LA PRIERE DE MOÏSE

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La Bible est la Parole du Dieu Vivant, et son écriture est inspirée par l’Esprit du Très-Haut. Les hommes qui rédigeaient ce Livre exceptionnel étaient en fait des porte-plumes dans la main de l’Eternel.

Dans l’Épitre aux Hébreux, chapitre 4, verset 12 nous lisons : « Car la Parole de Dieu est vivante et opérante et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, et atteignant jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; et elle discerne les pensées et les intentions du cœur. »

Quelqu’un en définissant la Bible a dit : « La Bible est une enclume qui use tous les marteaux », et a écrit ces quelques mots :

LA BIBLE : UNE ENCLUME QUI USE TOUS LES MARTEAUX.

Singulier ouvrage que la Bible ! Un volume qui est une collection de 66 livres différents, écrits pendant une période de 1600 ans par plus de 40 auteurs divers : rois, sacrificateurs, poètes soldats, philosophes, pêcheurs, bergers, sans oublier un homme d’État (Néhémie), un médecin (Luc), un percepteur d’impôts (Matthieu). Presque aucun de ces auteurs n’a pu communiquer avec un autre et pourtant ce livre possède une unité merveilleuse. Quel autre écrit a été composé de cette manière ?

Prenez les 66 meilleurs livres de médecine écrits depuis 1500 ans par les 40 médecins les plus célèbres dans tous les domaines, faites-en un volume, et puis tâchez de soigner un malade avec cela ! Les meilleurs livres de médecine et d’autres sciences sont, au bout de vingt ans, complètement dépassés. Seule la Bible n’a pas vieilli. Le portrait moral qu’elle fait de l’homme et la réponse qu’elle apporte sont de tous les temps.

Toutes les puissances du monde se sont unies pour la détruire, elle a été réfutée, tournée en ridicule, brûlée, condamnée, mais elle est semblable, comme on l’a dit, à une enclume qui use tous les marteaux. Tous les systèmes, toutes les philosophies, toutes les attaques sont venus se briser contre elle sans pouvoir l’ébranler ; tout cela a été balayé, détruit ; elle est restée et restera debout.

Dans une récente brochure intitulée : « SEPT CARACTÉRISTIQUES DE LA BIBLE », publiée par nos Frères de Pologne, nous pouvons lire les réflexions suivantes :

Le Thème de la Bible est très vaste et on ne peut le résumer dans un article très court. Quelqu’un peut dire : Pourquoi ce Livre précisément est-il si important, n’y a-t-il pas d’autres ouvrages d’une importance semblable ? Pourtant chaque grande religion possède ses saints livres, honorés et gardés depuis des millénaires, les entourant de soins et de sollicitude. Les Islamistes ont le Coran, les Hindouistes ont leurs livres : Mahâbhârata, Râmâyana, Brâhmanas. Alors pourquoi la Bible est-elle  si importante ? Rappelons une des prophéties citées dans l’Ancien Testament. Nous lisons dans les prophéties de Jérémie, chapitre 31, verset 10 : « Celui qui a dispersé Israël le rassemblera et il le gardera comme le berger garde son troupeau ». D’autres versets confirment cette prophétie, notamment Jérémie, chapitre 16, versets 13 à 16, Ézéchiel chapitre 36, verset 24 et chapitre 37, verset 21, Amos chapitre 9 versets 14 et 15. Ces évènements prophétisés et cités, entre autres, dans les versets que nous venons de rappeler, se sont déroulés sous nos yeux. La nation d’Israël a connu sa renaissance en 1948.

L’auteur de cette brochure dit encore : La Bible contient de nombreuses prophéties, prophéties qui se sont réalisées, et d’autres qui se réaliseront, et là il n’y a aucun doute, alors que les livres dits saints d’autres croyances ne contiennent aucune prophétie.

Je ne peux qu’encourager la lecture de cette merveilleuse brochure intitulée « Les sept caractéristiques de la Bible en tant que livres ».

Comme nous venons de le dire, la Bible contient de très nombreuses prophéties, mais elle contient aussi des récits et évènements historiques depuis la création du monde. A travers les divers écrits de la Bible, Dieu révèle son Plan sublime qui, dans des conditions bien définies, rétablira le paradis terrestre perdu en Éden et établira l’homme dans une félicité éternelle. La Bible contient aussi des livres poétiques, dont le livre des Psaumes en est une excellente illustration. Les Psaumes sont en fait des cantiques, des prières, des paroles de reconnaissance pour la création grandiose et majestueuse de tout l’Univers, œuvre des mains du Très-Haut et bien d’autres thèmes qui méritent tous une attention particulière.

Si la majorité des Psaumes sont l’œuvre de David, d’autres auteurs complètent ce merveilleux livre. Parmi ces divers auteurs, il y a le fondateur d’une confrérie de chantres : Asaph ; on trouve aussi des Psaumes des fils de Coré, de Salomon et d’autres encore. Un seul Psaume est appelé du nom de celui que Dieu a entouré d’une sollicitude particulière dès sa naissance, le protégeant de la méchanceté du Pharaon, l’entourant de ses soins dans son berceau déposé sur les eaux du Nil. Il est écrit de lui qu’il « était un homme très humble, plus qu’aucun être humain sur la face de la terre » (Nombres 12 : 3). Il est également écrit que Dieu lui parla face à face, ou selon Nombres chapitre 12, verset 8 : « Je parle avec lui bouche à bouche et en me révélant clairement et non en énigmes ». C’est aussi Dieu qui – si l’on peut dire – exécuta le service funèbre de cet homme exceptionnel, accompli sur les hauteurs du Mont Nébo (Deutéronome 34 : 6 ). Vous l’avez bien compris, il s’agit de Moïse, inspirateur du Psaume 90, appelé aussi « La prière de Moïse ». Cet exposé s’intitule donc : La Prière de Moïse

Lisons ce merveilleux Psaume 90 (Version Segond / Thompson) :

1- Seigneur ! Toi, tu as été pour nous un refuge, de génération en génération.

2– Avant que les montagnes soient nées, et que tu aies donné un commencement à la terre et au monde, d’éternité en éternité tu es Dieu.

3- Tu fais retourner l’homme à la poussière, et tu dis : Fils d’Adam, retournez !

4- Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il passe, et comme une veille de la nuit.

5- Tu les emportes ; ils sont (comme un instant de) sommeil, qui, le matin, passe comme l’herbe :

6– Elle fleurit le matin et elle passe, on la coupe le soir, et elle sèche.

7- Nous défaillons par l’effet de ta colère, et ta fureur nous épouvante.

8- Tu mets devant toi nos fautes et à la lumière de ta face ce que nous dissimulons.

9- Car tous nos jours déclinent par ton courroux ; nous voyons nos années s’achever comme un murmure.

10- Le nombre de nos années s’élève à soixante-dix ans et, si (nous sommes) vigoureux, à quatre-vingts ans ; et leur agitation n’est que peine et misère, car cela passe vite, et nous nous envolons.

11- Qui reconnaît la force de ta colère et ton courroux, selon la crainte qui t’est due ?

12- Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous conduisions (notre) cœur avec sagesse.

13- Reviens, Eternel ! Jusques à quand… ? Aie pitié de tes serviteurs !

14- Rassasie-nous dès le matin de ta bienveillance, et nous serons triomphants et joyeux en toutes nos journées.

15– Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, autant d’années que nous avons vu le malheur.

16- Que ton œuvre apparaisse à tes serviteurs, et ta splendeur sur leurs fils !

17- Que la tendresse du Seigneur, notre Dieu, soit sur nous ! Affermis pour nous l’ouvrage de nos mains, oui, affermis l’ouvrage de nos mains !

Dans cette prière, Moïse s’adresse à Dieu avec remerciement et reconnaissance disant que depuis que l’homme se souvient, de génération en génération « Toi (Dieu) tu as été pour nous un refuge », d’autres traductions disent : un protecteur ou encore une demeure, ce qui signifie aussi que l’homme n’est pas le fruit du hasard, mais bien une création divine, que Dieu l’a entouré d’une sollicitude particulière. Puis Moïse exalte le Saint Nom de l’Eternel soulignant son existence sans début et sans fin, d’éternité en éternité, ainsi que sa souveraineté sur toute la création, avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, dit-il.

Moïse s’adresse aussi avec déférence, glorifiant en plus son invariabilité soulignée par l’Apôtre Jacques, 1er chapitre, verset 17 : « du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ou d’ombre de changement » ou selon d’autres traductions : « sans l’ombre de variation ». La Perfection de Dieu est telle qu’Il est autosuffisant et n’a besoin d’aucune compagnie, aucun accompagnement pour son bonheur personnel. Mais nous savons que les quatre attributs de l’Eternel ou caractéristiques de Dieu sont : La Puissance, la Sagesse, l’Amour ou la Charité, le tout encadré par la Justice. Ces quatre attributs agissent en parfait accord et nous les retrouvons dans toutes les actions divines. Sans doute, l’amour a motivé la création d’autres êtres vivants. La sagesse infinie et la toute-puissance divines ont accompli ce dessein de l’Eternel dans le respect des exigences de la justice. La première de toute créature vivante fut, bien entendu, la création de son Fils, qui était la Parole ou Le Logos selon l’Évangile de Jean, chapitre 1er, verset 1, texte bien connu, et le verset suivant nous dit : « Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait ». Par le mot ‘choses’, nous comprenons qu’il s’agit de toute la création, c’est-à-dire la création d’êtres spirituels et la création d’êtres humains ou charnels ainsi que la création de tout l’Univers. Et, cet Univers est incommensurable ; en dépit de nos moyens modernes d’investigation, aucun télescope géant du style “Hubble” n’a pu en voir les limites ; les distances de cette immensité se mesurant en milliards d’années-lumière, ce qu’il faut bien avouer, dépasse notre entendement ! C’est face à toute cette grandeur, à cette réalisation grandiose de toute la création que Moïse dans son admiration et son adoration envers Dieu, dit au verset 2 : « Avant que les montagnes soient nées, et que Tu aies donné un commencement à la terre et au monde, d’éternité en éternité Tu es DIEU. » En ce qui nous concerne, plus que toute autre créature, rendons gloire à l’Eternel à chaque instant de notre vie. Mes Bien-aimés ! À l’image de Moïse, exerçons-nous à adresser à Dieu nos louanges, nos remerciements pour ses bienfaits. Élevons les pensées de notre cœur vers la Cité céleste. Allons vers les parvis de la Maison de l’Eternel, comme nous pouvons le lire dans le Psaume 84, verset 11 (ou verset 10, version Darby) : « Mieux vaut en effet un jour dans tes parvis que mille (ailleurs) ; J’ai choisi de me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu ».

Dans le Psaume 96, verset 8, il est écrit : « Rendez gloire au nom de l’Eternel ! Apportez des offrandes, entrez dans ses parvis ! » ; et encore dans le Psaume 100, verset 4, nous lisons : « Entrez dans ses portes avec reconnaissance, dans ses parvis avec la louange ! Célébrez-le, bénissez son nom ! » Puissent ces versets et d’autres encore nous inciter à donner de l’envol à nos méditations chaque fois que notre esprit est libéré de nos obligations quotidiennes, et même nos insomnies peuvent être mises à profit pour nous élever vers les demeures de notre Dieu. Ces pensées-là sont ô combien apaisantes, ô combien enrichissantes, éveillant en nous une joie toujours renouvelée.

Dans la suite de la prière, après avoir rendu gloire au Saint Nom de l’Eternel, Moïse conscient de la brièveté de la vie de l’homme s’adresse à Dieu en Lui exprimant son admiration et sa vénération pour avoir conçu un Plan admirable où certes la mort, conséquence du péché d’Adam, a sa raison d’être, mais où le retour à la vie d’Adam et toute sa descendance a également sa place. Dans la bouche de Moïse ces paroles sont prophétiques quand il dit (verset 3) : « Tu fais retourner l’homme à la poussière, et tu dis : Fils d’Adam, retournez ! » – d’autres traductions disent : « Retournez, fils des hommes ». Dans ce verset et les suivants sont révélées d’importantes leçons, peut-être difficilement compréhensibles pour ceux que le Plan Divin n’intéresse pas vraiment et qui ne connaissent pas la sagesse de Dieu. Mais nous savons que l’Eternel n’a pas créé l’homme uniquement pour le voir souffrir et mourir, mais bien pour le placer dans une félicité éternelle au moment adéquat ou convenable, conformément à son Plan.

Si le temps d’attente peut paraître long pour l’établissement du Royaume tant attendu, Moïse s’exprime en ces termes (verset 4) : « Car mille ans sont à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il passe, et comme une veille de la nuit ». Pour que dans l’avenir l’homme puisse jouir pleinement du privilège de la vie, Dieu a permis qu’il fasse d’abord l’expérience des conséquences de la désobéissance qui a entrainé la malédiction. Et les résultats de celle-ci sont les dégradations progressives de la nature humaine qui ont commencé en Éden et se poursuivent encore. Les conséquences pour l’homme sont dramatiques. Elles sont le résultat de la désobéissance de l’homme, et non une quelconque vengeance du Créateur. La perfection divine basée sur la Justice parfaite ne peut en aucun cas accepter le péché sous quelques formes que ce soit. Il est écrit dans l’épître aux Romains, chapitre 6, verset 23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur ». Remarquons, mes Bien-aimés, que souvent les textes bibliques qui soulignent les conséquences, voire même les punitions qu’engendrent les péchés, mentionnent aussi des paroles d’espérance. A ce propos, lisons 1 Corinthiens chapitre 15, versets 21 et 22 : « Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. »

En permettant au mal de subsister un certain temps – limité d’ailleurs – et en incluant cette période dans la formation de l’homme dans le sens de son éducation, l’expérience acquise dans des conditions où règne le péché sera bénéfique au moment où le règne Millénaire de notre Seigneur mettra en vigueur les nouvelles dispositions de la Nouvelle Alliance entre Dieu et les hommes. Le mal aura mis en évidence la vulnérabilité du corps de l’homme, mais aussi la merveilleuse composition de l’être humain, fruit du génie créateur de notre Père céleste. La leçon que la sagesse divine a dispensé à l’homme lui servira pour l’éternité. Nous pouvons lire dans le Psaume 89, verset 1 : « Je chanterai toujours les actes bienveillants de l’Eternel, ma bouche fera connaître ta fidélité de génération en génération ». Et dans le Psaume 103, verset 17 nous lisons : « Mais la bienveillance de l’Eternel (dure) d’éternité en éternité pour ceux qui le craignent, et sa justice pour les fils de leurs fils. » Il est également écrit dans la prophétie d’Habaquq, chapitre 2, verset 14 : « Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel comme les eaux recouvrent (le fond de) la mer. »

Si le monde entier attend, souvent inconsciemment, ces bénédictions encore futures avec soupir et en souffrant, comme le souligne l’Apôtre Paul aux Romains 8 : 22, c’est que la condition essentielle doit être réalisée, à savoir la plénitude du Corps de Christ. Nous vivons dans les jours de la Moisson de l’âge de l’Évangile et donc dans la période ultime où s’achève le choix des derniers membres du Corps de Christ, c’est-à-dire de l’Église spirituelle.

La prière de Moïse suppliant l’Eternel de l’enseigner à compter les jours, est également ou devrait être, mes Bien-aimés, notre prière, d’autant plus que l’Apôtre Paul nous dit dans son Épître aux Romains, chapitre 13, versets 11 et 12 : « D’autant que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière. »

Chers Frères et Sœurs, alors que s’accomplissent de nombreuses prophéties sous nos yeux, les évènements dont sommes témoins nous enseignent que le temps de la fin du règne du mal est à notre porte. Il est écrit dans l’Évangile selon Luc, chapitre 21, versets 25 et 26 : « Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles ; et sur la terre, une angoisse des nations qui ne sauront que faire au bruit de la mer et des flots ; les hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre, car les puissances des cieux seront ébranlées. »

Le verset 25, à lui seul, mérite une attention particulière, car il illustre bien les temps de la fin, les temps présents où la clarté du soleil, c’est-à-dire la Lumière de l’Évangile est obscurcie par l’erreur et le mensonge. Un court extrait du Volume 4, page 653, résume en quelques mots cette pensée : « Une grande partie de l’enseignement maintenant vise à renier et à réfuter que nous avons été “achetés à prix” par le “sang précieux de Christ”, et substitue à sa place la Théorie de l’Évolution, en prétendant que ce qui fait la valeur de Christ pour le pécheur, ce sont purement et simplement ses paroles et son exemple. »

Il est également écrit qu’Il y aura des signes dans la lune. Le prophète Joël au chapitre 3, verset 4 (ou 2 : 31, Darby) déclare : « Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour de l’Eternel (de ce jour) grand et redoutable. » La lune, dit-il, se changera en sang. A la page 654 du Volume 4, nous pouvons lire la pensée suivante :

De nos jours, il est fréquent d’entendre des instructeurs publics affirmer que les sacrifices sanglants d’Israël, exigés par leur Loi, étaient barbares. Autrefois, lorsqu’ils voyaient grâce à la vraie lumière de la Parole de Dieu, ils appréciaient la déclaration de l’Apôtre, à savoir que les sacrifices d’Israël étaient des types de “meilleurs sacrifices” pour le péché ; mais à présent, ils refusent l’antitype (la Rançon), ils nient le péché originel et par suite, toute nécessité d’offrir des sacrifices pour le péché, et ainsi, ils rejettent également les sacrifices-types et les estiment barbares. C’est de cette manière que l’obscurcissement de la lumière de l’Évangile entraîne celui de la lumière lunaire. “La lune devint tout entière comme du sang”.

Et à propos des étoiles l’auteur du volume 4, le Pasteur Russell dit encore : Et Joël ajoute (2 : 10) que “les étoiles retirent leur splendeur”, ce qui signifie que lorsque la lumière de l’Évangile sera obscurcie et que la Loi en viendra à être considérée purement et simplement comme une cérémonie de sang, sans signification et barbare, alors les enseignements des douze étoiles (les Apôtres) de l’Église, ordonnées par Dieu, seront perdus de vue, cesseront d’être considérés comme des guides, comme des lumières.

Dans le verset 26 de l’Évangile de Luc au chapitre 21, il est dit entre autre que les puissances des cieux seront ébranlées. Ces puissances représentent les gouvernements civils et les gouvernements religieux ou ecclésiastiques. Nous voyons à l’aide des médias combien les dirigeants des États ont du mal à maîtriser les situations politiques et financières de plus en plus complexes. Chaque jour apporte son flot de nouvelles alarmantes : soulèvement des peuples les uns contre les autres, guerres fratricides, mécontentement général. Les gouvernants religieux nous montrent leur incapacité à expliquer le pourquoi de ces évènements, sans compter leurs problèmes internes qu’ils maîtrisent mal. Nous lisons dans le Psaume 2, versets 1 à 5 : « Pourquoi les nations s’agitent-elles et les peuples ont-ils de vaines pensées ? Les rois de la terre se dressent et les princes se liguent ensemble contre l’Eternel et contre son messie : Brisons leurs liens, et rejetons loin de nous leurs chaînes ! Il rit, celui qui siège dans les cieux, le Seigneur se moque d’eux. Il leur parle dans sa colère, et dans sa fureur il les épouvante. »

Ce Psaume prophétique n’illustre-t-il pas l’agitation et l’angoisse des nations au temps présent ? Mes Bien-aimés, observons avec lucidité, à la lumière des Écritures, ces évènements. Ne soyons pas surpris de cet état de choses actuel. Mais, au contraire, et conformément aux paroles de notre Seigneur exprimées en Luc, chapitre 21, verset 28 : « Quand cela commencera d’arriver, redressez-vous et levez la tête, parce que votre délivrance approche. »

A propos de la délivrance dont il est question dans le verset que nous venons de citer, il est bon, je pense, d’en dire quelques mots. Divers évènements caractérisent la fin du temps de la Moisson de l’Age de l’Évangile. C’est en observant ces agitations angoissantes des nations que s’appliquent les paroles de notre Seigneur : Levez la tête, car la délivrance approche, -c’est-à-dire votre délivrance, la délivrance de l’Église du Christ est proche- et ceci n’est que l’avant-coureur (Journal de Sion 1961, page 41) d’une prompte délivrance de l’humanité tout entière de la tyrannie et de l’oppression du malin, et du péché avec son cortège de douleurs, de peines, de maladies et de mort.

Il est écrit dans l’Épître aux Romains, chapitre 8, versets 22 et 23 : « Car nous savons que toute la création ensemble soupire et est en travail jusqu’à maintenant, et non seulement elle, mais nous-mêmes aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. » Conformément à ces versets, il apparaît clairement que toute la création soupire et gémit, attend, souvent inconsciemment, la délivrance de notre corps, c’est-à-dire le Corps de Christ. L’évènement actuel le plus important dans le monde entier est la qualification des derniers membres de l’Église ou du Corps de Christ. Le nouvel ordre des choses ne pourra être introduit avant que le Christ complet – Tête et Corps – ne soit introduit avec puissance et pleins pouvoirs pour restaurer toute l’humanité conformément aux promesses révélées par Dieu à Abraham : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence » – (Genèse 22 : 18 – DARBY).

Reprenons encore le Psaume 90, où Moïse demande à Dieu : « Enseigne-nous ainsi à compter nos jours, afin que nous conduisions notre cœur avec sagesse ». Si cette demande, cette prière exprimée par Moïse a revêtu une importance à ses yeux, elle l’est davantage pour nous qui vivons les moments, ou en tous cas à la veille d’évènements majeurs, à la fin de la Moisson de l’Age de l’Évangile. Notre Seigneur a dit selon Luc 21 : 34 : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès ou l’ivrognerie, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l’improviste ». Cette mise en garde de notre Seigneur s’harmonise parfaitement avec la prière de Moïse : « Enseigne-nous à compter nos jours ». On pourrait dire : Ô Eternel, donne-nous la sagesse afin que nous puissions gérer notre temps et nos affaires présentes de manière à nous rapprocher vers Toi d’une manière plus intime, plus consciente de la Vérité, de l’enseignement de Ta Parole, de nous rapprocher davantage de notre Seigneur bien-aimé, notre Roi présent, notre Chef, notre Tête. Car pour ressembler à notre Seigneur nous devons faire des efforts, des sacrifices. L’Apôtre Paul s’adressant aux Philippiens (1 : 6) dit : « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour de Christ-Jésus ». Cela suppose notre collaboration, notre engagement sans réserve dans l’accomplissement de notre consécration, conformément aux vœux que nous avons prononcés dans notre cœur et au fait que nous nous sommes engagés à servir notre Dieu et notre Seigneur.

Le temps mis à notre disposition est un facteur important dans notre consécration. Savoir gérer ce temps, notre temps avec sagesse, est une sage démarche. Nos ennemis héréditaires : le monde et ses tentations, notre chair rebelle à tout sacrifice au bénéfice de notre bien-être spirituel et le malin cherchent en permanence à occuper notre temps, de manière à nous détourner de notre but. L’Apôtre Paul s’adressant encore aux Romains, chapitre 12, verset 11 dit : « Ayez de l’empressement et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur ». Ce verset est merveilleusement expliqué dans le commentaire de la manne du 18 Janvier :

Que ceux qui veulent courir la course avec succès, prennent bien garde à leur zèle et à leur activité dans l’œuvre du Seigneur. Si nous enterrons nos talents plus ou moins nombreux sous un poids de soucis et d’embarras mondains qui pourraient être évités ou mis de côté, si nous les enterrons sous les ambitions mondaines pour notre propre satisfaction ou pour celle de la famille, soit en gaspillant le temps consacré au Seigneur, à la science, à la philosophie, à la musique, à l’art, aux affaires, à la politique, aux plaisirs ou à caresser l’orgueil et l’appétit, alors, comme des serviteurs inutiles, nous serons en fin de compte, plongés dans les ténèbres du dehors.

Le même Apôtre nous dit encore dans son Épitre aux Éphésiens, chapitre 5, verset 16 : « Rachetez le temps, car les jours sont mauvais ». En parlant des “jours mauvais” l’Apôtre donne un sens biblique à cette expression ; par ces paroles, il s’adresse non seulement aux frères d’Éphèse, mais avertit tous les chrétiens, tous ceux qui voudront suivre le Maître sur le chemin de la consécration à quelque moment de l’histoire que ce soit. Parlant des jours mauvais, l’Apôtre Paul ne désigne pas une époque précise, la sienne ou la nôtre, mais décrit un temps, et plus exactement un climat, un environnement ou des circonstances peu favorables au développement spirituel du chrétien consacré. Nous sommes appelés à sortir du monde et à nous séparer de son esprit hostile et opposé à l’Esprit du Très-Haut. Le monde n’est pas un milieu naturel pour l’épanouissement spirituel de ceux qui ont fait alliance avec Dieu par le sacrifice conformément à la pensée du Psaume 50, verset 5. Les jours sont mauvais, car toutes les forces du mal semblent se liguer pour nous décourager à soutenir et à continuer le bon combat de la foi que nous avons engagé, en s’efforçant de mettre en évidence nos fautes et nos faiblesses, nous rappelant sans cesse notre origine misérable, parce que nous sommes nés dans un monde de péché.

Mais il a plu à l’Eternel, selon un arrangement particulier, de créer une classe, un petit troupeau qui sera un joyau admirable dans les cieux pour l’éternité. Ce joyau se composera de 144.000 membres, tous prélevés du fond de la boue dans la vallée du péché et de la mort. Il est écrit dans le Psaume 40, versets 3 et 4 : « IL (DIEU) m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue. Il a dressé mes pieds sur le roc, en affermissant mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu ».

Réconfortés par ces paroles du Psalmiste, exerçons-nous à bien employer les moments encore favorables à racheter ou reprendre, ou encore à saisir, comme le dit la traduction Darby, le temps consacré à nos occupations, sans commune mesure avec l’activité de servir Dieu, notre Seigneur ainsi que nos frères et sœurs. Oui, le temps est encore favorable pendant qu’il fait jour, avant que vienne la nuit. Notre Seigneur a dit, selon l’Évangile de Jean, chapitre 9, verset 4 : « Il nous faut travailler tant qu’il fait jour, aux œuvres de Celui qui m’a envoyé ; la nuit vient où personne ne peut travailler ». La tâche n’est pas facile. Nos échecs tendent à nous décourager, à baisser les bras face à un Adversaire dont il ne faut pas sous-estimer ni les moyens, ni les desseins pour faire échouer notre consécration à Dieu.

Souvenons-nous d’un homme qui a vécu à une autre époque et qui a dû faire face au même Adversaire. Nous connaissons tous le vécu concernant Job. Dès le début du Livre de Job il est écrit chapitre 1er, verset 1 : « Cet homme était intègre et droit ; il craignait Dieu et s’écartait du mal ». Cet homme menait une vie exemplaire dans le respect de l’Eternel. Craignant même que ses enfants n’eussent offensé Dieu lors de leurs festins, il est dit de lui (1 : 5) : « Et quand les jours de festin étaient révolus, Job envoyait (chercher ses fils) et les sanctifiait, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d’eux un holocauste, car Job disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils maudit Dieu dans leur cœur. C’est ainsi que Job agissait toujours ».

Après avoir bénéficié d’innombrables bénédictions divines vint le temps de l’épreuve ; cependant Job ne cessa de faire confiance à Dieu. Nous lisons au chapitre 13, verset 15 : « Même s’il voulait me tuer, je m’attendrais à lui, oui, devant lui je défendrais ma conduite ». D’autres traductions de ce verset disent : « Voici, qu’il me tue j’espérerai en lui seulement, je défendrai mes voies devant lui », ou encore « Eh bien, il me tuera ; je n’ai plus d’espérance ! Du moins, je défendrai ma conduite devant lui ». Quelle que soit la traduction de ce verset, la déclaration de Job ne doit en aucun cas être comprise comme un mépris de la vie humaine, même jalonnée de diverses épreuves, mais doit être comprise comme une expression de fermeté et d’une profonde conviction que la vérité est de son côté et qu’il est raisonnable de lui consacrer même sa vie. Oui, Job est un exemple de fermeté, de foi et de confiance envers Dieu qu’il a manifestées pendant les heures sombres de sa vie.

Je souhaite citer un court extrait d’un article paru dans un ancien Journal de Sion (1979, p. 45) qui traitait de la vie de Job :

La leçon de confiance est une de ces leçons que nous avons tant de difficulté à apprendre et à mettre en pratique. Savoir nous persuader que tout ce qui nous arrive dans la vie est sous le contrôle de Dieu et qu’il ne peut rien nous arriver que pour notre plus grand bien ! Chose qui n’existe pas, en effet, maintenant pour le monde, mais seulement pour ceux qui font partie de la famille de Dieu. Le moment viendra où Dieu fera également travailler toutes choses en bénédictions pour le bien du monde. Mais actuellement c’est en faveur de ceux qui sont ses enfants que toutes choses travaillent en bien. Quand nous sommes dans la difficulté, élevons nos cœurs et regardons avec assurance et avec confiance au Seigneur. Notre père céleste veut exercer notre  foi en Lui. Saint Pierre nous dit que « la puissance de Dieu (nous) garde par la foi pour le salut ». Par conséquent, nous nous réjouissons grandement, même si nous sommes pour un peu de temps attristés par diverses épreuves et tentations… L’épreuve de votre foi (est) plus précieuse que l’or périssable. (1 Pierre 1 : 5-7).

Et bien voilà, chers frères et sœurs, quelques pensées suscitées par la prière d’un homme de Dieu, Moïse, qui tout en soulignant la brièveté de la vie humaine, exprime à Dieu son admiration et sa confiance. Puisse cette merveilleuse prière de Moïse nous éduquer, mais aussi nous inciter à glorifier davantage le saint Nom de l’Eternel et à L’adorer de toutes nos forces. Que les dernières paroles de cette prière soient aussi notre prière : « Que la tendresse du Seigneur, notre Dieu soit sur nous ! Affermis pour nous l’ouvrage de nos mains, oui, affermis l’ouvrage de nos mains ». Entendons également la recommandation de notre Seigneur selon l’Évangile de Luc chapitre 21, verset 36 : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme ».

C’est ce que je souhaite à chacun d’entre nous. Que l’Eternel notre Dieu nous bénisse tous !

Frère Joseph Skarbek – Conférence de Pâques – Vigy, 8 avril 2012

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