LA PURİFİCATİON DES SOUİLLURES  DE LA CHAİR ET DE L’ESPRİT

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« Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu. » – 2 Corinthiens 7 : 1 – Darby.

Dans notre texte, l’expression « souillure de chair » semble être quelque chose de général, en contraste avec la pureté divine dans laquelle l’homme fut créé. Toute violation de la Loi est un péché ; et tout péché est symbolisé par la lèpre, une maladie très répugnante. L’Apôtre, cependant, ne veut pas dire que lui-même et les autres frères étaient souillés au point d’avoir les péchés très grossiers qu’a le monde ; car quiconque digne du nom de frère en Christ doit avoir tourné le dos à tous les péchés grossiers et doit les avoir tous mis de côté avant qu’il puisse devenir un frère. Mais l’Apôtre parle des « bien-aimés » qui ont rejeté ces péchés, qui ont cessé de « se vautrer dans la boue », comme le dit l’Apôtre Pierre.

La mesure dans laquelle nous pouvons nous purifier nous-mêmes va dépendre du point de vue dont nous parlons. La pensée de l’Apôtre semble être que nous continuons à nous purifier nous-mêmes de toute souillure de la chair et de l’esprit, comme s’il indiquait un travail progressif – un standard élevé vers lequel nous progressons : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5 : 48). Dans un sens, c’est impossible. Avec des corps imparfaits, nous ne pouvons pas toujours agir parfaitement, même avec les meilleures intentions et les meilleures motivations. Mais la disposition de Dieu est que le sang de Jésus-Christ continue à nous purifier de tout péché, afin que son peuple maintienne cette condition aux yeux du Seigneur – une condition de perfection en tout temps. C’est-à-dire que, s’ils s’aperçoivent qu’ils n’y arrivent pas, ils s’adressent à Lui pour couvrir leurs imperfections.

Mais même si ceux qui composent le peuple du Seigneur ne se rendent pas compte où ils ont commis des fautes, ils doivent savoir que tous ont péché et ont failli ; par conséquent, ils doivent implorer le pardon de leurs offenses. Ils doivent parvenir à l’état d’esprit où ils seront disposés à couvrir les faiblesses des autres, comme ils désirent être (eux-mêmes) pardonnés par Dieu. Nous ne pouvons pas supposer que Dieu aimerait quelqu’un qui pratique le péché. Mais Il a fait cet arrangement par lequel nous pouvons être purifiés du péché. C’est ainsi que le peuple du Seigneur est exhorté à être « sans tache, ni ride, ni rien de semblable » (Éphésiens 5 : 27). Leur robe doit être entièrement sans souillure de la chair. Si une tache devait apparaître, petite ou grande, ce serait le devoir et le privilège de celui dont le vêtement est souillé de le faire nettoyer sans tarder et de ne pas le laisser souillé. Cette question de préserver notre vêtement des souillures du monde (Jacques 1 : 27) est une question qui devrait avoir notre attention continuelle si nous voulons que le Seigneur nous estime sans tache ni ride.

QU’EST-CE QUİ CONSTİTUE LES SOUİLLURES DE LA CHAİR ET DE L’ESPRİT ?

« Purifiez-vous de toute souillure de chair et d’esprit. » C’est à la nouvelle créature que cela est adressé. C’est la nouvelle créature qui doit faire la purification – la nouvelle volonté. La chair est ce qui reste de la vieille créature qui a été considérée comme morte en ce qui concerne la domination de l’esprit ou de la volonté. Mais l’ancien corps a été confié à la nouvelle volonté pour être son serviteur de la justice, pour être son tabernacle, jusqu’à ce qu’elle reçoive son corps glorieux dans la résurrection. La nouvelle volonté a la gérance ou la responsabilité de l’ancien corps. Non seulement nous ne devons pas lui permettre de pratiquer le péché, mais nous devons le contrôler pour qu’il serve la justice.

L’Apôtre dit ici que nous devons nous purifier de la souillure de chair ; et nous devons discerner ce que peuvent être des habitudes grossières – ou des habitudes que nous avons et que nous pourrions ensuite regarder comme étant indécentes, impures, indésirables. Dès que nous en venons à les reconnaître, nous, en tant que nouvelles créatures, nous chercherons à les éliminer, à les éradiquer, à les supprimer. Parfois, la souillure de la chair se manifeste par la malpropreté des mains, des dents, etc. À partir du moment où le saint Esprit commence à agir, les membres du peuple du Seigneur veulent que leur corps soit lavé littéralement ; ils veulent que leurs mains soient propres ; ils veulent que leurs dents soient propres. De même, la souillure de la chair pourrait être le fait de priser du tabac, par exemple. Ce ne serait pas aussi laid que de mâcher du tabac, pas aussi infect que de fumer du tabac. La même personne à des moments différents de son expérience peut avoir des conceptions différentes de cette question, mais comme nous venons de le voir, nous devons corriger ces habitudes.

Mais par-dessus tout, le peuple du Seigneur désire la pureté intérieure ; et l’Apôtre dit que nous devons nous purifier de la souillure d’esprit. Cela n’implique pas que la nouvelle créature est souillée, mais que la mentalité est souillée. Comment la mentalité de la nouvelle créature pourrait-elle être « souillée » ou impure ? Nous répondons que la nouvelle créature doit utiliser l’ancien cerveau ; et c’est à la nouvelle créature d’exercer un contrôle, non seulement sur les choses que nous mâchons et absorbons dans notre corps, mais aussi sur le fonctionnement du cerveau, de sorte que nous penserons purement ; car le cerveau, comme les mains et les pieds, est l’instrument, le serviteur, de la nouvelle créature qui est responsable de ces choses. Elle doit montrer sa loyauté envers le Seigneur par la manière dont elle traite ces choses qui lui sont confiées.

En considérant la dernière partie du texte, nous devons comprendre que Dieu regardera encore plus profondément que nos paroles et nos actions – Il regardera même dans les pensées et les intentions de notre esprit, pour voir jusqu’à quel point nous hébergerions une pensée impure. Si nous découvrons qu’il y a eu dans notre esprit une pensée déloyale envers le Seigneur et les frères, ou une pensée malveillante, qu’elle ait été exprimée ou non, c’est un péché, une tache, une souillure de l’esprit ; car c’est quelque chose qui n’est pas en harmonie avec nous en tant que nouvelles créatures – qui n’est pas en harmonie avec notre Dieu.

L’Apôtre met la purification de la chair en premier ; non pas que nous devons avoir la chair purifiée avant l’esprit, mais nous sommes plus aptes à voir les souillures de la chair que celles de l’esprit. Lorsque nous abordons en pratique la recherche des imperfections de la chair, nous ne devons pas oublier de nous occuper des imperfections de l’esprit, comme nous y exhorte l’Apôtre. Il poursuit en disant que nous apprenons de plus en plus, sous les instructions de notre Seigneur et Tête, le représentant du Père. Nous sommes à l’école de Christ, apprenant quels sont les standards de la vérité et de la justice. Maintenant, si nous ne voulons pas faire les choses qui offenseraient nos amis terrestres, alors nous devrions être très zélés de crainte de négliger de faire les choses qui seraient agréables aux yeux du Père.

LA GESTİON DÉSORDONNÉE DE LA MENTALİTÉ DE LA CHAİR

Il y a une différence à observer entre l’esprit, qui représente la mentalité, et la volonté, qui est la nouvelle créature. En tant que vieille créature, nous avions à la fois une mentalité et un corps ; et la mentalité, d’une manière plus ou moins désordonnée, avait gouverné plus ou moins le corps d’une façon déréglée. Parfois un organe était sous contrôle ; parfois un autre ; à un moment un organe pour s’alimenter, à un autre moment, une autre faculté. Mais ces qualités de la mentalité sont plus ou moins déséquilibrées par nos conditions de vie et notre environnement.

Le monde en général semble suivre cette direction. Aujourd’hui, ils trouvent du plaisir dans une chose, demain dans une autre. Parfois, c’est de l’ambition. Quelqu’un peut dire : « Je serai un grand général », et cette pensée devient l’élément qui dirige son esprit. Chez une autre, la pensée principale est un projet de maternité ; avec un autre, c’est peut-être la fierté de se vêtir et de s’exhiber ; pour un autre, c’est peut-être l’amour de l’argent qui devient l’élément dominant de l’esprit ; et pour d’autres encore, c’est peut-être la politique qui prend possession de la vie. Quel que soit le cas, cela gouverne la vie. Tout ce qui peut interférer avec ces aspirations sera mis de côté et tout ce qui peut les aider sera encouragé.

Mais avec le Chrétien, la situation est différente. Ses aspirations et ambitions sont de pouvoir être en harmonie avec Dieu et d’avoir les bénédictions de la vie éternelle que Dieu veut donner à ceux qui ont la bonne attitude d’esprit. Avec le monde, la première pensée est : « J’ai travaillé pendant un certain temps pour être un homme politique, et je continuerai » ; ou « J’ai lutté pour obtenir une certaine position dans la société, et je lutterai toujours pour cela » ; ou quoi que ce soit d’autre. Souvent l’idée de devenir enfants de Dieu et cohéritiers de Jésus-Christ notre Seigneur est mise de côté comme étant trop difficile à atteindre. Leur pensée est qu’ils ne savent pas s’ils obtiendront un jour ce que « l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est point monté au cœur de l’homme » (1 Corinthiens 2 : 9) – les choses que Dieu a préparées pour ceux qui L’aiment, car de prime abord ces choses ne sont pas de grandes incitations. Cette appréciation de la justice est ce que les Écritures font savoir comme étant l’influence attractive de Dieu.

Mais si les bonnes influences prévalent, il y aura un changement radical de vie, qui aura pour récompense, si on est fidèle, un avenir élevé et glorieux. Notre Seigneur a dit que nous devrions d’abord en calculer la dépense (Luc 14 : 28). Ceux qui tiennent compte de son conseil, dans la mesure où ils peuvent réaliser quelle est cette dépense, trouvent que c’est mettre de côté toute ambition ou tout honneur terrestre. Tout cela doit être mis de côté ou compté comme une perte ou un rebut au regard des glorieuses promesses de Dieu. La décision doit être examinée puis prise par toutes les qualités de l’esprit. S’il n’y a pas un tel examen, il y aura probablement des problèmes par la suite. Certains éléments diront qu’ils n’ont pas été consultés. Il faut donc faire ce que le Seigneur a dit : « Calculez la dépense ! »

QUE LA VOLONTÉ DE DİEU DİRİGE VOTRE CŒUR

Pour ceux qui calculent la dépense et qui se soumettent pleinement à Dieu, cela signifie non seulement se détourner du péché, mais plus que cela. Cela signifie l’abandon total de tout ce que l’on a, de tous les talents en notre possession, au Seigneur Jésus. Cette fonction du cerveau par laquelle les diverses qualités de l’esprit sont consultées et une décision est prise, dépend de la force et du poids des qualités supérieures de l’esprit. Par « qualités supérieures », nous entendons la justice, la vénération de Dieu, l’appréciation de la miséricorde divine, de la droiture et de tout ce qui est saint, etc. L’individu qui n’a pas une telle constitution du cerveau n’est pas à l’épreuve pour la vie à l’heure actuelle. Seuls ceux qui possèdent ces qualités appartiennent à la maison de la foi. Seuls ceux-là sont engendrés du saint Esprit.

Cette action de la mentalité, de l’esprit, quand elle détermine ou veut accepter la volonté du Seigneur, est parfaitement illustrée par une chambre législative, comme, par exemple, le Congrès des États-Unis ou le Parlement de Grande-Bretagne. Ces instances sont composées de différents membres. La personne qui reçoit le plus grand nombre de voix a la plus grande influence, et peut être considérée comme ayant le contrôle de cette instance, car elle est le représentant de la majorité. Il en est de même dans nos esprits ; ayant décidé de se soumettre à Dieu, ces qualités supérieures ont accepté le Seigneur Jésus comme la grande Tête de l’Église. Dès lors, la personne est soumise à la volonté de Dieu.

Ce n’est pas que nous mettions n’importe quelle qualité de notre mentalité pour nous diriger, mais nous y mettons la volonté du Seigneur et l’acceptons pour diriger notre volonté, notre esprit. Maintenant, ayant atteint cette position où Christ est la grande Tête, nous devons chercher non seulement à purifier ce qu’expriment nos langues et à purifier nos actions, mais aussi à purifier nos mentalités et à les soumettre. C’est notre service raisonnable de purifier non seulement notre corps et nos paroles, mais aussi les pensées les plus profondes de notre esprit. Tout ce qui pourrait être préjudiciable à nous-mêmes ou à autrui, qu’il s’agisse d’envie, de conflit, de haine ou d’amertume, doit être rejeté et soumis aux nouvelles règles, à la nouvelle volonté qui a pris le contrôle.

Le but même de l’engendrement de la nouvelle créature, le but même de lui donner l’opportunité de la vie présente, est de développer le caractère et de le cristalliser. Telle semble être la pensée de l’Apôtre lorsqu’il dit : « Ceux qu’il [Dieu] a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils » (Romains 8 : 29) – non pas partiellement conformes, mais pleinement conformes à l’image de son Fils. Notre état mental, notre volonté, doivent être entièrement façonnés selon l’esprit de Jésus-Christ. Et sa volonté était une totale obéissance à la volonté du Père, jusqu’au point de se sacrifier, même jusqu’à la mort.

WT1912 p4974