Nous sa­vions que Dieu avait fait pour nous de grandes choses pour lesquelles nous lui devions de la recon­naissance. Sous ce rapport, nous avions contracté une dette d’obligation. Mais nous aimions Dieu aussi parce qu’Il a fait savoir qu’Il accorderait sa faveur à ceux qui l’aiment. De sorte que notre amour, pendant quelque temps, s’est trouvé mélan­gé d’une certaine dose d’intérêt personnel. Cepen­dant, nous croyons qu’il nous est possible de pos­séder ce parfait amour de Dieu. S’il s’agissait d’ac­complir des oeuvres parfaites de la chair, nous pourrions douter de notre capacité d’atteindre la perfection. Mais puisqu’il s’agit d’une question de coeur, il nous est possible d’atteindre la perfection, car nous pouvons être purs de coeur. Ainsi, à mesu­re que notre coeur se purifie de tout sentiment d’intérêt personnel et de péché, ce parfait modèle d’a­mour sera de plus en plus apprécié par nous et consommé en nous. Nos esprits subiront l’influen­ce de cet amour et toute notre conduite, toutes nos pensées, finiront par être animées du même prin­cipe régulateur.

Avoir «consommé» en nous l’amour de Dieu, semble donc indiquer que nous avons atteint ce qu’il y a de plus élevé comme idéal, — que nous aimons comme Dieu aime. Nous aimons notre pro­chain, nous comprenons qu’il a certains droits que nous sommes contents de respecter. Notre plaisir est d’aider notre prochain à avancer plutôt que d’entraver sa marche en quelque manière. Dieu n’est pas un Dieu envieux, jaloux, haineux : Il est le Dieu d’amour. Dieu est le vrai Dieu, et non pas celui que nous présentent nos confessions de foi.

Quand nous connaissons la valeur de la Parole de Dieu, nous y trouvons les instructions et les directions nécessaires. Tout péché procède de l’in­térêt personnel et tout sentiment d’intérêt person­nel est péché. A mesure que l’enfant de Dieu par­vient à discerner plus clairement le caractère de Dieu, à mesure qu’il désire être enseigné par Dieu, Il se place sous l’influence du saint-Esprit. Il étudie la Parole et acquiert une connaissance plus éclai­rée. Et c’est ainsi qu’on progresse dans la connais­sance de Dieu. C’est un travail progressif. Dieu désire que toutes ses créatures intelligentes soient animées de l’esprit de sa Parole, c’est-à-dire de l’amour.

L’amour fonde sur la foi.

On voit que l’amour tel qu’il vient d’être décrit, ne saurait avoir pour fondement l’ignorance. Au contraire, il est fondé sur une claire connaissance de Dieu, sur une foi non dissimulée, une foi qui apprécie pleinement ce qu’Il a dit. Quelqu’un pour­rait par exemple posséder un certain amour pour Dieu et bientôt, une compréhension plus claire du caractère de Dieu peut ébranler ce genre d’amour. Tous les humains comprendront entièrement les arrangements de Dieu tel est le dessein de Dieu. Et si alors ils apprécient son caractère, ils possè­deront cette foi non dissimulée et l’amour qui apprécie tous les traits du plan de Dieu.

Nous voyons tous que 1es expériences traver­sées par nous sont autant d’enseignements que Dieu nous donne sur Lui-même. Au fur et à mesu­re que nous le connaissons, et que, le connaissant nous L’aimons, notre foi devient plus franche. Elle devient une foi fondée sur la connaissance du ca­ractère et du plan de Dieu. On peut dire d’un ange qu’il a la foi, une foi sincère, franche, sûre.

«Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en Esprit et en Vérité.» (Jean 4 24). Et

Dieu veut que toutes ses créatures intelligentes l’adorent sur ce terrain d’une loi qui nait rien d’emprunté ni de simulé — d’une foi qui procède d’un coeur pur, qui soit sincère, franche et sure, d’une foi ferme et inébranlable, d’une foi logique. C’est pourquoi Dieu veut «que tous les hommes viennent à la connaissance de la vérité ». (1 Tim. 2 : 4).

L’arrangement de Dieu est que nous utilisions d’abord ce que nous possédons de vérité, et qu’ain­si nous l’apprécions davantage; ensuite que nous ayons plus de connaissance et aussi une appréciation plus grande. Personne encore ne possède une connaissance bien profonde, si ce n’est l’Eglise, et encore, n’avons-nous pas une connaissance com­plète. Mais ce que Dieu veut c’est que nous arri­vions tous à apprécier la Vérité. Il ne faut pas que la Vérité reste simplement une connaissance, mais que nous nous en pénétrions à fond pour l’apprécier d’autant plus. «C’est ici la vie éternelle qu’ils te connaissent». (Jean 17 : 3), que nous fassions con­naissance personnellement et intimement avec le Seigneur. Pour cela, il est nécessaire que nous appliquions nos coeurs à la sagesse; que nous crois­sions en grâce, que nous croissions en connaissance afin de connaître son amour.

Cette manière de procéder sera également em­ployée dans l’âge prochain. Le but du royaume de Christ sera d’amener l’humanité à apprécier clai­rement et pleinement le caractère de Dieu. Ceux qui y parviendront et qui trouveront leur plaisir dans le caractère de Dieu, apprécieront à leur va­leur les principes de justice, d’amour et de miséri­corde représentés en Lui. Seuls ceux qui apprécie­ront ces qualités dans leur propre coeur sauront les apprécier en Dieu. La vie éternelle sera pour ceux-là seuls qui les apprécieront. Sans cela, même s’ils ont joui de la plénitude des mille ans, ils peu­vent encore ne pas être de ceux oui recevront la vie éternelle.

«La fin de l’ordonnance, c’est l’amour.»

C’est que la foi seule — même la foi sincère, franche et sûre — n’est pas suffisante. Il faut aussi un coeur pur. On ne peut pas avoir une foi sincère, franche, sûre, si l’on n’a pas un coeur pur. Un coeur pur, c’est un coeur entièrement consacré; c’est l’abandon, la soumission entière de notre esprit à la volonté de Dieu. C’est l’état d’esprit nécessaire pour pouvoir entrer dans la voie du Seigneur et y marcher. Dieu ne peut absolument pas nous accepter si nous n’avons pas l’amour et la pureté de coeur.

Et même, il faut quelque chose de plus. Nous devons conserver cela avec «une bonne conscien­ce.»

Nous devons pouvoir dire en conscience «J’ai non seulement désiré, recherché le bien, mais je m’efforce sérieusement de l’accomplir. » il ne suf­fit pas de pouvoir dire «J’ai bien fait. » Il faut pouvoir se dire en conscience . «J’ai fait du mieux que j’ai pu. » Quelque chose de moins ne plairait pas à Dieu.

Ainsi donc la fin, autrement dit le but de la loi divine, c’est de développer en nous cet amour, un amour pleinement consacré au Seigneur, un amour pareil au sien, un amour qui marche de pair avec une bonne conscience et une foi sincère, une foi solidement fondée sur les enseignements de la parole de Dieu, une foi avide de connaître la volon­té de Dieu, qui sonde les Ecritures et se réjouit dans la loi de Dieu, et qui peut dire comme le psal­miste l’a exprimé prophétiquement «C’est mes delices, o mon Dieu, de faire ce qui est ton hon plaisir.» (Ps. 40 : 8 D.).

Un homme pourra discerner le principe de la justice et dire «Voilà l’idéal qu’il faut poursuivre ».

Un autre découvrira l’amour et dira «Voilà le meilleur idéal. N’est-ce pas un idéal grandiose Je veux m’y conformer entièrement. » Un troisiè­me reconnaîtra que l’idéal de la loi divine est dans la perfection ; s’étant consacré sans réserve à faire la volonté de Dieu, il dira : « C’est mes délices ô Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir. » Celui-là fait ses délices de la justice de Dieu, il fait ses déli­ces de l’amour de Dieu. Il voit au-delà d’un simple commandement : «Tu feras ou tu ne feras pas!»

Il voit les choses comme Dieu les voit. Il perçoit les attributs du caractère de Dieu qui gouvernent l’univers. Ainsi, tous ceux qui auront compris tout le prix de la vie éternelle devront s’exercer à voir les choses du point de vue de l’amour.

W.T. 5.275 — C.T.R. 1913.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *