Question: St. Paul ne parlant pas d’autres femmes que de Rahab (Hébr. 11), quand il mentionne les anciens dignitaires, les femmes ont-elles une chance égale à celle des hommes dans la course pour la nouvelle nature et pour le prix du haut appel ?
Réponse: Nous ne voyons en aucun endroit que les Ecritures fassent de distinction pour les femmes. Elles ont l’occasion, dans l’âge de l’Evangile, d’être cohéritières avec Christ; il n’y a pas de distinction de sexe, de couleur ou de race
Il n’y a rien dans les Ecritures qui soit contre la femme. Si le Seigneur a choisi les hommes pour être ses instruments dans l’Eglise, c’est son affaire; personne n’a le droit de questionner le Seigneur sur sa volonté à ce sujet — s’il lui plaît de désigner pour ses porte-parole des hommes de 60 ans, ou des jeunes gens ou des femmes, ou personne du tout. Dieu peut faire ce qu’il veut de ce qui lui appartient. Nous devons toutefois voir une raison pour le choix qu’il a fait. La femme est le type de l’Eglise et l’homme le type du Chef de l’Eglise. C’est pour cela que la femme ne doit pas enseigner dans l’Eglise, c’est pour cela aussi que l’homme doit enseigner.
En dehors des Ecritures, dans les affaires humaines, nous ne voyons pas que les intérêts d’une femme soient en danger parce qu’elle est la sœur d’un homme ou sa mère ou sa fille. Les deux sexes sont si intimement liés qu’il n’est pas nécessaire, par exemple, que la famille entière soit sur la liste pour voter; la famille est représentée par l’homme et ainsi tous ont une part en ce qui se fait dans la ville ou dans le pays qu’ils habitent.
S’il en était autrement, nous imaginerions une condition peu satisfaisante. Cela impliquerait que l’homme a perdu une des réelles prérogatives qui est un élément de la virilité et, d’un autre côté, ce serait un laisser-aller de la part de la femme. L’apôtre nous rappelle que la femme a une tâche. La femme dont le fils ne la respecte pas devrait fermer la bouche. Elle a eu cet enfant à conduire dans son enfance et sa jeunesse; si, dans tout ce
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temps, elle n’a pas su se faire respecter, elle est à blâmer.
Nous croyons que si les femmes savaient avoir un vrai foyer, ce serait la fin du suffrage pour la femme; elles sentiraient que leur devoir est à la maison. Il y a des exceptions à toutes les règles, mais des parents chrétiens nous ont dit: Si j’avais connu la vérité plus tôt, j’aurais été un meilleur père, une meilleure mère; on ne m’avait rien enseigné des responsabilités des parents ni ce que c’est que d’élever un enfant. Une mère me disait: Lorsque mes enfants étaient petits, j’étais déterminée à gagner de l’argent. Je travaillais comme une esclave avec mon mari pour arriver à mon but. Nous avons amassé de l’argent, mais j’ai perdu l’occasion d’élever mes enfants. S’il me f allait maintenant les élever différemment de ce que j’ai fait jusqu’à ce jour, il me faudrait presque les tuer. Nous lui avons dit, d’après cela: Vous devez être prudente avec vos enfants et essayer, par votre exemple et vos instructions, plutôt que par la force, de les ramener sur une meilleure voie. Nous lui avons dit que, si elle voulait par force leur inculquer ses opinions, elle les ferait tomber dans la rébellion.
Un de ses points particuliers était son opposition formelle au mariage. Nous lui avons dit que sûrement elle les conduisait à l’extrême opposé, qu’elle ferait mieux de laisser ses enfants avoir des prétendants, etc. et ainsi de les encourager à venir à elle pour des avis, etc» mais elle ne le fit pas. Le résultat fut qu’une de ses filles épousa un homme qui, peu après, fit de la prison. Alors elle aurait voulu avoir fait autrement; elle aurait voulu avoir été plus modérée, et elle le fut avec les autres enfants.
137 Novembretobre 1911
Veilleur, que t’annonce la nuit?
Veilleur, que t’annonce la nuit?
Confirme-t-elle la promesse?
Pèlerin, à l’horizon luit
L’étoile augure d’allégresse.
Veilleur, a-t-elle mission
De nous apporter espérance?
Pèlerin, j’y vois pour Sion
Et pour Israël délivrance.
Veilleur, que t’annonce la nuit,
Tandis que cette étoile monte? —
Pèlerin, l’éclat qui la suit
Bonheur, paix, vérité raconte. —
Veilleur, ce rayon dans les cieux
Se borne-t-il à son passage? —
Pèlerin, le monde en tous lieux
En doit resplendir d’âge en âge.
Veilleur, que t’annonce la nuit,
Quand le jour semble près de naître? —
Pèlerin, l’obscurité fuit,
Doute et crainte vont disparaître. —
Veilleur, tous chagrins dissipés,
Plaira-t-on à Dieu sur la terre —
Pèlerin, le Prince de Paix,
Roi présent est son mandataire.