LA REPENTANCE

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– Ézéchiel 18 : 20-23 –

« L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. Si le méchant revient de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe toutes mes lois et pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas. Toutes les transgressions qu’il a commises seront oubliées ; il vivra, à cause de la justice qu’il a pratiquée. Ce que je désire, est-ce que le méchant meure ? dit le Seigneur, l’Eternel. N’est-ce pas qu’il change de conduite et qu’il vive ? »

Ces versets parlent de la justice divine et confirment que Dieu ne souhaite pas la mort du pécheur, mais Il désire que le pécheur se détourne de son mauvais chemin, qu’il se repente, afin de vivre. Si, après sa réforme, il se conduit correctement et vit dans la justice, alors tous les péchés et les transgressions commis auparavant seront pardonnés et il vivra. Le méchant ne doit pas abandonner partiellement sa mauvaise route mais il doit se détourner de tous les péchés. Pour vivre il doit changer radicalement sa vie.

La Bible nous montre que de tels changements sont possibles : Saul de Tarse et le publicain Zachée en sont des exemples connus.

La même loi qui concernait l’individu s’appliquait aussi aux nations tout entières. Quand une nation se détournera du mal et du péché, alors Dieu abandonnera aussi le projet de punition à son encontre. Ce qui nous est dit par le prophète Jérémie 18 : 7, 8 : « Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d’arracher, d’abattre et de détruire ; mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j’avais pensé lui faire. »

Nous sommes conscients que ces deux prophètes écrivaient ces paroles à l’attention de la nation d’Israël, mais au-delà de cette nation en tant que symbole, sont concernés toutes les nations de la terre et tous les humains. Dieu souffrait énormément de l’infidélité de sa nation choisie. Dans les prophéties Dieu est parfois comparé à un mari trompé par son épouse ou à un père de famille qui se désole à cause des péchés commis par ses fils. Dans chaque cas, par ses fidèles prophètes, Il appelle : Repentez-vous de vos péchés ! Revenez à moi, et je vous accepterai de nouveau et je vous pardonnerai. Le même appel est adressé à toutes les nations de la terre et à tous les pécheurs individuellement. Dieu se réjouit de tout pécheur qui se repent, de tout pécheur qui change de comportement et cherche dans l’humilité le pardon de son Créateur.

En regardant le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui : le péché qui nous environne, l’égoïsme, la cupidité, on pourrait se poser des questions telles que : « Quel grand changement faudrait-il pour que toute l’humanité revienne en harmonie et soit en paix avec Dieu ? » – « Combien d’efforts sont nécessaires, ou combien de punitions et de corrections faudra-t-il encore pour que les hommes se repentent et reviennent à Dieu ? »

La grande détresse est prévue dans le plan de Dieu afin d’attendrir le cœur des hommes et les pousser à demander pardon. L’homme doit se rendre compte de sa petitesse et de son impuissance à résoudre tous les problèmes accumulés par le péché, et se tourner vers Dieu pour Lui demander son pardon et son aide. Quelle punition Dieu doit-Il envoyer encore, quelle catastrophe doit-Il permettre pour provoquer ce choc dans la conscience des hommes ? Combien d’amour et de patience et aussi combien de coups de « verge de fer » faudra-t-il, pour qu’à la fin du Millénium l’humanité puisse passer avec succès l’ultime épreuve de la vie ou de la mort ?

En considérant le mal qui nous environne et tous les nouveaux problèmes qui surgissent  – la crise industrielle et financière, le terrorisme, la pollution de la planète, le changement climatique, le manque d’eau potable dans de nombreux pays, la famine, le chômage, etc., – voyant l’impuissance des sages de ce monde dans tous ces domaines, sans oublier la profonde crise de foi et de spiritualité, combien nous pouvons être reconnaissants à notre Père Céleste qui nous assure qu’Il va résoudre tout cela. Nous avons des assurances à ce sujet dans sa Parole ! Nous pouvons vivre notre vie chrétienne avec calme et confiance attendant l’accomplissement de ses promesses.

Réfléchissons un instant combien Dieu est affligé par l’accroissement du péché dans le monde et la chute de plus en plus prononcée de la moralité. Dieu souhaite que l’homme s’arrête dans cette descente, qu’il se détourne du péché et qu’il se repente.

Le prophète Jérémie, en 13 : 17, écrit que Dieu « pleura en secret à cause des péchés de son peuple et de son orgueil ». Comme un père de famille qui châtie son propre enfant pour son bien souffre, de la même façon Dieu décida de punir son peuple par la captivité babylonienne. Et Il pleura…

Je pense que de nos jours Dieu est triste également et qu’Il pleure aussi sur le comportement des hommes, sur les atrocités qu’un homme est capable d’infliger à son prochain. Prenons juste un exemple. Après la deuxième guerre mondiale et l’holocauste, de nombreuses personnes, non seulement des Juifs, ont perdu toute foi en Dieu. Une question revenait sans cesse dans la littérature qui retraçait cette époque : Ou était Dieu, que faisait-Il quand fumaient les crématoires d’Auschwitz et de Treblinka ?

Récemment, j’ai lu une réponse intéressante : « Que faisait-Il ? Eh bien, dans un coin des cieux Il regardait avec tristesse la barbarie des hommes et Dieu pleurait amèrement… »

Oui, Dieu voudrait l’humilité et la repentance des hommes. Cela Lui permettrait, peut-être, d’adoucir la grande détresse. Plus la repentance serait sincère et générale, moins sévère serait la tribulation. (c’est une supposition, évidemment). Il ne s’agit pas de nier la grande détresse que Dieu a jugée nécessaire, mais que proportionnellement, la détresse serait moins forte si les hommes se repentaient quelque peu.

Malheureusement, très peu de gens aujourd’hui ont des oreilles pour entendre et le cœur ouvert pour accepter le message de l’Évangile. La situation ressemble à celle décrite par le prophète Jérémie 5 : 3-5 : « Eternel, tes yeux n’aperçoivent-ils pas la vérité ? Tu les frappes, et ils ne sentent rien ; Tu les consumes, et ils ne veulent pas recevoir instruction ; ils prennent un visage plus dur que le roc, ils refusent de se convertir. Je disais : Ce ne sont que les petits : ils agissent en insensés, parce qu’ils ne connaissent pas la voie de l’Eternel, la loi de leur Dieu. J’irai vers les grands, et je leur parlerai ; car eux, ils connaissent la voie de l’Eternel, la loi de leur Dieu ; mais ils ont tous aussi brisé le joug, rompu les liens. »

Ce ne sont pas seulement les “petits” (le simple peuple) mais aussi les “grands” qui ont rejeté l’injonction du prophète. Les grands, dans ce verset, ce sont les dirigeants politiques, religieux, les chefs d’état et de gouvernement. Avons-nous parlé à ces grands ? Oui, quelquefois.

Il m’a été rapporté que des frères des USA ont réussi à approcher Benjamin Netanyahu, actuel premier ministre d’Israël, lorsqu’il était ambassadeur d’Israël aux USA. Ils lui ont parlé de la Vérité et du Plan de Dieu. Il aurait lu, dit-on, les volumes du Pasteur Russel… mais a-t-il gardé quelque chose de ces échanges en mémoire ? Prend-il cela en compte dans sa politique ? Nous ne le savons pas…

Dans d’autres pays et à différentes époques, il y a eu des frères qui ont écrit des lettres de mise en garde ou de reproche à leur président ou chef de gouvernement, mais sans résultat. L’une de ces lettres, qui commence à être connue, est celle envoyée par les dirigeants des “Témoins de Jéhovah” à Adolphe Hitler, provoquant la colère de celui-ci, et pouvant expliquer la haine et les persécutions de leurs membres par le régime nazi. Les frères de Pologne racontent que même le pape Jean-Paul II avait eu une certaine connaissance de la Vérité par l’un de nos frères avec qui il a passé une partie de l’occupation allemande… mais, sans résultat.

Aujourd’hui le péché a franchi de telles limites qu’il nous est difficile d’espérer un geste spectaculaire de la part de nos hommes politiques ou de nos dirigeants. A ce sujet le pasteur Russel écrit dans le volume 4, page 25 : « Nous ne pouvons pas espérer non plus susciter dans le cœur des hommes cette repentance qui amènerait un changement dans l’ordre actuel social, politique et religieux de la société, et qui pourrait ainsi conjurer la calamité menaçante. La détresse qui s’annonce est inévitable » – fin de citation.

C’est parmi les « petits », que Dieu fait encore un miracle de temps en temps et dirige les pas d’une personne à la rencontre des frères et de la Vérité ; mais ce sont des cas de plus en plus rares en Europe (sauf peut-être, parmi les enfants de parents consacrés).

Comme les dirigeants politiques et religieux ne sont pas disposés à la repentance, à se détourner du péché, à s’approcher de Dieu, quelle doit être la position des derniers membres de ce côté-ci du voile à leur égard ? Il y a une indication intéressante dans la très belle et très émouvante prière de repentance du prophète Daniel (9 : 2-14) : « La première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu’il devait s’écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d’après le nombre des années dont l’Eternel avait parlé à Jérémie, le prophète. Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l’Eternel, mon Dieu, et je lui fis cette confession : Seigneur, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t’aiment et qui observent tes commandements ! Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. Nous n’avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères, et à tout le peuple du pays. A toi, Seigneur, est la justice, et à nous la confusion de face, en ce jour, aux hommes de Juda, aux habitants de Jérusalem, et à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin, dans tous les pays où tu les as chassés à cause des infidélités dont ils se sont rendus coupables envers toi. Seigneur, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos chefs, et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi. Auprès du Seigneur, notre Dieu, la miséricorde et le pardon, car nous avons été rebelles envers lui. Nous n’avons pas écouté la voix de l’Eternel, notre Dieu, pour suivre ses lois qu’il avait mises devant nous par ses serviteurs, les prophètes. Tout Israël a transgressé ta loi, et s’est détourné pour ne pas écouter ta voix. Alors se sont répandues sur nous les malédictions et les imprécations qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre Dieu. Il a accompli les paroles qu’il avait prononcées contre nous et contre nos chefs qui nous ont gouvernés, il a fait venir sur nous une grande calamité, et il n’en est jamais arrivé sous le ciel entier une semblable à celle qui est arrivée à Jérusalem. Comme cela est écrit dans la loi de Moïse, toute cette calamité est venue sur nous ; et nous n’avons pas imploré l’Eternel, notre Dieu, nous ne nous sommes pas détournés de nos iniquités, nous n’avons pas été attentifs à ta vérité. L’Eternel a veillé sur cette calamité, et l’a fait venir sur nous ; car l’Eternel, notre Dieu, est juste dans toutes les choses qu’il a faites, mais nous n’avons pas écouté sa voix. »

La situation de Daniel est très semblable à la situation actuelle des derniers membres de l’Église sur terre. Le prophète Daniel, éclairé par Dieu, avait compris que les 70 années de captivité babylonienne prenaient fin. De même, l’Église est consciente que nous vivons un temps de grands changements dans le monde, que la captivité de l’humanité sous le joug de Satan touche à sa fin, que la libération est proche.

Considérons la réaction de Daniel. C’est une réaction très intéressante, digne d’être imitée. Une réaction pleine d’humilité et d’abaissement. Daniel tombe à genoux et demande pardon à Dieu !

Comprenant que le temps est accompli, il ne considère pas les prophéties avec orgueil, avec des exigences envers Dieu. Il ne commande pas à Dieu d’accélérer les événements : « Tu vois, le temps est là ! Libère-nous rapidement, pourquoi tardes-Tu ? » Non. Bien que Dieu ait fait ces promesses, l’homme n’a pas le droit d’exiger quoi que ce soit de sa part. Dieu tient toujours ses promesses !

Avec humilité, Daniel dans sa prière supplie Dieu de lui accorder son pardon pour ses péchés, et aussi aux rois et aux princes du peuple, aux pères qui ont tous péché. Nous étions tous rebelles, nous étions tous coupables d’infidélité. Le verset 19 est très émouvant : « Seigneur, écoute ! Seigneur, pardonne ! Seigneur, sois attentif ! Agis et ne tarde pas, par amour pour toi, ô mon Dieu ! Car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple. »

Un autre exemple de prière de repentance est celui d’Esdras  (9 : 5-9) : « Puis, au moment de l’offrande du soir, je me levai du sein de mon humiliation, avec mes vêtements et mon manteau déchirés, je tombai à genoux, j’étendis les mains vers l’Eternel, mon Dieu, et je dis : Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j’ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu’aux cieux. Depuis les jours de nos pères nous avons été grandement coupables jusqu’à ce jour, et c’est à cause de nos iniquités que nous avons été livrés, nous, nos rois et nos sacrificateurs, aux mains des rois étrangers, à l’épée, à la captivité, au pillage, et à la honte qui couvre aujourd’hui notre visage. Et cependant l’Eternel, notre Dieu, vient de nous faire grâce en nous laissant quelques réchappés et en nous accordant un abri dans son saint lieu, afin d’éclaircir nos yeux et de nous donner un peu de vie au milieu de notre servitude. Car nous sommes esclaves, mais Dieu ne nous a pas abandonnés dans notre servitude. Il nous a rendus les objets de la bienveillance des rois de Perse, pour nous conserver la vie afin que nous puissions bâtir la maison de notre Dieu et en relever les ruines, et pour nous donner une retraite en Juda et à Jérusalem. »

De la même manière que Daniel, Esdras confesse les fautes des rois, des sacrificateurs, et se réjouit de la possibilité de reconstruire le Temple de l’Eternel. Dans ces deux cas, ce qui nous frappe c’est la simplicité des paroles et la sincérité des auteurs. Seigneur pardonne-nous ! Pardonne à tous, et même à ceux qui n’ont pas encore cette humilité.

Nous devrions imiter le prophète Daniel et demander à Dieu le pardon de nos péchés et aussi des péchés de toute l’humanité. Le monde aujourd’hui a besoin d’un changement, il a besoin du Royaume, d’être libéré de l’emprise de Satan. Comme l’écrivait l’apôtre Paul aux Romains : toute la création inconsciemment soupire et attend la révélation des fils de Dieu.

« Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité, – non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. » – Romains 8 : 19-22.

La Moisson de la fin de l’âge de l’Évangile est comparable à la Moisson de l’âge Judaïque. A l’époque, ce temps particulier pour le peuple Juif, Dieu avait mis spécialement l’accent sur l’humilité et la repentance. La mission de Jean-Baptiste et celle de notre Seigneur, étaient appuyées sur le même message : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. »

« En ce temps-là parut Jean Baptiste, prêchant dans le désert de Judée. Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » – Matthieu 3 : 1, 2.

« Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » – Matthieu 4 : 17.

Dans les deux cas il est question de repentance, de retour vers Dieu, de changement de comportement, d’une réflexion sur soi. La repentance est un état d’esprit et un état de cœur. C’est l’humilité du cœur, le regret pour les péchés commis, c’est une volonté de se détourner du mal et le désir de faire le bien, de réparer ses fautes. Le terme grec employé est ‘Metanoeo’ qui signifie : changer sa façon de penser.

Dans la tradition Juive, cet état de cœur devait être aussi extériorisé par le jeûne, le port d’un sac, la cendre ou la poussière sur la tête. Ces signes nous sont connus surtout par le livre de Jonas lorsque toute la ville de Ninive – le roi, le peuple et les animaux – a utilisé ces symboles de repentance.

Le jeûne, comme affaiblissement des forces physiques, devait aider à obtenir un état d’humilité et de maîtrise de soi. Le sac, tissé d’un fil épais et désagréable à porter, devait à chaque mouvement frotter le corps et rappeler les fautes passées. La cendre en tant que restes infimes d’un objet brulé et consumé, suggérait la fragilité de la vie, et rappelait qu’il ne subsiste seulement que peu de choses après le feu du jugement de Dieu.

Tous ces éléments extérieurs devaient confirmer cette condition essentielle : le changement dans le cœur du pécheur et la véritable et sincère repentance. C’est pour cela que le prophète Joël, soulignant l’hypocrisie du peuple d’Israël dans sa repentance, appelle à déchirer les cœurs et non pas les vêtements : « Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l’Eternel, votre Dieu ; car il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu’il envoie. » – Joël 2 : 13.

Lorsque Jean-Baptiste commença sa mission, le Royaume Céleste était déjà tout proche. Car, quelques mois plus tard Jésus fut baptisé par Jean ; d’une façon pratique, il expliqua comment on pouvait entrer dans ce Royaume et comment on pouvait obtenir la vie éternelle sur le niveau spirituel.

La repentance et le retour à Dieu étaient très importants dans cette recherche du Royaume Céleste. Jean-Baptiste, comme Jésus, s’adressait dans la plupart des cas aux croyants de la nation Juive. Reconnaître ses péchés, se détourner du péché, s’humilier, avoir honte de son mauvais comportement étaient des éléments nécessaires pour s’approcher de Dieu. Ceux qui venaient à Jean, puis plus tard à Jésus, s’étaient éloignés de Dieu à cause de leurs péchés, et pouvaient maintenant à nouveau revenir en harmonie avec Lui et accepter son Fils comme le Messie longtemps annoncé par les prophètes. Le baptême de repentance fut limité dans le temps et ne concernait que la nation choisie, mais la repentance en tant que disposition du cœur existera aussi longtemps que le péché.

C’est la raison pour laquelle la mission de tout l’âge de l’Évangile est de prêcher la repentance, comme le fit Jésus : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » Cela concerne tous les croyants, et nous aussi !

Voyons les instructions pratiques que donnait Jean-Baptiste aux Juifs qui venaient à lui pour être baptisés : « La foule l’interrogeait, disant : Que devons-nous donc faire ? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur répondit : N’exigez rien au-delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent : Et nous, que devons-nous faire ? Il leur répondit : Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde. » – Luc 3 : 10-14.

C’étaient des instructions pour la vie courante. Dans ces versets sont mentionnées trois catégories de personnes : La foule – le simple peuple – les publicains et les soldats.

– Le simple peuple. C’étaient les gens ordinaires, paysans ou pêcheurs. Il leur commandait de partager leurs vêtements et la nourriture. Comment appliquer cela à notre monde d’aujourd’hui ? D’un côté, il y a tellement de nourriture qu’on la jette dans les poubelles, et de l’autre, des milliers de gens qui meurent de faim chaque jour. Il suffit de consulter les médias qui nous parlent de sécheresse et de famine dans le sud du continent Africain. En Somalie, au Kenya et dans bien d’autres pays, des enfants meurent par milliers par jour.

Les pays riches sont-ils prêts à partager la nourriture avec les pauvres ou ceux qui sont touchés par les catastrophes, telles la sécheresse ou les inondations ? Une aide organisée existe bien, mais elle est insuffisante pour les besoins sans cesse croissants. Et comment résoudre le problème de la spéculation alimentaire qui gagne les marchés mondiaux ?

– Les Publicains. Ils peuvent représenter tous les fonctionnaires de l’administration et de l’état. Il leur est dit : Ne prenez rien de plus que ce qui vous est dû. Ni pots-de-vin, ni corruption, ni dessous-de-table, etc.

– Les Soldats. Ils représentent l’armée et la police d’aujourd’hui. Le verset 14 déclare : « Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde. »

Au passage, il est intéressant de noter que Jean-Baptiste n’a pas suggéré aux soldats, ni aux publicains, de changer de métier. Ils devaient simplement exercer leur métier avec honnêteté, sans abus.

Nous pouvons constater que le monde qui nous entoure sait faire de belles déclarations au sujet du partage de la nourriture, de la corruption, du travail honnête… alors que la réalité est complètement différente. Les affaires récentes – financières et politiques – nous donnent à réfléchir. Même certains riches de la planète demandent à être davantage taxés !

En ce qui concerne le retour vers Dieu, une réelle repentance, nous ne le voyons pas. Il y a un manque de spiritualité et un manque de foi, surtout dans notre pays. Ô combien il est important de se forger une foi forte et vivante pour la défendre contre tous ceux qui veulent la détruire. Ne nous décourageons pas par le manque de foi dans notre entourage, car ce fait a largement été prédit dans la Bible – « Quand viendra le fils de l’homme, trouvera-t-il la foi dans le monde ? »

Notre Seigneur appelait aussi à la véritable repentance du cœur. Un passage connu est celui de Luc 13 : 1-5 : « En ce même temps, quelques personnes qui se trouvaient là racontaient à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec celui de leurs sacrifices. Il leur répondit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tuées, croyez-vous qu’elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. »

A l’époque, le monde connaissait également la barbarie et les accidents. Les deux exemples cités par le Seigneur se rapportent à Pilate, qui avait massacré les gens de Galilée, et à l’effondrement d’une tour qui avait fait 18 victimes. Notre Seigneur déclare que ce n’était pas la punition d’un groupe de personnes pour leurs péchés, mais que c’était un malheur qui pouvait frapper n’importe quel habitant de Jérusalem.

Ceci nous fait penser à l’attentat du 11 septembre 2001 à New York. Les 3000 victimes de cet attentat n’étaient pas plus pécheresses que d’autres, mais ce fut un avertissement pour le monde entier. Désormais personne n’est en sécurité.

« Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » dit Jésus à la fin de ce passage. C’était peut-être une prophétie sur la destruction du Temple, de la ville de Jérusalem et de toute la nation en l’an 70 par l’armée de Titus : Si vous ne vous repentez pas, alors vous périrez tous !

Nous aussi, nous ne sommes pas sans péchés. Nous aussi nous devons changer notre façon de penser. Nous devons regarder le monde qui nous entoure au travers des prophéties et de l’Évangile. Nous devons remarquer les changements qui interviennent autour de nous dans la société, dans les familles, dans les assemblées. Tout cela pour mieux comprendre les changements qui s’opèrent et les prophéties qui s’accomplissent. Avec dignité et calme nous devons relever nos têtes car notre délivrance est proche.

Nous devons analyser notre vie, corriger ce qui est mal, nous repentir, et produire des fruits dignes de la repentance. (Luc 3 : 8). Voyant la détresse qui augmente, nous devons prier Dieu avec encore plus de zèle pour son Royaume, afin qu’Il nous pardonne nos fautes et aussi les fautes de toute l’humanité. Nous devons stimuler les gens, selon que nous en avons la possibilité, à un meilleur comportement et à une transformation du cœur.

Dieu ne mettra pas de côté sa justice mais prendra en compte chaque pas de repentance et chaque cœur contrit. La force de la détresse sera proportionnelle à la force du péché existant. La détresse doit labourer les cœurs de l’humanité et la préparer à accepter Christ et les conditions de son Royaume. L’humanité doit souhaiter, désirer, ce Royaume et comprendre que seul Dieu est capable de résoudre tous les problèmes générés par le péché. Prions encore avec plus de foi, avec plus de zèle pour ce Royaume de Dieu, afin que son Soleil de Justice vienne apporter la guérison de toutes les maladies.

Que la prière du prophète Daniel soit un exemple pour nous : « Seigneur, écoute ! Seigneur, pardonne ! Seigneur, sois attentif ! Agis et ne tarde pas. »

Fr. Marius Kwarciak

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