LA PREMIERE BATAILLE D’HARMAGUEDON

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 – JUGES 4 : 4-24 ; 5 : 1-22 –

SISERA et BARAK – DEBORA ET JAËL – CETTE DERNIERE ETAIT-ELLE UNE MEURTRIÈRE ? – COMMENT « DE LEURS SENTIERS LES ÉTOILES COMBATTIRENT CONTRE SISERA ».

« Quand les justes crient, l’Eternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses. » – Psaume 34 : 17.

Nous avons déjà fait remarquer ici que la grande bataille d’Harmaguédon – l’antitypique – est proche – qu’elle suivra rapidement la guerre mondiale actuelle (écrit en 1915, trad.). L’étude d’aujourd’hui porte sur la première des grandes batailles de la vallée de Me­guiddo, remarquée pour ses nombreux massacres et représentant, en conséquence, la base de la prédiction divine concernant l’« époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis que les nations existent », qui précédera et préparera la voie du règne glorieux de mille ans du Messie. – 1 Corinthiens 15 : 24-26 ; Apocalypse 20 : 6.

Les Israélites étaient coupables d’idolâtrie, selon l’alliance conclue par Dieu avec eux, et Il les avait châ­tiés en permettant à leurs ennemis de les vaincre. Ils en étaient arrivés à une grande détresse. Leurs enne­mis étaient devenus forts et tyranniques. Le Général Sisera, d’entre les Cananéens, qui avait humilié les Israélites du nord de la Palestine pendant des années, se mit en route avec une grande armée, avec l’inten­tion de vaincre ceux du sud. La force de son armée est indiquée par l’affirmation qu’elle disposait de neuf cents chars de fer.

Au moment où, dans sa marche vers le sud, il par­vint à la Vallée de Meguiddo, des messagers le rejoi­gnirent pour l’informer que Barak, chef d’entre les Israélites, avait profité de l’opportunité de son absence et qu’il dirigeait également vers le sud une armée de dix mille Israélites. Sous la direction divine, Barak avait établi la base de son armée au Mont Thabor – le même qui, du temps de Jésus, devint connu par ses disciples sous le nom de Mont de la Transfiguration, où le Royaume à venir du Messie fut représenté dans une vision. Ainsi, nous avons une autre caractéristique re­marquable de l’image de l’avenir – l’association de la vision du Royaume à proximité du champ de désastre d’Harmaguédon, qui représente le renversement des institutions actuelles.

UNE ARMEE DEFAITE

Le Général Sisera, dédaignant les Israélites armés pauvrement, avança avec son armée sur les deux cô­tés de la rivière Kishon, vers le Mont Thabor. Ensuite, ce fut la parole du Seigneur qui parvint de nouveau au Général Barak, lui ordonnant d’avancer contre l’armée des Cananéens. Ce fut un grand carnage, selon ce qui est indiqué dans notre leçon. L’armée de Sisera fut défaite, de sorte qu’elle se dispersa. Il y eut une grande tempête et des trombes d’eau qui grossirent la rivière, transformant en bourbiers les basses vallées et ren­dant inefficaces les chars de Sisera. Ses soldats, fuyant pour sauver leur vie, furent abattus par les Israélites, alors que des milliers d’autres furent empor­tés par les crues sur la rivière vers la mer. Cette ingé­rence de Dieu, en faveur d’Israël son peuple, est ap­pelée dans un langage figuré la lutte des « étoiles du ciel » contre l’armée de Sisera. De même, dans la grande Harmaguédon qui est proche, ce ne sera pas la puissance de l’homme qui l’emportera, mais les ar­mées déconcertées provoqueront l’éclatement complet de l’ordre actuel de choses, car « l’un saisira la main de l’autre, et ils lèveront la main les uns sur les autres. » (Ézéchiel 38 : 21 ; Zacharie 8 : 10 ; 14 : 13). Ce sont les trombes d’eau de la Vérité et la montée des eaux de la connaissance, qui feront en sorte que se produira cette grande catastrophe humaine, que le Seigneur maîtrisera en vue de la bénédiction du monde.

LA PUISSANCE D’UNE FEMME FIDÈLE

Bien que le Seigneur ait eu plaisir à utiliser généra­lement les hommes dans le cadre de son oeuvre, non seulement en tant que caractères dans le type, mais aussi en tant que messagers dans l’Evangile, néan­moins, les Écritures nous donnent des images de no­bles femmes qui, en raison de la culpabilité des hom­mes, ont été utilisées et presque forcées, par la provi­dence de Dieu, à remplir une fonction publique. Re­marquabIe parmi les exemples de tels cas, dans la Bi­ble, est celui de Débora. Elle avait perçu que l’abandon de la Loi divine eut comme résultat l’assujettissement de son peuple. Elle avait perçu que cela se répandait sur tout le territoire de Canaan et que, ce qui était né­cessaire, c’était un guide pour montrer au peuple le droit chemin : revenir vers Dieu. Les Cananéens, qu’ils n’avaient pas conquis, les avaient conquis.

La conquête avait été permise par Dieu. Cette si­tuation avait commencé lorsque les Israélites négligè­rent l’ordre divin d’après lequel ils devaient vivre sépa­rés de tous les autres peuples. Au lieu de cela, ils avaient commencé à se marier avec les Cananéennes. Celles-ci, à leur tour, avaient incité leurs maris et leurs enfants à l’adoration des dieux païens. Apparemment, beaucoup de ceux d’Israël, qui ne s’étaient pas adon­nés à l’idolâtrie, avaient presque perdu leur connais­sance et leur appréciation du vrai Dieu.

Il existe la même difficulté aujourd’hui dans ce pays – partout. Le dégoût des chrétiens, des monstrueuses erreurs provenant des croyances religieuses du passé, a détourné un grand nombre de la Bible, parce qu’ils croient que la Bible et les croyances religieuses ensei­gnent les mêmes doctrines. C’est ce qui explique les bancs vides des églises et un dégoût pour la religion. Les gens ont besoin d’informations correctes sur le vrai Dieu d’Amour et sur son vrai plan, tel qu’il est décrit dans la Bible.

Dans les heures sombres de l’oppression d’Israël, les princes des tribus semblaient manquer de patrio­tisme, ainsi que de foi en Dieu. Chacune des tribus était un État séparé et il n’y avait pas de cohésion entre elles – le lien de l’union voulue par Dieu, la vraie reli­gion, s’étant détendu. C’est vers cette époque que le Seigneur, recherchant un moyen pour faire grâce à son peuple, le trouva par l’intermédiaire d’une femme, Dé­bora. Celle-ci prit conscience de la situation plus vive­ment que les autres, probablement parce qu’elle était plus profondément consacrée à Dieu et à son service. Elle quitta son domicile de la partie nord du pays pour s’installer dans un endroit central, dans les montagnes d’Ephraïm. De là, elle envoya des messages d’encouragement, de stimulation aux chefs des différentes tribus. Elle était respectée. Son conseil était apprécié, et on recherchait son avis. C’est dans ce sens qu’elle jugeait – réprimandait, guidait, assistait – Israël.

UNE ENTIERE DEVOTION DE COEUR ESSENTIELLE

Débora est appelée prophétesse. Cela peut signifier quelqu’un qui enseigne publiquement, ou cela pourrait signifier quelqu’un par qui le Seigneur envoya des messages particuliers. Il y a des choses en rapport avec le récit indiquant qu’il s’agit de cette dernière si­gnification. Certes, le Seigneur l’utilisa et Il le fit parce qu’elle était une servante bien disposée, dévouée à sa cause, à son peuple. Quelle leçon nous avons ici pour tous ceux du peuple de Dieu : pour être utilisé dans le service du Seigneur et accomplir des choses pour Lui et pour les siens, une entière dévotion de cœur est es­sentielle.

Au moment opportun, lorsque l’armée de Sisera avec neuf cents chars se fut déplacée vers le sud, à Meguiddo, Débora envoya un message à Barak, un chef dans sa tribu – Nephthali. Elle l’avertit que le temps était venu de faire quelque chose pour la déli­vrance du peuple de Dieu et qu’il devait, immédiate­ment, se mettre en marche pour la bataille, avec dix mille Israélites. Barak refusa, à moins qu’elle ne coo­père. Elle accepta de le faire, toutefois elle le prévint que l’honneur pour cette affaire serait ainsi partagé avec elle-même, et qu’une partie de la bénédiction lui échapperait en raison de son manque de courage. Il arriva donc ainsi que, lorsque l’armée de Barak se dé­plaça au Mont Thabor, elle était sous le commande­ment du général Barak, mais une femme était le vrai porte parole ou agent de Dieu, dans la conduite des affaires de la bataille qui se termina par une victoire aussi éclatante pour Israël.

LA GUERRE ETAIT-ELLE JUSTIFIEE ? – JAËL

Les chars du Général Sisera s’enfoncèrent dans la boue ; son armée vaincue, il s’enfuit à pied avec d’au­tres, seulement pour être pris par les vainqueurs. En entrant dans une tente supposée hospitalière, il se ca­cha et s’endormit. Son hôtesse profita de l’occasion pour lui enfoncer dans la tempe un pieu de la tente. Cet acte fut dénoncé par certains comme une violation de l’hospitalité, mais d’autres le défendirent au motif que, selon la coutume des Arabes de Palestine, qui continue à exister, tout homme s’introduisant dans la tente d’une femme mérite la mort. Quoi qu’il en soit, n’oublions pas que Jaël n’était pas une femme chré­tienne, elle n’était pas engendrée de l’Esprit Saint, elle n’avait pas reçu les enseignements de l’école de Christ et que, par conséquent, ce que l’on peut dire d’elle ne devrait avoir aucun rapport avec ce qui concerne les chrétiens, qui sont sous la loi de l’Esprit de Christ – la loi de l’Amour.

D’ailleurs, rappelons-nous qu’aucun des Juifs n’était dans la même relation avec Dieu et avec ses desseins divins que celle qu’occupent les vrais chrétiens. Leur combat dans la chair est une image de notre combat, en tant que Nouvelles Créatures, contre les faiblesses et les appétits de notre chair. Rappelons-nous aussi que la mort de Sisera et de son armée ne les précipita pas dans un enfer d’éternelles tortures, mais fut sim­plement le passage par lequel ils furent « réunis avec leurs pères » – se sont couchés avec leur pères. Ils n’ont rien connu depuis, et ne connaîtront rien à l’ave­nir jusqu’au moment de leur réveil ; et ce réveil-là, Dieu l’a gracieusement programmé de telle sorte qu’il tom­bera après que le Messie aura pris possession du monde et, par l’établissement de son Royaume, aura renversé le royaume de Satan et le règne du péché et de la mort.

Sisera et son armée se relèveront, de même que le reste de l’humanité, comme conséquence de l’œuvre rédemptrice terminée par Jésus au Calvaire. Ils sorti­ront pour recevoir le témoignage de la grâce de Dieu et avoir la possibilité, par l’obéissance aux lois du Royaume, de se préparer à entrer dans la vie éternelle, sur le plan de la perfection humaine, dans un paradis terrestre. Avec cette pensée à l’esprit, il importe peu que la mort nous prenne à cause de la guerre, la peste ou la maladie. Seuls ceux qui ont entendu parler de Christ, qui L’ont accepté et ont été engendrés de l’Es­prit Saint, comme Nouvelles Créatures – ceux-ci seuls sont à l’épreuve à l’heure actuelle. L’épreuve de tout le reste du monde est future ; la connaissance, en effet, est une caractéristique essentielle de la mise à l’épreuve pour la vie éternelle ou pour la mort éternelle.

« Mille ans ! La gloire à venir de la terre !

L’heureux Jour annoncé depuis si longtemps ;

De la gloire de Sion au matin la lumière,

Prévus par les prophètes depuis si longtemps. »

WT1915 p5604

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